Mezerhian - Dverithyrïa

Sep 21, 2019 22:22

Titre: Dverithyrïa
Fandom : Mézérhían
Personnage : Sellod - Maeron - Aodhaàn - Daleron - Dalaigh - Rodaàn - Elderad
Rating : G
Disclaimer : Tout à moi ^^
Nombre de mots : 1963 mots


- Personne ne bouge sans un ordre de ma part, les prévint Aodhaàn alors qu'ils s'engageaient sur le chemin en pierre menant aux portes de la citadelle.

Aucun de ses compagnons ne prit la parole et Maeron se contenta de hocher la tête et de resserrer ses doigts sur ses rênes.

- Nous sommes normalement en terrain amis ici alors montrons nous... avenants, continua le chevalier en remettant sa monture en route.

Maeron songea qu'il aurait été préférable de rester sur leur garde. Il n'était pas aussi certains que son supérieur d'être en terrain amis. Il trouvait toujours la disparition du Seigneur Rhiàn étrange et il se demandais constamment si ce dernier n'était pas cloîtré dans son château à les attendre de pieds ferme. C'est pourquoi, contrairement aux quatre il restait sur ses gardes.

Il avançait aux bottes à bottes avec Sellod avec le sentiment constant d'être observé. Le chemin était assez large pour permettre le passage de deux chevaux cotes à cote mais il était creusé à même la montagne si bien que d'épaisses parois de plusieurs mètres de hauts les encerclaient. Des gardes devaient certainement être postés sur le haut des paroi, les surplombant, ce qui expliquait son sentiments d'être prit au piège. Néanmoins ils devaient être très bon en dissimulation car il n'en avait pas encore repéré un seul. Maeron se concentra sur le pas régulier de sa monture tout en restant attentif à son environnement. Il devait se tenir prêt à riposter et c'est pourquoi son arc se trouvait juste sous sa cuisse et que son carquois remplis garnissait son do,s mais il devait également paraître détendu ce qui était bien moins facile.

Il allait à nouveau scruter les parois, ne pouvant s'en empêcher, lorsque son regard fut détourné. Devant eux, au bout du chemin se tenait une immense porte de metal. Mais c'était surtout les sculptures qui encadraient cette dernière qui retint toute son attention. Une immense arche de pierre entourait la porte et son pourtour était gravé d'une succession de runes. Encadrant l'entrée deux immenses félins sculpté se cabraient, leurs postérieurs posés sur d'imposant socles de pierre. Leur taille était impressionnante. Ils étaient aussi hauts que trois chevaux et leurs griffes et leurs crocs acérés semblaient réels. La sculpture était tellement précise que le pelage des animaux semblaient se mouvoir sous les assaut du vent. Avec leurs faces épaisses et rondes, leurs pattes courtes et leurs longues queues Maeron devina facilement que ces félins devaient être des léopards des neige, l'animal symbole du Reyr. Les deux félins en colère menaçant les visiteurs devaient en refroidir plus d'un.

L'immensité de la sculpture l'occupa assez pour qu'il ne remarque pas tout de suit la demi-douzaine d'archer qui venait d’apparaître au dessus de leur tête. Sellod qui remarqua leur présence en même temps que lui laissa échapper un grondement sourd alors que Maeron lui même posait sa main sur la garde de son épée.

- J'ai dit on ne bouge pas ! gronda Aodhaàn devant eux en restant parfaitement immobile.

Deux soldats vêtus de la broigne marron frappée de la panthère des neiges firent leur apparition devant la porte. Ils étaient tout deux lourdement armés et leurs visages fermés étaient tout sauf avenant.

- Bienvenue à la Dverithyrïa, déclara l'un des deux d'un ton solennel
- « La porte des airs », traduisit Maeron dans un grognement.
- Vous êtes aux portes de la citadelle de Lijar et il serait de bon ton de vous présenter, reprit sèchement le second soldat

Le chasseur serra les dents, ces deux soldats se montraient tout sauf accueillant.

- Je suis Ser Aodhaàn, se présenta aussitôt le chevalier et voici mes compagnons. Nous sommes en mission pour le Roi et nous voudrions passer cette porte.

Maeron jeta un regard aux archers qui, la flèche en position et leurs arcs bandés, étaient prêt à tirer.

