[Fics] Zombies plan, Left for Dead, Smoker(/)Hunter [de Belphy, pour Smile4Tomorrow]
Titre : Zombies plan
Auteur : Belphy (Participant 12)
Pour : Smile4Tomorrow (Participant 33)
Fandom : Left for Dead (campagne Death Toll)
Persos/Couple : Smoker(/)Hunter, Francis(/)Louis(/)Zoey, Bill
Rating : R (parce que les zombies sont vicieux, et Francis raciste et misogyne)
Disclaimer : Jeu développé par Valve Corporation. Pas par moi.
Prompt : Smoker/Hunter - Tout le monde le sait, là où on voit un Hunter, un Smoker n'est jamais loin. Les survivants s'en rendent compte et essaye d'agir en conséquence mais tout ne se passe pas forcément pour le mieux, les zombies étant parfois plus malin qu'eux.
Notes : Merci pour ce prompt, aimable anonyme. Je me suis bien amusée à l'écrire. Bon, c'est de l'humour, et j'ai bien peur que les survivants soient particulièrement OOC, surtout, surtout Francis. J'espère que ce sera drôle quand même. J'adore Francis hein.
« Ch'ai les crocs. » marmonna le Hunter en mâchonnant un vieil os.
Les autres infectés le regardèrent d'un œil morne, hormis le Smoker qui fumait gentiment sa clope par là. Il s'approcha, intéressé.
- J'ai entendu dire qu'il y avait des survivants étaient dans le coin. Ça te dirait de monter un plan pour les avoir ?
Le Hunter lui jeta un regard aussi vide que celui des morts vivants habituels.
Le Smoker poussa un soupir agacé en levant ce qu'il restait de ses yeux au ciel, exhalant un nuage de fumée par la bouche.
- Un plan. Tu sais ce que c'est au moins ?
- Comme quand je me planque dans un arbre pour leurs tomber dessus par surprise, pour les déchiqueter, les étriper, les éventrer ?, demanda l'autre en se pourléchant les babines.
Son interlocuteur frissonna et eut un mouvement de recul. Il était néanmoins impressionné par cet effort de vocabulaire de la part de ce qu'il avait toujours considéré plus ou moins comme une petite racaille à capuche sans envergure.
- Ouais, c'est un peu ça. En un peu plus élaboré, cela dit.
L'arrivée à Riverside fût mouvementée pour les quatre compagnons. Louis avait quelque peu perdu son sens de l'humour après s'être fait sérieusement blessé par un Tank. Heureusement, Zoey s'est empressée de le soigner, réduisant l'hémorragie.
Francis le vannait :
- Notre minorité ethnique a bien failli disparaître. On aurait été obligé de te remplacé par un p'tit asiat tout moche. Je préfère autant pas.
Ils entendirent la toux d'un Smoker.
- Attention, s'exclama Bill, toujours prêt. Il y a un Smoker dans les parages...
- Genre, on est sourd, grogna Francis entre ses dents, cherchant déjà sa cible du regard.
- Pourquoi c'est à moi de faire ça ?, gronda le Hunter avec agacement.
- Il faut bien que quelqu'un les distrait pendant que moi, je les attaque.
- Et p'rquoi c'pas moi qui les attaque, d'abord ? Je sais très bien attaquer...
- Pas tant que ça, répliqua le Smoket avec un sourire un brin condescendant - enfin, si son visage pouvait encore avoir une expression, c'est celle-ci qu'il aurait. Si ça avait été le cas, ça fait longtemps que tu les aurais eu, non ?
Le Hunter se renfrogna.
- C'est bon, dégage de là.
- Là-bas, regardez !, s'écria Zoey en pointant une silhouette prostrée dans un coin à une centaine de mètres.
- Une Witch ?, demanda Louis, effrayé.
- T'inquiète mon mignon, si c'est une Witchette, je m'en vais te la dégommer en deux sec', se vanta Francis en brandissant sa mitraillette.
- Non, elle est différente, déclara la jeune femme du groupe en avançant. Elle porte des vêtements, on dirait...une vieille robe victorienne, avec de la dentelles. Il s'agit peut-être d'une vieille dame.
