Titre : Un après-midi
Auteur : Tilki (Participant 21)
Pour : Eleanor Rigby (Participant 12)
Fandom : Ouran Host Club
Persos : Kyouya/Tamaki, et toute la fine équipe
Rating : PG, un rien angst ^^;; mais un rien seulement pour respecter le prompt ^^
Disclaimer : le lycée Ouran a été bâti et peuplé par la talentueuse Bisco Hatori. Je ne suis qu'une guide à temps partiel.
Prompt : Kyouya/Tamaki - un truc un peu trouble entre ces deux-là, pas trop fluff de préférence (mais pas dark non plus, c'est quand même Ouran :D) sur les limites de l'amitié, la possibilité que Haruhi leur serve d'écran pour cacher qu'en fait, ils sont plus que des amis... hum, désolée si c'est trop vague, mais voilà voilà... merci !
Notes éventuelles : C'est un peu en retard, c'est un peu court, et ça a un peu le cul entre deux chaises... Mais j'ai essayé de rester dans l'ambiance de l'épisode 24, centré sur Kyouya. ...D'ailleurs, je conseille de lire ce qui suit avec en bruit de fond Tamaki qui joue du piano. ;)
C'est un après-midi d'automne, chaud du souvenir des vents d'été et des premiers éclats de feu qui parent les érables.
C'est un après-midi pour deux, juste pour deux, assis l'un à côté de l'autre dans le salon de stérile pureté, deux adolescents en partance pour un autre monde, les rêves multicolores qui naissent de chacun de ses cris enthousiastes.
C'est un après-midi qui ressemble à tous les autres, et qui pourtant est tellement unique, frissonnant de folies et de possibilités et de voiles qui se déchirent.
Un corbeau crie dans le lointain.
***
La troisième salle de musique. Un après-midi de mars.
Un après-midi de mars au milieu d'impressionantes piles de prospectus.
-Hmmmmmm... La rose ou la bleue...? La bleue a des dentelles mais... mais la rose est si mignooooooonne avec ses frous-frous!! Ou alors les deux? Non, elle va dire que je l'insulte. Alors...
-Ne, Takahashi... Qu'est-ce qu'il fait, Tama-chan?
-...L'idiot.
-Baka Tono a entendu parler du jour blanc et il...
-...veut trouver quelque chose pour remercier Haruhi. Sauf qu'il...
-...ne lui reste plus qu'un jour pour trouver.
-Erreur!! J'ai trouvé! Je sais ce que je vais lui offrir! Une robe! Une magnifique, mirifique robe sur mesure tout droit sortie de nos ateliers de confection! Qu'elle sera mignooooonne là-dedaaaaans!
-Baaaaka Tono. Elle voudra jamais mettre de robe. Baaaaka Tono ne sait pas choisir les cadeaux!
-Hikaru, dis...? Tu vas m'offrir quelque chose qui me plaira, demain, hein? Un trésor plus précieux que tous les diamants du monde...!
-Ka... Kaoru! Bien sûr que j'ai quelque chose qui te plaira, je te connais mieux que personne! Ce sera magique! Nous rêverons avec les dieux! ...Et... et toi? Tu as...?
-Oui! Une nuit si merveilleuse qu'elle sera inscrite avec les étoiles, par-delà les cieux!
-Kaoru!
-Hikaru!
-Hmph. On n'a aucune cliente pour le moment, arrêtez votre cirque, concentrez-vous sur le gravissime d'entre les gravissimes problème!! Quel modèle de robe je dois choisir?? Aaaaaaaaaaaaaaaaah!!! Ils sont tous bien!!
-...Fais voir.
-...
-...
-...C'est des modèles un peu... bizarres, ne, Tama-chan? Tu devrais peut-être changer de catalogue...
-Nhn.
-Mais la petite rose...!! Vous ne la trouvez pas mignonne? Oooooh, qu'elle sera adorable, avec ces petits volants partout!!
-Ahahahaha! Avec tous les petits coeurs rouges!! Crééééétin! Elle aura l'air d'une gamine!
