[Fic] Ouverture + Inévitable, M.A.O.H, Bradley/Julius [d'Espaart, pour Loutre Rouge]

Sep 24, 2012 16:42

Titre : Ouverture
Auteur : Espaart (Participant 25)
Pour : Loutre Rouge (Participant 9)
Fandom : M.A.O.H (Minor Acts of Heroism)
Persos/Couple : Julius, Bradley
Rating : PG
Disclaimer : M.A.O.H est un webcomic adorable, lisez-le !
Prompt : Julius et Bradley : leur première rencontre, comment ils ont été amené à
faire connaissance, à bosser ensemble. Tu peux dériver sur du slash si tu veux (voir la réaction de Simon !)
Note : Le slash et la réaction de Simon sont dans l’autre fic !



Dans l’ensemble, Julius était surtout très embêté et très indécis, parce qu’il ne souhaitait pas gêner All-over, cependant cet homme contre lequel le super-héros se battait ne cessait de se cloner et All-over semblait légèrement dépassé par les événements. Du moins c’était ce qu’il semblait à Julius, mais peut-être était-ce une tactique, un plan que son intervention gâcherait de façon dramatique.

Tout de même, All-over avait l’air très embarrassé. Julius commença par poliment écarter la population trop curieuse, assommer un ou deux doppelgängers discrètement (ils disparaissaient en fumée une fois inconscients, c’était extrêmement commode), deux ou trois, puis une petite dizaine ; puis il s’envola sur le toit parce qu’il y aurait une meilleure visibilité.

All-over apparut soudain à ses côtés et lança : « Oh, hé, merci du coup de main, si vous pouviez continuer comme ça, le temps que je déniche la souche, ça m’aiderait ! »

Il disparut sans que Julius n’ait le temps de répondre. Son assistance désormais officiellement requise, ce dernier redoubla d’efforts, après avoir conclu que All-over ne parlait pas d’une souche d’arbre, mais probablement du malfaiteur.

Puis tous les doppelgängers disparurent d’un coup et All-over ressurgit à ses côtés, tenant un homme inconscient, semblait-il, et ressemblant en tous points aux doubles.

« Celui-ci est réel, s’empressa de lui informer Julius.

- Oui, c’est ce que j’en ai déduit lorsque les autres ont disparu quand je l’ai assommé. Ça m’embête parce que je pensais qu’il se dédoublait physiquement, je n’ai aucune idée de comment empêcher ses illusions.

- Il possède un petit pouvoir magique, je ne suis pas très puissant mais je peux en bloquer provisoirement la source, si vous le souhaitez.

- Fantastique », dit All-over avec un grand sourire.

Julius s’exécuta sans attendre, réalisant avec surprise qu’il s’était terriblement amusé, cette dernière demi-heure. Il s’ennuyait tellement, depuis un demi-siècle.

« Encore une fois, merci du coup de main. Je suis Everywhere. »

Everywhere !

« Je vous appelle All-over depuis le début », avoua Julius avec un peu de mortification.

Everywhere éclata de rire et Julius esquissa un sourire embarrassé mais sincère.

« N’hésitez pas à revenir me filer un coup de main », dit Everywhere.

Puis il disparut à nouveau.

*

Julius n’avait pas eu exactement l’intention de se retrouver à nouveau sur une scène de crime en cours, mais puisqu’il y était, il n’y avait pas de raison de ne pas intervenir en secret, en attendant l’arrivée d’Everywhere.

Ce dernier ne mit pas longtemps à les rejoindre, à eux deux les braqueurs de banque (terriblement malpolis, un langage déplorable et des manières dont leurs parents auraient rougi) furent rapidement neutralisés.

« Il va vous falloir un costume », lui fit remarquer Everywhere.

*

La troisième fois que Julius se retrouva accidentellement mêlé à une attaque de malfrats, il céda : il était évident qu’il s’agissait d’un message, qu’il avait là trouvé son occupation pour les années à venir.

Le terme de Gentleman n’était pas de son fait, une jeune dame qu’il avait sauvée le décrivit en ces termes à un journaliste et il lui resta. Il n’en était pas mécontent, toutefois, et cela lui permettait de porter des vêtements respectables - il n’aurait pas eu le courage de s’habiller dans le même style qu’Everywhere, même si, bien entendu il ne lui reprochait rien !

« Ça ne te ressemblerait pas de toute façon, lui dit Everywhere. Même si je paierais cher pour te voir dans un costume en lycra. »

Julius ne sut pas trop comment le prendre.

*

Everywhere découvrit son secret par malchance. Slayer, un chasseur de vampires dissident, l’avait séquestré dans l’espoir de lui faire révéler l’endroit où se trouvait la demeure de Lord Aedh. Cela n’avait rien à voir avec Everywhere et leur alliance, mais ce dernier s’était inquiété de son absence et, de fil en aiguille, le découvrit et le délivra.

Julius n’avait pas été sustenté depuis quelques temps et, à sa grande honte, perdit le contrôle comme un tout jeune infant. Everywhere prit les choses avec un calme auquel Julius aurait dû s’attendre, il avait tellement les pieds sur terre. Il sut juger le moment où Julius lui eut pris assez de sang et se téléporta suffisamment loin, le temps que Julius reprenne ses esprits. Ce dernier se serait terré chez lui de mortification mais Everywhere le retint et, retirant sa cagoule, lui dit :

« Je m’appelle Bradley Thorne.