- Ou d'une gothique ?, suggéra Louis.
- Et qu'est-ce qu'elle viendrait foutre là, hein ?, marmonna le plus âgé du groupe en mordillant son cigare.
- Je ne sais pas !, s'exclama Zoey avec agacement. Ce n'est qu'en allant voir que...
- Moi je dis, on la bute, et basta !, tenta d'imposer la tête brûlée de la bande.
- Idiot ! Et s'il s'agit d'une vraie personne, tu...
- T'as pas écouté le vieux schnock, ma jolie ? Ça peut PAS être un vivant. C'est forcément un mort. Une Witch ou dieu sait quoi d'autre encore.
- Si c'était une Witch, elle pleurerait !, justifia la brunette.
- Mais si c'est une autre sorte d'infecté, on se fera attaquer, et quelqu'un pourrait y laisser la vie, dit Bill, ferme. Et Louis est déjà bles...mais d'ailleurs, où est-il ?
Les trois survivants, qui s'étaient instinctivement rapprochés les uns des autres pour discuter, se retournèrent.
Plus aucun black à cravate rouge dans les parages.
- Oh mon dieu !, s'exclama Zoey. Où est-il ? Louis ? LOUIS ?
- Chut !, grogna Bill. Tu vas rameuter la horde.
- Mais Louis...Louis a disparu !
- Et difficile de le voir, dans le noir, se moqua Francis.
- Tu es vraiment..., grinça la jeune fille en serrant les poings, furieuse.
- Quoi donc, ma poupée ?
- Infâme. Et je ne suis pas ta poupée.
- Bah, vu que le black est mort, tu n'as plus trop le choix. C'est moi ou le vioc...mais il est où, ce con ?
Zoey écarquilla les yeux.
- Oh mon DIEU ! BILL ? BIIIIIILL ? LOUIIIIIIS ????
- Bon dieu !, rugit Francis qui commençait à perdre son calme.
L'arme à la main, il avança vers la silhouette accroupie et lui posa la main sur l'épaule.
- Hey, toi...
Le Hunter emperruqué et en robe se retourna avec un grand sourire plein de dents et se jeta sur lui en ronronnant.
- HIIIIIIIIII !, hurla Zoey en tirant tout azimut.
La langue du Smoker s'enroula autour de son cou, étranglant ses cris.
- C'était un véritable festin, je suis enchanté du résultat de notre collaboration, déclara le Smoker, affalé dans l'herbe en train de se fumer une petite cigarette après le repas copieux qu'ils venaient de déguster.
- Burp !, répondit le Hunter, la bouche couverte de sang et le ventre ballonné sous sa robe.
- Au fait..., lança son camarade enfumé en faisant tourner un béret militaire sur son index.
Le Hunter releva la tête, croisant le regard du Smoker qui brillait comme les braises d'un mégot de Marlboro.
- Tu sais que t'es presque mignon dans cette tenue ?
Les grondements du Hunter et les piaillements rauques du Smoker se faisant massacrer résonnèrent dans la vallée. Mais les nombreux zombies la hantant n'y prêtèrent aucune attention.
Titre : Ils sont intelligents
Auteur : Belphy (Participant 12)
Pour : Smile4Tomorrow (Participant 33)
Fandom : Left 4 dead 1
Persos/Couple : Zoey, Louis, Francis, Bill, Smoker(/)Hunter, Tank
Rating : R
Disclaimer : Left 4 dead est un jeu Valve.
Prompt : Smoker/Hunter - Tout le monde le sait, là où on voit un Hunter, un Smoker n'est jamais loin. Les survivants s'en rendent compte et essaye d'agir en conséquence mais tout ne se passe pas forcément pour le mieux, les zombies étant parfois plus malin qu'eux.
Notes : Bon, cette fois, plus sérieux. Ma fic précédente ne prenait pas en compte la partie sur les survivants qui constatent que Hunter va de paire avec Smoker, et agissent en conséquences. Ce n'est pas tout à fait encore le cas ici, mais on s'en rapproche.
