Compilation des flasfics multi-fandoms écrites pendant les soirées promptages sur mon lj, corrigées. :)
Originale :
(Elle n'y sont pas toutes, et je ne mettrais pas les autres, car elles appartiennent à des fics en cours d'écriture. Par conséquent ces flashfics seront mises en lignes "officiellement" après leur "canon" :p)
Les deux flashfics qui suivent se passent dans
le même univers que celui-là^^, Le dernier livre.
Requête de :
meanne77Prompt : original, « je regarde le monde passer »
Censure : PG rien que pour Aloïs :D$
Date : 10 mai 2007
post original Une explosion retentissait toutes les cinq secondes ; on entendait des coups de fusils, des hurlements, la fumée piquait la gorge, empêchait de voir à plus de quelques mètres. Thibault courait, poumons en feu, la panique lui donnait des ailes.
« ALOÏS ! ALOÏS ! »
Il appelait pour le principe, pour entendre sa voix, celle d'Aloïs le guidait au fond de lui. Il savait quelle direction prendre, mais la peur exigeait qu'il crie, qu'il supplie, qu'il se demande s'ils se retrouveraient jamais.
« ALOÏS ! »
Il grimpa les marches de la butte, quatre à quatre, puisant dans ses dernières forces. Une fois au sommet, il leva les yeux.
Aloïs était là, sur les marches de l'église, tourné vers la ville à feu et à sang. Thibault reprit son souffle, le soulagement autant que la fatigue faisait vibrer son corps.
« Aloïs... »
Pas de réponse. Il se rapprocha, une anxiété, un malaise lui serrait la gorge.
« Alo, qu'est-ce que tu fais ? »
Aloïs tourna ses yeux vides vers lui, un sourire aux lèvres.
« Je regarde le monde passer. »
(fin)
Requête de :
leliels_lullabyPrompt : original, ça commence comme ça
Censure : PG (pour Aloïs :D)
Date : 13 mai 2007
Ça commence comme ça : des sourires de plus en plus lointains et des rêves de plus en plus bruyants, des regards qui ne regardent plus, des paroles sans aucun sens.
L’air soucieux des adultes, effrayés des autres enfants, seul Thibault n’a pas peur. Il tire la main d’Aloïs lorsqu’il s’arrête au milieu de la rue pour regarder les nuages, il fait semblant de comprendre les mots sans suite, sans logique qui sortent de sa bouche.
« Thibault », dit parfois Aloïs, et il le regarde comme s’il le voyait de plus loin.
Ça commence comme ça : Aloïs réveille Thibault une nuit et lui dit : « Fuis. »
Puis ils arrivent, et Thibault oublie les jours où il ne fallait pas courir.
(fin)
Fullmetal Alchemist
Requête de :
heera_ookami
Prompt : le devoir de mémoire
Censure : G
Spoilers : Ishbal, vaguement
Date : 13 mai 2007
« Je suis l’homme de l’avenir ! » s’exclame Roy, verre levé, sourire aux lèvres aussi faux que sa déclaration, « Tout est fichu », marmonne Edward.
Maes secoue la tête, amusé par leurs mensonges à tous les deux.
Roy vit dans le passé. Tout ce qu’il est aujourd’hui, il le doit à Ishbal, tout ce qu’il construira plus tard sera sur les ruines qui hantent ses souvenirs. Roy n’oublie rien. Ni le sang, ni le feu, ni les larmes, encore moins la folie qui parfois encore fait trembler ses doigts de rage et d’impuissance.
Mais c’est parce que Roy n’oublie rien qu’Edward se laisse manipuler et que Maes fera tout pour qu’il atteigne son but.
