Titre : Banana split
Auteur : petite_dilly
Fandom : Saint Seiya (série tv)
Couple : Milo/Hyoga/Camus
Rating : NC-17
Disclaimer : Saint Seiya est la propriété de Masami Kurumada, la Shueisha et Toei Animation. Hyoga a sa voix de la vf XD
Nombre de mots: 1378
Prompt : 3 juin - crème glacée - lien avec la chanson Bananasplit
Notes : la première partie est
ici. Niveau avertissements, je dirais que c'est du pur lemon, mais à prendre au second degré ;) (présence d'humour douteux... désolée pour les fans de Hyoga !)
Une main grecque ne tarda pas à l’empoigner par le col.
« Hyoga ?! J’avais bien senti un cosmos derrière cette porte… », pesta Milo.
Il le jeta à l’intérieur de la chambre, devant un Camus plus froid encore demeuré dans le lit mais recouvert d’un drap.
« Tu me déçois Hyoga. Comment as-tu pu ainsi te laisser déborder par tes émotions ? »
Hyoga aurait aimé lui répondre que le premier à avoir débordé n’était pas lui, mais les sourcils à embranchements de son maître l’en dissuadèrent.
« Pardonnez-moi maître, je ne voulais pas écouter… »
Milo ricana.
« Qu’il est touchant… Et dire qu’il a sauvé le monde sans rien connaître à la vie. »
« C’est parce qu’il était pur comme Galaad. »
« Drôle de Galaad ton disciple… Regarde un peu l’état de son pantalon. »
« Hyoga ! », s’indigna Camus.
« M-maître… », bégaya lamentablement Hyoga.
« Allez, va prendre une douche et va rendre visite aux garçons de ton âge, ça te fera du bien. »
Mais Camus éleva une main temporisatrice.
« Attends Milo. C’est un homme maintenant. »
« Hein ? »
« Viens ici Hyoga. Je ne peux pas tolérer que mon disciple soit si innocent qu’il en vienne à bégayer devant moi. »
Hyoga s’exécuta, et il se sentait encore plus cotonneux et abruti que jamais ; son suzerain lui fit signe de s’asseoir auprès de lui.
« Hyoga… mon fidèle disciple », murmura Camus en caressant tendrement ses cheveux.
Si le Cygne avait été un labrador, il aurait sans doute ressemblé à un humain à ce moment-là ; et s’il avait été un humain, il aurait ressemblé à cette créature aux yeux larmoyants qu’il était en ce moment.
Hyoga regardait son maître retrouvé avec adoration, maître qui était étrangement entouré de petites constellations et de boules de glace au citron.
« Je vous aime tellement maître. »
« Quoi ?! », s’étrangla Milo.
« Hyoga », déclara noblement Camus, « le vase du Verseau est comme la corne d’abondance. Si l’élève a dépassé le maître pour ce qui est du cosmos et du septième sens… qu’en est-il des autres sens ? »
« Maître, me donneriez-vous une leçon ? »
« Si tel est ton désir, Hyoga… »
Et d’un geste gracieux il souleva le menton du chevalier du cygne et l’embrassa ; c’était beau à voir comme un ballet, même si leurs langues ne dansaient pas. Hyoga se sentait plutôt glisser, irrésistiblement glisser sur ses patins… Son maître était si beau si frais si fleuri, son maître était un aquarium rempli de coquillages blancs et lisses d’une pureté glaciale, ses lèvres mates étaient le vestibule menant aux confins de son mystère, et il avait toujours aimé les Mystères, tout foncés dehors et tout blancs dedans.
« Camus ! »
Milo avait tiré Hyoga en arrière, stoppant le baiser.
« Je peux savoir ce qui te prend ? »
Hyoga ne disait plus rien car il se retrouvait assis contre Milo, et le simple contact avec ce sex-symbol le faisait trembler.
