Personnage/pairing : Hugo Weasley ; Ron/Hermione
Prompt de
leliels_lullaby : ""Hugo avait vaguement conscience que sa mère l'aurait gourmandé rien que pour l'avoir pensé, mais il ne pouvait s'empêcher de se dire que l'homme gagnait à n'être connu qu'a travers tableaux et livres d'histoire."
Rating : PG
Nombre de mots : 258
Hugo avait vaguement conscience que sa mère l'aurait gourmandé rien que pour l'avoir pensé, mais il ne pouvait s'empêcher de se dire que l'homme gagnait à n'être connu qu'a travers tableaux et livres d'histoire.
De son père, il ne semblait tenir que la chevelure rousse, bien qu’il fût secrètement destiné à devenir avec le temps aussi chauve que son grand-père ; de sa mère, il avait hérité l’entière et mystérieuse, inconcevable, attirance pour la lecture de lourds volumes écrits en petits caractères et sans illustrations.
Mais sa misanthropie affichée demeurait une énigme de la génétique et de la psychologie : il avait beau être le deuxième intellectuel de la petite famille, sa mère ne lui avait pas transmis son humanisme passionné, à moins que ce ne soit « son hystérie de sorcière dans sa mauvaise période du mois », pour reprendre une formulation plus ronaldienne.
Suprême témoignage d’inquiétude, on avait alors fini par comparer Hugo à l’oncle Perceval, dont les enfants et les animaux s’écartaient instinctivement, comme on se méfierait d’une étrange chaise en plastique qui parle.
Pourtant s’ils avaient vu son père, Ron Weasley, rentrer du travail, s’asseoir dans son fauteuil, et, ayant déplié sa gazette, se mettre à murmurer des commentaires fatalistes, son beau regard bleu mi-clos calme comme celui d’un sage, les percevalistes auraient dû se taire et les observateurs avisés n’avoir plus aucun doute.
L’antédiluvien pessimisme paternel face aux malheurs répétés des cadets obligés de revêtir les effets compassés de leurs prédécesseurs avait rencontré la tactique des cheveux broussailleux se réfugiant dans la science.
Pairing : Fabian Prewett/Kingsley Schaklebolt
Prompt de
spookyronny : Le possible est déjà fait, l'impossible est en cours. Pour les miracles, laissez-nous 48h de délai !
Rating : PG-13
Nombre de mots : 559
Le possible est déjà fait, l'impossible est en cours. Pour les miracles, laissez-nous 48h de délai !
Il n’y avait pas que la nature et les boutons de toutes sortes qui refleurissaient à Poudlard à l’arrivée du printemps ; les hormones et donc les potions miracles qu’on se refilait de la main à la main également, avec leur lot de réclames séductrices pour cœurs désespérés.
Kingsley Schaklebolt n’avait lui jamais eu recours à de tels expédients : depuis qu’il était en quatrième année les filles lui tombaient littéralement dans les bras - les Marguerite et les Daisy, les Pamela et les Calendula, ces brassées annuelles de nénettes kingotropes avaient toutes le don de finir par écrire son nom à l’encre arc-en-ciel partout dans leur agenda, à grands renforts de petits cœurs comme des pétales semés au vent.
Mais ce printemps-là, les choses avaient changé. Et Kingsley savait que tous les efforts qu’il pourrait faire pour séduire la personne de ses rêves, dans le meilleur des cas n’aboutiraient qu’à des rires, et dans le pire à se faire tabasser dans un coin sombre du parc par toute une bande de Serpentards au fond tout à fait conformistes.
Il poussa un nouveau soupir, et ayant détourné les yeux des vitraux, se remit à griffonner sur son parchemin, étirant ses longues jambes devant lui. Mais les salles communes étaient bien trop bruyantes, et levant le nez son regard fut à nouveau attrapé par le large dos de Fabian Prewett, assis devant la cheminée. C’était amusant comme les cheveux auburn conféraient de l’éclat à n’importe quel vêtement. Kingsley était lui-même grand et bien bâti, mais il ne pouvait s’empêcher d’admirer les parfaites proportions de ce dos, de la taille plus fine aux clavicules qu’on devinait sous le pull. Puis ses yeux noirs aux longs cils s’attardèrent un bon moment sur la nuque à la peau transparente et rose, solide et mince à la fois, piquée de cinq taches de rousseur.
« Hey Kingsley, tu les as comptées ou quoi ? »
Le beau rouquin aux yeux verts se retourna avec un sourire canaille, et tira de ses oreilles deux boulettes de cire.
La cire télépathique !!
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Et avant que Kingsley ait eu le temps de réagir, Fabian avait franchi la distance qui les séparait et appuyé son doigt sur ses frisettes d’ancien annuaire.
« Hum, elles sont bien comme je l’imaginais... »
Puis il ajouta dans son oreille, en lui collant une main sous l’uniforme et en lui chatouillant les tympans.
« Si tu veux savoir tout ce que je pense de toi, rendez-vous dans le parc, près de la fontaine, à minuit. »
Heureusement pour Kingsley, le printemps avait également eu un effet sur Fabian Prewett, qui lui révéla dans ce coin sombre du parc avoir pendant des mois fantasmé sur son profil et son petit costume de Quidditch, juste avant de presser ses lèvres autour des siennes et lui coller sa langue dans la bouche, pour lui faire oublier toutes les petites fleurs insipides du printemps.
* trois mensualités à acquitter.