[Ficathon de printemps] Lee Jordan - La conspiration du géranium

May 04, 2011 19:55

Titre : La conspiration du géranium
Auteur : neo_mirage 
Personnages : Lee Jordan, Pansy Parkinson, Neville Londubat
Catégorie : Défi « Ficathon de printemps ». Réponse au prompt de benebu  « Non, décidément, Lee Jordan n'a pas la main verte. A qui va-t-il demander de l'aide ? »
Rating : K
Disclaimer : Tout à JKR
Note de l’auteur : C’est une interprétation bien libre du prompt, et certainement pas celle que j’attendais, je dois l’avouer. J’ai juste, euh, laissé parler le clavier.


La conspiration du géranium
Lee poussa un juron retentissant qu’il fit durer sur la dernière syllabe et transforma petit à petit, au gré des modulations, en pur hurlement de rage et de douleur mêlées, sa main ensanglantée repliée contre son torse. Le géranium qui le narguait depuis des semaines n’avait pas bougé. Pire, il lui semblait maintenant qu’il le regardait avec une pointe de condescendance moqueuse du genre « Laisse-tomber avant de te faire vraiment mal, pauvre incapable. »

Lee ramassa prestement sa baguette, tombée non loin des racines de la plante, et l’enfonça hargneusement dans la poche arrière de son vieux pantalon de toile - celui-là même qu’il utilisait pour faire du jardinage, à l’époque où c’était encore une activité sans danger.

Il gravit l’allée menant à sa porte d’entrée en se maudissant une fois de plus de sa naïveté. Il aurait du savoir, depuis le temps, que Pansy Parkinson ne lui aurait pas fait de cadeau pour le simple plaisir de le voir sourire. Son ex petite-amie était mesquine et rancunière, et il avait eu le malheur de l’oublier assez longtemps - il penchait de plus en plus vers l’hypothèse du Sortilège de Confusion - pour planter le géranium stupide qu’elle lui avait offert. Le géranium stupide et dentu, comme il n’avait pas tardé à s’en rendre compte en voyant tous ses visiteurs se faire sauvagement attaquer les orteils - Ron clopinait étrangement depuis son dernier passage - ses hiboux terrifiés et son chat estropié. Il avait tout essayé pour le déloger : les sorts de découpage, les sorts d’inondation, les coups de pelle, les coups de pioche, les injures et les menaces, mais rien n’y faisait. L’infâme géranium, son nouvel ennemi juré - il pensait le haïr encore davantage que l’acariâtre gobelin qui lui servait de patron, et ce n’était pas peu dire - n’avait pas bougé d’un pouce. Davantage encore, Lee avait désormais l’impression que chacune de ses tentatives se soldait par un rire moqueur du végétal, ce qui prouvait soit que Pansy l’avait ensorcelé pour le rendre fou, soit qu’il était devenu fou sans l’aide de personne. Et aucune des deux hypothèses n’était très rassurante.

Ce qu’il lui fallait, songea-t-il en soignant distraitement sa main blessée, c’était un véritable spécialiste des plantes. Quelqu’un qui réglerait le problème en un clin d’œil, le débarrassant à la fois de son géranium et de sa folie naissante. Il pensa un instant à envoyer un hibou au Professeur Chourave, mais se sentit immédiatement honteux de vouloir la déranger au moment des ASPICs.

C’est au moment où sa potion antidouleur lui explosa sur le pied et qu’il maudit sa maladresse que lui vint la solution : Neville Londubat ! Neville avait toujours été un petit génie en botanique, et serviable avec ça, même lui arrivait parfois d’oublier où se trouvait son propre dortoir. Oui, Neville serait certainement capable de l’aider.

***

Il se montra dès le lendemain matin, en pleine forme et d’une humeur éclatante, et demanda immédiatement à voir l’immonde bête - enfin, le géranium dentu. Il était exactement où Lee l’avait laissé lors de sa dernière tentative infructueuse, somptueusement rouge, et somptueusement maléfique, le narguant de toutes ses feuilles.

« Tu as tout essayé ? » lui demanda Neville en se penchant d’un air circonspect sur la plante, qui se tenait étrangement tranquille. Lee acquiesça sombrement et Neville ajouta « Même la méthode sans baguette ? »

Pour toute réponse, Lee leva son doigt nouvellement bandé qui, par un heureux hasard, se trouvait être son majeur. Neville haussa les épaules d’un air étrangement enjoué, un sourire entendu flottant sur les lèvres.

Il lui fallut trente minutes pour observer le géranium sous toutes ses coutures en marmonnant pour lui-même, puis vingt minutes de plus à siroter lentement le thé que Lee lui offrit avant de rendre son verdict :

« Je ne peux rien faire, » annonça-t-il de but en blanc, fataliste. « Il est là depuis déjà trop de temps, et n’est pas prêt de partir, si tu veux mon avis. »

Lee fut pris d’une soudaine envie de pleurer : qu’il devienne fou seul ou à cause du géranium, la question ne se posait plus, il allait sans aucun doute sombrer désormais.

Alors qu’il raccompagnait maussadement Neville à la porte, il voulut faire bonne mesure en lui demandant des nouvelles d’Hannah, avec qui Neville sortait la dernière fois qu’ils s’étaient vus.

« Hannah ? Oh, c’est fini depuis longtemps avec Hannah, » lui répondit-il. « Je suis avec Pansy maintenant. Pansy Parkinson. On s’éclate. »

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