Aug 16, 2007 20:19
A one-shot ! Only in French, sorry, but it's het, so you miss nothing :P
Titre: Apprentissage en deux temps
Auteur: krystalyne
Rating: NC-17
Disclaimer: Éditions Dupuis
Notes: Une scène coupée du chapitre 8 des Crocs de l’hiver inspirée de mon dernier fanart. Un Spirou/Luna, avec un soupçon de Spirou/Fantasio, pour ceux qui ont beaucoup d’imagination ;)
Combien de fois avait-il rêvé d’elle ? Il ne pouvait le savoir, la plupart de ses songes étant si osés que sa conscience se censurait une fois qu’il sortait des bras de Morphée.
Cette fois, ce n’était pas un rêve. Lorsqu’ils s’étaient retrouvés, il n’avait pas constaté à quel point elle lui avait manqué. Ceci eut pour conséquence la perte de ses repères, qui le bascula dans un autre univers. Un monde où c’était elle qui menait la danse…
Et lui, timide comme une vierge, se laissa gagner par cette passion aux couleurs siciliennes.
Il n’était plus embarrassé d’être nu devant elle. En effet, toutes ses pensées se dirigeaient vers un seul but…
- Merde…
Le juron s’étouffait face à cette barrière, qu’il tentait désespérément de franchir. Sa compagne s’énerva un peu.
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Le soutien-gorge…
Il avait honte de ne pas y parvenir. Qu’allait-elle dire de lui maintenant ? Si seulement il avait eu un peu plus de pratique…
-xxx-
C’était un de ces soirs où aucun reportage n’était à remettre. Un de ces soirs où on ne savait quoi faire. Bref, un de ces soirs seulement entre amis…
Assis sur le canapé, tout en savourant la dernière pointe de pizza fait maison, il put entendre la voix de son meilleur ami.
- Spirou ?
- Quoi ?
- Tu voudrais bien m’aider une minute ?
Le rouquin se dépêcha d’engloutir son morceau, demanda à Spip de descendre du ventre sur lequel il roupillait, puis se leva et alla rejoindre l’autre homme dans sa chambre. C’est alors qu’il éclata de rire en voyant le blond habillé ainsi.
- C’est ça, se vexa Fantasio, vêtu d’une paire de boxers et d’un soutien-gorge rembourré. Ris tant que tu voudras, mais j’espère que tu ne riras pas devant elle quand ça t’arrivera.
Spirou se calma, embarrassé. Avait-il deviné celle pour qui il avait le béguin ?
- Tu n’es pas sérieux ?
Un sourire en coin se glissa sur les lèvres de son colocataire.
- Ah, je savais bien qu’une femme finirait par avoir raison de toi.
Puis commencèrent les devinettes.
- Serait-ce la nouvelle secrétaire dans la rédac’ ? La vendeuse au kiosque à journaux qu’on a croisée à Amsterdam ? Ou bien l’historienne spécialiste de l’art impressionniste à Lille ?
Enfin, au soulagement de Spirou, il abandonna.
- Pfft ! Cachotier, va !
- Je ne cache rien ! se défendit le journaliste.
- Tu sais que tu es mauvais menteur ?
Le rouquin refusa ce fait, croyant plutôt que le blond le connaissait si bien qu’il pouvait le lire comme un livre ouvert. C’était à la fois un avantage et un inconvénient.
- Quoiqu’il en soit, poursuivit Fantasio, j’ai décidé de t’offrir quelques trucs, histoire d’être bien préparé le moment venu…
- Ça ne m’intéresse pas.
- Crois-moi, tu me remercieras la nuit de tes noces.
Sans rien dire, ce dernier étreignit doucement son ami, qui avait beau reculer, mais restait malheureusement prisonnier entre ses bras.
- Mais qu’est-ce que tu fabriques ?!
- Chut… Ce n’est pas en t’agitant ainsi que tu vas la rendre chaude…
- Mais puisque que je te dis que ça ne m’intéresse pas ! Et…
Spirou s’interrompit, à bout de nerfs. Ça ne servirait à rien de le raisonner. Le connaissant bien, il ne cesserait jamais de vouloir l’initier à cet art intime, lui qui s’inquiétait de son célibat éternel. Alors autant jouer son jeu…
- Et puis merde ! Dis-moi quoi faire, qu’on en finisse !
Une bouffée de félicité envahit Fantasio, qui remercia son collègue en lui disant :
- Tu vas voir, tu ne regretteras rien.
Il desserra son étau et descendit ses bras le long de ceux du rouquin. Pour la première fois, celui-ci sentit cette chose, au départ imperceptible, mais au fur et à mesure que cette boule grandissait au creux de son ventre, il comprit qu’il était en train de subir un malaise.
Entre temps, le blond avait saisi ses mains, qu’il ramena derrière son dos. Il pouvait entendre sa voix, grave et éraillée par des années de tabagisme, mais n’arrivait à comprendre ses paroles, tant il était troublé par ces gestes.
- Il suffit que tu joues un peu avec les agrafes et- Spirou, est-ce que tu écoutes ?
Il ne savait plus quoi penser. Après toutes ces années de colocation, se pourrait-il que cette passion cachée puisse cacher une autre ?
Ce questionnement souleva en lui un malaise, si grand qu’il le poussa à fuir cette chambre pour s’engouffrer dans la sienne. Peu de temps après, malgré l’oreiller ramenée sur sa tête, il entendit cette voix, si inquiétante à son sujet.
- Spirou ? Quelque chose ne va pas ?
-xxx-
- Quelque chose ne va pas ?
