Echange - Vernon Dursley, le pro du système D

Jun 11, 2008 20:44

Titre : Vernon Dursley, le pro du système D
Auteur : Vous savez garder un secret ? Moi aussi !
Prompt n°20 : Vernon Dursley n'aurait jamais cru un jour se retrouver à affronter un môme hurlant qu'il ne voulait pas prendre son bain. Et pourtant, paraît que c'était ça, être papa...

Personnages : Vernon Dursley
Catégorie : Echange
Rating : G


Vernon Dursley, le pro du système D

Vernon Dursley était un homme parfaitement accompli. Il aurait même pu dire parfait s’il n’avait pas été de bon ton d’être également modeste.

Il avait une vie extrêmement respectable, une bonne épouse qui tenait parfaitement bien leur maison, un enfant pour faire bonne mesure. Il avait un travail tout à fait honorable. Il avait même l’incroyable luxe, que lui enviait tous ses collègues, d’être le directeur de son entreprise.

Il avait donc des responsabilités et savait parfaitement bien les gérer. Il avait connu des situations de crises et les avait toujours surmontées.

Alors il en serait de même cette fois…

Et dire que Pétunia avait laissé entendre qu’il ne s’en sortirait pas… Mais pour qui le prenait-elle ? Il eut un petit ricanement moqueur. Ce n’était pas parce qu’il ne s’était jamais occupé de faire prendre son bain à Dudley qu’il se savait pas le faire.

C’était avant tout parce que c’était à la mère de s’occuper d’un enfant. Lui se contentait de poser un baiser sur son front duveteux le soir quand il rentrait du travail. Mais aujourd’hui, l’heure du bain tombait durant le rendez-vous hebdomadaire de Pétunia chez le coiffeur. Vernon étant à la maison, il s’était laissé imposer cette tâche.

Après avoir rempli à ras bord la baignoire, Vernon avait remonté les manches de sa chemise et s’était avancé d’un pas déterminé vers la porte de la chambre de son fils, qu’il avait ouvert d’un geste assuré.

- Duddynouchet… lança-t-il en souriant.

Le bambin qui, assis sur le lit, désarticulait avec méthode les figurines de collection dont Tante Marge lui avait fait présent pour Noël, se tourna vers lui un moment. Il avait l’air agacé d’avoir été interrompu et avant même que Vernon n’ait pu rajouter le moindre mot, il s’en était retourné à ses activités.

Vernon fut un brin vexé. Il n’avait pas l’habitude qu’on l’ignore ainsi quoiqu’avec son fils, il commençait à en prendre l’habitude.

- Dudley, répéta-t-il en s’approchant de lui, lâche ces figurines maintenant. Il est l’heure…

Et ne se doutant pas une seule seconde du cataclysme que cela déclencherait, il poursuivit sa phrase.

- … de prendre ton bain.

Immédiatement, Vernon vit Dudley se raidir. Puis le petit garçon se retourna vers lui d’un air mécontent. Il lui lança un regard mauvais et du haut de ses un an et quelques jours, lui lança un « Nan ! » sonore avant de s’en retourner à ses jeux.

Mais Vernon ne l’entendait pas de cette oreille. S’il ne voulait pas perdre la face devant Pétunia, il fallait absolument qu’il parvienne à lui faire prendre son bain. Dudley allait devoir se montrer coopératif.

- Allons Diddy ! susurra-t-il en souriant, ne fais pas ta mauvaise tête et obéis à Papa !

Le charmant bambin l’ignora superbement. Vernon fronça les sourcils. Il s’approcha de son fils et posa ses mains sur ses épaules. A cet instant un hurlement effroyable se fit entendre. Surpris, Vernon sursauta et recula de quelques pas, se demandant bien quel calvaire atroce on pouvait faire subir à la personne qui criait ainsi. Il mit quelques secondes à réaliser que la personne en question était son propre fils.

- Duddlynouchet… souffla-t-il alors en se rapprochant de lui.

Mais Dudley se mit à hurler plus fort, tant et si bien que Vernon crut que son crâne allait exploser.

- Ne fais pas l’enfant ! lui recommanda-t-il inutilement.

Lorsqu’il reposa une nouvelle fois ses mains sur lui, Dudley se débattit comme un beau diable. Coups de pieds, coups de poings, rien ne fut épargné à Vernon qui tentait autant que possible d’esquiver les mouvements compulsifs de l’enfant qui hurlait toujours à s’en arracher les poumons.

Usant de sa force, Vernon parvint tout de même après un moment à l’allonger sur le lit, et poussa un grognement mécontent quand le pied de son fils s’enfonça dans son ventre avec une force qu’il ne lui aurait pas donné.

Tandis qu’il tentait de lui enlever ses chaussures, Dudley se mit à se tortiller de plus belle.

- Naaaaaaaaaaan ! Naaaaaaaaaaaaan ! Veux paaaaaaaaaaaaaaaas ! répétait-il sans cesse.

Excédé, Vernon arracha le pantalon de son fils, faisant sauter un bouton avant même de lui avoir enlevé sa seconde chaussure.

- Naaaaaaaaaaaaaaaan !

Les cris de Dudley étaient vraiment insupportables. Pour le faire taire, Vernon plaqua sa main sur sa bouche. Le silence enfin revenu fut gâché par les acouphènes qui sifflaient perfidement à ses oreilles. D’une seule main, et s’aidant de ses dents, Vernon parvint à lui ôter ses chaussettes. D’un air victorieux, il jeta un coup d’œil à son fils qui avait le visage rouge et les yeux exorbités. Comprenant qu’il l’empêchait de respirer, Vernon ôta rapidement sa main, et il ne fallut que quelques secondes à Dudley pour reprendre son souffle, son teint et ses hurlements infernaux.

