[Mème] Last 10 stories

Oct 01, 2015 23:37


LIST THE FIRST LINES OF YOUR LAST TEN STORIES. SEE IF YOU FIND ANY PATTERNS.

(en censurant certaines, pour cause de spoilers obscur-echange si j’arrive à terminer, ce qui n’est pas gagné)

Taggée par andersandrew.


1. Elle était seule au milieu de la foule, dans une Grande Salle plus vivace que jamais. Ses pieds chaussés de lourds godillots foulaient sous leurs semelles usées des éclats de bois, des dalles brisées, des morceaux de verre - sans doute venus des boules de cristal qu’elle avait si prodigalement lancées à l’assaut, lors de la bataille de la veille. Sibylle poussa un vaste soupir. Certaines d’entre elles étaient dans sa famille depuis des générations. Sa mère, Pythia, lui avait même raconté que certaines remontaient à l’Antiquité grecque, même si sa fille en doutait fortement. Le doute l’avait engluée si longtemps…

“Tempérance” (titre provisoire), fic Harry Potter gen sur Sibylle Trelawney (inspirée par ce text post Tumblr). W.I.P.

2. Artemis avait toujours vogué en eaux troubles. Il n’était pas le garçon innocent que Spiro s’imaginait, ce garçon prétendument sensible et délicat, incapable de faire du mal à une mouche. Largement avant de le rencontrer, il en avait épinglée une à son herbier. Une libellule davantage qu’une mouche, d’ailleurs, étant donnée la forme de ses ailes.

“Eaux Troubles”, fic Artemis Fowl slash non-con Jon Spiro/Artemis (notamment inspirée par efka-zoi). Terminée.

3. « Il faut viser la cible, commença Arthur d’un patient ton didactique, comme si elle se trouvait cent pieds derrière elle-même. »

Il avait accompagné le ‘derrière’ d’un petit geste explicatif, en faisant passer la main gauche derrière la droite, dans un jeu d’esquive aussi simple que technique.

« Sinon on rate, en déduisit le chevalier, d’un ton péremptoire.
-Sinon on… Non, pas forcément, rectifia le roi. Sinon on frappe avec moins d’intensité, voilà tout.
-L’intensité, c’est pas quand on se comporte avec modestie ? demanda Perceval, perdu.
-Nan nan, ça c’est l’humilité, corrigea Arthur, un brin agacé. L’intensité, c’est la force de frappe.
-La force de… Ouais, c’est pas faux », acheva l’autre qui n’y comprenait plus rien.

“Le Cours de Tir”, fic Kaamelott gen Arthur+Perceval (inspirée par l’épisode “Le Vulgarisateur”). W.I.¨.

4. C’était la fin. Deux épées vinrent se glisser sous la gorge d’albâtre du vieux souverain décrépi. Les deux reines à la peau d’ébène échangèrent un sourire satisfait. Acculé dans un sombre recoin de la salle du trône, le regard vaincu, leur victime avait posé par protection chacune de ses mains sur l’épaule des deux petits pages qui lui restaient, inaptes à le protéger. Au-dehors, de l’autre côté du labyrinthe qui entourait le palais assiégé, le roi africain souriait lui aussi, fier de ses deux épouses si féroces. Sa propre rangée d’écuyers attendait patiemment, bien alignée devant lui. « Échecs et mat », leur murmura-t-il lentement, le regard admiratif et attendri.

“Échecs et mat”, originale (humanisation fantasy d’une partie d’échecs). W.I.P.

5. Les mains noueuses de la tenancière se crispèrent sur la clef d'argent, tandis qu'elle verrouillait la serrure. Malgré les airs endurcis qu'elle se donnait devant ses moinillons, la carapace se craquelait lorsqu'elle était seule, comme maintenant. Elle détestait ce métier. L'idée de vendre l'innocence, la candeur, et de la salir en la vendant à des hommes indignes de tant de pureté, lui hérissait la peau. Enfermer ces jeunes filles, presque des esclaves, en somme, derrière des cloisons claquemurées. Un cage en or restait une cage, et c'était elle qui l'alimentait. Comme en réponse à ses sinistres pensées, la magnifique porte, aux lourds battants gravés, émit un lourd grincement, laissant sa jeune captive prisonnière de l'autre côté.

“Le Palais du Silence”, originale (tentative pour l’appel à textes “Chut !” du Monde de l’Écriture. En hiatus (la deadline est passée).