(fin)
Gundam Wing
Requête de :
mithynatorPrompt : 3x4 « Tu as besoin de vacances » « Dis plutôt que tu as besoin de moi » « On peut le formuler ainsi »
Censure : PG
Spoilers : y’a encore des choses à spoiler dans GW ? XDDD
Date : 10 mai 2007
post original Quatre pouvait ignorer les marteaux piqueurs en bas de l'immeuble, la chaleur moite due à un mauvais fonctionnement du régulateur de la colonie, les appels insistants du président sur les sept lignes de l'appartement et ses trois heures de sommeil par nuit depuis deux semaines, mais les mains de Trowa sur ses épaules, ses doigts agiles contre ses muscles tendus, ça non.
Il n'était pas surhumain, non plus.
Il se résigna, ferma l'écran de son ordinateur, puis soupira de bonheur.
« Je crois que ça fait plus d'un an que nous ne nous sommes pas vu plus de deux heures à la suite sans interruption. Tu as besoin de vacances », souffla Trowa à son oreille.
Quatre esquissa un sourire, ferma les yeux.
« Dis plutôt que tu as besoin de moi...
- On peut le formuler, ainsi, oui.
- Mmmmh... je suis pas certain que ce soit le bon moment...
- Jamais, jamais, jamais le bon moment si on te laisse faire, dit Trowa avec de l'affection dans la voix. Le système solaire ne va pas s'effondrer si tu pars quelques jours sans ton téléphone portable.
- Tu serais surpris... »
Un baiser, agréable malgré la position à se donner un torticolis.
« Alors ? demanda Trowa, un murmure.
- Alors... »
Le sourire de Quatre se fit malicieux.
« Alors convainc-moi... »
(fin)
Requête de :
mithynatorPrompt : 1x2 (comment que j'ai trichééééé), « j’adore te voir manger », get together
Censure : PG (pour Quatre XD)
Spoilers : GW est une série où le spoiler est un mythe.
Date : 13 mai 2007
C’est magnifique, pensa Duo avec un sourire idiot. Splendide. Splendide !
Quatre avait eu raison : il suffisait d’attendre, d’attendre un peu, de patienter juste le temps dont Heero aurait besoin. Comment je saurais ? avait-il demandé. Soit il te sautera dessus, soit ce sera évident, avait répondu Quatre.
Duo, amoureux de peu de foi, aurait dû savoir, depuis le temps, que la parole de Quatre était loi. Et c’était arrivé. Cet instant où Heero avait appris à exister pour lui-même, cet instant où l’on pouvait sans remords ni hésitation s’imposer dans sa vie.
« Hé, Heero ? »
Le regard restait un petit peu méfiant (mais il s’agissait d’une réaction naturelle lorsqu’on fréquentait Duo), un petit peu fermé (ce ne serait pas Heero, sinon).
« T’as du chocolat au coin de la bouche. »
Heero le laissa y déposer un baiser sans menace de mort, et c’était toute la réponse qu’il lui fallait.
(fin)
Harry Potter
Requête de :
spookyronny, pour son anniversaiiiiiire
Prompt : Kingsley/Charlie « Oh Merlin non ! »
Censure : R
Spoilers : vaguement tome 5 et 6, mais alors *vaguement*
Date : 07 mai 2007
Note : le plum’ dont parle Charlie correspond à l’instantamot sur RPG du même nom : «
Un instantamot est un petit carnet qui permet une communication instantanée par écrit avec un ou plusieurs autres instantamots. »
post original « Mmh », soupira Charlie, paupières fermées, la bouche entrouverte, dos arqué, gorge offerte, brillante de sueur.
Kingsley souffla, doigts dans les siens, savoura l'étreinte douloureuse de ses jambes musclées autour de sa taille. Les premières caresses avaient été une longue bataille où il n'y avait que des gagnants, l'acte en lui même étaient une satisfaction sans précédent, mais Kingsley le pensait à chaque fois et il y avait quelque chose d'incroyablement merveilleux et terrifiant à ce que ce soit toujours meilleur.
Un coup de rein, presque, presque, presque...
Et puis un bruit strident.