Il constata qu’il avait relâché l’emprise sur le soutien-gorge de Luna, qui le fixait anxieusement.
- Je…
Comment lui avouer ce qui le hantait depuis des mois ? Maintenant rendu à cet instant fatidique, il n’avait pas envie de la décevoir. Pourtant, son envie d’elle était bel et bien présente, son érection étant la preuve.
Dépassé par le doute, le rouge commença à colorer ses joues, ce qui fit sourire l’Italo-américaine.
- Je vois.
Le pouls de Spirou s’accéléra, craignant qu’elle avait lu dans ses pensées.
- Si c’est l’expérience qui te manque, je saurais t’aider.
Devait-il la craindre ou la remercier ? Quoiqu’il en soit, il sentit le foudroiement paralyser tout son être lorsqu’elle se colla contre lui. Heureusement, chaque baiser qu’elle posa le long de sa nuque eut un effet à la fois apaisant et violent, qui fit tout le chemin de son système sanguin, réveillant une à une les fibres de son corps. Lorsqu’il retrouva enfin la mobilité de ses bras, il s’attela à cette tâche ardue que pouvait être le retirement d’une pièce de lingerie en dentelle fine.
La patience eut le résultat escompté, mais la réaction à la vue de cette poitrine libérée n’était pas celle qu’il avait prévu. Le souffle coupé, il tentait de remplir le silence qui le torturait.
- Wow, Luna… Tu… tu es… très…
Cependant, un baiser long et ardent vint l’interrompre, dans lequel leurs langues s’entremêlèrent, mais cela n’empêcha pas le rouquin de gémir lorsqu’il ressentit cette main délicate contre son sexe. Son amante retira ses lèvres, coquine.
- Une chose est certaine : tu n’auras pas besoin de Viagra.
Cette remarque amusante le détendit, enlevant un poids sur ses épaules. Mis en confiance, il fit preuve d’audace en reposant ses lèvres sur ce mamelon, qui durcit à ses caresses buccales. Des doigts s’enfouirent dans sa chevelure, l’encourageant à aller plus loin dans son exploration.
Il répéta le même geste avec l’autre sein, mais il alla plus vigoureusement en aspirant, provoquant des soupirs chez sa partenaire. Satisfait, il continua, de plus en plus fort. Or, un petit cri de douleur le fit arrêter brusquement.
- Ça va ?
- Ce n’est rien, dit-elle d’un sourire chaleureux.
Ses yeux se remplirent soudainement de sensualité. Elle prit sa main, qu’elle plaça à l’intérieur de sa petite culotte, mouillée par une soif charnelle.
- Bienvenue dans mon jardin secret…
C’était chaud, humide, mais si invitant… Ses doigts glissaient aisément sur cette peau discrète, dont les replis révélaient un trésor bien enfoui, mais précieux lorsqu’on le trouve.
- Ohh…
La première fois qu’on rencontre cette trouvaille, on tient à tout prix à mémoriser son emplacement, d’où la raison de ce va-et-vient sur cette région si sensible.
- Ahh…
Ces gémissements animèrent en Spirou une passion jusque là refoulée. Mais le moment n’était pas encore venu à son accomplissement. Cela faisait trop longtemps qu’il attendait cet instant d’intimité qu’il voulait faire durer cette proximité.
- Viens en moi… Je t’en supplie…
Dans un mouvement presque impatient, elle retira devant lui le dernier morceau qui les tenait à distance. La crainte revint nouer l’estomac du rouquin, qui lui demanda :
- Mais, attends ! Où sont les préservatifs ?
- Ce n’est pas nécessaire, j’ai la pilule.
- Oui, mais s’il devait- ?
Luna ne lui laissa pas le temps de terminer sa question, l’empoignant par les épaules pour mieux être pénétrée. La moiteur enveloppant son membre fit gémir son apprenti, mais elle le pria de ne pas s’arrêter là.
Il fit de légers coups de bassin, voulant s’habituer à cette ivresse inhabituelle qui s’empara de son corps, mais aussi de son cœur et de son âme. Ses bras de chaque côté de ces courbes gracieuse, il pouvait admirer l’émoi sur le visage de sa belle. Tout en elle se tordait de plaisir et de volupté.
Puis, ses mouvements se firent plus vite, plus profond, guidé par les cris de son amante, qui ramena ses jambes contre son dos, faisant de lui son prisonnier. Il n’aurait pas regretté cette bastille de chair, tant il se plaisait à éprouver ce délice qui lui était interdit. Malheureusement, toute bonne chose avait une fin…
Dans un râlement inaudible, Spirou s’arrêta, laissant au paroxysme de sa jouissance une partie de lui-même. La torpeur l’envahit brusquement, comme si elle n’avait pu l’atteindre durant l’acte. Cette fatigue due à cet instant d’activité intense, il trouva un peu de répit en se tournant sur le côté, haletant et les yeux mi-clos.
Derrière son dos, il sentit un bras entourant sa taille et une tête se loger entre sa tête et son épaule. Son soupir, si suave, le rassura sur l’assouvissement de ses désirs.
- Pour quelqu’un d’inexpérimenté, tu te débrouilles plutôt bien…
Il lui sourit, flatté par ce compliment. Fantasio aurait été fier de lui, pensa-t-il…
Fantasio ! Bon sang, où pouvait-il être, perdu dans cette contrée inconnue qu’est le Canada ?
Il comprit que la récréation était finie, qu’il fallait continuer les recherches. Mais il ne se doutait pas que le destin allait bientôt jouer de lui…
fantasio,
luna,
spirou