[Fic] Bartimaeus Trilogy - Devereaux/John Mandrake - Corruption - NC-17

May 09, 2015 04:55

Titre : Corruption
Auteur :
soleil_ambrien
Fandom : Bartimaeus Trilogy
Personnage/Couple : Rupert Devereaux/John Mandrake
Rating : NC-17
Genre : Slash, smut, PWP
Disclaimer : Bartimaeus Trilogy appartient à Jonathan Stroud.
Avertissements : underage, semi-prostitution
Prompt : Ecrit pour les kinks "Abusive relationship (underage, prostitution)", "ass fetishization", "begging and offering" et "dirty talk", pour andersandrew
Nombre de mots : Environ 1 300 mots
Notes : Repost de mes fics 5Acts. Les passages en italiques viennent du canon.

Corruption

Le jeune John Mandrake n’avait que quatorze ans et, malgré cet âge précoce, il était déjà un employé fidèle du gouvernement. Ses longs cheveux noirs, très souvent légèrement décoiffés, encadraient un visage mince, à l’expression vivace ; il avait le teint pâle et l’expression affamée, jeune lionceau prêt à se lancer à l’assaut de la grande cité. Dans ses yeux brûlait un feu ardent. Dans le moindre de ces gestes couvait cette flamme secrète, une énergie débordante, à peine maîtrisée. Sous-chef des Affaires Internes, aux ordres de Mr Julius Tallow, nul n’ignorait son efficacité, son ambition et son dévouement.

En revanche, bien peu savaient comment il avait réussi à accéder aussi rapidement à ce poste - en dehors, peut-être, de ceux qui avaient surpris son secret. Et encore. D’une part, nombreux étaient ceux qui le soupçonnaient, sans rien oser déclarer à voix trop haute ; d’autre part, demander à un foliot d’effacer la mémoire des témoins compromettants n’avait rien de compliqué.

En fait, cela avait même quelque chose de jouissif : se faire surprendre en plein acte par un ministre ou un secrétaire choqué. Lire sur son visage l’horreur mêlée d’une attraction trouble à la vue de l’adolescent, sa croupe arrondie en l’air, aussi docile qu’une monture, ouvert et offert, sa jolie bouche entrouverte sur une litanie de supplications languissantes.

L’ultime poussée de rein de Devereaux, Premier Ministre, pantalon sur les chevilles et mains à plat sur le bureau au revêtement vert, qui achevait de prendre son plaisir, galvanisé par la survenue d’un intrus, avant de claquer des doigts et d’ordonner l’effacement de cette image sulfureuse de l’esprit du spectateur gênant.

Parfois, c’était John lui-même qui s’en occupait, allongé tel l’objet passif de plaisir qu’il incarnait alors, les coudes sur la table, un sourire pervers et cruel aux lèvres.

*

Ce n’était pas le Premier Ministre qui avait initié ces jeux. Certes, les membres du gouvernement faisaient des gorges chaudes de ses divers penchants, mais il ne serait jamais abaissé à abuser ainsi d’un apprenti aussi jeune. Non, c’était le gamin qui était venu le trouver.

Depuis trop longtemps déjà, Devereaux se contentait d’une masturbation paresseuse, le soir, avant de s’endormir ; ou parfois, plus rarement, au sein des auspices favorables de son bureau. Ses machinations, complots et autres méfaits ne lui laissaient de toute manière pas le temps de fréquenter les maisons closes. Encore moins de se chercher une digne et honnête épouse.

Personne ne voudrait de ce corps fatigué, de ces cheveux châtains parsemés de gris, de ces taches de vieillesse qui commençaient à fleurir un peu partout sur ses mains, son visage, son dos. En se regardant dans le miroir, il se sentait intérieurement encore plein d’ardeur, et se prenait parfois à rêver à une jeune et délicieuse créature qui se glisserait dans ses draps la nuit, afin de lui réchauffer le flanc ; mais il secouait alors sa tête dont les rides se voyaient de plus en plus et revenait à la réalité, frustré. En outre, se servir de démons pour assouvir ce dévorant besoin charnel lui demanderait trop de risques inutiles, pour obtenir bien peu de plaisir en retour.

Et puis John Mandrake s’était offert à lui.

*

Ce n’était pas prévisible. Peut-être l’apprenti avait-il perçu son regard inquisiteur qui s’attardait trop sur les rondeurs de ses fesses charnues, engoncées dans des pantalons de velours noir, que Devereux avait parfois envie de tâter à une main, d’empoigner des deux, de gifler en l’insultant.

Mais pourquoi lui ? Pourquoi pas plutôt le ministre des Affaires étrangères, par exemple, Marmeduke Fry, bien connu pour ses appétits carnassiers ? Ou alors Duvall, ce petit pervers ? Ou, tout simplement, Julius Tallow, qui semblait vouloir le recruter pour des raisons contestables ? Mais non. Le jeune homme avait jeté son dévolu sur lui, et lui seul, Premier Ministre reconnu de ses pairs.

