Vous avez dit Yaoi ? (partie 1)
Genre : Pointless géant sur le Fangirl Power.
Rating : PG-13
Date : Commencé quelque part début 2002, repris et terminé en avril 2004, revu des dizaines de fois avant d'être finalisé en décembre 2005. XD
Disclaimer : Après quatre ans de bons et loyaux services, on pourrait croire qu'il me les aurait donnés. Humph.
Avertissements : Abus du mot sexy. Abus de références que personne ne verra aussi. Abus de Duo. ;p
Note : C'est techniquement l'un de mes tous premiers bunnies, il est un peu plus vieux que
Liens. Lol J'aurais jamais cru le finir un jour, et encore moins le mettre en ligne, mais
meanne77 m'a motivée. :p
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Vendredi 15 septembre, AC 201, palais de Sank, 15h13.
− Tu aurais pu me le dire, tu sais, commença Relena en mettant un sucre dans son thé.
Heero leva les yeux vers elle, légèrement sur la défensive.
− Si j'avais su… continua-t-elle avec un sourire chaleureux. En fait, j'aurais dû le deviner. C'était tellement évident !
Heero préféra garder le silence et jeta un coup d'œil un peu inquiet à la porte. Duo était sorti quelques instants plus tôt et le brun aurait donné n'importe quoi pour qu'il revienne. Vite, de préférence.
Il avait un très mauvais pressentiment.
− Mais j'aurais franchement préféré que tu me le dises. J'aurais compris, tu sais. Vous allez tellement bien ensemble !
Heero la regarda fixement.
− Ne fais pas celui qui ne comprend pas ! lui reprocha-t-elle gentiment. Je suis sûre que Duo ne t'en voudra pas si tu avoues tout. Ce n’est pas comme si vous étiez discrets, de toute façon ! Cette manière dont vous vous regardez…
Heero n'avait pas l'impression de regarder Duo d'une manière particulière et allait demander où Relena voulait en venir lorsqu'elle lâcha d’elle-même l'information, le ton absolument rayonnant :
− Ça se voit tellement que vous vous aimez plus que tout !
Si elle s'était arrêtée pour regarder Heero, elle aurait constaté que son interlocuteur venait de faire un court-circuit.
− C'est Dorothy qui me l'a fait remarquer en premier, expliqua-t-elle. Hilde était tout à fait d'accord, mais Lucrezia était déçue, elle pensait que tu étais dans un threesome avec Trowa et Quatre. Honnêtement, quelle idée ! Et Sally s'imaginait que le threesome était composé de Duo, Wu Fei et toi, mais la combinaison Duo-Trowa-toi était bien plus crédible. C'est évident que Wu Fei est avec Quatre.
− Quatre ? réussit à répéter Heero d’une voix étrangement aiguë.
− Oui ! fit Relena, l’air ravi. On s’est toutes faites avoir, au début, on pensait sincèrement que Trowa et Quatre… Avoue que ça portait à confusion. Enfin, heureusement Catherine nous a tout expliqué. Et c’est vrai qu’ils vont bien ensemble, tous les deux ! Ils sont tellement mignons ! Enfin bref, finalement tout le monde s'est mis d'accord : Duo et toi, vous nous cachez votre relation.
Une explosion de rire coupa court à la crise cardiaque de Heero. Duo, adossé au mur près de la porte, était plié en deux, sur le point de tomber par terre. Que ce soit à cause du discours de Relena ou à cause de l'expression de Heero restait à définir.
15h47.
− Remets-toi, Heero, fit Duo en démarrant la voiture.
− Elle croit que… finit par émettre le brun.
− C'était la première fois qu'elle te faisait le coup ? Te plains pas ! Ça fait au moins six mois que Hilde me supplie de lui raconter comment je suis tombé fou amoureux de toi pendant la guerre : entre deux missions, ou bien peut-être le coup de foudre, bien entendu, ou notre relation purement sexuelle de réconfort qui s'est changé en amour quelque part entre l'une de tes autodestructions et ma capture !
− … ? Comment est-ce qu'on aurait seulement eu le temps ? marmonna Heero, perturbé.
Il avait eu bien autre chose à penser qu'à tomber amoureux d'un de ses partenaires ! Ils étaient en guerre !
− C'est pas une question de logique, répondit Duo en haussant les épaules. Pour Hilde, le fait qu'on emménage ensemble était une preuve évidente de notre relation passionnelle. J'ai eu beau lui dire que c'était une question pratique, rien à faire ! Tout ce qui l'intéresse c'est de savoir lequel de nous saute l’autre.
− …?????!!!!!!
− Comme tu dis. C'est tellement grave que lors de ta mission avec Trowa y'a quatre mois, Hilde m'a demandé si j’avais pas peur qu’il en profite pour attenter à ta pudeur et te voler à moi, fin de citation ! Tro ! Le pauvre, s'il savait… Je crois que c'est Dorothy qui a lancé le truc, elles ont un club et un site web, il me semble.
− Catherine… Sally ?