-Baka-Tono a des fantasmes de pervers-euh!
-Eeeeh?!
-Lolicon!
-Lolicon!
-Arrêtez-ça!!
-Si Baka Tono n'avait pas un loli-con, il choisirait la verte. Au moins elle a l'air normale.
-...Mais... Mais sur la verte, il n'y a rien qui symbolise l'amour... Il n'y aura pas de lien avec le Jour Blanc... é.è
-Tch, comme si Haruhi allait accepter de porter quoi que ce soit de romantique que tu lui aies offert.
-Mais!! Mais une fille doit être fière de l'affection que lui porte son papounet!
-Loliicooooon!!
-Aaaaaaaarh!!
Le calepin de Kyouya claque avec un bruit sec et tous s'immobilisent comme il s'avance au milieu d'eux, pour ramasser le prospectus abandonné au sol. Après quelques instants passés à le feuilleter, il le pose grand ouvert sur la table.
La robe est élégante de simplicité, à la fois innocente et évocatrice, rouge comme les lèvres d'une femme brasier.
Il n'y a aucune ambiguité avec cette robe-ci. C'est la tenue des jeux charnels des adultes et de l'amour passionnel.
-Tu commanderas celle-là, Tamaki.
Et puis il se détourne, parce que les autres le regardent avec des yeux énormes, parce que le masque vide d'émotion qu'il s'est composé avec soin est en train de se craqueler.
Lorsqu'il referme la porte derrière lui, Tamaki est debout au milieu de la petite équipe, le magazine à la main, une expression hésitante sur le visage.
***
C'est un après-midi d'automne, chaud du souvenir des vents d'été, un après-midi pour deux, assis là à créer un monde multicolore avec de grands cris enthousiastes, un après-midi semblable à tous les autres et pourtant unique, tourbillon de folies et de possibilités et de voiles qui se déchirent.
C'est sa main qui échappe à son contrôle soudain, sans raison, rebelle et stupide, inconsciente, et ses doigts se posent sur sa main à lui, sa main de pianiste, longue, fine, délicate comme une main de femme.
C'est son corps entier qui tressaille, il a conscience de toutes les odeurs, parfums venant du jardin, musc de sa peau à lui, et le vide lui dévore les entrailles, l'esprit, sa bouche est sèche, si sèche, il a besoin...
Un corbeau crie dans le lointain.
***
-Hmmm... Kyouya? Je peux entrer?
Ca ne ressemble pas à Tamaki de demander la permission de rentrer dans une pièce. En temps normal, il aurait juste déboulé dans le bureau d'étude dans lequel s'est installé Kyouya.
Cependant, là, il entre à petits pas, et le bleu de ses yeux semble passé dans la lumière tamisée de la petite pièce. Il attrape une chaise à un bureau tout proche, la plante devant Kyouya, et l'adolescent fait de son mieux pour ne pas se trahir, pas une crispation de la mâchoire, ne pas lever les yeux, ne pas ralentir le rythme de ses doigts sur le clavier.
-Ca va, Kyouya?
Ses doigts n'hésitent qu'un instant sur le clavier, mais il lui semble que cette fraction de seconde a suffi à le trahir, alors il s'interrompt pour de bon, et plonge un regard qu'il espère redoutable.
-Pourquoi ça n'irait pas?
Il veille à mettre dans chacun de ses mots une note de menace. D'habitude, chaque fois que cette tête creuse se lance dans des délires irréalistes, ça suffit à ce que Tamaki tremble et abandonne et revienne à la réalité.
Cette fois ci, comme à chaque fois que Tamaki est sérieux, ça n'est pas assez. Tamaki reste imperturbable dans son inquiétude voilée de tristesse.
-Tu as eu l'air bizarre, tout à l'heure.
Kyouya soutient son regard un moment. Tamaki doit y lire tout le défi qu'il y met, toute sa colère froide, mais Tamaki est un idiot, un innocent, et ses yeux clairs restent neutres.
Kyouya voudrait le frapper, parfois. L'attirer à lui.
Alors ses doigts retournent à son clavier.