Ses motivations étaient aussi transparentes que du cristal : plus la personne qu'il soudoierait serait haut placée, et plus vite obtiendrait-il de l’avancement. D’autant plus qu’il avait probablement déjà compris que Devereux avait un « faible » pour lui, ainsi que le murmuraient certains membres du gouvernement. Pas assez fort pour faire éclater un scandale. Assez, cependant, pour que le jeune ambitieux l’entende - et en tire un profit non négligeable.

*

Un soir, alors que Devereaux était resté à travailler dans son bureau, il vint à lui. Son costume noir, très ajusté, ne laissait rien ignorer de son anatomie juvénile. À cette vision, onirique et sensuelle, le Premier Ministre se sentit sous l’emprise d’un sortilège. Ses vérifications lui confirmèrent la présence d’une Séduction, relativement élaborée de la part d’un adolescent de cet âge. Au lieu de la combattre, il se laissa purement et simplement aller. Il l’avait désiré trop longtemps.

Sa propre virilité ne tarda pas à se dresser dans son pantalon de velours gris. Conscient de ce qui allait se passer, et pourtant engourdi par le charme, il y aventura sa main afin de l’éveiller encore davantage, à travers le tissu. Visiblement, Mandrake avait conscience de l’effet produit, et cela ne lui déplaisait pas. Il effectua quelques pas savamment maladroits dans sa direction et se laissa cueillir par les bras puissants de l’être plus âgé. Tenir cette frêle ossature contre lui fit éclater dans sa poitrine et dans son bas-ventre des sensations de puissance délicieuse.

L’attente bouillait dans ses veines. L’esprit obscurci par le désir, il ne parvenait plus à réfléchir correctement. Son érection l’élançait, douloureusement stimulée. Il dut se retenir pour ne pas immédiatement la sortir de son pantalon afin de prendre l’apprenti, maintenant, sans préparation aucune. Seulement, le garçon crierait, aurait mal, ne voudrait plus s’offrir de nouveau. Ce serait là un fort mauvais calcul.

À la place, il canalisa son excitation par des caresses brutales, des baisers agressifs. Il plaqua le gamin contre le bureau d’acajou impeccablement poli, faisant ainsi valdinguer la lampe verte, le porte-document, le protège-bureaux de cuir. Mandrake ne put retenir un glapissement de surprise, étonné de cette brusquerie si soudaine. Il lui clôt la bouche de force, la mordit presque, puis la relâcha brusquement. Presque dans son haleine, il lui murmura :

« Allonge-toi là, vilain garçon. »

Obéissant, presque servile, Mandrake s’étendit sur le bureau, tel une prostituée de bas-étage, ses hanches saillantes sous son pantalon de lin si étroit. Preuve ultime, s’il en fallait, qu’il accomplissait tout cela par arrivisme, et non par désir : nul renflement incongru ne venait déformer ce vêtement, qui n’eût pourtant pas manqué de le révéler.

Cette pensée de le garçon ne le convoitait pas - pas de la manière dont lui, il se consumait pour lui - percuta Devereux en pleine action, mais au lieu de calmer ses ardeurs, cela ne fit que l’exciter davantage. Puisque cette petite péripatéticienne vendait ses charmes par ambition, il la traiterait comme telle.

« Tu es vraiment une sale petite traînée, hein ? » grogna l’homme fait, en le retournant tel un vulgaire morceau de viande. C’était comme si les mots injurieux le portaient, le galvanisaient, l’empêchaient de penser que lui aussi consumait ce déshonneur, celui d’être dans la posture du ‘client’. « Espèce de répugnante catin. Fausse vestale dépravée. P… Pauvre pute ! »

Les coups de rein s’intensifièrent. Le bureau d’acajou poli grinça sous ses assauts brutaux. Ils haletaient tous les deux. La libération survint, aussi soudaine que forte. Elle s’empara de tout son corps et il éjacula à longs traits, à la fois satisfait et dégoûté de lui-même, d’eux.

L’enthousiasme de l’acte retomba brutalement, peut-être en même temps que la Séduction. Il émergea de sa voluptueuse confusion, les joues cramoisies, le corps engourdi de jouissance, la honte lui enserrant les entrailles.

« Vous serez généreusement récompensé… », haleta le Premier Ministre, non sans claquer une dernière fois les fesses du garçon qui venait de se donner à lui.

La corruption qui sévissait au sein du gouvernement britannique venait de franchir un nouveau palier : John Mandrake bénéficia d’un avancement particulièrement rapide.

[fanfiction], fandom : bartimeus, défi : 5 acts

Previous post Next post
Up