Tread Softly de Dius Corvus

Mar 29, 2009 21:22



Titre : Tread Softly

Auteur : Dius Corvus

Traductrice : Eliane

Personnages principaux : Severus/Harry

Type : Saga en cours (Prologue + 9 chapitres pour l'instant)

Genre : UA (voyage temporel), Romance/Drame

Rating : M

Résumé : « Je suis Jonathan Frost. J'ai été à la fois Voldemort et Tom Riddle. Mais également Harry Potter. » Après la confrontation finale avec Voldemort, Harry se retrouve transformé et renvoyé au temps des Maraudeurs et de Severus Snape.


Pourquoi lire cette fanfic :

Je me souviens d'avoir lu l'histoire originale en anglais d'une seule traite ; Jonathan Frost est un personnage vraiment fascinant, sous bien des aspects. A travers tout le récit, on suit le cheminement de ses pensées, on a accès à ses ressentis et on partage ses émotions -- émotions qui ne sont pas toujours des plus réjouissantes.

C'est un voyage dans le temps, je sais que ce thème parait vu et archi revu, mais pourtant ici l'auteur arrive à nous proposer quelque chose d'unique et de réellement original concernant ce pairing. Oui, on est en présence d'un Harry à la personnalité très sombre mais en même temps très complexe, il est puissant certes, mais ce n'est pas pour autant que l'on tombe dans le cliché du powerful!Harry.

Cette histoire m'a pris aux tripes, de part ses descriptions tellement réalistes, mais aussi à cause de l'aspect tragique de la relation qu'il entretient avec Severus.

Ce n'est pas une lecture rafraîchissante, qui nous met la patate, il ne faut pas se leurrer. C'est un récit beaucoup plus sérieux, plus poignant, mais en même temps, très touchant. Je ne vais pas vous spoiler davantage, car le récit anglais est fini contrairement à cette traduction.

Pour être la plus objective possible, je me dois de vous mettre en garde contre un des défauts de cette histoire, ou tout du moins, de la version francophone. La traductrice a fait à plusieurs reprises quelques choix malheureux dans la traduction de certains passages, et a parfois tendance à être un peu trop littérale. En même temps, je me permets de faire cette remarque car j'ai lu la version anglaise, peut-être que si je m'étais cantonnée à la version française, rien de tout cela ne m'aurait choqué.

De même si vous êtes assez à cheval sur la langue française, ses fautes d'orthographe récurrentes risqueront de vous poser problème à la longue. Il n'y a aucune honte à prendre une béta, mais cette traductrice n'a pas trouvé le besoin de le faire, dommage.

Quoiqu'il en soi, c'est une lecture qui m'a marqué, et que je recommande.


Un petit extrait…

Remus Lupin sentit les barrières tomber, et avec un sursaut de choc qui transforma ses minces lueurs d’espoir en un feu de joie rugissant, sentit le Portoloin l’emporter avec la multitude d’aurors- certains surpris, d’autres choqués, d’autres rayonnant de victoire - jusque dans la chambre sombre où Voldemort gisait.

Il repoussa le sentiment brumeux de surprise et des sortilèges et malédictions sortirent en glissant de sa baguette, se dirigeant vers les Mangemorts stupéfaits, à l’instar de faux mortelles, avec une vigueur et une force qu’il n’avait plus ressenti depuis près de quatre ans - depuis que Voldemort avait accompli ce rituel et était devenu plus puissant qu’Harry et Dumbledore combinés. Il esquiva avec un instinct du à une pleine lune imminente, lança un autre sort et regarda autour de lui désespérément. Où était Harry ?

Les sorts faisaient grésiller l’air et il dut rouler de façon peu gracieuse sur le sol afin d’éviter éviter un torrent de magie furieux, alors qu’il faisait une pause, cherchant à renifler le filleul de son meilleur ami ; où était le garçon ?

« Harry ! » cria-t-il, bien que sa voix fut noyée dans un rugissement d’incantations et de cris. « Harry ! »

Il se jeta à côté d’un adversaire, et à travers l’espace entre les corps, il pensa voir - il pouvait voir - dans les ténèbres, enveloppé par les ombres qui scintillaient de couleurs -

« HARRY ? »

Au milieu de la pièce, à côté d’une pile de chiffons flasques, il y avait le corps nu de son filleul. Il était secoué d’avant en arrière, comme s’il était aux affres d’une agonie insupportable, et, bien que cela ait pu être une illusion due à la lumière qui venait de la multitude de sorts et de maléfices, une mystérieuse lueur argentée semblait crépiter autour de lui, rendant noir le sang rouge et faisant briller les yeux verts emplis de douleur.

Il est blessé, gravement blessé, pensa Remus avec un jaillissement d’anxiété. Il ne se rappelait pas avoir jamais vu Harry si écorché, si ouvert et vulnérable ; durant les six mois où Harry avait cessé de se cacher, il avait été un calme pilier d’espoir et de force dans un monde qui s’effritait. Mais le loup-garou se souvenait de la vision qu’il avait eue du filleul de son meilleur ami lorsque Snape l’avait sauvé des griffes de Voldemort, trois ans plus tôt. Le garçon lui avait évoqué, de façon écoeurante, l’une des victimes de ce génocide Moldu, l’Holocauste, sauf que c’était pire encore parce qu’il y avait tellement de sang et que le garçon puait le désespoir et l’absence de vie ; et même quand le Garçon-Qui-A-Survécu souriait et apaisait doucement un souci, Remus soupçonnait qu’une ombre de cette puanteur restait toujours là.

« Harry, tiens bon ! » cria-t-il, la peur aiguillait ses actions au point qu’il se retrouve à griffer et gronder comme un loup. Il ne comprenait pas ce qu’était la lumière argentée, ou quel sort idiot Voldemort avait probablement du invoquer, mais il savait qu’il devait rejoindre son filleul. Il était miraculeux que Harry n’ait pas encore succombé sous le sort d’un Mangemort, mais l’ondulante lueur argentée semblait créer autour de lui une clairière vacillante qui le tenait éloigné du sombre chaos -

Il vit une petite ombre noire arriver à toute allure dans le cercle et s’étirer en une silhouette courte et décharnée qui tenait plus du rat que de l’homme -

NON ! cria Remus dans son esprit, et il redoubla ses assauts, mais cela revenait à se battre contre la marée de l’océan - Il trébucha, sentit quelque chose heurter violemment sa bouche, lança un nouveau sort, essuya le sang de sa bouche et leva ses yeux voilés par la transpiration. -

Pettigrew pointait sa baguette sur le cou de Harry et Harry, tremblant, ne semblait pas l’avoir remarqué ; les lèvres du Mangemort bougeaient, mais elles ralentirent, comme si le temps lui-même s’était arrêté. Harry se raidit, son visage en un rictus de douleur, et avec une brillante impulsion de lumière, il disparut.

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