Une nouvelle ligne de chiffres...
-Tu es sûr de vouloir que j'offre cette robe rouge à Haruhi?
-C'est ce que tu aimerais la voir porter, non?
Encore une ligne, et les nombres qui se massent et n'ont plus aucun sens...
-Kyouya?
Plus aucun sens du tout.
-Est-ce que c'est à cause de ce qui s'est passé...?
Il n'arrive plus à réfléchir. Posément, il sauvegarde ses données, ferme son ordinateur.
Concentre toute son attention sur son compagnon.
-J'ai eu une petite conversation avec mon père. Et le tien. Je crois qu'ils savent.
Les échos de phrases sonnent à ses oreilles, toutes en sous-entendus pourris au vitriol, juste suffisants pour se rendre compte qu'il a échoué, que les apparences n'ont pas convaincu, qu'introduire la carte du joker n'a pas suffi à couvrir ses traces, à réparer sa seule et unique faute d'inattention, et que s'il ne fait rien, il se condamne... Et maintenant, cette certitude qu'il a perdu de toute façon, que les sentiments de son ami envers Haruhi dépassent la simple amitié, qu'il en ait conscience ou non.
On lui retirera Tamaki, d'une façon ou d'une autre.
-Ca ne sert à rien de continuer.
Ce n'est pas un jeu d'enfants. Plus maintenant. Plus jamais.
-Achète la robe rouge. Pas une autre.
Il le savait dès le début, qu'il n'aurait pas dû se laisser entraîner. Que tôt ou tard, une fois ses défenses abaissées, il serait celui qui serait blessé.
Tamaki entrouvre les lèvres comme pour dire quelque chose. Ses sourcils se froncent. Il tend la main vers Kyouya.
Sans succès.
Kyouya s'est déjà levé, et s'excuse.
-Kyouya...! Kyouya, je t'assure que...!
Fuir à nouveau, plutôt que perdre la partie.
***
C'est un après-midi d'automne, un après-midi pour deux, un après-midi unique, frissonnant de folies et de possibilités et de voiles qui se déchirent.
C'est sa main qui lui échappe, le caresse, et son corps lui aussi se rebelle, frisson et désir tout à coup, irrépressible, insensé...
C'est briser la confiance qu'il lit dans les yeux bleus d'incompréhension, et ne même pas se sentir coupable, tout occupé à guider cette bouche, docile contre ses lèvres, vers des fièvres qui leur étaient inconnues jusqu'à présent, et puis laisser ses doigts pétrir cette chair et... Une porte claque. Le bruit de pas s'éloigne, léger, rapide, celui de sa soeur, comme si elle courait.
Un corbeau crie dans le lointain.
***
-Fuyumi-neesan.
La jeune femme sursaute, lâche le livre qu'elle venait de sortir du tiroir, se tourne tout en essayant de refermer la comode.
-K-K-KYouya-san!
Il essaie de se dire que ça n'a pas d'importance d'avoir la confirmation que c'est bien elle qui a trahi, qu'il n'aurait pas du lui faire confiance, même pas à elle, sa grande soeur, celle qui paraissait le protéger et se soucier de lui, le considérer comme une personne douée de sentiments.
-Père était si content de tes talents d'espionne qu'il t'envoie fouiller mes tiroirs, à présent?
-Kyouya-san, ce n'est pas ce que...!
-Peu importe. Dis-lui qu'il n'a plus à s'inquiéter. J'y ai veillé. Tamaki Suoh est très proche de Haruhi Fujioka. Cela peinera Père d'apprendre qu'elle ne m'intéresse pas. Toutefois, je suis disposé à accepter ses offres d'omiai.
-Kyouya-san...
Il s'installe à son bureau. Bientôt, les touches claquent avec une violence à peine contenue. Il ne l'entend pas approcher. Mais il respire son parfum de jamsin.
-Kyouya-san... Je ne fouillais pas dans tes affaires. Je voulais juste t'emprunter ça en cachette.
Avec un petit sourire coupable, les joues rouges, elle désigne un ouvrage traitant des meilleurs établissements de bains privés japonais.