- Pourquoi me dis-tu cela ?

- Comme ça, on connaît tous les deux la véritable identité de l’autre. »

Julius lui en fut terriblement reconnaissant.

« J’aurais souhaité te le dire moi-même. Je l’aurais fait, j’avais besoin d’un peu plus de temps. »

Bradley accepta l’explication avec sa grâce et son bon sens habituel. Ils étaient amis, réalisa Julius plus tard, et cela faisait tellement longtemps qu’il n’en avait pas eu que l’idée l’emplit d’une joie qu’il n’avait pas ressentie depuis quelques décennies.

Fin

Titre : Inévitable
Auteur : Espaart (Participant 25)
Pour : Loutre Rouge (Participant 9)
Fandom : M.A.O.H (Minor Acts of Heroism)
Persos/Couple : Bradley/Julius (Simon, Sergio)
Rating : PG
Disclaimer : M.A.O.H est un webcomic adorable, lisez-le !
Prompt : Julius et Bradley : leur première rencontre, comment ils ont été amené à
faire connaissance, à bosser ensemble. Tu peux dériver sur du slash si
tu veux (voir la réaction de Simon !)
Notes : Deuxième partie du prompt, je n’ai pas réussi à les mettre dans le même (on peut considérer qu’il s’agit du même univers) !



Pour la première fois depuis des mois, Julius se laissa tomber dans un fauteuil du petit salon de l’aile ouest avec un sentiment d’accomplissement. Simon, Sergio et Nilus étaient profondément endormis dans le lit de Sergio, collés les uns aux autres comme s’ils craignaient qu’on les sépare. Samekh veillait sur eux.

« Je ne pensais pas que nous nous en sortirions aussi bien, murmura-t-il.

- C’était du cinquante-cinquante », acquiesça Bradley.

C’était la première fois qu’il admettait avoir douté de leur victoire.

« J’ai l’impression que je pourrais dormir pendant plusieurs décennies, confia Julius.

- Attends encore un peu ? » demanda Bradley.

Il s’approcha de Julius, se pencha, déposa un baiser sur son front.

« Oh », fit Julius, se sentant terriblement stupide, soudain.

Bradley, souvent, lui donnait l’impression d’être le plus vieux des deux.

« Ce n’est pas le moment idéal, dit Bradley, mais c’est un moment de calme et il n’y en a pas eu depuis que j’ai récupéré Simon. Tu n’es pas obligé d’y répondre tout de suite, ou du tout. C’est une carte que je voulais mettre sur table, une possibilité.

- Je suis terriblement plus âgé que toi, fit Julius.

- Ça ne se voit terriblement pas, et j’insiste sur terriblement. Sans compter que ça n’a jamais eu d’incidence sur notre relation jusqu’ici, il n’y a pas de raison que ça change. »

Julius dut en convenir et, sans plus attendre, Bradley lui releva doucement le menton et l’embrassa.

*

Parce que c’était inévitable, quelques jours plus tard et le lendemain matin de leur première nuit ensemble, Simon apparut dans la chambre de Bradley.

« Bradleeeeey, y’a plus de… AAAAAAAAAARGH !

- Simon, qu’est-ce que j’ai dit au sujet de se téléporter dans ma chambre ?

- Oh, Seigneur, souffla Julius, horrifié.

- Mes yeux ! Mes yeux ! Mon innocence ! Mon avenir traumatisé !

- Simon, sérieusement.

- Des années de thérapies, des années, des ANNÉES ! AAAARGH ! Ô rage, ô désespoir, ô vision horrifiante !

- Je ne sais pas si je dois être impressionné qu’il cite Shakespeare, ou me fâcher très fort », dit Bradley.

On frappa poliment à la porte et la voix fluette de Sergio appela :

« Hum, Simon ?

- N’entre pas ! cria Simon. N’entre pas, Sergio ! Il en va de ta vie !

- Bon, ça suffit. »

Bradley attrapa Simon par le col et ils disparurent tous les deux. Julius les entendit réapparaître de l’autre côté de la porte.

« Allez prendre votre petit-déjeuner, on discutera plus tard. »

Il réapparut dans la chambre pendant que Julius cherchait à se rhabiller avec un profond sentiment de culpabilité. Bradley se passa la main dans les cheveux.

« J’aurais dû savoir qu’il me gâcherait cette matinée, marmonna-t-il.

- Nous aurions dû leur en parler, dit Julius. Cela les concerne, même indirectement.

- Ils s’en remettront, et ça ne va pas changer grand-chose pour eux. Si tu veux mon avis, Sergio le prendra beaucoup mieux que Simon. »

Bradley l’embrassa avec fermeté, puis alla s’habiller. Ils rejoignirent tous les deux la table ; Simon s’était mis des lunettes de soleil ; Sergio, qui ces derniers temps était beaucoup moins impressionné par son ami, buvait son chocolat au lait sans trouble. Il rougit lorsqu’il les vit mais, Bradley eut encore une fois raison, ne sembla pas se formaliser de ce nouveau rebondissement.

« Je suis content que tu ne sois plus tout seul », lui dit-il timidement plus tard.

Julius le serra contre lui et se dit que finalement, le moment avait été idéal.

Fin

auteur:espaart, minor acts of heroism, fic, pour:loutre rouge

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