J'ai été moins sévère sur le roman que j'ai trouvé fort divertissant dans son ensemble, mais l'histoire d'amour était effectivement un peu trop présente à mon goût (C'est clairement pas dans le romance que Dumas s'épanouit le plus, alors qu'il parle tellement bien d'amitié. D'un autre côté, Dumas était un très bon ami et un amant exécrable, ceci explique peut-être cela…). Et Canolles est un idiot dont les hésitations constantes plombent en effet le rythme de l'intrigue pourtant joliment tournée.
Trop d'amour et pas assez de politique, quoi… Si ça peut te rassurer, "La reine Margot" et "La dame de Monsoreau" sont beaucoup mieux équilibrés sur ce point. Bon, la Molle est une chiffe molle (ahaha), mais Bussy, le beau brun de "La dame de Monsoreau", a en revanche pas mal de panache et une grande gueule, ce qui compense.
Le pire, c'est qu'au fond, je les comprend plutôt bien, ses hésitations, à Canolles. Je comprend même très bien le fait de se trouver partagé entre deux amours, impliquant chacun une relation, des sentiments différents, et de ne pas parvenir à choisir. C'est plutôt la forme que prend son hésitation, qui m'agace : cette façon d'être au gré des circonstances tantôt à fond d'un côté, tantôt à fond de l'autre, et de toujours vouloir ménager la chèvre et le chou sans jamais réussir à faire preuve de franchise avec personne, à commencer par lui-même
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D'autant plus que La Reine Margot met justement en scène un beau personnage de femme de pouvoir dans la personne de Marguerite elle-même. Sa romance avec La Molle n'a rien de folichon, mais toutes les parties où elle apporte son soutien politique et intellectuel à son mari, Henri de Navarre, sont très biens. Et puis elle est ambitieuse, trait de caractère très rare chez les personnages féminins de Dumas et donc fort appréciable.
Et puis il y a Catherine de Médicis aussi ! Bon d'accord, c'est une garce meurtrière, mais si il y a UN génie politique dont toute la trilogie des guerres de religion, c'est bien elle ! Donc les femmes politiques, ça existe chez Dumas, mais faut un peu creuser pour les trouver…
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Trop d'amour et pas assez de politique, quoi… Si ça peut te rassurer, "La reine Margot" et "La dame de Monsoreau" sont beaucoup mieux équilibrés sur ce point. Bon, la Molle est une chiffe molle (ahaha), mais Bussy, le beau brun de "La dame de Monsoreau", a en revanche pas mal de panache et une grande gueule, ce qui compense.
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Et puis il y a Catherine de Médicis aussi ! Bon d'accord, c'est une garce meurtrière, mais si il y a UN génie politique dont toute la trilogie des guerres de religion, c'est bien elle ! Donc les femmes politiques, ça existe chez Dumas, mais faut un peu creuser pour les trouver…
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