Dès que le soleil se couche - Buffy - fic n°4

Jan 16, 2007 16:17

Titre: Créatures magiques
Auteur: Sioban Parker
Thème : Dès que le soleil se couche
Fic n°4
Fandom : Buffy the vampire slayer 
Personnages: Buffy, Giles
Rating : PG
Disclaimer : les personnages appartiennent à Joss Whedon.

Créatures magiques

L’inconnu n’était pas un familier de Sunnydale. Sinon il aurait su qu’il ne fallait pas traîner dehors à la tombée de la nuit.

Lorsque sa voiture hoqueta bruyamment avant de s’immobiliser, il descendit en maugréant. Il ne prêta pas attention à la rue absolument vide et silencieuse. Il tourna autour de son véhicule avec un air perplexe, comme s’il s’attendait à ce qu’elle redémarre d’un claquements de doigts.

- Puis-je vous aider ? s’éleva une voix.

L’homme se retourna et sourit avec gratitude. Il distinguait mal les traits du jeune garçon qui s’adressait à lui. Il identifia seulement les multiples pin’s qui brillaient sur la vareuse. S’il avait été familier de Sunnydale, il aurait su qu’un garçon vêtu à la mode de 1988 était hautement suspect.

Il fut paralysé par la stupeur quand le garçon lui sauta à la gorge. Il n’eut ni le temps ni l’opportunité de réagir. Deux canines bien trop longues, semblables à des crocs, plongèrent dans son cou.

- Et si tu essayais avec moi plutôt ?

L’autre voix était tout aussi juvénile, et féminine.

Le vampire fit volte-face, lèvres retroussées.

- Après je m’occupe de toi, ma poule.

- Oh oui, minauda-t-elle, j’en rêve !

Et sans prévenir elle lui décocha un coup de pied dans le sternum. Il lâcha sa proie, laquelle tomba assise, totalement éberluée par la scène sous ses yeux.

C’était une extraordinaire démonstration d’arts martiaux de la part de la jeune fille, dont les cheveux blonds miroitaient dans la pénombre. Excepté qu’il ne s’agissait nullement d’une inoffensive démonstration. Le bruit des coups qui s’abattaient sur le vampire l’attestait.

La jeune fille surclassait nettement son adversaire malgré son allure frêle. Après lui avoir infligé une correction qui le laissait groggy, elle sortit de sa poche un bout de bois pointu. D’un geste décidé et non dépourvu de grâce, elle plongea le pieu dans le cœur du vampire. Celui-ci se désagrégea sur-le-champ, retombant en pluie de cendres sur le sol.

L’inconnu écarquilla les yeux. Il avait compris à quel genre de créature il avait eu affaire, mais le voir réduit en poussière lui causait néanmoins un choc. Il leva la tête vers son improbable sauveur. Dans la pénombre, il voyait mal son visage et ne pouvait pas réellement lui donner un âge… Mais elle ne devait pas avoir dépassé les vingt ans de beaucoup.

- Vous ne devriez pas rester seul la nuit, déclara-t-elle en rangeant tranquillement son arme. Les rues sont dangereuses.

L’homme se remit sur ses pieds en s’époussetant.

- Ce conseil est aussi valable pour vous, non ?

Il se redressa et eut un geste de surprise. La rue était déserte.

Seul près de sa voiture en panne, il se demanda s’il n’avait pas rêvé.

* * * * *

Lorsqu’on frappa à sa porte, Giles regarda par le judas et entrebâilla prudemment avant d’ouvrir avec un large sourire.

- Arthur ! En voilà une surprise !

L’homme devant lui esquissa un sourire, mais la fatigue et le soulagement d’être arrivé à bon port l’emportaient sur la joie des retrouvailles.

- Rupert… Je suis navré de débarquer à l’improviste.

- Aucune importance. Entre vite. La ville n’est pas sûre la nuit.

- Je l’ai constaté, oui, répliqua sourdement Arthur.

Giles, qui tournait les deux verrous à triple tour, se retourna, interrogateur.

- Comment ?

Arthur hésita puis finalement lâcha :

- Non, rien. J’ai vu de loin de drôles d’individus traîner dans les rues.

- Si tu les revois, tiens-toi à distance. C'est un conseil.

Arthur ne fit aucun autre commentaire. Il regardait son ami du coin de l’œil, comme s’il le jaugeait, comme s’il hésitait à lui parler…

Le téléphone sonna. Giles alla décrocher avec vivacité.

- Oui ? Tu es bien rentrée ? Rien à signaler en secteur B, c’est parfait. A demain.

Il raccrocha et perdit alors son air soulagé pour adresser un sourire à son invité.

- Tu vas t’installer dans la chambre d’ami. Nous aurons tout le temps de bavarder demain.

* * * * * *

Le lendemain de bonne heure, Arthur se dirigea vers la cuisine. Il jeta un coup d’œil méfiant à la cafetière et avança un doigt hésitant vers le bouton « on ». Le bruit de la sonnette interrompit son geste.

Giles était sous la douche. Arthur alla dévérouiller la porte.

Une jeune fille blonde se tenait sur le seuil. Elle et Arthur échangèrent un regard interloqué.

- Qui êtes-vous ? demanda-t-elle en fronçant les sourcils.

- Un ami de Rupert. Vous venez le voir ? Je vous en prie…

Elle entra après un instant d’hésitation. Arthur la considéra avec intérêt. Elle était jeune, menue, mais une grande assurance se dégageait de son allure, de ses mouvements souples et décidés.

Elle s’aperçut de l’examen et sembla mal à l’aise. Elle détourna la tête, lèvres pincées, arborant un air consterné.

Giles apparut.

- Ah, Buffy ! Tu as des nouvelles ?

- Mmm, plus ou moins. Il n’y avait pas d’agitation particulière, articula-t-elle avec exagération.

- Tu as pris froid ?

- Non, pourquoi ?

- Ta voix est étrange, on dirait que tu la forces.

Elle rougit. Arthur continuait à la fixer. Giles se décida à faire les présentations.

- Buffy, voici Arthur, un ami de longue date. Il vient comme moi de la perfide Albion… Arthur, je te présente Buffy, qui…

- Qui est une étudiante sans histoire, s’empressa-t-elle d’ajouter. Euh, Giles, je peux vous dire un mot en privé ?

Elle trottina dans le jardin et il la suivit.

Arthur, resté seul, sortit de sa poche une poignée de poudre et la lança dans la cheminée.

- Minerva McGonagall ! dit-il à haute voix.

Au bout de quelques secondes, un visage apparut dans l’âtre.

- Monsieur Weasley… Etes-vous arrivé à destination ?

- Parfaitement. Je réside désormais chez Rupert Giles. Et je crois bien, sans trop m’avancer, que j’ai déjà repéré la Tueuse.

- L’avez-vous vue à l’œuvre ?

- Elle est aussi impressionnante que l’on nous l’a décrit. Le contraste est d’autant plus saisissant qu’elle est, à la lumière du jour, seulement une petite jeune fille.

- Avez-vous rencontré la sorcière que nous cherchons ?

- Pas encore. Mais à présent que j’ai vu Buffy Sommers, je suis persuadé que Willow Rosenberg n’est pas loin.

- Le temps presse. Voldmort devient chaque jour plus puissant. L’Ordre a besoin de cette Willow.

- Je la ramènerai, je m’y suis engagé. Je ne désespère pas de ramener également la Tueuse. Si comme je le crois elle ne voudra pas laisser son amie, l’Ordre pourra bénéficier aussi de son aide…

- Bonne chance, Arthur ! Nous comptons tous sur vous.

La cheminée s’éteignit.

FIN

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