[Fic] Réunion de héros [1/2]
Fandom : Golden Sun
Persos : Vlad/Lina, Pavel/Piers, Cylia/Ivan, Garet/Sofia
Rating : PG
Disclaimer : Personnages et univers appartiennent à Nintendo.
Notes : Rédigé pour azalee_calypso avec comme prompt "les familles qui se sont formées après les deux premiers opus". Là je triche encore en menant la fic en deux parties, et ça se porte surtout sur les pairings. (Et il me faudrait encore trois prompts pour le sapin à drabbles !)
- Une réunion de héros ? Est-ce que ce n'est pas un peu... déjà-vu ?
Lina renvoya en arrière une longue mèche qui lui barrait le front. Ses grands yeux pourpres fixaient son époux (ça lui faisait toujours une impression bizarre de dire ça) qui baissait son regard dans sa tasse. Lina poussa un soupir furieux en voyant cette tentative mesquine de fuir son regard - elle n'était pas si effrayante tout de même. Bon d'accord, elle avait tendance à enflammer tout objet à porté de sa main quand elle était en colère, mais il ne fallait pas la pousser à bout, c'est tout. Vlad finit par relever le nez, tirant une moue de gamin pris en faute.
- Tu ne serais pas contente de revoir ton frère ?
- Si mais... les réunions de ce genre, ça finit souvent en beuveries entre hommes pleurant sur leurs exploits passés, regrettant le temps où ils étaient des héros.
« Et j'ai mieux à faire que de nettoyer le vomi de tes amis, chéri » ajouta mentalement Lina. Elle haussa les épaules, vida d'un trait sa boisson - brûlante.
- Va pour une réunion. Mais l'alcool sera limité.
Vlad lui sauta littéralement au cou et lui posa un baiser sur les lèvres, ce qui fit rougir instantanément Lina. Dix ans avaient passés depuis le mariage et non, elle était toujours sensible à ce genre d'affection. Quelle épouse elle faisait ! Aussi rouge et sensible qu'une jeune pucelle !
***
Garet souffla sur ses mains, les frotta l'une contre l'autre en pestant contre le froid. Il haïssait la température quand elle descendait en-dessous de zéro. C'est pour cela qu'il haïssait l'hiver et le nord de Weyard. Alors pourquoi se trouvait-il à Imil ? C'était une vaste question. Le mystique renfonça ses mains dans les poches de son lourd manteau, et avança malgré la neige qui lui arrivait en haut des cuisses. Sa respiration traçait une fine buée dans l'air glacé.
Le cri de l'ours le fit stopper net et agripper sa hache. Garet discerna la silhouette de l'animal, tâche brune sur l'immensité blanche. Avançant doucement en sa direction, il tendit une main, prêt à lancer un sort de feu assez puissant pour faire fuir l'animal. Une silhouette humaine apparut, encagoulée dans une lourde cape brune, faisant tourner une masse au bout de son bras. L'arme s'écrasa sur le crâne de l'ours qui, peureux, courut dans le sens opposé pour fuir cet ennemi tenace. Garet avait suivit l'échange sans mot dire, se disant qu'il avait déjà vu cette masse là quelque part.
Une ampoule s'alluma.
- Hey Sofia !
La silhouette qui avait repris le chemin menant à Imil se retourna, baissa sa capuche découvrant un visage de femme auréolé d'une chevelure bleutée.
- Garet ? … Tu es proprement ridicule avec cette moustache.
Loin de mal prendre la remarque, le mystique de Mars eut un franc sourire. Il retrouvait là sa Sofia.
---
- Tu as fait tout le voyage depuis Val pour m'annoncer une réunion d'anciens ?
- Oui, répondit Garet en haussant les épaules.
Il entendit distinctement Sofia se plaindre des individus qui ne voyaient pas les dangers des longs voyages, et bourrés d'inconscience. Garet laissa le flot de paroles se perdre dans le sifflement de la théière et l'odeur des infusions.
- Tu vas venir ?
- Évidemment. J'ai une apprentie dans le village qui saura me remplacer pendant mon absence.
Remplissant deux verres, Sofia les porta sur la table. Garet remarqua qu'elle avait toujours ce sourire mutin et que l'âge, loin de la dénaturer, lui avait donné les charmes de la maturité.
- Mais tu sais Garet, envoyer des messages évite les longs périples.
- Je sais mais je voulais te revoir.
