[Fic] Ce que les BD ne révèlent pas... - Épisode 1
Titre: Ce que les BD ne révèlent pas… - Épisode 1 : Le camping
Auteur: krystalyne
Idée de l’épisode trouvée par : Plume
Rating: R, à la limite du NC-17
Disclaimer: Éditions Dupuis
Notes: Soyez les bienvenus à cette nouvelle fanfiction. En attendant une nouvelle aventure pour Spirou et Fantasio, je vais écrire ce que les BD n’ont jamais pensé à développer, faute de pages ou à cause de la censure (mais tout est permis avec Internet :D). Alors, régalez-vous :P ! Ah, au fait, les épisodes qui suivent se situent après Les crocs de l’hiver…
Le feu crépita allègrement au cours de cette soirée d’été. Une tente fut installée à proximité, à quelques mètres du manoir seulement, au cas où la pluie viendrait gâcher tout cela, ce qui ne devait pas arriver avec ce ciel étoilé.
L’odeur des guimauves brûlées attira Spip, qui descendit de son arbre préféré pour ensuite courir vers le feu et poser ses pattes sur une jambe de Spirou, assis sur une chaise, branche en main. Voyant son animal domestique le regarder avec des yeux presque suppliants, le rouquin ne résista pas et lui donna celle qu’il venait de retirer des flammes.
Parmi le bruit des grillons et du crépitement… une sonnerie de téléphone retentit dans l’air.
- Fantasio !
Le coupable en question ne se préoccupa point de cette accusation et sortit le portable de sa poche. Un sourire s’élargit en voyant le message inscrit sur l’écran. Spirou ne tarda pas à deviner la cause.
- Encore un message texte de Seccotine ?
- Comment as-tu deviné ?
- Je ne crois pas que ce serait la rédaction qui t’enverrait un message à 23 heures…
- Ça s’est déjà fait…
La voix du blond semblait maintenant avoir quelque rancune lorsqu’il ajouta :
- … lorsque ce gaffeur de Gaston s’est enfermé lui-même dans les poubelles.
- Ce que ça peut être embarrassant…
- Oh, il y a plus embarrassant, crois-moi !
Un seul regard échangé entre les deux journalistes avait suffit au rouquin pour comprendre le pire des embarras…
-xxx-
C’était vers la fin de leur adolescence, pendant l’été. Spirou et Fantasio avaient trouvé l’endroit idéal où camper. Bientôt, ils ne tardaient pas à découvrir qu’ils avaient, sur ce site de camping sauvage, des voisins intéressants. Ou plutôt, des voisines intéressantes. Ainsi, les deux semaines ne furent pas déplaisantes, ni pour l’un ni pour l’autre, mais pour des raisons fort différentes…
Le rouquin était ravi d’aider ces jeunes filles pour les corvées un peu plus ardues, comme la coupe de bois ou la pêche au harpon. Cependant, elles n’étaient ni dégoûtées par le nettoyage de poisson ni rebutées par ce mode de vie rustique. Parfois, il oubliait que c’étaient des filles, ce que son ami n’avait pas oublié par contre.
Cependant, il fallait se reporter un peu plus tard pour tout comprendre. En effet, au milieu la dernière nuit de camping, Spirou se réveilla avec une urgente envie d’uriner. Il sortit de la tente et, au buisson le plus près, il se soulagea. En attendant d’en avoir fini, il contempla le lac, miroitante sous la lune lorsque soudain…
Un cri de douleur le tira de ses pensées. Alerté, il remit tout en place dans son pyjama et courut jusqu’au bord de l’eau. Parmi les roseaux et les quenouilles, il vit Fantasio dans euh… une position à laquelle il ne se serait pas attendue. Il réalisa, un peu trop tard, que le cri de douleur n’en était pas un… et qu’ils n’étaient pas seuls.
La fille, surprise par l’arrivée du rouquin, se retira de l’étreinte du blond et tomba, le ventre contre la boue. Son amant, surpris lui aussi, tomba plutôt à la renverse, c’est-à-dire, dans l’eau. Quant à Spirou, il garda les yeux clos, honteux de ne pas avoir fait la différence entre la douleur et la jouissance.
- Euh… pardon ?
-xxx-
À ces pensées, le jeune journaliste ne put s’empêcher de pouffer de rire.
- Ce n’était pas drôle ! protesta Fantasio.
- Pour toi, non, mais dis-toi bien que cela n’a pu rendre ta première fois encore plus mémorable…
Malgré cela, son meilleur ami resta mi-figue, mi-raisin. Puis, il devint songeur.
- Je me demande si c’est cette surprise qui a incité cette fille à ne pas me donner son numéro de téléphone…
Il regarda son portable et haussa les épaules.
- Bah ! Faut croire qu’une autre fille, encore plus géniale, m’attendait, quelque part…
Et il regarda Spirou et lui sourit.
- Dans ce cas, tu m’aurais rendu un grand service.
Le rouquin ne savait quoi dire. Heureusement qu’une guimauve en feu lui fit une belle distraction…