− Ouais, et Noin aussi. Mais y'a pas qu'elles, quasiment toute la gent féminine des Prevs est dans le coup. Il suffit que deux ou plus de nous cinq disparaissent trente secondes, et ça y'est, elles créent un scénar digne d'une revue porno !
− Mais… pourquoi ? demanda Heero qui n'arrivait pas à en faire même un concept.
Duo haussa les épaules et se gara en bas de leur immeuble.
− Le problème d'être beau gosse ! répondit-il avec un sourire et un clin d'œil. C'est toi qu'as les clefs ?
− Hn.
− Grouille-toi d'ouvrir, que je puisse te jeter sur le lit afin de rattraper l'heure passée chez Relena où j’ai pas pu te toucher.
− …
− J'rigole, fais pas cette tête !
Au même moment, Palais de Sank
- Alors ? demanda Catherine anxieusement.
Relena sourit à l’écran où se déroulait la vidéo-conférence.
- Ninmu kanryu, fit-elle.
Les autres filles lancèrent des cris de satisfaction avant de demander des précisions, et elle leur raconta son entrevue avec Heero dans les moindres détails.
- Il avait l’air assez perturbé ? demanda Dorothy.
- Je ne l’ai jamais vu aussi choqué, répondit Relena avec un petit sourire.
- Vous pensez que ça va marcher ? demanda Noin pensivement.
- Connaissant Heero, ça va le travailler. Il va retourner l’idée dans sa tête pendant un moment et… tadam !
- Et c’est pas comme si Duo pouvait résister, ricana Hilde. On n’oublie pas le pari, Lu !
- Vous pouvez sortir vos dôjin, les filles, répliqua Noin. Heero est totalement seme.
- Toi, tu peux sortir tes dôjin, rétorqua Catherine. Heero est un Uke Ultime !
Noin fit mine de s’offenser.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles !
- Moi ce que je sais c’est que Duo n’est certainement pas uke, affirma Hilde. Ça me suffit.
- Il ne faut pas se fier aux apparences, intervint Dorothy. Regardez le blondinet. Il seme tout le monde.
- Quatre ne seme pas Trowa, en tout cas ! s’indigna Catherine. Wu Fei peut-être, mais pas Trowa.
- Quatre seme totalement Trowa, dit gentiment Hilde.
- Quatre pleure !
- Et Duo a les cheveux longs et Heero le plus beau fessier des Colonies et Wu Fei cuisine comme un dieu, coupa Sally. On sait, et ce n’est pas le problème.
- Sally a raison, dit Relena d’un ton apaisant. L’important c’est qu’ils soient ensemble et ils ne le sont pas encore. Contrairement à Quatre et Wu Fei, fit-elle remarquer d’un ton qui signifiait qu’elle ne voyait du coup pas pourquoi on parlait de Quatre et Trowa.
- Toi et tes couples officiels, se moqua Dorothy.
- Si on vous laissait faire, ils seraient tous dans une relation échangiste !
- On peut rêver, souffla Hilde avec un clin d’œil. Bon, même stratégie que la dernière fois ?
- Oui, sauf que cette fois nous n’aurons pas besoin de mettre le site dans ses liens importants, comme pour Wu Fei, déclara Dorothy.
- Heero viendra le chercher tout seul pour se « préparer », continua Relena. Tout ce qu’il nous reste à faire…
- C’est de l'accueillir comme il se doit ! conclut Noin avec un sourire malicieux.
- J’ai presque pitié, dit Sally.
Dorothy éclata de rire.
- Faut pas ! On lance l’artillerie lourde, mois spécial 212, les filles !
Samedi 16 septembre, AC 201, chambre de Heero, 23h36.
Durant sa vie courte mais bien remplie, Heero avait beaucoup appris ; et notamment que lorsqu'on ne comprenait pas quelque chose, il fallait tout faire pour la connaître le mieux possible afin de ne pas être surpris un jour.
Qu'une bande de filles soit obsédée par son inexistante relation amoureuse avec Duo le rendait complètement perplexe, voire un peu mal à l’aise. Il fallait qu'il comprenne pourquoi afin de mieux se défendre face à Relena, et a priori toutes les Preventers. Connaissant Relena comme il la connaissait, si elle avait décidé d’en parler, ce n’était pas anodin ; elle avait quelque chose derrière la tête. Et elle était du genre têtu ! Mieux valait savoir sur quel terrain il se battait…
Trouver l’adresse du site avait été facile, trop facile peut-être, il aurait dû se méfier.
La première page était déjà un peu effrayante. Il ne savait pas qui avait dessiné ça, mais il était à peu près sûr que Duo n'avait pas d'ailes de démon tatouées sur la hanche, et qu'il sache, lui-même ne portait pas de piercing au téton gauche… Ni au droit, d’ailleurs.
Il refusa avec entêtement de remarquer que le dessin de Duo tenait le sien par la taille. Il baissa les yeux sur les mises à jour, inconscient de la petite tache rouge qui ornait ses pommettes.
Warriors and Lovers
¤ Update ¤
Vendredi 15 septembre
Un nouveau look pour le site ! C'est un mois spécial 212, profitez-en bien !
