originale : Alouette [ficlet]
Alouette
Requête de : meanne77
Prompt : Original inédit - « Si tu ne t'en vas pas, c'est moi qui le ferai. »
Censure : K
Date : 27 août 2007
Note : J’ai été assez large sur l’interprétation du prompt, mais l’univers s’est bien sûr développé en cours de route et pour la cohérence de l’histoire (dans ma tête, oui c’est important XD), il a fallu que j’adapte.
300 mots
« Tu t’en vas. »
Flynn se tourna vers son frère. Ce dernier, le visage neutre, tirait machinalement sur la branche d’un arbre.
« Tu vois une autre solution ?
- Comment vais-je gouverner si dès le début de mon règne mon propre frère est forcé à l’exil ?
- Ne sois pas dramatique, Emris, soupira Flynn. C’est assez dur comme cela. Et puis, exil est un bien grand mot. Sur le papier, il y a inscrit « Ambassadeur Royal ».
- Personne ne sera dupe, s’irrita Emris.
- Allez, avec un peu de chance, je récolterai une jolie cicatrice au visage et je pourrai revenir vite.
- Arrête de raconter n’importe quoi. »
Flynn haussa les épaules. Il s’était résigné depuis longtemps déjà ; les rumeurs qui commençaient à grouiller, qui mettaient en doute le droit d’aînesse d’Emris ou encore la loyauté de Flynn envers son frère n’avaient que précipité le destin.
« J’ai de la chance d’être en vie, dit-il simplement. J’étais de trop dès notre naissance.
- Flynn. »
Les deux frères se regardèrent, détaillant chez l’autre ces traits identiques aux siens. Emris, destiné à être roi et Flynn, un simple remplacement devenu dangereux. Ils n’avaient pas été élevés ensemble, le ressentaient tous les deux comme un vide, une perte.
Le regard d’Emris se durcit soudain.
« Je vais devenir un roi fort, dit-il. Un roi qu’on ne contredira pas. Dont on ne doutera pas.
- Doucement avec les exécutions, plaisanta Flynn sans entrain.
- Tu reviendras. Je te le promets. »
Flynn acquiesça.
« J’attendrai. »
Emris lâcha la branche, il se tenait un peu plus droit, ses yeux voyaient déjà si loin. Il serait un bon roi, pensa Flynn.
Et s’il devait partir pour faire de son frère un grand souverain, alors il tairait l’amertume et au-delà des frontières, il serait son miroir.
(fin)
Requête de : meanne77
Prompt : Original inédit - « Si tu ne t'en vas pas, c'est moi qui le ferai. »
Censure : K
Date : 27 août 2007
Note : J’ai été assez large sur l’interprétation du prompt, mais l’univers s’est bien sûr développé en cours de route et pour la cohérence de l’histoire (dans ma tête, oui c’est important XD), il a fallu que j’adapte.
300 mots
« Tu t’en vas. »
Flynn se tourna vers son frère. Ce dernier, le visage neutre, tirait machinalement sur la branche d’un arbre.
« Tu vois une autre solution ?
- Comment vais-je gouverner si dès le début de mon règne mon propre frère est forcé à l’exil ?
- Ne sois pas dramatique, Emris, soupira Flynn. C’est assez dur comme cela. Et puis, exil est un bien grand mot. Sur le papier, il y a inscrit « Ambassadeur Royal ».
- Personne ne sera dupe, s’irrita Emris.
- Allez, avec un peu de chance, je récolterai une jolie cicatrice au visage et je pourrai revenir vite.
- Arrête de raconter n’importe quoi. »
Flynn haussa les épaules. Il s’était résigné depuis longtemps déjà ; les rumeurs qui commençaient à grouiller, qui mettaient en doute le droit d’aînesse d’Emris ou encore la loyauté de Flynn envers son frère n’avaient que précipité le destin.
« J’ai de la chance d’être en vie, dit-il simplement. J’étais de trop dès notre naissance.
- Flynn. »
Les deux frères se regardèrent, détaillant chez l’autre ces traits identiques aux siens. Emris, destiné à être roi et Flynn, un simple remplacement devenu dangereux. Ils n’avaient pas été élevés ensemble, le ressentaient tous les deux comme un vide, une perte.
Le regard d’Emris se durcit soudain.
« Je vais devenir un roi fort, dit-il. Un roi qu’on ne contredira pas. Dont on ne doutera pas.
- Doucement avec les exécutions, plaisanta Flynn sans entrain.
- Tu reviendras. Je te le promets. »
Flynn acquiesça.
« J’attendrai. »
Emris lâcha la branche, il se tenait un peu plus droit, ses yeux voyaient déjà si loin. Il serait un bon roi, pensa Flynn.
Et s’il devait partir pour faire de son frère un grand souverain, alors il tairait l’amertume et au-delà des frontières, il serait son miroir.
(fin)