Un pari est un pari
Titre : Un pari est un pari
Auteur :
aylala
Personnages : George Weasley
Catégorie : Essai
Rating : G
Note : Posté également sur
au_terrier. où il s'agit de ma seconde fic sur le thème "Par ici la monnaie"
Un pari est un pari
Le portillon grinça lorsque George le poussa. Il avait l’habitude, ce son il l’entendait toutes les semaines depuis maintenant cinq longues années. Lentement, avec un calme que les autres ne lui connaissaient pas, il remonta les allées qu’il connaissait par cœur, en faisant crisser les graviers sous ses pas. Il ne lui fallut que quelques minutes pour rejoindre la tombe près de laquelle il venait passer du temps dès que l’envie lui prenait.
Dans son joli médaillon doré, la photo de Fred qui l’avait vu arriver, agita sa main en souriant. George lui rendit son salut en souriant plus faiblement que le portrait de son frère. Dans une allée voisine, une vieille femme marchait en s’aidant de sa canne. Le jeune homme se baissa et il entreprit d’ôter tout ce qui décorait la tombe de son frère. Les quelques vases qui se trouvaient là et que sa mère et les autres membres de sa famille ne manquaient pas de remplir régulièrement se retrouvèrent donc sur le sol et quelques secondes plus tard, comme à son habitude, George s’installait en tailleur sur la tombe de Fred.
La vieille femme de l’allée voisine laissa échapper un petit cri outré que le jeune homme ignora. Il savait que les autres trouvaient son comportement étrange… Ils ne pouvaient pas comprendre. Décidant de ne pas s’occuper de la vieille qui parlait d’aller chercher le gardien du cimetière, George reporta son attention sur le portrait de son frère jumeau.
- « Salut ! » souffla-t-il. « Comment ça va là haut ? »
Il se mit à sourire doucement.
- « Je sais que je suis déjà venu il y a deux jours mais il fallait que je revienne te voir, figure toi que j’ai des choses à t’apprendre ! »
Comme pour faire languir Fred, George se redressa un peu et attendit quelques instants, lui laissant le temps de la réflexion.
- « Tu ne trouveras pas ! » lança-t-il à la tombe d’un air amusé après un moment. « Ca concerne Ron et Hermione… »
De nouveau, il laissa un moment de silence.
- « Non, elle n’est pas enceinte ! Tu plaisantes j’espère ? Maman les tuerais ! Et je ne suis même pas sur que Ronnie sache comment on fait ! »
George se mit à rire doucement et tapota doucement la tombe sur laquelle il était assis.
- « En fait, hier soir, ils sont passés au Terrier pour nous annoncer qu’ils allaient se marier… Ouais, enfin ! Maman en a pleuré et Hermione a faillit mourir étouffée… Il a fallut que Papa intervienne pour qu’elle la libère… Tu te doutes bien qu’on n’était pas vraiment surpris, on savait tout plus ou moins que ça finirait comme ça… Enfin voilà tu es au courant maintenant et avant que Maman ne vienne, pas mal non ? »
Le jeune homme soupira alors et fixa le portrait de son frère d’un air grave. Ce dernier le fixait aussi d’un air malicieux et George retrouva son faible sourire.
- «Non, je n’ai pas oublié ! » lança-t-il au portrait qui le fixait désormais en fronçant les sourcils « Et figure toi que j’ai même pensé à poser la question à Hermione pour être bien sur de la réponse… C’est toi qui a gagné ! »
La photo du portrait haussa un sourcil.
- « Si, si je te jure ! C’est Ron qui a fait la demande !! Faut croire qu’il s’est un peu décoincé avec le temps ! Moi qui était persuadé que se serait Hermione qui devrait se bouger pour que les choses évoluent entre eux ! En même temps, c’était il y a dix ans !! Les choses ont bien changées depuis ! »
Le portrait de Fred hocha la tête. George haussa les épaules.
- « Donc voilà, même si c’est un pari vieux de dix ans, conclu au fond de la Salle Commune après le couvre-feu,je ne l’ai pas oublié ! Et je m’incline humblement, c’est toi qui a gagné… »
Joignant le geste à la parole, George se pencha aussi bas que possible, en mimant avec ses bras une sorte de révérence grotesque. Lorsqu’il releva la tête, le portrait de Fred le regardait d’un air amusé.
George fouilla alors dans sa poche et en sortit une pièce d’un Gallion qui brillait doucement lorsqu’un rayon de soleil se poser dessus.
- « Un pari est un pari mon vieux ! Je te le dois bien ! »
Il se releva alors de la tombe et replaça tous les vases à leur place exacte. Puis après avoir une dernière fois fait miroiter le Gallion, il le glissa soigneusement dans une faille entre la stèle et le portrait de son jumeau qui s’était retourné dans son portrait, comme pour bien s’assurer qu’il y glissait la pièce.
- « Comme ça personne ne te le piquera ! » souffla George en se redressant d’un air triste, soudain accablé par la réalité des choses, comme à chaque fois qu’il se préparait à partir. « Je reviendrais la semaine prochaine, d’ici là quand Maman viendra te voir, il faudra que tu ais l’air surpris ! »
Dans le portrait, Fred se retourna vers lui leva les pouces vers le ciel et lui adressa un clin d’œil.
- « Allez, à la semaine prochaine ! » lança alors George en enfonçant soigneusement ses mains dans ses poches.
Et avant de se retourner et de s’éloigner de la tombe de son frère, il lui recommanda une dernière fois.