Jetez un coup d'œil aux nouveaux fanarts et fanfics, ça en vaut la peine…
On dit que la curiosité est un vilain défaut.
En ouvrant les fanarts, Heero comprit enfin pourquoi.
Ecarlate, mortifié et se demandant comment elles pouvaient savoir qu’il avait un grain de beauté juste sous la fesse droite, il referma la page avec précipitation, avant de réaliser quelque chose.
C’était Cathy qui le lui avait fait remarquer ! Il s’en souvenait très bien, il s’était à peine réveillé de son coma et il n’avait pas vu en quoi ça l’avait intéressée !
Et la petite cicatrice sur le haut de sa cuisse, celle qui lui restait de son combat avec Wu Fei lors de la Guerre de Noël, c’était Sally qui la lui avait recousue ! Sally, cette traîtresse de Sally ! Et le secret médical, alors ? Il allait définitivement changer de médecin…
Grondant intérieurement, et croyant être moins perturbé par les fanfictions, il s'y risqua sans vraiment faire attention aux avertissements.
Sa première lecture fut un lemon contenant une paire de menottes, de la mousse au chocolat et un pot de yoghourt à la fraise.
Dimanche 17 septembre, AC 201, chambre de Duo, 03h40.
Duo fut réveillé par le bruit de la douche. Il bailla et jeta un coup d'œil à son réveil. Qu'est-ce que Heero faisait sous la douche à une heure pareille ?
Un peu inquiet, il se leva avec précipitation, se demandant si son ami était malade ou quelque chose comme ça.
Il frappa à la porte de la salle de bain.
− Heero ?
Le bruit de la douche s'arrêta.
− Heero, ça va ?
− Hn.
− T’es malade ?
− Hn.
− J’peux faire quelque chose pour toi ?
La douche redémarra à l'instant où il termina sa phrase et Duo prit un air un peu perplexe. Il attendit une dizaine de minutes patiemment avant que l'eau s'arrête de nouveau de couler et que Heero sorte de la salle de bain, enroulé dans une large serviette, les cheveux trempés.
Il s'arrêta net en voyant Duo et détourna les yeux légèrement. Inquiet, le châtain s'approcha.
− Quelque chose ne va pas ?
−Hn.
− Tu veux que je te prépare un chocolat ? insista-t-il.
Duo n'avait jamais vu personne devenir aussi écarlate en un temps aussi limité. Heero secoua la tête négativement avec violence, resserra la serviette autour de lui et s'éloigna. La chambre de Duo était à côté de la salle de bain, mais pour atteindre celle de Heero il fallait traverser le salon. Soucieux, Duo le suivit des yeux et juste avant de rentrer dans sa chambre, le brun se retourna, très clairement hésitant.
− Duo ?
− Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-il doucement, persuadé que Heero était malade mais n’osait pas le lui dire.
Le brun avait encore quelques problèmes à admettre qu’il était sujet à de telles faiblesses.
− Est-ce que tu as un tatouage en forme d’ailes de démon sur la hanche ? interrogea-t-il avec sérieux, voire un peu d’inquiétude.
Duo écarquilla les yeux, pris de court par la question.
− Euh, non, pourquoi ? fit-il, décontenancé.
Heero haussa les épaules sans répondre et ferma la porte de la chambre. Duo resta en plan un bon moment avant de se secouer. Il aurait été incapable d’expliquer pourquoi, mais son instinct lui hurlait de faire ses valises et de prendre trois semaines de vacances. Duo n’avait jamais, jamais manqué d’écouter son instinct.
Sauf cette fois-ci. Il était fatigué, un peu inquiet pour Heero, et puis il ne voyait vraiment pas pourquoi il s’enfuirait et se cacherait.
Il haussa les épaules et retourna se coucher.
Chambre de Heero, 04h27.
Heero ralluma son ordinateur avec un regard déterminé. Bon, il avait effectivement été pris de court. Le groupe de filles était apparemment plus dangereux qu’il ne l’avait imaginé, la mission de reconnaissance serait plus difficile que prévue.
Un peu plus et il aurait laissé tomber, mais il ne voulait pas se faire avoir par Relena, ni aucune autre. Non, il lui fallait des renseignements adéquats pour les combattre et il les trouverait sur le site.
Heero inspira longuement et tapa l’adresse, les doigts presque chancelants.
Si je n’y arrive pas, il restera l’autodestruction, se rassura-t-il.
Il resta stoïque face à l’image de la page d’accueil. Bon, première étape, ok. Il fallait qu’il tienne. Il tiendrait. Il était le "Perfect Soldier".
Son regard dériva sur le menu et le mot « fanfictions » le fit presque sursauter.
L’autodestruction, se rappela-t-il.
D’une souris tremblante, les dents serrées mais les yeux brûlants de résolution, il cliqua.
Mardi 19 septembre, AC201, QG des Preventers, 14h03.