-Akame-san et moi prenons un week-end de vacances en secret et...
Elle a son air de jeune fille en fleur, celle qui lui donne l'air d'un ange, et Kyouya ne l'interrompt pas, la fixe comme si elle était une illusion, et cherche à comprendre, pourquoi, alors, pourquoi son père sait-il...?
-Kyouya-san, qu'est-ce qui ne va pas? Est-ce que Père...?
Il ne répond rien, détourne le regard pour ne pas avoir à supporter son regard qui vous perce jusqu'à l'âme. Il déteste ça, se sentir si transparent devant elle. D'habitude, il n'y prête pas attention, mais là...
-Kyouya-san... Ce que j'ai vu il y a six mois... Je n'en ai jamais parlé à Père.
Elle penche la tête sur le côté avec un petit air peiné, un air de profond amour maternel.
-Moi... J'étais contente... Avec Suoh-kun... Tu as l'air ouvert... tu as l'air heureux.
Ses bras fins l'entourent à présent, avec douceur, comme si elle voulait éviter de le briser.
-Je voudrais que tu trouves le bonheur.
-Alors pourquoi? Comment Père sait-il...?
Il a craché ces mots, pour se venger peut-être de la trahison qui lui a égratigné le coeur. Elle ne se formalise pas.
-Père n'est pas aveugle... Quoi que tu puisses penser. Je... crois que ça ne sert à rien de vouloir le tromper.
Elle a un petit soupir.
-Il ne réagira peut-être pas si mal, si je lui parle...
Il n'est pas convaincu mais ne trouve rien à répondre. Des longues mèches de cheveux noirs lui effleurent la gorge, légères et tendres. Il capitule.
-Ca n'a plus d'importance, de toute façon. A quoi sert de gagner la partie si ce faisant, on perd la guerre...?
Elle ne comprend pas, alors ils restent seulement là, tous les deux, en silence.
Fuyumi ne dit rien non plus lorsqu'il incline imperceptiblement la tête en arrière, pour s'appuyer un peu contre elle, sentir qu'il n'est pas totalement seul, à présent que ses plans pour fourvoyer son père ont trop bien marché, à présent que les regards d'Haruhi s'égarent plus longtemps qu'il ne le faudrait sur le Prince, à présent que Tamaki lui-même semble oublier ses propres mots, lorsque Kyouya lui a exposé sa stratégie la première fois.
"C'est cruel pour Fujioka-san et je ne veux pas faire de peine à une si jolie jeune fille. Alors... comme je ne pourrai jamais être son Prince... je veillerai sur elle comme un Père."
***
On dit les corbeaux porteurs de mort et de ténèbres. Leur ombre voile la douceur du soleil.
On les dit aussi messagers des dieux, prophètes, guides, esprits protecteurs.
Rusés et sauveurs.
***
Il ne tient pas à être là lorsque Tamaki offrira la robe, malgré tout le cas que le métisse fait de cet évènement. C'est simple, il a fait installer un tapis d'héliothropes blancs, et n'a laissé personne poser les yeux sur la robe qu'il destine à Haruhi. On croirait voir une jeune mariée.
Prétextant un inventaire, Kyouya se refugie dans une des anti-chambres, peu de temps après l'arrivée de la jeune fille.
De là, il n'a pas à affronter le spectacle de leurs regards qui se croisent, les messages qu'on y lira; il veut néanmoins pouvoir entendre. La douleur rend toute chose tellement plus réelle.
Ca ne tarde pas. Tamaki n'a jamais été très patient. Et les fleurs sont tout de même très handiccapantes, jetées partout dans la salle.
-Haruuuuuuhiiiii! Regarde ce que t'a acheté Papaaaa!
-...Senpai, ce n'est pas mon anniversaire.
-Enfin, Haruhi!! Est-ce que tu ignores quel jour on est?? C'est pour te remercier de tes chocolats de Saint Valentin, offerts malgré tes revenus limités!
-Senpai, ce n'était qu'un rocher au chocolat de la cafétéria. Et je te l'ai offert uniquement parce que tu n'arrêtais pas de te morfondre.
