Requête de :
luna_strataPrompt : Le nez dans le ruisseau - Va t’habiller !
Censure : K+
Date : 28 août 2007
La pièce principale était envahie par les Langaret lorsque Jean-Baptiste, tout juste sorti de la douche, une serviette autour de la taille, une autre à la main pour se sécher les cheveux, y pénétra. Enfin, envahie par les jumeaux Langaret et leurs « accompagnés », ce qui revenait au même. Erwan semblait plus détendu que d’habitude, peut-être parce que celui que Jean-Baptiste identifia comme Jonathan, le petit ami de Nicolas, avait l’air assez stressé pour compenser.
Emmanuel et Quentin arboraient une expression horrifiée, due probablement à son apparition soudaine et dénudée.
« Salut, JB ! lança Nicolas.
- Salut, tout le monde. On est si en retard que ça ?
- Non, non, je voulais vous présenter Jonathan avant la fête.
- Jean-Baptiste, va t’habiller ! protesta Quentin.
- Pitié, ajouta Emmanuel.
- Deux minutes », répondit Jean-Baptiste.
Il déposa un baiser sur ses lèvres puis tendit la main à Jonathan.
« Jean-Baptiste Perrault, enchanté ! Désolé pour mon apparence, dit-il en anglais. La belle-famille adoptive a tendance à débarquer sans prévenir.
- … je sais, répondit Jonathan avec un sourire soudain plus détendu.
- On a sonné, protesta Emmanuel.
- T’as pas attendu la réponse pour entrer, rétorqua Erwan.
- Va t’habiller, répéta Quentin.
- Oui, d’ici qu’il trébuche et arrache ta serviette au passage ! lança Nicolas en riant.
- Nico ! » s’horrifièrent Emmanuel et Quentin, le premier accroché au deuxième, au cas où.
Erwan refusa simplement de relever, Jonathan secoua la tête et passa un bras autour de la taille de son petit ami.
Jean-Baptiste leva les yeux au ciel, sourire aux lèvres, et après une petite révérence retourna s’enfermer dans leur chambre.
(fin)
Requête de :
luna_strata Prompt : Le nez dans le ruisseau - JB/Quentin - Dernier baiser
Censure : K+
Date : 06 juin 2007
post original Quentin avait refermé les yeux et s'apprêtait à se rendormir lorsqu'un poids brutal lui tomba dessus. Il poussa un cri de surprise, Jean-Baptiste en profita pour lui voler un baiser enthousiaste.
« T'es pas encore parti, toi ? » fit Quentin dans un souffle.
Il avait manqué se cogner à la tête du lit, mais Jean-Baptiste, toujours là, avait placé une main entre les deux pour annuler l'impact.
« Un dernier baiser ? » implora Jean-Baptiste avec un regard de labrador.
Quentin lui mit l'oreiller dans la figure.
(fin)
Toutes les flashfics qui suivent sont concentrées autour de la famille Langaret, avec des apparitions sporadiques de Quentin :
Requête de :
luna_strata Prompt : La première fois que les jumeaux se quentinent en voulant sauver Quentin
Censure : K
Date : 13 juin 06
post original « Il aurait dû tomber ! insista Emmanuel. On était au bord, et il y avait un ballon !
- Presque sous ses pieds ! renchérit Nicolas.
- Je l'ai vu tomber ! Dans ma tête ! »
Arnaud les dévisagea, consterné.
« Dans ta tête. Bien sûr. Et donc, vous vous êtes précipités pour le sauver d'une mort affreuse et certaine, Nico a glissé, Manu a voulu le rattraper, et vous êtes tombés tous les deux dans la piscine. »
Nicolas montra sa main bandée d'un air désolé.
« J'ai le petit doigt cassé.
- Trois points de sutures ! se vanta Emmanuel.
- Et Quentin n'a rien du tout, rappela Arnaud.
- Il aurait pu... »
Arnaud soupira, ébouriffa la tête de ses petits frères. Quand il raconterait ça à Marc...
(fin)
Et la séquelle directe pour
akamia7888 qui se demandait quelle était la réaction de Quentin :
« C'est de ma faute », dit Quentin, misérable.
Il était recroquevillé sur une chaise en plastique de la salle d'attente des urgences, l'air beaucoup plus jeune que ses douze ans et demi.
« Mais non », répondit Arnaud.
Les jumeaux n'avaient besoin de l'aide de personne pour trouver les ennuis, et, même si Arnaud ne connaissait pas encore très bien Quentin, après observation, il était d'avis que le jeune adolescent, tout maladroit qu'il soit, n'avait en général besoin de personne pour se sauver. Quentin alliait sa désarmante maladresse à une chance insolente (le nombre de fois où il avait chuté dans l'escalier sans souffrir plus qu'une entorse en était un exemple).
Mais les jumeaux devaient attendre avec impatience le jour où ils sauveraient Quentin de façon magistrale (en roulant sous un camion en mouvement, en sautant d'un toit, quelque chose comme ça) et deviendraient des héros.
