Torchwood/Docteur Who : Eclipse [one-shot]
Éclipse
Couple : Ten/Ianto (traces de Jack/Ianto)
Genre : Flangst
Censure : PG
Spoilers : Torchwood, Épisode 13
Date : mercredi 06 juin 2007
Disclaimer : Ni Doctor Who ni Torchwood n’est mon bac à sable, je ne fais qu’y jouer…
Note : Écrit pour laede qui a une chance de pendue XD (Cette fic ne fait pas partie de l'OT3verse
J’ai 26 ans, pensa Ianto avec détachement. J’ai survécu à Canary Wharf et à Jack Harkness. Je vais mourir écrasé par Torchwood 4 dans le plus grand observatoire de Grande Bretagne avec un scientifique fou comme seule compagnie.
Il y avait une certaine logique à tout cela. Mais si l’on demandait à Ianto d’énumérer les événements qui l’avaient conduit là, il aurait d’abord besoin d’une cafetière et d’environ quarante-huit heures. Minimum.
« AAAAAAAAAAARGH ! s’exclama l’homme aux Converse, en plein milieu du télescope qu’il avait pris sur lui de reconstruire après l’avoir démonté.
- Il est à l’envers, signala Ianto.
- Je sais, vous avez d’autres informations inutiles de ce genre ?
- Si vous me disiez ce que vous faites…
- J’essaie de sauver la Terre ! Quoi d’autre ! Je passe mon temps à sauver la Terre à cause de votre tendance ridicule à l’autodestruction avant l’heure prévue ! Un jour, j’aimerais me poser sur Terre et que rien n’explose, que personne ne tente de l’envahir ou de me tuer ! C’est trop demander il faut croire ! Mais ouiiii, si on connecte ici, la concentration augmenterait, douze virgule soixante-seize je suppose mais le risque d’implosion est trop grand, si seulement je connaissais la distance exacte entre cette météorite et le sommet du télescope…
- 16 976 kilomètres à deux ou trois mètres près », dit Ianto sans y penser.
L’homme se redressa, se cogna à un tube, puis le dévisagea.
« Quoi ?
- 16 976 kilomètres, à peu près, monsieur.
- Docteur, Docteur, comment savez-vous ça ? Comment, comment, comment ?
- Je connaissais la distance exacte avec Cardiff ce matin.
- Et vous en avez déduit sa position ici et maintenant en comprenant l’observatoire et la taille du télescope ?
- Je calcule vite », dit Ianto d’un ton d’excuse.
L’homme sourit, un sourire immense qui lui mangea tout le visage, sortit une paire de lunettes carrées du néant, les posa sur son nez.
« Et bien au boulot et plus vite que ça, jeune génie surgi de nulle part !
- Ianto Jones, Docteur.
- Iaaaanto Jones ! À l’ordinateur et plus vite que ça, je veux que toutes les coordonnées soient rentrées dans cinq minutes !
- Oui, Docteur. »
Un nouveau sourire, lumineux, et Ianto, en mode automatique, se dépêcha d’obéir. Quatre minutes cinquante-six plus tard il avait terminé, et l’homme aux Converse lui prenait le bras pour l’écarter du télescope.
« Là, toute l’énergie solaire accumulée va se concentrer et grâce aux coordonnées, BAM ! le rayon va frapper la météorite, faire voler la glace qui la compose et voilà ! La Terre est de nouveau sauvée ! Au pire il va pleuvoir un peu trop longtemps et les agriculteurs se plaindront, mais vous y survivrez, vous survivez à tout, vous, les humains ! Même aux pesticides !
- Il n’y a rien à faire pour Torchwood 4 ? » demanda Ianto.
L’expression du Docteur (parce qu’il s’agissait du Docteur bien entendu, Ianto aurait dû s’en rendre compte bien plus vite que cela) se ferma.
« Non », dit-il, cassant.
Ianto hocha la tête.
« Vous ne protestez pas ?
- Il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien, répondit Ianto. Rien du tout. Même vous. »
Il y eut un silence. Puis le Docteur leva les bras au ciel.
« Je vais le regretter, je le sens », râla-t-il.
Il regarda Ianto.
« Vous avez de la famille, Ianto Jones ?
- Mes parents sont décédés.
- Pas d’oncle ou tante surprotecteur ?
- Non.
- Petit(e) ami(e) ?
- …non.
- Cela facilite grandement les choses, croyez-moi ! » déclara le Docteur.
Deux mains sur ses joues, un sourire, encore un, puis Ianto écarquilla les yeux. Le Docteur embrassait comme s’il vous aspirait l’âme et la gardait au chaud au fond de lui, comme s’il n’y avait que vous qui comptiez, là, à cet instant précis. Ianto avait déjà été embrassé comme cela, par un autre, le même genre d’homme : mystérieux, destructeur, envahisseur, il s’emparait de vous jusqu’à ce que votre vie ne tourne qu’autour de lui et que vous continuiez à l’attendre malgré cette certitude qu’il ne reviendra pas, et surtout pas pour vous.