« Voyons Milo, tu n’as aucun sens de la pédagogie. Regarde ce pauvre Hyoga qui tremble comme une feuille. »
A ces mots il tendit la tête et par-dessus l’épaule de Hyoga, dont les vêtements collaient le corps en sueur, et embrassa passionnément Milo, comme pour se faire pardonner. Coincé entre les chevaliers, le Cygne avait l’impression d’être un glaçon qu’on a oublié dans un verre un jour de canicule, il allait certainement fondre à nouveau et disparaître ; il sentait les mains de Camus parcourir le corps de l’homme derrière lui mais aussi le sien, et la bouche du Scorpion se posa dans son cou, brûlante et douloureuse comme celle d’un vampire…
« Aah ! »
« Tais-toi ! »
Camus plaqua sa bouche sur le coin de ses lèvres opposé à celui où Milo le vampirisait. Ce dernier, brusquement motivé par les réactions du jeune Russe, fit passer ses mains sous son t-shirt bleu et caressa sa peau mouillée, jusqu’à ses pics les plus sensibles, tandis que Camus faisait rouler index et pouces sur ses cuisses, cuisses qu’il ne tarda pas à ramener autour de lui, ce qui lui permit de frotter son abdomen contre le sien. Hyoga était pris de convulsions et tremblait de plus belle ; il sentait que l’ongle de l’index droit de Milo s’était allongé d’un coup pour devenir griffe ; il sentait devant lui la virilité nue du Verseau frotter la sienne comme un silex pour faire du feu ; il sentait dans le bas de son dos quelque chose de dur appuyer contre son pantalon et cela le rendait fou ; il sentait les étincelles crépiter au milieu des décharges de courant et des flammes du fourneau qu’était devenu son corps ; il s’arquait encore et encore sans pouvoir contrôler ni ses mouvements ni ses paroles.
« Oh, maman ! », jura-t-il.
« C’est pas le moment d’appeler ta mère ! »
Camus lui colla une claque. Honteux et rouge Hyoga redescendit pour quelque instants, mais cela ne dura pas longtemps car il sentait que la botte secrète de Milo s’était retrouvée juste à l’endroit de son arrière qui s’était auto-déclaré portes ouvertes.
« Oh Milo… », implora cette fois Hyoga.
« C’est mieux », constata Camus.
Mais la seule idée d’être effectivement possédé par le Scorpion avait relevé le Cygne et il se dressait maintenant, palpitant, tout à fait tendu sur ses pointes, ballerine désespérée enfermée par une triste braguette.
Milo était tout contre lui, il n’y avait qu’une fine barrière de tissu qui les séparait. Oh non, il n’allait pas tenir, il ne pouvait pas tenir… Il allait encore décevoir son maître. La respiration de Milo se fit rauque et saccadée dans son cou - mais pourquoi les pantalons ne pouvaient-ils se déchirer tout seuls ? - et il suffit malheureusement que Camus le déboutonne pour que Hyoga se libère une deuxième fois, sur les mains mêmes du noble chevalier des glaces.
« La vache… ça c’est du tonnerre de l’aube », constata Milo amusé.
« Pardon… », s’excusa piteusement Hyoga.
Camus ne dit rien et s’essuya avec un bout de drap.
« Tu es tout trempé », finit-il par déclarer. « Milo, déshabille-le… »
Alors Hyoga sentit deux mains descendre son pantalon et… difficile de se souvenir exactement de ce qui était arrivé ensuite : son corps nu, doré et musclé, entre les deux autres corps… Milo entrant en lui, tison brûlant et décharges électriques… Camus occupant sa bouche de sa bouche et sa virilité si prompte à s’exprimer, sans doute pour étouffer ses cris de joie sauvages, qui ne cessaient de s’élever plus fort à mesure que Milo se montrait plus violent et intense, l’amenant de plus en plus haut dans un plaisir inconcevable, jusqu’à se sentir transpercé de part en part…
Et c’est ainsi que devait finir ce pauvre Hyoga, complètement turbiné, bouilli, battu, en neige, en nage, monté jusqu’à ras-bord, meringué, en bouquet final, en apothéose, expulsé, essaimé, explosé, répandu, étendu, rendu, détendu, extasé.
Et dans son grand bonheur qui faisait encore monter en lui des petits tourbillons d’ivresse qui lui chatouillaient le nez et lui faisaient tourner de l’œil, il entendait la voix de Milo qui lui répétait… toujours la même chose.
« Hyoga… Hyoga… Réveille-toi, il est cinq heures… »
Le jeune Russe ouvrit les yeux et rencontra à nouveau le visage aimé recouvert de lunettes de soleil.
« Milo… », murmura Hyoga avec un sourire idiot.
« Hé ben… », constata le Scorpion en ôtant ses lunettes et dévoilant son fabuleux regard bleu clair. « T’as l’air d’avoir bien dormi toi ! »
« Ouais… », répondit Hyoga toujours souriant. « Mais c’est étrange, je ne me souviens pas d’être retourné ici. »
« De quoi tu parles ? »
Le soleil rentrait encore à grandes rayures poussiéreuses à travers les persiennes. Non, ce n’était pas possible… Le Cygne se redressa et toisa Milo : ce dernier portait toujours son bermuda.
« Milo… J’ai dormi combien de temps au juste ?? »
« Combien de temps ? Une heure à tout casser. »
À ces mots, il fit demi-tour et quitta la pièce, encore plus beau que dans son rêve…
Fin