Encore un "drabble de bonnes résolutions" (j'interprète mon thème à la zob, pardon XD ) sur Kaamelott,
à cause de Tumblr et parce que je suis en forme.
Cette version-là de la légende arthurienne appartient à Alexandre Astier.
Beauté féminine
Kaamelott - Guenièvre et Démétra - G
430 mots
Guenièvre voulait se faire belle pour son mari.
Ledit mari s’était abondamment gaussé et lui avait assuré que ce n’était pas la peine, merci bien. Mais la reine ne s’était pas découragée. Elle en avait assez d’avoir l’impression de faire partie des grosses mochetés. Surtout que dame Séli lui avait toujours affirmé qu’elle était si jolie, elle, la petite !
Comme souvent, lorsqu’elle avait une idée en tête (pertinente ou pas, car ça allait de collecter les anniversaires de tout le château à interpréter une pièce de théâtre d’Euripide, en passant par organiser des salons avec les épouses de chevalier), Guenièvre s’entêta donc.
Cela avait commencé par un bonnet de nuit, mignon comme tout, blanc et frisé. Elle trouvait que ça lui faisait un peu ressembler à un mouton, et elle adorait ces jolies petites bêtes. Seulement, Arthur, impitoyable, l’avait sommée de le retirer séance tenante. Vexée, elle s’était exécutée, mais n’avait pas renoncé à son projet.
L’étape suivante, ce fut de demander conseil à Angharad, sa suivante, en pleine séance de coiffure. Cette dernière lui servit un dense galimatias sur la beauté naturelle, en lui prenant l’exemple de son cher et tendre, Perceval. Il clamait à qui voulait l’entendre que certains gens étaient moches à l’intérieur, et puis il trouvait de toute manière la reine très belle. D’ailleurs ça la rendait un peu jalouse de Madame.
Elle résolut d’encore s’armer de courage, et alla solliciter Démétra. Après tout, c’était une spécialiste de la beauté, non ?
La maîtresse d’Arthur, touchée par l’enthousiasme de Guenièvre, l’aida alors, en lui confectionnant de sublimes coiffures. Cheveux relevés en chignon ou en tresses, nattes, bandeaux colorés… Elle mit tout son art de courtisane au service du bon plaisir de la reine - qu’elle appréciait d’ailleurs sincèrement.
Elles se mirent ainsi à venir l’une dans la chambre de l’autre, à prendre soin de soi, à papoter de tout et de rien… D’abord, surtout d’Arthur et de ses problèmes. Puis, le temps passant, à évoquer leurs propres soucis du quotidien, leurs petites joies - le rosier de l’arrière-cour que Guenièvre avait taillé parce qu’il en avait drôlement besoin, le jasmin jaune dans l’allée secondaire, le chat dégoûtant qui traînait dans les couloirs sans qu’on soit certain que ce soit bien Merlin.
Évidemment, le roi se moqua à chaque fois des innovations capillaires qu’expérimentait Démétra sur sa femme. Il était vrai que parfois, c’était réussi, et d’autres fois, moins. Mais désormais, elles n’en avaient cure. Car l’apparence, au fond, ne comptait pas tant que cela ; et surtout, Guenièvre avait trouvé, lors de cette quête, une véritable amie.