« Il y a quelque chose chez vous qui exige un miracle », dit le Docteur.
Il s’écarta, retira ses lunettes.
« Soyez gentil, Ianto Jones, démantelez-moi cette arme de destruction massive avant que qui que ce soit mette la main dessus. Ne bougez pas, je règle cette histoire et je reviens vous chercher ! Attendez-moi ! »
Ianto le regarda partir, puis entreprit de rendre au télescope sa nature première d’observateur des étoiles. Ceci fait il s’assit sur le fauteuil tournant face à l’ordinateur et attendit. Deux heures plus tard, il reçut un appel de Gwen :
« Ianto ! Ianto, t’es où ?
- Toujours à l’observatoire, répondit Ianto.
- La Terre est sauvée ! s’exclama la jeune femme avec émotion. On ne sait pas… Enfin, la météorite est allée s’écraser dans le soleil, et tu ne devineras jamais !
- Torchwood 4 est sauvé ?
- Oui ! Ils sont apparus comme par magie, on ne sait pas comment, ils ne se souviennent de rien, mais ils sont tous en vie !
- Je vais attendre encore un peu, dit Ianto.
- Ianto ? »
Il raccrocha, éteignit son téléphone. Petit à petit, la nuit tomba et Ianto alla regarder les étoiles. Il s’endormit contre le télescope, se réveilla avec un léger torticolis et mal au dos. Il était seul. Ianto remit tout en place dans l’observatoire. Lorsqu’il referma la porte derrière lui, on aurait dit que personne n’y était jamais entré.
*
Une semaine plus tard, de retour des courses, les mains pleines de sacs, Ianto tourna au coin de sa rue. À côté de la porte de son immeuble, il y avait une étrange cabine téléphonique bleue. Le Docteur y était adossé.
« Bonjour, Ianto Jones ! Oh, des bananes ? J’adore les bananes !
- Vous êtes revenu, fit Ianto stupidement, la gorge serrée.
- Je vous l’avais dit, n’est-ce pas ? Navré pour ce contretemps, nous avons eu un petit problème technique à cause du soleil. Vous êtes prêt à partir ? Quelque chose à emporter ?
- Ma cafetière, répondit Ianto, les doigts serrés autour de ses sacs pour qu’ils ne tremblent pas.
- Allez la chercher, alors, je vous attends. »
Vous m’attendez ?
Le Docteur sourit joyeusement, malicieux.
« Et dépêchez-vous, dit-il. Il y a quelqu’un là-dedans qui meurt d’envie de vous voir. »
(fin)
Couple : Ten/Ianto (traces de Jack/Ianto)
Genre : Flangst
Censure : PG
Spoilers : Torchwood, Épisode 13
Date : mercredi 06 juin 2007
Disclaimer : Ni Doctor Who ni Torchwood n’est mon bac à sable, je ne fais qu’y jouer…
Note : Écrit pour laede qui a une chance de pendue XD (Cette fic ne fait pas partie de l'OT3verse
J’ai 26 ans, pensa Ianto avec détachement. J’ai survécu à Canary Wharf et à Jack Harkness. Je vais mourir écrasé par Torchwood 4 dans le plus grand observatoire de Grande Bretagne avec un scientifique fou comme seule compagnie.
Il y avait une certaine logique à tout cela. Mais si l’on demandait à Ianto d’énumérer les événements qui l’avaient conduit là, il aurait d’abord besoin d’une cafetière et d’environ quarante-huit heures. Minimum.
« AAAAAAAAAAARGH ! s’exclama l’homme aux Converse, en plein milieu du télescope qu’il avait pris sur lui de reconstruire après l’avoir démonté.
- Il est à l’envers, signala Ianto.
- Je sais, vous avez d’autres informations inutiles de ce genre ?
- Si vous me disiez ce que vous faites…
- J’essaie de sauver la Terre ! Quoi d’autre ! Je passe mon temps à sauver la Terre à cause de votre tendance ridicule à l’autodestruction avant l’heure prévue ! Un jour, j’aimerais me poser sur Terre et que rien n’explose, que personne ne tente de l’envahir ou de me tuer ! C’est trop demander il faut croire ! Mais ouiiii, si on connecte ici, la concentration augmenterait, douze virgule soixante-seize je suppose mais le risque d’implosion est trop grand, si seulement je connaissais la distance exacte entre cette météorite et le sommet du télescope…
- 16 976 kilomètres à deux ou trois mètres près », dit Ianto sans y penser.
L’homme se redressa, se cogna à un tube, puis le dévisagea.
« Quoi ?
- 16 976 kilomètres, à peu près, monsieur.
- Docteur, Docteur, comment savez-vous ça ? Comment, comment, comment ?
- Je connaissais la distance exacte avec Cardiff ce matin.
- Et vous en avez déduit sa position ici et maintenant en comprenant l’observatoire et la taille du télescope ?
- Je calcule vite », dit Ianto d’un ton d’excuse.
L’homme sourit, un sourire immense qui lui mangea tout le visage, sortit une paire de lunettes carrées du néant, les posa sur son nez.