« Oh Merlin, non ! » gémit Charlie, pas le bon type de gémissement, pas du tout, il savait tout aussi bien que Kingsley qu'il s'agissait de la sonnerie d'urgence, celle qui disait : "MANGEMORTS A PORTEE DE BAGUETTE" ou bien "MINISTERE EN FEU".
« Je hais ton Plum' !
- Ignore ! » grogna Kingsley, parce qu'ils y étaient presque et le monde pouvait bien s'écrouler.
Charlie ferma de nouveau les yeux, frissonna de tout son corps.
« C'est... une... urgence...
- Ignore. »
Encore quelques minutes, et ils s'effondrèrent tous les deux, épuisés, mais la satisfaction n'y était pas.
« Pfffff, râla Charlie, et Kingsley tendit un bras meurtrier pour attraper son Plum'.
- Lucius Malfoy s'est encore enfui d'Azkaban.
- Cette prison est une passoire. »
Un silence.
« Tu dois y aller maintenant ? » demanda Charlie d'un ton résigné.
Lorsque Kingsley mettrait la main sur Malfoy, ce dernier sentirait passer sa douleur. Et il le retrouverait vite, parce que Charlie n'avait qu'une semaine de vacances avant de retourner en Roumanie, et Kingsley n'avait pas l'intention de la passer à courir après la grande blonde.
Il embrassa Charlie, soupira à son tour.
« Ce fils de scrout a un timing de mangemort sous amphet'. T'inquiète, je le coffre, et on y retourne.
- Mon héros, s'amusa Charlie.
- Je pense bien ! »
Kingsley répondit au message, s'habilla rapidement.
Au moins, cela lui permettrait de repasser au bureau. Il avait dans un tiroir une paire de menottes qui demandait à être inaugurée...
(fin)
Requête de :
spookyronnyPrompt : Kingsley/Charlie, « ça a quel goût les huîtres ? »/nu pour te faire plaisir
Censure : PG
Spoilers : aucun
Date : 03 mai 2005
post original Charlie le regardait avec un mélange d'horrification et de fascination.
« Comment tu peux manger ça ?
- Comment tu peux ne pas en manger ? » rétorqua Kingsley.
Et slurp ! L'huître disparut dans son gosier.
« C'est un ingrédient de potion !
- Le poulet aussi.
- Le poulet est pas en vie.
- C'est pour toi que je fais ça », déclara Kingsley.
Charlie ne prit pas la peine de dissimuler son incrédulité. Kingsley pouvait justifier sa présence en caleçon à fleurs dans le bureau du ministre de la magie au besoin, mais là...
« C'est aphrodisiaque, les huîtres », expliqua l'Auror de sa vie d'un ton sérieux.
Charlie explosa de rire.
« Quoi ?
- Tu te fais vieux, King ? T'as besoin d'aphrodisiaque, maintenant ?
- Eh ! Je te permets pas !
- Mais puisque tu dis que c'est pour moi... »
Les yeux pétillants, Charlie leva son t-shirt et le retira.
« Il va falloir que je fasse quelque chose pour toi aussi... »
(fin)
Requête de :
lunatanisPrompt : Charlie/King, cette nouvelle marque sur ta peau
Censure : G
Spoilers : aucun
Date : 03 mai 2007
post original Kingsley avait toujours pensé qu'il ne trouverait jamais personne pour comprendre son métier, ses dangers, pour accepter que sa vie appartenait à son travail avant tout.
Kingsley avait toujours pensé qu'il comprenait le métier de Charlie, ses dangers, que sa vie appartenait à son travail avant tout.
« Ouch. »
Charlie grimaça alors que la médicomage passait la pommade sur sa peau, ferma les yeux et inspira.
Kingsley garda le silence, lèvres serrées. Il entendait encore la voix d'Arthur, soucieuse : « On a cru le perdre, cette fois. Les poumons ont été touchés. »
J'aurais pu te perdre.