6. « Non, pour la quatrième fois, je ne me souviens plus du jour précis où Perceval est parti en mission avec son cheval malade ! enragea le roi. Et lui non plus !
-Étant donné qu’il a la mémoire d’un étourneau, je suis pas très étonné ; mais de votre part, ça me surprend, répondit Léodagan d’un ton acerbe. Et me déçoit, évidemment. Pas que j’attende grand’ chose de vous, mais…
-Dites. On a des carnets de compte-rendu, hein. Des brouettes entières, bien remplies, de grimoires et de manuscrits. C’est pas pour les chiens ! »
"Enluminures II”, fic Kaamelott, terminée.

7. « Je m’appelle pas comme ça », fit le jeune vampire, la moue boudeuse, en croisant les bras sur son t-shirt Batman. Ses crocs pointaient légèrement sous sa lèvre supérieure, un peu comme des dents de lait. Ça avait un côté attendrissant.
« Et moi, je te dis que t’as une dégaine de Kévin ! insistait de son côté son tourmenteur lupin, une pointe de méchanceté affleurant dans sa voix et dans ses yeux fauves. Alors je vais t’appeler Kévin, hein, c’est plus simple comme ça, je trouve ! » persista le loup-garou, l’allure goguenarde. Étalé dans le canapé comme une gravure de mode, le djinn qui partageait lui aussi la colocation lorgnait le plaisantin de mauvais goût en prenant des mines prédatrices.

“Cohabitation Forcée”, originale (sur une idée de procrastinationchick/petite_laitue​)

8. « C’est vrai que le vin d’ici, on dirait du jus de pieds.
-Eh bien cela ne vous empêche pas de taper dedans, d’habitude !
-N’empêche que je préfère celui à la taverne.
-Celui de la taverne, rectifia Arthur, en levant les yeux au ciel.
-Ouais. C’est ce que j’ai dit.
-Non. Y avait une faute de… Oh, on s’en fout, continuez. Et puis qu’est-ce qu’il peut avoir de fascinant, je vous le demande, le picrate du boui-boui où vous aimez bien aller picoler avec Karadoc ?...
-Ben je sais pas c’qui vous faut ! C’est du vin grec !
-QUOI ? Si j’fais des lois c’est pas pour les merles… »
“Le Vin Grec”, fic Kaamelott Arthur+Perceval (mention du Tavernier), inspirée par l’épisode “Le Traître”. W.I.P.

9. Ω Saloperie de cambuse ! Le type qui s’y est calé, il se sent indispensable, clar. Une espèce de gros, avec des sapes de seconde main à l’arraché. Môssieu n’est pas foutu d’avoir de haïk bien propre, oh ça non. Il faut que ça donne dans la chemisette exotique, dans les motifs soi-disant industriels… Pfff ! A tous les coups que c’est bricolé, fait maison, comme chez nous-autres ! Et puis un de ces gras au cul. Sûr qu’il est jamais sorti au vent, lui. Pas de barbichette emmêlée comme les copains du Pack. Lui, c’est que de la bien soignée à la petite semaine. Quelle rigolade, sa dégaine ! Avec son gros derche posé sur le canap’, certain qu’il nous servira de rien, le noueur à la manque.
ω  Mais qu’est-ce qu’il peut la ramener, le Goth ! Je les ai hébergés dans mon grenier plein de jeux qui sentaient bon la merde du jour passé, et voilà qu’il veut quand même tenter de m’entuber ? A d’autres ! Moi, sa Horde, elle m’impressionne pas pour un rond.
"Noueur du Grenier", crack crossover Joueur du Grenier/La Horde du Contrevent, W.I.P. qui ne sera probablement jamais terminé.

10. L’odeur d’essence était tellement puissante qu’elle donnait mal à la tête. Mais Maryam n’allait pas se plaindre pour si peu. Elle avait connu pire.
Au moins, la jeep qui soulevait d’épais nuages de poussière sur son passage les menait en lieu sûr. C’était Yosef qui conduisait, avec le bras qui tenait sa clope nonchalamment posé sur la portière. Le soleil de plomb faisait étinceler ses verres tintés. Il murmura un « On est bientôt arrivés, femme, sois tranquille » qui fit monter une bouffée d’affection dans sa poitrine.
Le 4x4 les brinqueballait dans tous les sens. Maryam posa une main sur son ventre bien rebondi, inquiète malgré l’injonction de son mari. Des barrages s’étaient déployés un peu partout pour le recensement, mais il ne valait mieux pas qu’ils tombent entre leurs griffes de fer.
De son autre main, elle resserra la prise sur sa kalachnikov. Si cela devait arriver, ils ne se laisseraient pas abattre sans réagir. Un sourire sauvage s’épanouit sur son visage dur.
"Signé dans le sang", modern AU de la Bible, en semi-hiatus.