- A quel Roi jurez vous allégeance ? lui demanda le second soldats, sa main gantée d'acier posée sur le manche de son épée.

Le chasseur serra les dents, ils y étaient. C'était maintenant qu'ils allaient savoir s'ils allaient devoir défendre leurs vies ou pouvoir se détendre.

- Je suis chevalier du Royaume et mon unique souverain est Aelred Mezerhian ! grogna Aodhaàn avec la force de la loyauté. Ils n'y à pas d'autres Roi sur ces terres.

Maeron approuva sa loyauté indéfectible. Même si ces paroles les faisaient tous tuer Aodhaàn n'en restait pas moins d'une droiture impressionnante envers son souverain et ses idéaux.

Les deux soldats échangèrent un regard avant d'incliner légèrement la tête, presque aussitôt les archers baissèrent leurs armes et Maeron entendit Sellod soupirer à ses cotés. L'un des soldats au sol actionna un levier masqué derrière l'une des immenses sculpture félines et un mécanisme se déclencha. La porte au lieu de basculer latéralement s'abaissa lentement.

- Bienvenue sur les terres du Seigneur Rhiàn, déclara le second soldat avec cette fois plus de chaleur dans la voix. La Dverithyrïa vous est ouverte et vous voici les bienvenus dans la citadelle.

Aodhaàn le remercia d'un signe de tête et Maeron sentit la tension le quitter peu à peu. De toute évidence les soldats du Seigneur Rhiàn n'avaient pas tournés le dos à la famille Mézérhian.

- Qui commande à Lijar ? s'enquit le chevalier en faisant avancer sa monture de quelques pas.
- L'intendant Elderad, lui répondit le soldat. Mais il se présenteras à vous de lui même.

Maeron lui était concentré sur la porte, qui se révéla être un pont levis, qui descendait doucement découvrant un pont sculpté dans la pierre

- Veuillez traverser le Mykthyrïa qui vous permettra d'entrer dans la citadelle.

Aodhaàn remercia le soldat et mis sa monture en route. Cette dernière renâcla avant de poser un sabot sur la porte de métal forgé qui faisait le lien avec le pont de pierre mais son cavalier l'encouragea doucement et ils finirent par avancer les uns à la suite des autres sur le pont. Maeron se demanda soudain si ce n'était pas un piège. Le Mykthyrïa était en fait un pont sculpté dans la pierre tellement étroit que deux chevaux ne pouvaient s'y tenir cote à cote. Il était démuni de rambardes et de chaque coté s'étendait un ravin profond de plusieurs dizaines de mètres. Une chute de ce chemin serait forcement fatale et Maeron admira l'ingéniosité des défenses de la citadelle. Cette dernière était beaucoup mieux située et défendue que la forteresse de Mézérhian elle même.

- Lâche Raìchéànne, cria-t-il à Dalaigh qui était devenu aussi pâle que la jument. Elle suivra seule.

Le fauconnier obéit aussitôt, lançant la longe de la jument sur son encolure, et s'agrippa à deux mains au pommeau de sa propre selle.

- Laisse moi deviner, lança Daleròn qui ne semblait pas plus à l'aise que le fauconnier. Mykthyrïa signifie « pont destiné à tuer les invités » ?
- Non, répondit calmement Maeron en se concentrant sur l'arrivée quelques mètres plus loin. Cela signifie «  pont dans les airs »
- « Pont dans les airs », « porte des airs », grommela Daleròn derrière lui. Moi j'aimerais retourner sur la terre ferme.

Son souhait fut bientôt réalisé car deux immenses portes toutes aussi sculptés que la première s'ouvrirent au bout du pont et ils purent pénétrer avec soulagement dans la cours intérieure de la citadelle. Maeron regarda tout autour de lui, s’imprégnant de ce décors impressionnant. La citadelle s'élevait sur de nombreux étages. Le bâtiment était bâtit dans un entrelacement de tours et de ponts montant palier par palier vers une tour principale qui flirtait avec les nuages. Elle était faite de pierres blanches et calcaires qui reflétaient la lumière du soleil. Elle semblait à la fois fragile et impénétrable, les murs d'enceinte haut d'une dizaines de mètres formaient un cocon protecteur autour de la cour et les ravins extérieurs promettaient une défense naturelle impénétrable. La cours principale s'ouvrait sur la gauche sur des écuries et ce qui ressemblait à une ferronnerie alors qu'à droite, creusé à même le rempart se trouvait un bâtiment plus charpenté ressemblant à une caserne. Quelques soldats, défendant l'intérieur, se trouvaient sur les rempart crénelés et Maeron trouva leurs silhouette bien frêle pour des sentinelles.