Craignant que tant de bruits n’interpellent les voisins et qu’ils décident d’appeler la police, Vernon lâcha toutes prises et se leva du lit. Dudley, d’un geste rapide, se redressa et le fixa d’un air mauvais. Les cris cessèrent aussitôt.

Vernon remit un peu d’ordre dans sa chemise et dans sa moustache qui avait été une des cibles des mains de son fils, et prit alors son air le plus important. Celui qui réservait d’ordinaire aux secrétaires et aux jeunes stagiaires qu’il voulait effrayer afin d’asseoir son autorité.

Il se racla la gorge, bomba le torse et lança avec aplomb :

- Cela suffit maintenant, Dudley. Tu vas m’obéir et venir prendre ton bain !

Mais Dudley se contenta de faire non de la tête et de lui tirer la langue, accompagnant le tout d’un son fort peu élégant.

- Enfin Diddy ! C’est Papa qui te le demande ! insista Vernon.

- Nan ! lança l’enfant d’un ton ferme avant de se rasseoir, à moitié nu, sur son lit.

- Dudley… menaça Vernon.

Mais en voyant son fils être sur le point de se remettre à hurler, il préféra s’excuser et sortit de la pièce en esquivant les figurines que son Dudynouchet adoré lançait dans sa direction.

Dès qu’il eut refermé la porte de la chambre, Vernon soupira.

Bon, d’accord, il l’avait sous estimé. Ce petit avait du caractère, comme son père, c’était compréhensible. Néanmoins, Vernon ne pouvait pas se permettre de perdre la face devant Pétunia. Il lui avait assuré qu’il s’en sortirait très bien. Il était hors de question pour lui d’échouer. Il était son père, c’était son rôle de se faire entendre…

Doucement, il se rapprocha de la porte et l’entrouvrit doucement.

- Diddy ?

Mais une voiture venant s’écraser sur le mur à quelques mètres de son nez lui fit refermer la porte brutalement.

Vernon fronça les sourcils. Ce n’était pas une situation qui pouvait durer. Il était son père, Grands Dieux ! Il n’allait tout de même pas se laisser embobiner par un enfant… Il fallait qu’il réfléchisse, qu’il se montre plus intelligent que lui.

Et puisqu’apparemment il ne pouvait pas user de sa force, il allait devoir ruser…

Vernon savait bien que l’imagination n’était pas son point fort, et il s’en félicitait car il n’y avait que les paresseux et les bons à rien qui pouvaient perdre leur temps à rêvasser. Pourtant quand il tenta une nouvelle approche vers la chambre de Dudley, il savait qu’il avait trouvé LA solution.

Lorsqu’il ouvrit la porte, avec la plus grande prudence, il fit bien attention de ne pas se montrer. Il brandit en premier une barre chocolatée qu’il venait de sortir de son emballage.

- Diddy ! lança-t-il. Regarde ce que Papa a pour toi !

Il laissa passer quelques secondes avant de risquer sa tête dans l’embrasure de la porte. Dudley regardait la friandise avec gourmandise, bavant allègrement sur son T-shirt. Confiant, Vernon ouvrit alors la porte en grand.

- Ca te fait envie pas vrai ? continua-t-il en s’approchant de son fils d’un pas prudent.

Déjà Dudley s’était mis à genoux sur son lit.

- Allez, tiens…. C’est pour toi ! annonça Vernon en lançant la douceur à son fils.

Le chocolat retomba mollement sur les draps, mais n’eut pas le temps de les tâcher. La moitié de la barre était déjà enfournée dans la bouche du petit garçon.

- C’est un gentil Diddy ! couina Vernon. Il a bon appétit ! Il sera fort comme son Papa !

Dudley lui offrit alors un sourire bavant de chocolat, qui ne manqua pas de satisfaire son plan. La première partie de son plan fonctionnait à merveille.

- Mais… Oh ! Regard Dudlynouchet ! Regarde toutes ses bonnes choses que Papa a encore ! déclara-t-il en sortant de sa poche une poignée de bonbons et quelques biscuits.

Dudley le regarda avec des yeux ronds et à peine la dernière bouchée de son chocolat avalé, il glissa de son lit, retomba lourdement sur ses fesse potelées et se mit à ramper jusqu’à lui.

- C’est bien mon Diddy ! C’est très bien ! l’encouragea Vernon, bien à distance de peur de se faire croquer les doigts, déposait sur le sol, une à une les sucreries.

Dès qu’il arrivait à une des douceurs, Dudley s’arrêtait un instant, le temps de l’engloutir avant de reprendre en rampant d’un air décidé, sa course aux trésors. Vernon parcourut ainsi le couloir qui séparait la chambre de son fils de la salle de bain. Et lorsque Dudley entra dans la pièce, il n’eut pas besoin de son aide pour se hisser dans la baignoire pleine où une petite pile de cookies flottait sur un couvercle en plastique.

Qu’importe qu’il fût encore à moitié habillé, l’essentiel était qu’il soit dans son bain. Vernon se mit à sourire en bombant le torse, il avait réussi.

Et dire que Pétunia prétendait que s’occuper de leur fils était difficile… Elle se plaignait vraiment pour un rien. Quoiqu’il en soit, lui, on ne l’y reprendrait plus.

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