[Fic] Un gouffre à combler, Kung Fu Panda 2/Sandman, Desire+Shen [de Belphy, pour rouille tambour]
Titre : Un gouffre à combler
Auteur : Belphy (Participant 12)
Pour : rouille tambour (Participant 22)
Fandom : Crossover Kung Fu Panda 2/Sandman
Persos : Shen, Desire, Chef Loup, les parents de Shen, la Divinatrice
Rating : PG-13
Disclaimer : Sandman est une création de Neil Gaiman, et Kung Fu Panda appartient à la société Dreamworks (aucun rapport avec Dream des Éternels cependant)
Prompt : Desire and Shen : certains n'ont pas besoin de lui pour envier, cela ne l'empêche pas de s'amuser à accentuer certains manques.
Notes : J'ai un peu interprété le prompt à ma sauce. Desire est plutôt présent/e sur la fin, et j'ai peur d'aller un peu loin dans les considérations métaphysiques, mais bon...
Il a d'abord connu le chagrin. En effet, il n'a pas eu une enfance heureuse.
Ses parents le gardèrent longtemps enfermés. Ils avaient soit-disant peur qu'il tombe malade, à cause de sa santé fragile.
S'il était si précieux, pourquoi ne venaient-ils jamais le voir ?
Il avait connu la peur, devant ces feux d'artifice que tout le monde trouvait si jolis. Ne voyaient-ils pas le potentiel si dangereux de ces fusées ?
Alors il les avait étudié. Jusqu'à s'en rendre malade. On lui disait de se ménager, mais il n'écoutait plus personne. Il en avait assez d'être rabaissé. Il était intelligent, il était capable : il avait appris les arts martiaux avec les meilleurs maîtres, contre l'avis de ses parents. Il était doué, il était redoutable, et il ne se laisserait pas faire.
Le chagrin, c'était bon pour les perdants.
Il fut terrorisé lorsque la Divinatrice fit sa prédiction, selon laquelle, s'il continuait dans cette voie qu'il venait à peine d'entamer, il serait vaincu par un être fait de noir et de blanc. Il refusait ce destin qu'on lui imposait, encore et toujours, contre sa volonté. Il n'était pas la faible créature qu'on avait voulu qu'il soit : il voulait devenir puissant et cracher à la figure de ceux qui avaient dit qu'il n'était pas capable.
Il a connu cette joie destructrice qui s'apparentait à la folie.
Il avait pris une décision, et étrangement, il se sentit exalté. Il massacra toute la population de pandas sans que cela n'émeuve le moins du monde son cœur, sans que cela ne provoque le moindre chagrin. Il avait chassé toute forme de compassion en lui, tout ce qui pourrait lui faire de la peine. Il devenait plus fort, c'est ce qu'il se disait en regardant le tas de cadavres s'amonceler à ses pieds.
Et pourtant, le rejet de ses parents le désarçonna. Il connut la douleur de l'abandon et du désespoir. Il en souffrit les premières années de son exil, et peut-être aurait-il sombré s'il n'avait eu à ses côtés les bons éléments - il n'osait les appeler des amis fidèles, car pour lui les loups n'étaient que des chiens qu'il frappait et récompensait au gré de son bon vouloir. Chef Loup, comme les autres, n'était qu'un instrument, et Shen niait toute possibilité d'amitié entre eux - mais si son subalterne était suffisamment dupe pour penser qu'ils étaient un tantinet proche, il n'allait pas le détromper ; cela servirait ses desseins, d'une manière ou d'une autre.
Il connu la victoire et la revanche, les rêves de gloire lui envahissant la tête. Mais c'était loin d'être suffisant, bien sûr.
Tandis qu'il dessinait les plans d'une nouvelle machine, le désir lui souffla à l'oreille qu'il devait prendre ce qui lui revenait de droit...et plus encore. Il devait absolument dominer ceux qui l'avait sous-estimé. Et tous le sous-estimaient, bien sûr, car après tout il n'était qu'un malheureux paon albinos déshérité, abandonné par ses propres parents, un meurtrier, un exilé.
L'odeur de la fumée caressa son bec. Son regard rouge s'embrasa comme le tabac dans le fourneau d'une pipe.
Derrière lui, une silhouette androgyne, vêtue d'une robe en soie claire aux broderies discrètes le regardait en souriant, fumant distraitement à une longue pipe en jade.
Il/Elle désirait plus, évidemment. C'était dans sa nature d'appuyer sur les manques, de les révéler, mais il en fallait plus, car le gouffre à combler était toujours plus important au fur et à mesure qu'on essayait de le remplir. Rien n'y parviendrait, car Il/Elle était éternel/lle, et serait là, même après la mort, après les rêves, le désespoir, la folie, la destruction même de toutes choses. La destinée de chacun est de désirer jusqu'à la conclusion.