Duo jeta un regard de côté à Heero, soucieux. Le brun avait le regard imperturbable, la marche efficace, les muscles à fleur de peau. Le châtain ne l’avait pas vu comme ça depuis la Guerre de Noël.
Heero était en mode mission sans raison valable.
Ou du moins sans raison valable qu’il aurait partagée avec Duo, qui était rappelons-le, son coéquipier et son ami.
Il accordait trois jours, et pas un de plus à Heero pour lui cracher ce qui n’allait pas.
Jeudi 21 septembre, AC 201, chambre de Heero, 20h05.
Avec un soupir de soulagement, Heero supprima le site Warriors and Lovers de la mémoire de son ordinateur. Ça faisait quatre jours, et il n’y avait toujours pas eu d’offensive de l’ennemi, juste Duo qui s'inquiétait de savoir pourquoi il était si tendu. Relena n’avait aucune patience dans ce genre de situation, Hilde et Catherine encore moins. Il s’était monté la tête : elles auraient déjà attaqué depuis longtemps si ç’avait été prévu.
Non, Relena avait juste voulu lui faire peur.
Il valait tout de même mieux prévenir que guérir.
Satisfait et soulagé, Heero éteignit son portable et chassa toute l’affaire de sa tête.
Vendredi 22 septembre, AC 201, salon 20h45.
- Donne-moi cette télécommande, fit Duo d’un ton autoritaire.
Heero lui lança un regard peu impressionné.
- Viens la chercher, dit-il platement.
- Tu vas t’endormir après la première demi-heure du film ! se plaignit Duo.
- Alors tu n’auras qu’à zapper à ce moment-là.
- Je rate toujours la première demi-heure à cause de toi !
Heero l’ignora royalement.
- Je te préviens, je vais venir te la prendre !
Le petit sourire dédaigneux de Heero fut la goutte d’eau de trop. Duo lança un cri de guerre qui dut raisonner dans tout l’immeuble et partit délivrer l’otage. Moins de cinq minutes plus tard il était par terre, Heero assis sur lui et impossible à bouger, tenant la télécommande à bout de bras.
- Je t’aurai, Yuy, je te préviens ! menaça Duo en tentant désespérément de pousser le brun.
- Hn, hn.
Bon. Heero était peut-être un peu plus fort que lui mais Duo était plus malin, et surtout n’avait aucun remord à être déloyal.
- Tu l’auras voulu.
Les côtes de Heero étaient face à lui, vulnérables.
Il allait le regretter.
20h59.
- Tricheur, réussit à émettre Heero, le souffle court et l’air indigné.
Duo lâcha un dernier rire avant de s’effondrer aux côtés de son ami, télécommande en main. Ils gardèrent le silence un instant pour reprendre leur souffle puis Duo tourna la tête vers Heero.
- Ça va mieux, toi, fit-il remarquer. Qu’est-ce que t’avais ces deux derniers jours ?
Heero haussa les épaules.
- Rien d’important, dit-il d’un ton qui autorisa Duo à le croire et à ne pas insister.
Il ferma les yeux. Dans le quart de seconde qui suivit, Heero lui avait arraché la télécommande des mains et le temps qu’il réagisse, le brun avait pris place sur le canapé et mit la chaîne qu’il voulait.
- Eh ! s’indigna Duo. Tricheur !
- J’ai eu un bon professeur.
Duo secoua la tête et sourit d’un air résigné avant d’aller s’asseoir aux côtés de Heero. Vivre avec Heero demandait quelques concessions, dont celle de ne pas voir la première demi-heure des films à la télé.
Tout aurait pu se terminer là, mais…
Lundi 25 septembre, AC 201, salle de bain, 07h33.
Le lundi et le mercredi étaient jours de relâche pour Heero qui ne travaillait chez les Preventers qu’à mi-temps et en cas d’urgence, mais pas Duo. Et comme tous les jours où Heero ne le levait pas en même temps que lui, le châtain était en retard, et dans sa panique réveillait son ami qui du coup renonçait à rester au lit.
− En retard, en retard, en retard, en retard, en retard…
Duo entra dans la salle de bain en courant, manquant renverser Heero sortant de la douche…
− ‘scus’, ‘ro ! En retaaard…
…attrapa la cravate noire qui complétait son uniforme de Preventer et ressortit à toutes vitesses, sans avoir jeté un second regard à son ami.
Sa serviette à la main, nu et encore mouillé, quelques gouttes d’eau perlant au bout de ses cils et les cheveux trempés lui tombant adorablement sur le visage, bref, à violer sur place, Heero était le rêve fait chair de toute fangirl normalement constituée.
Et Duo Maxwell venait de lui passer devant sans même avoir la décence de le remarquer.
Heero connaissait son sujet. Il avait passé deux jours à travailler dessus. Normalement, là, Duo aurait dû le trouver tellement sexy qu’il lui aurait sauté dessus pour lui montrer à quel point il le trouvait sexy.
Pas que Heero tenait spécialement à ce que Duo lui saute dessus et lui montre… bref.
C’était une question de principe.
Heero Yuy était vexé.