Le chasseur suivit les mouvement d'Aodhaàn et mit pied à terre au moment ou la porte principale de la citadelle s'ouvrait. La lourde porte en chêne massif frappée d'un léopard d'argent rugissant coulissa pour laisser sortir sur le parvis un homme vêtu de ce qu'il aurait qualifié d'une robe de velours marron agrémenté de coutures argentées. Il portait une cape flottant derrière lui dont le col était orné d'une fourrure blanche tachées de noir.

- Bienvenue dans la citadelle de Lijar ! s'exclama l'homme en s’avançant les bras ouverts.

Aodhaàn se contente de le dévisager de son air sérieux alors que Maeron lui jetait un regard carrément soupçonneux.

- Je suis l'intendant Elderad, se présenta L'homme. Et je suis heureux de vous accueillir dans le Reyr.
- Nous sommes dans le Reyr depuis quelques jours déjà, grommela Rodaàn à ses cotés et Maeron esquissa un sourire.

Il récupéra la longe de Raìchéànne qui traînait au sol et mena ses deux montures vers la barre d'attache la plus proche.

- Vous devez être rompu après avoir escalader les montagnes chevalier, continua l'intendant en s'adressant exclusivement à Aodhaàn. Puis-je vous offrir un repas chaud ?
- J'aimerais d'abord avoir quelques réponse à mes questions le temps que mes hommes s'occupent des chevaux.

Maeron serra les dents, s'étaient la tout le privilège d'être chevalier du Roi. On était bien accueillit, on vous proposait un repas chaud et une couche spacieuse et surtout vous étiez au courant de tout ce qu'ils se passait. C'était cela que lui enviait le plus Maeron : des informations. Il aurait aimé s’entretenir lui même avec le dirigeant de la citadelle et lui poser les bonnes questions, car si Aodhaàn récoltait des information il n’était pas obligé de les lui partager.

- Bien sur, répondit aussitôt l'intendant. Mais rentrons, l'hiver est à nos portes et les températures baissent vite dès que le soir s'en vient.

Le chevalier hocha la tête et se tourna vers sa troupe.

- Maeron tu viens avec moi , lui ordonna-t-il. Les autres vous vous occupez des chevaux et du matériel.

Maeron resta un instant interdit. Depuis la veille au soir il trouvait le chevalier plutôt tendu en sa présence. Lui qui lui accordait parfois quelques sourire était resté froidement concentré sur sa tache durant l'ascension de la colline. Il semblait avoir changé d'attitude depuis leurs conversation de la veille le le chasseur s'en voulait. Il se serait auto flageller d'avoir craquer à l'évocation du plaisir charnel avec une femme. Il se maudissait d'avoir menacer Daleròn et d'avoir réagit trop vite mais la douleur qui avait prit naissance dans sa poitrine s'était réveille en entendant l'archer parler avec désinvolture des femmes. Ce n'était pas tant le fait qu'il aie soulever la question de sa virginité qui le tourmentait, bien que face à d'autres hommes il se sentait bien inexpérimenté, mais plutôt la douleur qui l'avait saisi lorsqu'il s'était souvenu du corps nu de Tea lorsqu'elle s'était offerte à lui. Refuser était l'une des choses les plus difficile qu'il avait eut à accomplir dans sa vie tout comme les adieux qu'il avait du lui faire et ces souvenirs le rendaient fébriles.

C'est pourquoi il était plus qu'étonné qu'Aodhaàn le choisisse lui pour l'accompagner. Il n'avait ni le grade ni les capacité pour tenir une discussion diplomatique et le regard noir que lui adressa le chevalier alors qu'il restait immobile ne fit rien pour le réconforter. Maeron flatta alors l'encolure de sa monture avant d’emboîter le pas à Aodhaàn et à l'intendant du Reyr et gravit les marches de la citadelle de Lijar.

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