Cette petite aventure leur servirait de leçon. Encore qu'Emmanuel avait ce côté « détermination aveugle » de Marc qui faisait craindre à Arnaud l'effet inverse.
« C'est à cause de moi qu'ils sont tombés, insista Quentin. Si j'étais moins... »
Il se tût, se mordit la lèvre, les yeux baissés, et Arnaud sentit naître un besoin irrationnel de le prendre dans ses bras et de lui caresser les cheveux.
« Les jumeaux ont choisi de te protéger, dit-il. Que tu sois maladroit n'y change rien, si tu ne leurs avais pas plu, ils ne se seraient pas intéressés à toi. Ils sont seuls responsables de ce qui leur arrive.
- Manu saignait beaucoup et Nico... Nico ne pourra pas participer à la compétition de judo...
- Tu as peur qu'ils t'en veuillent ? »
Après une hésitation, Quentin acquiesça.
« Quentin, je pense pas que ça leur ait traversé un quart de seconde l'esprit. »
Arnaud lui sourit gentiment, puis se laisser aller. Il passa un bras autour des épaules du garçon et l'attira contre lui pour le réconforter.
« On va aller les voir tous les deux, tu verras que t'as pas de raison de t'inquiéter. Ok ? »
Quentin hocha timidement la tête contre son épaule. Arnaud, satisfait, garda le silence et décida qu'il viendrait voir de temps en temps si tout allait bien.
Quentinite aigue ?
Si Quentin se demanda pourquoi Arnaud riait en silence, il préféra ne pas poser de question.
(fin)
Requête de :
meanne77 Prompt : « Je crois qu’Arnaud a quelqu’un dans sa vie »
Censure : K+. Le +, c’est pour Arnaud.
Date : 04 août 2007
post original « Je vais rentrer », dit Arnaud.
Nicolas releva la tête du guide de la Laponie qu'il étudiait avec attention : Marc en avait parlé avec enthousiasme. Il croisa le regard d'Emmanuel. Son jumeau avait les sourcils haussés. « Déjà ? demanda leur mère d'un ton un peu déçu.
- Il est tard. Je travaille demain. »
Bidon, mima des lèvres Emmanuel. Nicolas hocha discrètement la tête. Dix heures sonnaient à peine, et Arnaud pouvait rester éveillé bien tard. Les jumeaux échangèrent un regard entendu alors que leur mère remettait en place le col de son second fils, que leur père lui disait au revoir.
« Qu'est-ce que vous complotez, vous deux ? » demanda soudain Arnaud.
Ils sursautèrent, Emmanuel prit l'air innocent, Nicolas inoffensif.
« Rien du tout, assura Emmanuel. Pourquoi ? »
Arnaud ne dit rien mais son petit frère s'absorba dans l'observation du yucca en pot non loin de lui.
« Rentre bien, fit Nicolas d'un ton de petit garçon sage. Bonne nuit.
- Bonne nuit », répondit Arnaud, les yeux dans les siens.
Nicolas avait beau savoir que son aîné ne pouvait lire dans ses pensées, il s'imagina des barrières mentales. Juste au cas où.
Arnaud haussa légèrement un sourcil, et finit par s'en aller, un sac plastique à la main plein de nourriture en tupperware et la recommandation de partager avec son si gentil colocataire.
Par mesure de précaution, les jumeaux attendirent d'être seuls dans la chambre d'Emmanuel. Il y eut un silence entre eux, puis Nicolas, plus courageux, souffla :
« Arnaud a quelqu'un dans sa vie... »
Nouveau silence, contemplatif et vaguement effrayé.
« On saura jamais qui c'est, affirma Manu.
- Peut-être que si on le suit, un soir...
- T'es fou ? Je tiens à la vie, moi ! Non, parlons-en à Marc, plutôt, Arnaud pourra rien faire contre lui. »
Après un instant, Nicolas secoua la tête.
« Non, si Arnaud veut pas nous le dire, il faut pas le forcer.
- Du moins pas tout de suite. »
Nicolas se laissa tomber sur son lit.
« Arnaud. Maqué. »
Ils échangèrent un nouveau regard, avec la même horreur, la même fascination.
Et surtout le même respect envers cette personne inconnue qui partageait la vie de leur frère.
« Hâte du repas de famille », dit Manu.
Et d'un commun accord associé à leur instinct de survie, ils clorent le sujet.
(fin)
Requête de :
lunatanis Prompt : Rien n’est plus beau qu’un retour
Censure : K+
Date : 05 août 2007
post original Note : Cette scène se passe dans l’année qui suit celle que Nicolas passe avec Jonathan en échange universitaire, à laquelle il est fait allusion dans l’interlude de
Le nez dans le ruisseau : La bonne fée et son happy end « C'est ridicule, marmonna Nicolas, le nez dans le cou de Jonathan.
- Hum ?
- Ce que je fais. Ces allers-retours constants entre Paris et New York.
- ... quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
- J'ai quasi plus de Miles sur ma carte Flying Blue. Je ne savais pas que c'était possible. Je commence à envisager d'en piquer à Marc. C'est ridicule. »
Jonathan avait essayé de se relever mais Nicolas le maintenait contre lui d'une poigne de fer. « Qu'est-ce tu vas faire ? demanda Jonathan, la voix rauque.
- M'installer ici, bien sûr, répondit Nicolas comme si c'était évident.
- T'installer ici.
- Je termine mes exams fin mai, j'ai le temps de tenter de m'inscrire à une université ici. Je peux invoquer un visa d'étudiant, et après demander un de travail, peut-être. Pour la Green Card j'en parlerai avec Marc. »
Nicolas fronça les sourcils.
« Manu va faire la gueule.
- Tu t'installes ici, fit Jonathan d'un ton étranglé. Tu viens de décider de t'installer. Là, comme ça. Pour rester avec moi.
- Oh, ça fait un moment que j'y pense.
- Putain, Nico. »
Jonathan posa la tête contre son épaule, à court de mots.
« T'es trop, souffla-t-il, les yeux fermés. Beaucoup trop.
- ... tu veux pas ?
- Bien sûr que je veux, abruti ! »
Un baiser, profond, passionné.
« J'hallucine, c'est tout ! Je te bouffe peut-être tes points Miles, mais toi tu bouffes tous mes bon points de Karma ! Rah, bordel, je t'aime ! »
Nicolas sourit joyeusement.
« Voui, voui, moi aussi !
- T'aurais pu me demander, continua Jonathan d'une voix sérieuse. Je me serais installé en France, tu sais.
- Mais, moi, ça m'est égal.
- Comment ça ?
- Tu peux t'installer en Inde, si ça te chante. Le truc c'est que... »
Nicolas fit une pause, comme pour réfléchir.
« Quand je rentre, c'est là où t'es. »
De nouveau, Jonathan ferma les yeux. Trop.
« Viens là, dit-il. Faut que je te fasse l'amour.
- Ça fait gagner des points ? s'amusa Nicolas.
- De très bons points.
- Je suis tout à toi, alors ! »
Non, non, pas tout à moi...
Nicolas appartenait à l'horizon, Jonathan l'avait accepté depuis longtemps. Mais lui était le port, l'ancre, le lit et les bras où Nicolas venait se reposer, la personne à qui Nicolas disait : « Je suis rentré. »
Et peut-être, en un sens, cela voulait dire qu'il était tout à lui.
(fin)
Requête de :
chromo_2003 Prompt : repas de famille
Censure : K+
Date : 05 août 2007
post original
« Ce soir, on dîne avec mes parents, annonça Manu entre deux bouchées.
--Quoi ? » s'étrangla Erwan.
Il toussa, se racla la gorge, avala d'un coup l'eau du verre que lui tendait avec sollicitude Emmanuel.
« Ça va ?
- Gueuh... Avec tes parents ?
- Maman nous attend pour 20h.
- Tu déconnes.
- Non, pourquoi ?
- Tu crois pas que j'ai mon mot à dire ? J'ai aucune envie de dîner avec tes parents, moi ! Et puis, je pourrais avoir autre chose à faire ! »
Erwan n'avait aucune envie de se retrouver face aux Langaret. La seule et unique fois où il les avait vus, il sortait du lit de Manu (où Dieu merci, Manu, lui, n'était pas) et il errait en t-shirt et caleçon dans les couloirs de leur maison après une cuite involontaire.
« T'as rien d'autre à faire, puisqu'on devait se voir, observa Manu. Et il est temps que tu sois présenté à mes parents.
- Je les ai déjà rencontrés !
- Pas « officiellement ».
- Officiellement ? Ça ne fait pas deux mois qu'on est... qu'on se... qu'on... Bref, c'est trop tôt !
- Ça fait presque un an !
- Deux mois !
- Un an.
- Ne me contredis pas là-dessus, Emmanuel Langaret, ou ça va mal se finir.
- Bon, deux mois si t'y tiens vraiment, mais ça fait un an qu'ils entendent parler de toi...
- Oh bordel.
- ... et Maman exige de te voir. Marc et Nico ont déjà présenté leurs copains, et ils ont l'Atlantique à leur faire traverser. Moi j'ai ni cette excuse, ni l'immunité familiale d'Arnaud ! Même Quentin y est passé !
- Famille de fous. Vous êtes tous complètement timbrés, fit Erwan d'un ton fasciné et résigné.
- Tu trouves pas ça normal, de présenter son petit ami à sa famille ? »
Erwan laissa tomber la tête sur la table. Manu glissa les mains dans ses cheveux.
« T'inquiète pas, ça va bien se passer. »
Erwan ferma les yeux et pria pour une exécution sans douleur.
(fin)
Quelque chose sur Quentin et Jean-Baptiste : Les premières nuits passées avec Jean-Baptiste, Quentin dort très mal car il est terrifié de lui mettre un coude dans l'oeil, ou quelque chose comme ça. Il découvre que Jean-Baptiste vole les couverture et se cogne contre le mur en essayant de les reprendre.