Préoccupé, il attacha sa serviette autour de sa taille, attrapa ses vêtements et sortit de la salle de bain, devenant par là un rêve fait chair ambulant.
Heero ne s’était jamais vraiment préoccupé de son physique ; son corps n’avait toujours été que ça : un corps. Mais Relena, Dorothy et les autres parlaient de lui dans les fanfictions comme s’il était la définition du mot sexy ; elles parlaient aussi de Duo comme ça, mais elles avaient raison dans ce cas-là. Duo avait une manière de se déplacer qui donnait l’impression qu’il était le maître du monde, il était toujours à l’aise, savait toujours se sortir de n’importe quelle situation avec un sourire et une phrase. Duo plaisait, ne pouvait pas aller où que ce soit sans briser deux ou trois cœurs sur son passage.
Heero devenait agoraphobe si plus de deux personnes le regardaient, se sentait vulnérable s’il n’avait pas son arme pour régler le problème, et les gens n’étaient pas plus à l’aise avec lui qu’il ne l’était avec eux.
Alors pourquoi Relena et les autres disaient qu’il était sexy ?
Si ça se trouvait ce n’était pas vrai, et l’idée le perturba un peu.
Heero traversa le salon pour rejoindre sa chambre, sans entendre les « en retard, en retard, en retard… » de Duo qui se préparait un café sur le comptoir de la cuisine. Perdu dans ses pensées, il lâcha son tee-shirt, et du coup se baissa pour le ramasser.
Les « en retard » de Duo ralentirent.
La serviette de Heero, ayant bien appris son rôle, se défit et tomba à terre à son tour.
Un silence étranglé s’installa dans la cuisine.
Grommelant, Heero la rattrapait pour la rattacher à sa taille quand :
− SHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT !!!!!!
Heero se retourna pour voir Duo contourner le comptoir en jurant comme un charretier, ses vêtements recouverts de café.
− Bordel, Heero ! protesta-t-il une dernière fois avant de disparaître dans sa chambre.
Heero, perplexe mais amusé, leva un sourcil.
Même à Duo, il arrivait de ne pas être sexy.
glacier "Chez Marco", 15h43.
Heero étudia sa glace un moment, fronçant les sourcils. Le problème l’avait tellement titillé qu’il avait fini par décider qu’il fallait qu’il en parle à quelqu’un et demande conseil. Ça n’arrivait pas souvent, mais Heero admettait volontiers qu’en matière de vie de tous les jours, il avait encore beaucoup à apprendre. Ceci nécessitait quelqu’un de professionnel pour le guider, quelqu’un qui avait de l’expérience en la matière de sélection masculine. Quelqu’un qui le connaissait bien, en qui il avait confiance, et qui ne le trahirait pas comme Sally.
Il jeta un coup d’œil aux cheveux courts et châtain-roux. Il était temps de se lancer.
− Est-ce que je suis sexy ?
Une main remonta la paire de lunettes de soleil qui lui faisait face, révélant deux yeux bleu très clair et presque choqués.
− Excuse-moi ? Tu peux répéter ?
− Est-ce que je suis sexy ? répéta alors Heero avec sérieux.
− Heero, déclara Mariemaia Barton-Khushrenada avec emphase, tu es le morceau de chair le plus sexy du système solaire.
Heero se renfonça dans sa chaise, peu convaincu.
− Duo est plus sexy que moi, fit-il.
Mariemaia secoua la tête en léchant un peu de glace à la passion.
− Duo est sexy, mais pas sexy comme toi, fit-elle d’un ton de professionnelle. Duo est sexy prédateur, tu vois ? Il est conscient de l’être et de l’effet que ça fait. Quand Duo te regarde, tu te contentes de frissonner et d’attendre qu’il s’empare de toi.
Heero la dévisagea, sourcils froncés, buvant ses paroles.
− Wu Fei est sexy aussi, continua-t-elle. Mais lui est sexy à être sauté dessus. Il a beau faire son ours misogyne à sale caractère, t’as plus envie de le coincer contre un mur qu’autre chose ! Quatre est sexy à personne déterminée. Quand il regarde Wu Fei, il est super sexy… Le reste du temps il est trop occupé à être mignon pour mettre les gens en confiance. Trowa a une présence sexy. Le pied ça doit être d’être coincé dans un ascenseur avec lui. C’est le genre de mec qui donne envie d’être une damoiselle en détresse ! Y’a Milliardo aussi, mais lui il est sexy que silencieux. Dès qu’il ouvre la bouche, t’as tellement envie qu’il la ferme que t’en oublies qu’il est sexy. Le principe de la potiche…
Elle fit une pause, lécha un coup sa boule passion et pointa sa cuiller sur Heero.
− Toi, t’es le mieux dans tout ce qu’il y a de sexy. T’es sexy intouchable.