« Et bien au boulot et plus vite que ça, jeune génie surgi de nulle part !
- Ianto Jones, Docteur.
- Iaaaanto Jones ! À l’ordinateur et plus vite que ça, je veux que toutes les coordonnées soient rentrées dans cinq minutes !
- Oui, Docteur. »
Un nouveau sourire, lumineux, et Ianto, en mode automatique, se dépêcha d’obéir. Quatre minutes cinquante-six plus tard il avait terminé, et l’homme aux Converse lui prenait le bras pour l’écarter du télescope.
« Là, toute l’énergie solaire accumulée va se concentrer et grâce aux coordonnées, BAM ! le rayon va frapper la météorite, faire voler la glace qui la compose et voilà ! La Terre est de nouveau sauvée ! Au pire il va pleuvoir un peu trop longtemps et les agriculteurs se plaindront, mais vous y survivrez, vous survivez à tout, vous, les humains ! Même aux pesticides !
- Il n’y a rien à faire pour Torchwood 4 ? » demanda Ianto.
L’expression du Docteur (parce qu’il s’agissait du Docteur bien entendu, Ianto aurait dû s’en rendre compte bien plus vite que cela) se ferma.
« Non », dit-il, cassant.
Ianto hocha la tête.
« Vous ne protestez pas ?
- Il y a des choses contre lesquelles on ne peut rien, répondit Ianto. Rien du tout. Même vous. »
Il y eut un silence. Puis le Docteur leva les bras au ciel.
« Je vais le regretter, je le sens », râla-t-il.
Il regarda Ianto.
« Vous avez de la famille, Ianto Jones ?
- Mes parents sont décédés.
- Pas d’oncle ou tante surprotecteur ?
- Non.
- Petit(e) ami(e) ?
- …non.
- Cela facilite grandement les choses, croyez-moi ! » déclara le Docteur.
Deux mains sur ses joues, un sourire, encore un, puis Ianto écarquilla les yeux. Le Docteur embrassait comme s’il vous aspirait l’âme et la gardait au chaud au fond de lui, comme s’il n’y avait que vous qui comptiez, là, à cet instant précis. Ianto avait déjà été embrassé comme cela, par un autre, le même genre d’homme : mystérieux, destructeur, envahisseur, il s’emparait de vous jusqu’à ce que votre vie ne tourne qu’autour de lui et que vous continuiez à l’attendre malgré cette certitude qu’il ne reviendra pas, et surtout pas pour vous.
« Il y a quelque chose chez vous qui exige un miracle », dit le Docteur.
Il s’écarta, retira ses lunettes.
« Soyez gentil, Ianto Jones, démantelez-moi cette arme de destruction massive avant que qui que ce soit mette la main dessus. Ne bougez pas, je règle cette histoire et je reviens vous chercher ! Attendez-moi ! »
Ianto le regarda partir, puis entreprit de rendre au télescope sa nature première d’observateur des étoiles. Ceci fait il s’assit sur le fauteuil tournant face à l’ordinateur et attendit. Deux heures plus tard, il reçut un appel de Gwen :
« Ianto ! Ianto, t’es où ?
- Toujours à l’observatoire, répondit Ianto.
- La Terre est sauvée ! s’exclama la jeune femme avec émotion. On ne sait pas… Enfin, la météorite est allée s’écraser dans le soleil, et tu ne devineras jamais !
- Torchwood 4 est sauvé ?
- Oui ! Ils sont apparus comme par magie, on ne sait pas comment, ils ne se souviennent de rien, mais ils sont tous en vie !
- Je vais attendre encore un peu, dit Ianto.
- Ianto ? »
Il raccrocha, éteignit son téléphone. Petit à petit, la nuit tomba et Ianto alla regarder les étoiles. Il s’endormit contre le télescope, se réveilla avec un léger torticolis et mal au dos. Il était seul. Ianto remit tout en place dans l’observatoire. Lorsqu’il referma la porte derrière lui, on aurait dit que personne n’y était jamais entré.
*
Une semaine plus tard, de retour des courses, les mains pleines de sacs, Ianto tourna au coin de sa rue. À côté de la porte de son immeuble, il y avait une étrange cabine téléphonique bleue. Le Docteur y était adossé.
« Bonjour, Ianto Jones ! Oh, des bananes ? J’adore les bananes !
- Vous êtes revenu, fit Ianto stupidement, la gorge serrée.
- Je vous l’avais dit, n’est-ce pas ? Navré pour ce contretemps, nous avons eu un petit problème technique à cause du soleil. Vous êtes prêt à partir ? Quelque chose à emporter ?
- Ma cafetière, répondit Ianto, les doigts serrés autour de ses sacs pour qu’ils ne tremblent pas.
- Allez la chercher, alors, je vous attends. »
Vous m’attendez ?
Le Docteur sourit joyeusement, malicieux.
« Et dépêchez-vous, dit-il. Il y a quelqu’un là-dedans qui meurt d’envie de vous voir. »
(fin)