Bon, je suis en vérité à mi-parcours depuis hier. Les 20k ont été atteints dimanche, mais je n'ai pas eu le temps de poster depuis. J'ai travaillé hélas, nanoté, bien sûr, et j'ai regardé Ballroom e Youkoso.
Pour ceux que ça intéresse, c'est l'adaptation du manga du même nom, un shounen sportif... sur la danse de salon. Avec tous les clichés du genre... Si, si! Des rivalités, de la camaderie, des affrontements, un génie qui s'ignore, un mentor caractériel, en mode valse, tango, foxtrot et quickstep! Alors oui, dit comme ça, ça a l'air ridicule. J'avoue que par moment, ça l'est un peu (mais c'est propre au genre, en fait, les visages déformés par l'actio, les cous beaucoup trop longs, des envolées de transpiration etc... sans déc', ils suent tous beaucoup). Mais ça se regarde bien. Et ça ne fait jamais de mal de voir de la danse. Là où j'ai grincé un peu des dents, c'était sur les personnages féminins. Ok, c'est un shounen, il faut que le lectorat s'identifie mais quand même, l'accent est un peu beaucoup trop mis sur le rôle de l'homme dans le couple. Puis à mi-saison arrive Chinatsu, qui est elle-même un cliché mais qui apporte un peu de vie chez les filles de l'anime. Bref. Sympa. Une autre fois, je parlerai de Yakusoku no Neverland (qui me re-fait détester le publication hebdomadaire).
Retour au NaNo! Pour les 20k, l'extrait sera toujours de La fée barbue, puisque je n'ai pas écrit sur le JTD avant. Comme d'habitude, c'est du premier jet. Pour être tout à fait honnête, j'ai failli passer mon tour. Mais bon, j'avais dit que je le faisais. J'ai eu du mal à trouver quelque chose de montrable en l'état. Excusez donc les fautes, les répétitions et autres maladresses... ^^"
Contexte:
[Contexte]Rash a réussi à convaincre Nina de se mettre au sport. A la course, plus exactement. Le deal ? Au bout de cinq séances, elle aura le droit d'arrêter. Les premières ayant été horribles, Rash a décidé aujourd'hui de l'accompagner. Sauf qu'il s'est installé sur un banc au soleil à siroter un café.
Quand je suis arrivée au bout de mes forces (ce qui dans ma temporalité correspondait à une heure et demie de course et dans le monde réél à… vingt-cinq minutes), Rash était à nouveau seul et plongé dans ses documents. C’est à peine s’il en a levé les yeux quand je me suis arrêtée (en fait, il ne l'a carrément pas fait). Il paraissait en revanche totalement contrarié, un motif de réjouissance chez moi, je le reconnais.
- Qu’est-ce qui vous arrive ? ai-je demandé, le souffle encore court. Mauvaise nouvelle ?
Il arqua un sourcil mais ne leva pas les yeux vers moi. Je commençais à m’y connaître un peu en « Rash », grâce à quelques cours accélérés. Je savais donc que j'avais mis dans le mille, pour une fois.
- Le travail, se contenta-t-il de marmonner, en prenant un autre feuillet.
Vu le sérieux et l'enthousiasme qu'il y mettait, je comprenais aisément que mauvaises nouvelles et contrariétés s’accumulent. On récoltait ce qu’on semait.
Ma respiration commençait à s’apaiser et je fis quelques pas pour délasser mes jambes.
- Comment fonctionne Lucky Charm ? ai-je fini par demander.
A croire que ma demande était bonne, Rash leva enfin les yeux de son document pour m’observer, sincèrement étonné.
- C’est une vraie question ? demanda-t-il avec une pointe de méfiance. Celle pour aujourd'hui ? Ou c'est juste votre manie de ne pas supporter les silences et de vous sentir obligée de déblatérer en toute occasion ?