Devant le regard interrogateur du brun, elle élabora :
− Les autres, on peut toujours tenter sa chance avec eux, ça marche ou ça marche pas, ça a pas d’importance, le truc c’est qu’ils sont accessibles. Toi t’es un véritable fantasme en mouvement. Le type dont tu sais qu’ils se réaliseront pas. Les gens osent même pas imaginer un seul instant avoir une chance, pouvoir seulement te toucher. Le genre ice queen, tu vois ? On regarde de loin, on ose à peine en rêver la nuit. Ils se sentent pas assez… dignes de toi, pour utiliser un vocabulaire changuien.
Heero fronça les sourcils, réfléchissant, puis finalement, haussa les épaules. L’idée de ne pas être sexy avait un peu froissé son ego ; il ne voyait pas pourquoi Duo serait sexy et pas lui. Maintenant qu’ils étaient de nouveau à égalité, il se sentait apaisé.
Il prit joyeusement une cuillerée de glace à la framboise sans remarquer que Mariemaia le fixait d’un air calculateur.
− Bien sûr, finit-elle par dire, l’air de ne pas y toucher, c’est aussi le meilleur moyen pour rester puceau toute ta vie.
Heero lui lança un regard meurtrier, mais Mariemaia haussa seulement les épaules.
− Ça va être dur pour toi de mener une vie normale si tu repousses tout le monde comme ça…
C’était un coup bas, elle le savait, Heero le savait et savait qu’elle le savait.
− Tu vois, le truc, continua-t-elle pourtant, c’est que t’as une aura qui hurle clairement « Gardez vos distances ! ». Faudrait que t’apprennes à baisser le volume ! Ce serait dommage que tu n’aies jamais de relations personnelles. C’est un grand pas dans une vie ! Regarde, même Wu Fei a réussi à se trouver quelqu’un…
Là, c’était un coup doublement bas. Heero serra les poings, soucieux, et Mariemaia, un sourire de victoire caché derrière sa glace, ferra sa truite :
− Etre sexy intouchable, c’est bien, mais y’a des manières plus pratiques d’être sexy.
Le brun la dévisagea sans rien dire, une pointe d’espoir dans les yeux que la plupart des gens n’auraient pas vue, mais Mariemaia était devenue douée pour déchiffrer Heero.
Elle grignota la langue de chat qui allait avec la glace et le regarda d’un œil critique.
− Je pourrais t’aider à modifier ta façon d’être sexy. Mmmmh… Avec un matériel comme le tien, ça serait facile. Mais faut que tu sois prêt à faire des efforts !
Heero eut un semblant d’hésitation, pesant le pour et le contre de la mission qui lui était proposée, puis d’une voix lente et un peu circonspecte, murmura :
− Je suis prêt.
La fillette sourit de toutes ses dents, une lueur dans les yeux. « Heero, on va faire de toi un sexy irrésistible ! »
Chambre de Heero, 19h12.
− Voilà, première partie du plan, achevée, déclara Mariemaia.
Heero regarda les différents objets étalés par terre. Du shampoing à la vanille, du gel douche à la vanille aussi (« C’est aphrodisiaque ! »), une eau de toilette (« T’en mets un tout petit peu, faut qu’on la sente que quand on est tout près ! »), deux jeans taille basse et diverses chemises et tee-shirts.
Il sentait que la mission allait lui coûter cher…
− Demain, on commence ton entraînement d’attitude, déclara Mariemaia.
− Je ne te ferai pas sécher les cours demain aussi, avertit Heero.
Mariemaia soupira. Malgré le fait qu’elle ait sauté un bon nombre de classes, elle s’ennuyait quand même en cours. Ses "camarades" étaient d’une immaturité… Elle aimait bien quand Heero arrivait de nulle part et la sortait du collège. Ça lui prenait de temps en temps, comme ça, sans qu’il y ait toujours une raison derrière. Et puis, la tête des filles de sa classe quand ce beau gosse venait la chercher…
− Dix-neuf heures à la maison, ça te va ? dit-elle enfin.
− Compris, marmonna Heero, peu convaincu.
Il alla déposer Mariemaia chez elle. La fillette regarda la voiture du brun s’éloigner, un sourire aux lèvres.
C’était Lena, qui allait être contente…
Mardi 26 septembre, AC 201, chambre de Mariemaia, 19h31.
Mariemaia brancha la caméra numérique à son ordinateur et fit signe à Heero de s’approcher avant de lancer le film. On y voyait le brun en train de faire le tour de la chambre.
− Tu vois comment tu marches ? C’est beaucoup trop efficace, t’es en train de faire le tour d’une chambre et pourtant on a l’impression que t’es en mission.
− Hn, fit Heero qui ne voyait pas vraiment où était le problème.
− Personne va te sauter dessus de derrière mon armoire, tu sais ! T’es trop tendu, t’as l’air trop… militaire, je sais pas. Faut que t’essayes de te relâcher ! Je vais te graver ça pour que tu l’emportes comme l’exemple de ce qu’il ne faut pas faire, ok ? En attendant, remets-toi à marcher, et essaye de te relâcher un peu…
Heero s’exécuta sans grand enthousiasme, mais Mariemaia en avait pour deux.
− Relâche-toi un peu ! Allez ! encouragea-t-elle. Détends ton corps !