- « Et surtout n’oublie pas de bien prendre soin de mon oreille, là haut ! »
Auteur :
aylala
Personnages : George Weasley
Catégorie : Essai
Rating : G
Note : Posté également sur
au_terrier. où il s'agit de ma seconde fic sur le thème "Par ici la monnaie"
Un pari est un pari
Le portillon grinça lorsque George le poussa. Il avait l’habitude, ce son il l’entendait toutes les semaines depuis maintenant cinq longues années. Lentement, avec un calme que les autres ne lui connaissaient pas, il remonta les allées qu’il connaissait par cœur, en faisant crisser les graviers sous ses pas. Il ne lui fallut que quelques minutes pour rejoindre la tombe près de laquelle il venait passer du temps dès que l’envie lui prenait.
Dans son joli médaillon doré, la photo de Fred qui l’avait vu arriver, agita sa main en souriant. George lui rendit son salut en souriant plus faiblement que le portrait de son frère. Dans une allée voisine, une vieille femme marchait en s’aidant de sa canne. Le jeune homme se baissa et il entreprit d’ôter tout ce qui décorait la tombe de son frère. Les quelques vases qui se trouvaient là et que sa mère et les autres membres de sa famille ne manquaient pas de remplir régulièrement se retrouvèrent donc sur le sol et quelques secondes plus tard, comme à son habitude, George s’installait en tailleur sur la tombe de Fred.
La vieille femme de l’allée voisine laissa échapper un petit cri outré que le jeune homme ignora. Il savait que les autres trouvaient son comportement étrange… Ils ne pouvaient pas comprendre. Décidant de ne pas s’occuper de la vieille qui parlait d’aller chercher le gardien du cimetière, George reporta son attention sur le portrait de son frère jumeau.
- « Salut ! » souffla-t-il. « Comment ça va là haut ? »
Il se mit à sourire doucement.
- « Je sais que je suis déjà venu il y a deux jours mais il fallait que je revienne te voir, figure toi que j’ai des choses à t’apprendre ! »
Comme pour faire languir Fred, George se redressa un peu et attendit quelques instants, lui laissant le temps de la réflexion.
- « Tu ne trouveras pas ! » lança-t-il à la tombe d’un air amusé après un moment. « Ca concerne Ron et Hermione… »
De nouveau, il laissa un moment de silence.
- « Non, elle n’est pas enceinte ! Tu plaisantes j’espère ? Maman les tuerais ! Et je ne suis même pas sur que Ronnie sache comment on fait ! »
George se mit à rire doucement et tapota doucement la tombe sur laquelle il était assis.
- « En fait, hier soir, ils sont passés au Terrier pour nous annoncer qu’ils allaient se marier… Ouais, enfin ! Maman en a pleuré et Hermione a faillit mourir étouffée… Il a fallut que Papa intervienne pour qu’elle la libère… Tu te doutes bien qu’on n’était pas vraiment surpris, on savait tout plus ou moins que ça finirait comme ça… Enfin voilà tu es au courant maintenant et avant que Maman ne vienne, pas mal non ? »
Le jeune homme soupira alors et fixa le portrait de son frère d’un air grave. Ce dernier le fixait aussi d’un air malicieux et George retrouva son faible sourire.
- «Non, je n’ai pas oublié ! » lança-t-il au portrait qui le fixait désormais en fronçant les sourcils « Et figure toi que j’ai même pensé à poser la question à Hermione pour être bien sur de la réponse… C’est toi qui a gagné ! »
La photo du portrait haussa un sourcil.
- « Si, si je te jure ! C’est Ron qui a fait la demande !! Faut croire qu’il s’est un peu décoincé avec le temps ! Moi qui était persuadé que se serait Hermione qui devrait se bouger pour que les choses évoluent entre eux ! En même temps, c’était il y a dix ans !! Les choses ont bien changées depuis ! »
Le portrait de Fred hocha la tête. George haussa les épaules.
- « Donc voilà, même si c’est un pari vieux de dix ans, conclu au fond de la Salle Commune après le couvre-feu,je ne l’ai pas oublié ! Et je m’incline humblement, c’est toi qui a gagné… »
Joignant le geste à la parole, George se pencha aussi bas que possible, en mimant avec ses bras une sorte de révérence grotesque. Lorsqu’il releva la tête, le portrait de Fred le regardait d’un air amusé.
George fouilla alors dans sa poche et en sortit une pièce d’un Gallion qui brillait doucement lorsqu’un rayon de soleil se poser dessus.
- « Un pari est un pari mon vieux ! Je te le dois bien ! »
Il se releva alors de la tombe et replaça tous les vases à leur place exacte. Puis après avoir une dernière fois fait miroiter le Gallion, il le glissa soigneusement dans une faille entre la stèle et le portrait de son jumeau qui s’était retourné dans son portrait, comme pour bien s’assurer qu’il y glissait la pièce.
- « Comme ça personne ne te le piquera ! » souffla George en se redressant d’un air triste, soudain accablé par la réalité des choses, comme à chaque fois qu’il se préparait à partir. « Je reviendrais la semaine prochaine, d’ici là quand Maman viendra te voir, il faudra que tu ais l’air surpris ! »
Dans le portrait, Fred se retourna vers lui leva les pouces vers le ciel et lui adressa un clin d’œil.
- « Allez, à la semaine prochaine ! » lança alors George en enfonçant soigneusement ses mains dans ses poches.
Et avant de se retourner et de s’éloigner de la tombe de son frère, il lui recommanda une dernière fois.
- « Et surtout n’oublie pas de bien prendre soin de mon oreille, là haut ! »