Shen n'en était pas conscient, mais c'est son désir de pouvoir et de conquête qui le poussera à connaître son destin...et sa fin.
Auteur : Belphy (Participant 12)
Pour : rouille tambour (Participant 22)
Fandom : Crossover Kung Fu Panda 2/Sandman
Persos : Shen, Desire, Chef Loup, les parents de Shen, la Divinatrice
Rating : PG-13
Disclaimer : Sandman est une création de Neil Gaiman, et Kung Fu Panda appartient à la société Dreamworks (aucun rapport avec Dream des Éternels cependant)
Prompt : Desire and Shen : certains n'ont pas besoin de lui pour envier, cela ne l'empêche pas de s'amuser à accentuer certains manques.
Notes : J'ai un peu interprété le prompt à ma sauce. Desire est plutôt présent/e sur la fin, et j'ai peur d'aller un peu loin dans les considérations métaphysiques, mais bon...
Il a d'abord connu le chagrin. En effet, il n'a pas eu une enfance heureuse.
Ses parents le gardèrent longtemps enfermés. Ils avaient soit-disant peur qu'il tombe malade, à cause de sa santé fragile.
S'il était si précieux, pourquoi ne venaient-ils jamais le voir ?
Il avait connu la peur, devant ces feux d'artifice que tout le monde trouvait si jolis. Ne voyaient-ils pas le potentiel si dangereux de ces fusées ?
Alors il les avait étudié. Jusqu'à s'en rendre malade. On lui disait de se ménager, mais il n'écoutait plus personne. Il en avait assez d'être rabaissé. Il était intelligent, il était capable : il avait appris les arts martiaux avec les meilleurs maîtres, contre l'avis de ses parents. Il était doué, il était redoutable, et il ne se laisserait pas faire.
Le chagrin, c'était bon pour les perdants.
Il fut terrorisé lorsque la Divinatrice fit sa prédiction, selon laquelle, s'il continuait dans cette voie qu'il venait à peine d'entamer, il serait vaincu par un être fait de noir et de blanc. Il refusait ce destin qu'on lui imposait, encore et toujours, contre sa volonté. Il n'était pas la faible créature qu'on avait voulu qu'il soit : il voulait devenir puissant et cracher à la figure de ceux qui avaient dit qu'il n'était pas capable.
Il a connu cette joie destructrice qui s'apparentait à la folie.
Il avait pris une décision, et étrangement, il se sentit exalté. Il massacra toute la population de pandas sans que cela n'émeuve le moins du monde son cœur, sans que cela ne provoque le moindre chagrin. Il avait chassé toute forme de compassion en lui, tout ce qui pourrait lui faire de la peine. Il devenait plus fort, c'est ce qu'il se disait en regardant le tas de cadavres s'amonceler à ses pieds.
Et pourtant, le rejet de ses parents le désarçonna. Il connut la douleur de l'abandon et du désespoir. Il en souffrit les premières années de son exil, et peut-être aurait-il sombré s'il n'avait eu à ses côtés les bons éléments - il n'osait les appeler des amis fidèles, car pour lui les loups n'étaient que des chiens qu'il frappait et récompensait au gré de son bon vouloir. Chef Loup, comme les autres, n'était qu'un instrument, et Shen niait toute possibilité d'amitié entre eux - mais si son subalterne était suffisamment dupe pour penser qu'ils étaient un tantinet proche, il n'allait pas le détromper ; cela servirait ses desseins, d'une manière ou d'une autre.
Il connu la victoire et la revanche, les rêves de gloire lui envahissant la tête. Mais c'était loin d'être suffisant, bien sûr.
Tandis qu'il dessinait les plans d'une nouvelle machine, le désir lui souffla à l'oreille qu'il devait prendre ce qui lui revenait de droit...et plus encore. Il devait absolument dominer ceux qui l'avait sous-estimé. Et tous le sous-estimaient, bien sûr, car après tout il n'était qu'un malheureux paon albinos déshérité, abandonné par ses propres parents, un meurtrier, un exilé.
L'odeur de la fumée caressa son bec. Son regard rouge s'embrasa comme le tabac dans le fourneau d'une pipe.
Derrière lui, une silhouette androgyne, vêtue d'une robe en soie claire aux broderies discrètes le regardait en souriant, fumant distraitement à une longue pipe en jade.
Il/Elle désirait plus, évidemment. C'était dans sa nature d'appuyer sur les manques, de les révéler, mais il en fallait plus, car le gouffre à combler était toujours plus important au fur et à mesure qu'on essayait de le remplir. Rien n'y parviendrait, car Il/Elle était éternel/lle, et serait là, même après la mort, après les rêves, le désespoir, la folie, la destruction même de toutes choses. La destinée de chacun est de désirer jusqu'à la conclusion.
Shen n'en était pas conscient, mais c'est son désir de pouvoir et de conquête qui le poussera à connaître son destin...et sa fin.