− Ce n’est pas une si bonne idée, fit Heero, découragé et se sentant ridicule à faire le tour de la chambre en marchant.
− Tu plaisantes ? C’est une idée géniale !
Après avoir placé la caméra de manière à filmer les efforts du brun, elle sauta de son lit et se plaça à côté de lui.
− Tu marches trop droit, je t’ai dit qu’il fallait que tu balances un peu les hanches. C’est pas une marche militaire ! Mais faut pas non plus que t’aies l’air de rouler des fesses. Allez, suis-moi. Et une, et deux, et une, et deux…
Une heure plus tard, Heero avait compris mais ne voyait pas en quoi ça le rendait plus sexy, et il avait encore tendance à reprendre son pas habituel.
− Faut que tu t’entraînes, déclara Mariemaia. Regarde bien les différents films, tu vas voir que y’a une évolution…
Deux nouveaux jours passèrent, sans que Heero ne voie de changement, et finalement, Mariemaia lui prêta toute une sélection de CD.
− Les Colonies se sont pas construites en un jour, tu sais ! Faut que t’apprennes à détendre ton corps, qu’est-ce que tu veux que je te dise ! Danse ! Tu écoutes les CD, tu choisis une chanson qui te plaît, et t’essayes de suivre le rythme, la mélodie ou la voix avec ton corps.
Vendredi 29 septembre, AC 201, chambre de Heero, 18h12.
Heero regarda la pile de CD que Mariemaia lui avait prêtés d’un air méfiant. Il ne connaissait aucun des noms. Avec précaution, il en choisit un dont la boîte ne le perturbait pas trop et le plaça dans son ordinateur avant de lancer la musique.
Comme Mariemaia le lui avait dit, il écouta un certain nombre de chansons pour en trouver une qui lui plaisait relativement.
Puis il se plaça au milieu de sa chambre et tenta de bouger. Mais il se sentait plus ridicule qu’autre chose et n’arrivait à rien.
Mais il fallait qu’il y arrive.
Il le fallait…
23h34.
Duo rentra à l’appartement de bonne humeur, son rendez-vous s’était bien passé.
Il venait de rencontrer une petite brune avec de grands yeux bleus, mignonne comme tout et dont la conversation ne l’ennuyait pas trop. En fait pour être honnête elle ne parlait pas beaucoup.
Le bruit d’un rythme sourd le tira de ses pensées, et, surpris, il réalisa que ça venait de la chambre de Heero. Intrigué, Duo frappa à la porte sans avoir de réponse. Il entendait distinctement une musique très forte, qu’est-ce qu’il se passait ? Heero n’était pas du genre à écouter de la musique si fort, ce genre de musique rapide encore moins, et de la musique tout court de toute façon…
Duo entra avec précaution et se figea.
Heero Yuy, dit « Perfect Soldier » ou « les Yeux Revolver », surnommé « Ice Queen » par certains Prevs quand ils étaient sûrs qu’on ne les entendrait pas, Heero Yuy, donc, sautait sur son lit au rythme de la musique.
Night of fire ! You better better stay you better better begin the prayer to play
Night of fire ! Come over over me…[1]
Duo resta un bon moment immobile, les yeux vides de toute expression intelligente, à regarder Heero rebondir sur son matelas avant de prendre une sage décision :
« Je ne veux pas savoir. Quoiqu’il se passe, je ne veux pas savoir ! »
Duo, profondément perturbé, referma doucement la porte et rentra dans sa chambre tout en essayant de se convaincre de ne plus y penser.
Samedi 30 septembre, AC 201, 14h12, devant un club de danse.
− Je ne suis pas sûr… commença Heero avec appréhension.
− Moi si, répliqua Mariemaia. T’as besoin d’apprendre à bouger, on va t’apprendre à bouger ! Ça faisait un moment que j’avais envie d’apprendre à danser la salsa, de toute façon…
Jeudi 05 octobre, AC 201, 10h04, QG des Preventers.
− Tu sais, Maxwell, déclara Wu Fei d’un ton pensif en suivant Heero des yeux, il y a quelque chose de changé, chez Yuy…
− Qu’est-ce que tu veux dire par là ? demanda Duo, plein d’appréhension à l’idée que Heero se soit mis à sauter sur le fauteuil de son bureau.
− Je ne saurais pas dire exactement… Il a l’air plus détendu, quelque chose comme ça…
− Ah, fit Duo, soulagé. Eh bien, tant mieux, non ?
− Oui… Si on veut, acquiesça Wu Fei en rappelant à l’ordre les agents qui avaient été distraits par le fessier magnifiquement moulé du brun qui passait.
Vendredi 06 octobre, AC 201, 20h26, file d’attente d’un cinéma.
− N’aie pas l’air si crispé, fit Mariemaia.
− Pardon, murmura Heero en essayant de se détendre.
− Souris-lui, indiqua la fillette lorsqu’ils arrivèrent devant la caissière.
Heero avala sa salive et adressa un minuscule sourire à la jeune femme de l’autre côté de la vitre.
− Deux places pour Châteaux de Sable, s’il vous plaît, murmura-t-il presque.