Les regards se croisèrent, la rougeur vint comme des feux de jeunes filles en fleur. Le silence se fit, entrecoupé par la rumeur du blizzard qui s 'était levé dehors et des boissons chaudes bues du bout des lèvres. Garet fixait son regard sur les mains de Sofia - blanches, fines, avec quelques bandages sur les doigts sûrement dus à quelque incident durant son travail de guérisseuse. Il enferma l'une des mains dans la sienne, releva son regard vers Sofia qui lui souriait maladroitement.
- On ira ensemble à la réunion ?
- Si tu le souhaites, souffla Sofia
Et cette phrase pleine de promesses dissimulées, à peine effleurées, suffit à faire croire à Garet à un avenir possible. Un avenir où ils seraient deux.
***
- Tu es sûr qu'il peut voler ce deltaplane ?
- Cylia, j'ai vérifié mille fois, je l'ai testé une dizaine de fois. Il vole parfaitement. Tu peux pas un peu avoir confiance en moi ?
Ivan remonta ses épaisses lunettes sur son front, essuya du dos de la main l'huile qui maculait son visage. Son deltaplane était parfait en tout point. Capable de voler sur de longues distances grâce à un moteur se nourrissant de psynergie - et depuis le retour de l'Alchimie, les mystiques possédaient de solides batteries en psynergie. Cylia demeurait tout de même dubitative, plissant le nez en lorgnant l’appareil sous tous les angles.
- J'ai pas envie de tomber en « panne » pendant mon voyage. Tu m'assures que je ne cours aucun danger ?
- Après tant d'années de vie commune, tu doutes encore de mes capacités ?
Cylia rit en voyant la mine d'Ivan avec ses sourcils froncés, son air grognon. Comme à un enfant, elle lui pinça la joue.
- Allez va, je vais prendre ton engin de malheur. On se rejoint à Val pour la réunion ?
- Engin de malheur, engin de malheur... Il fonctionne très bien, maugréa Ivan dans son écharpe, retournant à ses inventions.
Cylia le laissa faire - c'était devenu une habitude entre eux que de se séparer sur une dispute. Glissant les sangles de cuir à ses épaules, la mystique actionna le processus et décolla. Le vent fouetta ses cheveux lui arrachant un rire ravi. D'une main, elle abaissa les lunettes sur son visage afin de protéger ses yeux. Ce n'était pas tout, elle avait des anciens héros à retrouver.
Persos : Vlad/Lina, Pavel/Piers, Cylia/Ivan, Garet/Sofia
Rating : PG
Disclaimer : Personnages et univers appartiennent à Nintendo.
Notes : Rédigé pour azalee_calypso avec comme prompt "les familles qui se sont formées après les deux premiers opus". Là je triche encore en menant la fic en deux parties, et ça se porte surtout sur les pairings. (Et il me faudrait encore trois prompts pour le sapin à drabbles !)
- Une réunion de héros ? Est-ce que ce n'est pas un peu... déjà-vu ?
Lina renvoya en arrière une longue mèche qui lui barrait le front. Ses grands yeux pourpres fixaient son époux (ça lui faisait toujours une impression bizarre de dire ça) qui baissait son regard dans sa tasse. Lina poussa un soupir furieux en voyant cette tentative mesquine de fuir son regard - elle n'était pas si effrayante tout de même. Bon d'accord, elle avait tendance à enflammer tout objet à porté de sa main quand elle était en colère, mais il ne fallait pas la pousser à bout, c'est tout. Vlad finit par relever le nez, tirant une moue de gamin pris en faute.
- Tu ne serais pas contente de revoir ton frère ?
- Si mais... les réunions de ce genre, ça finit souvent en beuveries entre hommes pleurant sur leurs exploits passés, regrettant le temps où ils étaient des héros.
« Et j'ai mieux à faire que de nettoyer le vomi de tes amis, chéri » ajouta mentalement Lina. Elle haussa les épaules, vida d'un trait sa boisson - brûlante.
- Va pour une réunion. Mais l'alcool sera limité.
Vlad lui sauta littéralement au cou et lui posa un baiser sur les lèvres, ce qui fit rougir instantanément Lina. Dix ans avaient passés depuis le mariage et non, elle était toujours sensible à ce genre d'affection. Quelle épouse elle faisait ! Aussi rouge et sensible qu'une jeune pucelle !
***
Garet souffla sur ses mains, les frotta l'une contre l'autre en pestant contre le froid. Il haïssait la température quand elle descendait en-dessous de zéro. C'est pour cela qu'il haïssait l'hiver et le nord de Weyard. Alors pourquoi se trouvait-il à Imil ? C'était une vaste question. Le mystique renfonça ses mains dans les poches de son lourd manteau, et avança malgré la neige qui lui arrivait en haut des cuisses. Sa respiration traçait une fine buée dans l'air glacé.