Et puis tant que j'étais lancée, j'avais aussi envie de vous montrer deux autres incipits, que je ne suis pas certaine de finir d'écrire :

11. (bonus) Un signe, une trace de pas…

L’homme relève la tête, la mine inquiète, ses bottes à éperons maculées de boue. Il a cru entendre un écho, un gloussement amical. Rien de visible, pourtant, mais il sent une présence, entre poussière et désolation.

Doña Sebastiana, la Muerte. Sa vieille amie. Celle-Qui-Rit.

Comme pour répondre à son rire, et aussi pour se rassurer, il la sculpte telle qu’il l’imagine : un crâne grimaçant, une parodie de vie. Mais aussi quelqu’un de bienveillant. En cette époque de chemins de fer, l’ancienne religion de ses pères est tout ce qu’il lui reste.

Dans le secret du désert, ses voiles enroulés autour d’elle dans le vent chargé de sable, la Doña Sebastiana ricane.
"De poussière et d'os", originale western fantasy (commencée pour l'appel à textes du MdE "Ternes Westerns", en hiatus - la deadline est passée).

12. (re-bonus honteux) En dépit de son âge canonique, Yzma avait des besoins. Des pulsions serait probablement un terme plus adéquat. Des velléités charnelles, des fantasmes inavouables. Grâce à la magie, son corps décharné avait gardé une souplesse presque surnaturelle, dont elle comptait bien profiter à des fins peu décentes. Sa peau sèche et ridée se languissait d’attouchements obscènes, ses cuisses maigres se serraient de désir, son ventre plat mais flasque se tordait dans l’attente de caresses goulues et de baisers voraces.
Or, en dépit de son inénarrable crétinerie, de sa naïveté sans bornes, de cette espèce d’innocence crasse et de cet insupportable contentement de soi-même, Kronk était la personne toute désignée pour les assouvir. Sa stature de colosse et ses muscles saillants, bombés à souhait et souvent suintant de sueur, étaient tout désignés pour la pratique et brutale besogne dont elle avait besoin. Le jeune homme disposait de la flamme de la jeunesse, d’un enthousiasme fervent et d’une dévotion qui permettait les plus intimes des faveurs.
"Dépendance", fic Kuzco smut Kronk/Yzma, W.I.P./hiatus.

[edit] Les patterns/motifs qui se répètent

(y a absolument rien de mythologique ou d'incestueux dans les douze extraits, je suis déçue de moi-même xD)

-Le style un peu lourd Purple Prose, avec beaucoup d'adverbes, d'ajectifs, de phrases à rallonge avec tirets/parenthèses/points-virgules (c'est pas une surprise, j'adore écrire comme ça. J'aime bien poser les atmosphères de cette manière, et je suppose que désormais, ça fait même presque partie de ma "signature stylistique").

-L'introspection, les émotions, la psychologie du perso (j'adore explorer les persos, leur ressenti, leurs pensées, ce qui les a amené là où ils en sont maintenant).

-L'humour, que ce soit par l'idiolecte des personnages (dans Kaamelott, il suffit de "coller à l'ambiance"), des jeux de mots ou sur le langage, ou des références.

-et le smut (honteusement sous-représenté, en l'occurrence)

Et puis c'est pas un vrai pattern, parce que justement, c'est le côté caméléon/mouvant qui le déterminé mais à chaque fois, j'ai envie de coller au style de chaque fandom (si c'est de la fanfic) : les voix caractéristiques de Kaamelott, les instances narratives de La Horde du Contrevent (c'est dur !), le côté rude de la Bible, etc.

Si vous aussi avez vu des patterns qui m'échappent (ce qui serait plus que logique, car c'est très difficile d'avoir du recul par rapport à soi-même), n'hésitez pas à me les dire, je suis curieuse !

Je tagge (si elles veulent bien) marryblack, petite_laitue et jainas. ^^ Si vous avez envie de le faire aussi, considérez-vous comme taggué(e) !

mème : écriture, [mème], monde de l'écriture

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