La jeune femme, le visage rouge comme si elle avait trop chaud, le fixait, la bouche entrouverte.
− Deux places pour Châteaux de Sable, s’il vous plaît ! répéta Mariemaia plus fort.
La caissière se reprit à temps pour que la salive qui s’accumulait au coin de sa bouche ne se répande pas. Elle leur donna leurs tickets en bredouillant un « bonne séance » pathétique et suivit Heero des yeux jusqu’à ce qu’il disparaisse.
− Pardon, répéta Heero, embarrassé par le peu de sourire qu’il avait réussi à faire.
− Pourquoi ? C’était parfait ! s’exclama Mariemaia. Tu préfères des pop-corn sucrés ou salés ?
− Sucrés.
− Deux menus Solo sucrés avec deux Ice Tea, demanda la fillette au jeune homme derrière le comptoir qui regardait Heero avec des yeux de loup affamé.
− Mais je…
− Heero, on cherche pas à te construire un autre masque, juste à casser ton apparence indifférente et impassible ! Je te demande de réagir comme tu en as envie, comme tu le sens, pas de devenir Duo Maxwell ! Ton sourire était parfait, tu n'as pas besoin d’avoir les coins des lèvres tirés jusqu’aux oreilles ! Chacun sourit comme il le sent.
Heero, rassuré, adressa alors son petit sourire intimidé au jeune homme derrière le comptoir qui leur tendait leur menu. Celui-ci faillit tout lâcher, mais Mariemaia rattrapa les boissons de justesse.
− Evite, dans ces cas-là, dit-elle au brun.
Lorsqu’ils sortirent du cinéma, Heero avait reçu trois numéros de téléphone appartenant à de parfaits inconnus et la caissière et le serveur l’attendaient à l’entrée. Mariemaia se débarrassa d’eux pour Heero, le brun essayant de les repousser sans son regard de tueur, ce qui ne fonctionnait pas vraiment.
− Il ne faut pas non plus te laisser faire, déclara-t-elle à Heero. Quand tu ne veux pas, tu peux les regarder aussi méchamment que tu veux s’ils insistent. Mais uniquement s’ils insistent, tu vois ?
− Hn, fit Heero, encore perturbé par tous ces gens qui se précipitaient sur lui.
− On va se contenter de se promener cette semaine, et vendredi prochain on retourne au ciné, fit-elle. Histoire de voir si tu te débrouilles mieux !
Mariemaia était extrêmement fière d’elle. Le mélange du pas de Heero et de celui qu’elle lui avait appris rendait trois fois mieux qu’elle l’avait espéré.
Au niveau de son expressivité, il y avait encore du travail à faire, quand Heero était trop perturbé, il retournait en mode soldat, mais le reste du temps, il arborait une expression de confusion et de timidité adorable.
− Il sera opérationnel avant la fin de la semaine prochaine, assura-t-elle à Relena au téléphone plus tard dans la soirée.
− Si tôt ?
− Oui, oui ! Une fois que j’en aurais fini avec lui, il faudra qu’il repousse ses prétendants à coups de parapluie ! Si Duo réagit pas avec ça…
− Heero ne t’en parle pas ?
− Non, pas vraiment, mais ce n’est pas grave ! Quand Duo veut quelque chose, de toute façon… C’est pas comme si Heero aura la possibilité de se rebeller !
− Le tout ce serait que Duo commence à réagir… D’après Lucrezia, tout le monde s’est rendu compte du changement sauf lui ! Même Wu Fei a vu qu’il n’était plus tout à fait le même ! Et pourtant Duo et Heero vivent ensemble…
− Sur ce point… Rappelle-toi, Lena, je fais ça pour Heero, moi, pas pour Duo. Si un type ou une fille bien est plus rapide que cet idiot, il est hors de question de se mettre entre eux. Mettre Heero et Duo ensemble, c’est votre travail... !
− Je sais, ne t’en fais pas… Sally et Cathy vont faire en sorte que notre « atout » intervienne d’ici peu…
Mariemaia pouvait presque voir le sourire diabolique sur les lèvres de l’ex-reine du monde. Pauvre Duo…
Mardi 10 octobre, AC 201, QG des Preventers, 12h33
− Chang, je peux savoir ce qu’il se passe ici ? demanda Lady Une en fronçant les sourcils. Où sont nos agents ?
− A la cafétéria, répondit Wu Fei avec le plus grand calme.
− Tous en même temps ?
− Hn, hn. Yuy s’y est rendu, les autres ont suivi.
Lady Une haussa un sourcil mais Wu Fei lui rendit son regard sans ciller.
− Et Maxwell ? demanda-t-elle.
Wu Fei haussa les épaules, mais à ce moment, Duo entra dans la pièce, un sandwich dans une main et un dossier dans l’autre. Il cligna des yeux avec perplexité devant les locaux vides.
− Ben… Où est-ce qu’ils sont tous ?
SUITE [1] Night of fire, OST d'Initial D, n'hésitez pas, l'expérience est à vivre ! XD