La brûlure commençait à l'épaule, s'étendait presque jusqu'au bas du dos. Elle disparaîtrait petit à petit, Kingsley le savait. Mais la peau de Charlie resterait sensible pendant des mois, et il sourirait pour le cacher lorsque Kingsley le touchait, le sourire de celui qui avait l'habitude de se débrouiller seul, de survivre seul, de cacher ce qui pouvait rendre les autres inquiets, parce qu’ils ne comprenaient pas que cela n’avait aucune importance, qu’il s’agissait d’un détail. Le sourire qui disait « Je n'ai besoin de personne ».
Kingsley croyait comprendre ça. Je suis pareil. Je suis pareil. Je suis pareil.
Mais je ne peux plus l'accepter.
Charlie ne pouvait plus risquer sa vie et Kingsley allait faire en sorte que ce soit le cas.
« Charlie. »
Il leva les yeux, sursauta et grimaça, embarrassé d'être surpris dans cet état. Kingsley inspira. Il ne s'énerverait pas.
« Charlie. Il faut qu'on parle. »
(fin)
(Je tiens à dire qu’ils vont crier très fort, bouder beaucoup, se réconcilier au lit, et tout rentrera dans l’ordre. Charlie renoncera à ses dragons le jour où Kingsley quittera son boulot :D C’est pas près d’arriver !)
Requête de :
spookyronnyPrompt : Kingsley/Charlie, Fais-moi sourire
Censure : PG
Spoilers : aucun
Date : 11 mai 2007
post original Kingsley s'arrêta devant la porte de son appartement, se demanda un instant s'il avait la force d'entrer la clef dans la serrure et s'il serait ridicule de transplaner juste derrière.
D'un autre côté, si sa journée était d'aucune indication, il risquerait de déclencher ses propres barrières de protection. Il y avait des jours où son boulot l'écoeurait, cela n'arrivait pas souvent, mais lorsque c'était le cas...
La nuit précédente, l'orphelinat mis spécialement en place pour les enfants de Mangemort avait été cambriolé et saccagé. S'attaquer à des mômes, même ceux-là... Et affronter le regard de ces gamins, qui savaient pourquoi c'était arrivé, qui savaient aussi le rôle que Kingsley avait joué dans la disparation de leur parents n’était pas son activité préférée. Il n'avait aucun remord quant aux morts et aux prisonniers qu'il avait fait pendant la bataille, mais cela restait difficile. Et essayez d'expliquer à des enfants que leurs parents l'ont mérité.
Kingsley se massa l'arête du nez puis glissa la clef dans la serrure. Il allait commander un truc à emporter, s'effondrer sur le canapé et ne plus bouger jusqu'au lendemain, tant pis pour les courbatures.
Il refermait la porte derrière lui lorsqu'il se rendit compte qu'une odeur délicieuse avait envahi son appartement. Avant qu'il n'ait le temps de se demander d'où elle provenait, une voix familière l'appela « Kingsley ? » puis la silhouette du roux de sa vie apparut.
« Charlie », fit Kingsley, incrédule.
Il hallucinait. Charlie n'était pas là, Charlie était en Australie pour encore quatre mois.
Pas-Charlie s'approcha tranquillement, déposa un baiser sur ses lèvres le plus naturellement du monde puis expliqua :
« On a cinq jours de pause avant de reprendre, alors je suis rentré. J'ai vu que t'avais pas grand-chose dans le frigo, j'ai fait les courses et j'ai cuisiné un truc rapide.
- T'es rentré.
- Oui.
- T'as cuisiné.
- ... oui... Qu'est-ce qu'il se passe ? Mauvaise journée ? »
Kingsley l'attrapa par la nuque, le tira à lui et l'embrassa comme s'il ne l'avait pas vu depuis un mois et demi. Ce qui était le cas.
« Journée de merde, souffla-t-il. Mais elle vient de s'améliorer de façon exponentielle. »
(fin)