Requête de :
tipitina Prompt : Alex et Toine - « Il reste des oréos ? »
Univers :
Alex et Toine Censure : K+
Date : 31 octobre 2007
Chronologie et explications Alexandre bailla à s’en décrocher la mâchoire, puis se laissa retomber la tête dans les bras, croisés en coussin sur la table. Il eut à peine le temps de fermer les yeux que la porte de la cuisine s’ouvrait sur Antoine. Ce dernier avait perdu ses dents de vampire à un moment ou un autre, mais le teint blafard et les oreilles pointues avaient survécu à la soirée.
« Tu t’endors, Alex ? demanda-t-il d’une voix beaucoup trop enjouée au goût d’Alexandre.
- J’en peux plus…
- Ça se voit. Il reste des Oréos ? » demanda Antoine.
Il avait ouvert la porte du frigo, peut-être à la recherche de lait.
« Des miettes. Y’a plus rien. Je crois que je vais aller me coucher, Toine… On rangera demain…
- De toute façon, presque tout le monde est parti. Oh, je sais pas si t’es au courant, on héberge Marion, Céline et Alban.
- Et Thomas, ajouta Alexandre.
- Ah.
- On a qu’à mettre les filles dans la chambre d’amis et Alban sur le canapé…
- Et Thomas… ?
- Avec moi. »
Antoine referma la porte du frigo presque un peu trop fort.
« J’ai une meilleure idée. On dort tous les deux ensemble et on laisse l’un de nos lits à Thomas et Alban. Le canapé est franchement pas terrible.
- T’exagères, il est pas si inconfortable que ça.
- Un lit c’est mieux. »
Alexandre leva les yeux au ciel, puis ferma les paupières. Quelques secondes plus tard, il sentit la présence d’Antoine derrière lui, un bras passer par-dessus son épaule. Il entrouvrit les yeux ; Antoine picorait les restes de biscuits.
« Je vais me mettre dans ton lit, dit Alexandre. Thomas connaît mieux ma chambre.
- Mmh. La soirée était sympa, hein ?
- Ouais. Qu’est-ce que t’as fait de tes dents ?
- Pourquoi ? Tu veux que je te morde ? » demanda Antoine sur le ton de la plaisanterie.
Alexandre décida que c’était vraiment le moment d’aller au lit. Il repoussa la chaise, manquant bousculer Antoine qui émit un bruit de protestation, puis se leva.
« Je préviens Thomas et je me couche. Bonne nuit, Toine.
- Je te vois dans pas longtemps.
- Je dormirai déjà. »
Alexandre sortit de la cuisine. Antoine termina de nettoyer le plat, puis rejoignit les autres pour les informer des nouveaux arrangements.
Alexandre devrait être vraiment fatigué, il dormait vraiment lorsqu’Antoine le rejoignit, collé au mur, dos à lui.
« Bonne nuit », souffla quand même Antoine, puis il éteignit la lumière.
(fin)
Requête de :
tipitinaPrompt : Alex et Toine - Range ton bordel
Univers :
Alex et Toine Censure : K+
Date : 12 août 2007
post original Lorsqu'Alexandre entra dans sa chambre, Antoine s'était étalé sur son lit, ses cours éparpillés un peu partout. Il regardait par la fenêtre d'un air peu concentré, un bic au coin des lèvres dont il mâchonnait le bouchon sans enthousiasme.
« Qu'est-ce que tu fais là ? » demanda Alexandre.
Antoine se mit sur le dos et tourna la tête vers lui ; ses cours allèrent valser un peu plus loin sur le sol.
« Ça pue toujours la peinture dans ma chambre, dit-il.
- Range au moins ton bordel, ou je marche dessus.
- Oooh, t'es encore de bon poil, toi, aujourd'hui.
- Mal dormi », marmonna Alexandre.
Il lâcha son sac de cours par terre et se laissa tomber sur la chaise de son bureau. Antoine se mit en tailleur.
« Mal dormi ? T'as fait des cauchemars ?
- Non, j'ai juste mal dormi. Qu'est-ce que tu révises ?
- Histoire. Tu te réveilles ou t'as du mal à t'endormir ?
- Les deux. T'as fait les exos de math ?
- Moui... »
Antoine se cassa en deux vers le sol pour regarder sous le lit, en sortit un cahier vert qu'il tendit à Alexandre.
« Merci...
- Je passerai pas les exams à ta place, frangin. »
Alexandre se renfrogna et bougea sa chaise pour tourner le dos à Antoine.
« Que je les fasse ou pas, ces exos, ça changera rien à ma note finale », fit-il d'une voix irritée.
Antoine haussa les épaules, habitué aux sautes d'humeur de son frère adoptif. Il se rallongea sur le ventre, réunit vaguement ses feuilles et reprit ses révisions.
Quelques minutes plus tard, ses yeux se levèrent de ses cours, il fit le tour de la chambre du regard, s'attarda sur les nuages à travers la vitre, puis se fixa sur la nuque tendue d'Alexandre.
*
Vers minuit, Alexandre, couché sur le côté, les yeux grand ouverts, attendait le sommeil sans qu'il vienne.
Trop de choses à penser. Trop de stress, d'angoisse, d'envie de se rouler en boule pour attendre que les choses s'en aillent toutes seules.
Puis il entendit derrière lui la porte de sa chambre s'entrebâiller, alors il ferma les yeux très fort, pour faire croire qu'il dormait.
La porte se referma, il entendit des pas léger, puis un corps se glissa dans le lit, contre lui ; un bras sur sa taille, un souffle sur sa nuque.
« Dors, murmura Antoine. T'inquiète pas. »
Alexandre se mordit la lèvre, puis il lâcha un profond soupir, comme une résignation.
Il ne les avait pas demandés, le corps d'Antoine contre lui, les bras d'Antoine en cocon, et leur présence lui procurait autant de joie que de terreur. Il ferma les yeux, et un instant, juste celui de s'endormir, il espéra que cela dure plus qu'une nuit.
(fin)