Je me posais sincèrement la question, sur l’instant. Et elle était plutôt légitime. J'avais été victime d'un mécanisme dont j'ignorais tout, fallait-il encore une fois le rappeler ? Mais il avait une façon de présenter les choses qui me laissait à chaque fois l’impression que mes questions étaient idiotes. Certaines, peut-être, je l'admets. Mais pas toutes non plus.
Les lèvres pincées, la fée sembla peser le pour et le contre.
- Je pourrais vous répondre, finit-il par dire après quelques instants de réflexion. Mais cela voudrait dire que vous auriez le droit aujourd’hui à une autre question. Donc… Non.
J’aurais pu le parier. Amusée, je soufflai par le nez.
- C’est une vraie question ! Que font les fées sur Internet ?
Vaste question, vu la tête qu’il tirait. Soupirant, Rash posa ses papiers à côté de lui sur le banc.
- Elles vivent avec leur temps... Croyez le ou non, nous n’avons pas vraiment le choix. La crise des voeux dure depuis plusieurs dizaines d’années. Et l’économie de Féérie en dépend directement. Il a donc fallu trouver une solution. Puisque tout passe par Internet aujourd’hui, Lucky Charm aussi. Nous allons à la rencontre de nos clients, nous devançons leurs envies. L’époque où il suffisait qu’un humain croise une fée et fasse un vœu pour être exaucé est révolue désormais.
- Vous voulez dire que n’importe quelle personne, là tout de suite, pourrait vous demander quelque chose ? me suis-je étonnée en embrassant la totalité du parc d’un mouvement du bras.
- Par « chance », dit-il avec un sourire forcé et un regard noir, je suis actuellement « occupé ». Mais en théorie, oui. Ils n’ont qu’à souhaiter devant une fée.
Un ricanement m’a échappé.
- Les pauvres…
Rash me foudroya de nouveau du regard. Dommage pour lui, ça ne faisait plus effet. Pour avoir été victime de l’interprétation presque artistique de mes vœux par cette fée, je ne pouvais que plaindre et imaginer l’ampleur du désastre pour les personnes qui à l’avenir s’y risqueraient. Enfin ça, c’était si un jour, il arrivait à exaucer les miens convenablement.
- Mais dans ce cas, comment vous pouvez être en mal de clients ? ai-je demandé les sourcils froncés. Si vous exaucez les vœux, enfin pas vous bien entendu, vous devriez être submergés de demande. Je veux dire, cela se saurait, s’il suffisait de trouver une fée pour obtenir ce qu’on désire. Vous ne devriez pas en être réduits à…
A du spam.
C’était comme ça que Lucky Charm m’avait eue et que l'entreprise fonctionnait. En arriver là pour appâter le chaland, Féérie devait être en crise également. Que Rash opine du chef sans savoir ce que j'allais ajouter me conforta dans cette idée.
- Les humains croient aux contes de fées, expliqua-t-il. Pas aux fées. Ils nous préfèrent les princes charmants, et dernièrement les grands méchants. Vous en arrivez même à vous fier aux pièces dans les puits, aux étoiles filantes et aux cils tombés en matière de souhait. Plus personne ne croit ou ne veut croire en la fille en robe avec des ailes…
Son sarcasme me fit sourire.
- Ou au mec en costume trois pièces, ai-je ajouté.
D’un mouvement de tête et d'un sourire en coin à peine esquissé, il me le concéda.
- Vous avez fini ? demanda-t-il, semblant réaliser que je tentais péniblement de m’étirer et n’allais donc pas repartir pour un autre tour.
Un hochement de tête me suffit à le lui confirmer. Il rassembla ses affaires et se leva.
- Je sais que je vous ai demandé de courir seulement cinq fois, mais honnêtement, vous devriez continuer.
Je lui adressai un regard surpris.
- C’était pathétique, Nina.
Un moment à peu près normal entre nous et Môssieur devait forcément le ruiner.
- Pourquoi vous ressentez toujours le besoin viscéral de tout gâcher ?
D’abord étonné, il parut sur le point de se vexer quand il comprit ce que je lui reprochais.
- Quoi ? se défendit-il. Oh, vous pensiez peut-être avoir assuré ?