Un instant en hiver
Requête de :
hitori_toshiro Prompt : des marinières, des crêpes au citron, des écharpes et un nez rougi par le froid !
Genre : FLUFF. FLUFFITY FLUFFY.
Censure : K+
Date : dimanche 2 décembre 2007
Note : j’ai pas réussi à glisser la marinière, mais Félicien en porte une.
365 mots, un pour chaque jour de l'année ;)
La mer était basse et la plage complètement désertée. La combinaison du froid glacial et du vent avait fait fuir les gens, malgré le soleil. Félicien éclata de rire, euphorique de l’espace, de l’air, de ses joues qui piquaient. Il se mit à courir vers la mer, regretta un instant de ne pas sentir le sable sous ses pieds.
Les moutons d’écume s’étaient solidifiés, les vagues venaient les déposer sur le sable, neige marine et salée que l’on pouvait à peine saisir. Félicien en ramassait des paquets pour les jeter vers le ciel comme un gosse, sautait à pieds joints dans les plus gros. Il ne sentait plus ni le bout de ses doigts, ni celui de son nez ou de ses oreilles, devinait que cela ferait très mal en rentrant lorsque le sang se mettrait de nouveau à lui chauffer la peau, mais ne s’en souciait pas.
Le sable crissa derrière lui ; le temps qu’il se retourne, une écharpe polaire rouge vif lui entourait le cou, immense, douce et moelleuse.
« Tu vas tomber malade, lui dit Guillaume.
- Mais non », répondit Félicien.
Il le laissa tout de même lui cacher la gorge, passa les bras autour de sa taille (c’était presque difficile, avec toutes leurs couches de vêtements) et enfouit le nez dans son manteau. Guillaume l’enlaça à son tour, appuya la tête contre la sienne et pendant quelques minutes, il n’y eut que le cri des goélands, le souffle du vent, le bruit de la mer et de leur cœur qui bat.
« Rentrons à la maison, murmura Guillaume. On fera un feu dans la cheminée…
- Mmh. Il reste des crêpes ?
- Non, mais il y a de quoi refaire une pâte.
- Et du citron ? »
Félicien, les yeux fermés, devina le sourire de Guillaume.
« Et du citron, acquiesça-t-il. Tu m’excuseras si je fais la mienne au chocolat. »
La plage serait encore là demain, pensa Félicien, et cette fois il entraînerait Guillaume jusqu’au sommet de la falaise, pour l’embrasser comme dans les films.
Ils se séparèrent, le temps de se prendre la main, les doigts nus de Félicien contre les gants de Guillaume, puis rentrèrent sans se presser.
(fin)
Fluff !