Le cri de l'ours le fit stopper net et agripper sa hache. Garet discerna la silhouette de l'animal, tâche brune sur l'immensité blanche. Avançant doucement en sa direction, il tendit une main, prêt à lancer un sort de feu assez puissant pour faire fuir l'animal. Une silhouette humaine apparut, encagoulée dans une lourde cape brune, faisant tourner une masse au bout de son bras. L'arme s'écrasa sur le crâne de l'ours qui, peureux, courut dans le sens opposé pour fuir cet ennemi tenace. Garet avait suivit l'échange sans mot dire, se disant qu'il avait déjà vu cette masse là quelque part.
Une ampoule s'alluma.
- Hey Sofia !
La silhouette qui avait repris le chemin menant à Imil se retourna, baissa sa capuche découvrant un visage de femme auréolé d'une chevelure bleutée.
- Garet ? … Tu es proprement ridicule avec cette moustache.
Loin de mal prendre la remarque, le mystique de Mars eut un franc sourire. Il retrouvait là sa Sofia.
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- Tu as fait tout le voyage depuis Val pour m'annoncer une réunion d'anciens ?
- Oui, répondit Garet en haussant les épaules.
Il entendit distinctement Sofia se plaindre des individus qui ne voyaient pas les dangers des longs voyages, et bourrés d'inconscience. Garet laissa le flot de paroles se perdre dans le sifflement de la théière et l'odeur des infusions.
- Tu vas venir ?
- Évidemment. J'ai une apprentie dans le village qui saura me remplacer pendant mon absence.
Remplissant deux verres, Sofia les porta sur la table. Garet remarqua qu'elle avait toujours ce sourire mutin et que l'âge, loin de la dénaturer, lui avait donné les charmes de la maturité.
- Mais tu sais Garet, envoyer des messages évite les longs périples.
- Je sais mais je voulais te revoir.
Les regards se croisèrent, la rougeur vint comme des feux de jeunes filles en fleur. Le silence se fit, entrecoupé par la rumeur du blizzard qui s 'était levé dehors et des boissons chaudes bues du bout des lèvres. Garet fixait son regard sur les mains de Sofia - blanches, fines, avec quelques bandages sur les doigts sûrement dus à quelque incident durant son travail de guérisseuse. Il enferma l'une des mains dans la sienne, releva son regard vers Sofia qui lui souriait maladroitement.
- On ira ensemble à la réunion ?
- Si tu le souhaites, souffla Sofia
Et cette phrase pleine de promesses dissimulées, à peine effleurées, suffit à faire croire à Garet à un avenir possible. Un avenir où ils seraient deux.
***
- Tu es sûr qu'il peut voler ce deltaplane ?
- Cylia, j'ai vérifié mille fois, je l'ai testé une dizaine de fois. Il vole parfaitement. Tu peux pas un peu avoir confiance en moi ?
Ivan remonta ses épaisses lunettes sur son front, essuya du dos de la main l'huile qui maculait son visage. Son deltaplane était parfait en tout point. Capable de voler sur de longues distances grâce à un moteur se nourrissant de psynergie - et depuis le retour de l'Alchimie, les mystiques possédaient de solides batteries en psynergie. Cylia demeurait tout de même dubitative, plissant le nez en lorgnant l’appareil sous tous les angles.
- J'ai pas envie de tomber en « panne » pendant mon voyage. Tu m'assures que je ne cours aucun danger ?
- Après tant d'années de vie commune, tu doutes encore de mes capacités ?
Cylia rit en voyant la mine d'Ivan avec ses sourcils froncés, son air grognon. Comme à un enfant, elle lui pinça la joue.
- Allez va, je vais prendre ton engin de malheur. On se rejoint à Val pour la réunion ?
- Engin de malheur, engin de malheur... Il fonctionne très bien, maugréa Ivan dans son écharpe, retournant à ses inventions.
Cylia le laissa faire - c'était devenu une habitude entre eux que de se séparer sur une dispute. Glissant les sangles de cuir à ses épaules, la mystique actionna le processus et décolla. Le vent fouetta ses cheveux lui arrachant un rire ravi. D'une main, elle abaissa les lunettes sur son visage afin de protéger ses yeux. Ce n'était pas tout, elle avait des anciens héros à retrouver.