-Il n'empêche! Un père se doit de remercier les preuves d'affection de sa fille! Et donc... Tataaaaaa!
-...
-...
-...
-AHAHAHAHAHA!! IL A PRIS LA ROSE!!
-BAKA TONOOOOOOOO!
-Haruhi? Elle te plait? Ooooh, que tu vas être mignonne!!
-Senpai!! Je ne veux pas être mignonne!
-Haruhi? Haruhi, reviens! ç.ç
-J'en ai assez!! Je rentre!
-Haruhi-chan oublie sa robe, ne, Takahashi?
-Hn.
-Haruhiiii!
Une porte claque, et le reste de la conversation est noyée dans un brouhaha où dominent les voix des jumeaux et de Tamaki.
Kyouya n'écoute plus. Il reste là, debout, vide. Il imagine que c'est l'effet que l'on doit ressentir, lorsque vos nerfs lâchent.
Plus tard, la salle de musique est redevenue calme, la poignée de la porte tourne sans un bruit, et Tamaki se glisse dans l'anti-chambre, un petit sourire aux lèvres. Kyouya veille à ne pas lever la tête dans sa direction.
-Tu te caches, Kyouya?
-J'ai un inventaire à finir. On ne peut pas tous passer notre temps à distribuer des cadeaux aux quatre vents.
Il fait une pause, avant d'ajouter, avec un frisson de plaisir sadique.
-Les frais de nettoyage de la salle de musique ainsi que les dépenses liées aux allergies des clientes à tes fleurs seront retenues sur ton salaire.
-Eeeeeh? Kyouya, tu es fâché à ce point??
-Je ne suis pas fâché.
Il retourne à son recensement systématique de chaque porcelaine, de chaque pièce d'argenterie.
Tamaki se faufile jusqu'à lui avec la démarche facilement identifiable de celui qui veut avoir l'air de rien. Kyouya pourrait se dégager facilement lorsque Tamaki lui saute dessus, mais il n'en fait rien.
Parce que Tamaki est un cabot trop enthousiaste, ils se retrouvent tous deux à terre, mais ça n'a pas d'importance, parce qu'ils n'ont entrainé aucune des théières dans leur chute, et que Tamaki a un sourire éclatant comme le soleil.
-Tu n'es pas fâché?
Il voudrait réprimer le sourire qui s'installe confortablement au coin de ses lèvres, mais il n'y parvient pas.
-Non. Mais j'ai du travail.
Il repousse Tamaki sans peine, se remet debout et le domine de toute sa hauteur; comme il aime le regarder ainsi, le contempler sans se dissimuler, pouvoir profiter seul de cet être vulnérable de candeur, invincible d'honnêteté, corps fin, offert...
Il se penche sur Tamaki sans le vouloir, cédant seulement à une impulsion contre-nature, et leurs lèvres s'épousent doucement, tendrement. Quand il se relève à nouveau, il lui semble qu'une partie de la chaleur de son amant lui fait battre le coeur.
Tamaki le regarde les yeux étincelants de bonheur.
-Je parlerai à ton père, si tu veux! Je te protègerai des affreux monstres!!
Il n'a jamais frappé quelqu'un aussi tendrement.
-Idiot.
-Eeeh, je veux juste prendre mes responsabilités!!
Kyouya roule des yeux.
-Je ne suis pas une fille que tu as mise enceinte.
-Kyouyaaaa! Je veux m'occuper de toi!!
Kyouya est obligé de le désarmer à coup de carnet pour l'empêcher de téléphoner dans l'heure à son père.
Pourtant, il sourit tout du long.
***
C'est un après-midi d'automne, un moment unique, inoubliable, un secret rien que pour eux deux, et que rien ne peut troubler, ni les corbeaux, ni les spectateurs involontaires.
C'est un après-midi qui durera toujours, tant ces yeux auront la couleur d'un ciel sans nuage, tant que leurs peaux s'épouseront aussi parfaitement.
C'est le plus bel après-midi du monde.