Le décor est morne. Des messages hallucinés, stupides ou désespérés couvrent les murs de leur refuge. Il y fait froid, et ils se serrent les uns contre les autres pour ne pas claquer des dents. Les maigres rations de nourriture qu'ils avaient conservé leurs tiendront à l'estomac pendant quelques temps, mais jamais assez pour atteindre la côte.
Ils espèrent si fort pouvoir rejoindre le bateau qui les amènera vers une terre non infectée.
Dehors, ils entendent le gémissement des morts vivants. Combien sont-ils ? Un simple regard par la fenêtre pourrait le leurs dire, mais ils préfèrent l'ignorer.
Ce son, ils s'y sont habitués. C'est le seul moyen pour ne pas devenir fou. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas la pression. Ici, heureusement, pas de traces de cervelle séchée sur les murs.
C'est trop bête, après s'être autant battu, de se retrouver dans un abri sûr, et de devoir cohabiter avec le cadavre d'un suicidé. Le pire, c'est quand ceux-là s'enferment, bloquant l'accès à la pièce, et s'y tue ; on fait des efforts pour arriver en sécurité, pour finalement trouver porte close.
Les quatre survivants frissonnent. D'une main tremblotante, Bill s'allume son dernier cigare de l'aventure ; sa boîte est vide, il n'en a plus. La lueur de son briquet éclaire un instant les yeux de chacun : ils ont préféré ne pas allumer la lumière. La bataille précédente a été assez rude, chaque membre du groupe est blessé, et ils ne souhaitent pas attirer l'attention des zombies. Avant de s'asseoir, ils se sont assurés que personne n'avait été mordu. Ce serait la mort assurée pour eux de s'enfermer avec un infecté. Et même s'ils se serrent les coudes, qu'ils sont presque devenus amis, leur survie dépend avant tout de leur dureté et de leur ténacité. Alors si l'un d'eux est contaminé, ils l'abattront. Par respect, mais aussi, pour leur bien à tous.
Quelque peu détendus, ils discutent, et Louis glousse à une réplique. Francis lui balance une vanne, Zoey sourit gentiment et Bill leurs dit de se calmer, à la fois ferme et bienveillant. L'ambiance se réchauffe, malgré la température glaciale.
Ils se mettent alors à parler des créatures.
- Les tanks produisent des dégâts, mais un bon cocktail molotov dans la gueule, et on n'en parle plus, s'exclame Francis le baroudeur en se frottant les mains pour réveiller les sensations engourdies par le froid.
- Les witches sont les plus terribles, décrète Zoey la seule femme de la bande. Elles semblent si tristes et inoffensives, mais il suffit qu'un zombie les bouscule pour qu'elles se jettent sur un vivant avec une férocité digne d'un enragé.
- L-les hunters sont ceux qui me font le plus peur, avoue Louis en triturant nerveusement sa cravate rouge. Ils sont comme des prédateurs attendant de surgir et de bondir sur leur proie pour la déchiqueter...
- Bah, une attaque de hunter, on y survit, déclare Francis en soulevant son t-shirt, montrant un ventre musclé couvert de cicatrices.
L'afro-américain déglutit, pas franchement rassuré.
- Ce qui m'inquiète, moi, intervient Bill le vétéran du groupe, c'est qu'ils sont souvent accompagnés de smokers. Le smoker t'immobilise, et le hunter finit le travail...un vrai travail d'équipe ! Ils sont plus intelligent qu'on ne le croyait au début. Il faut faire attention.
Zoey frémit dans sa couverture.
- J'aimerais bien dormir. On pourra reprendre cette conversation demain ?
Elle jette un bref coup d’œil en direction du ciel nocturne, complètement noir depuis que l'activité humaine s'est arrêtée, ou presque, de fonctionner.
- ...quand il fera jour et que le soleil brillera à nouveau. S'il brille à nouveau.
Les autres hochent la tête, partageant son sentiment, et ils se couchent.
Une silhouette est perchée sur la corniche d'un immeuble, telle une gargouille du Moyen-Âge. Il s'agit d'un hunter accroupi qui renifle l'air à la recherche d'une victime. Sa capuche dissimule ses yeux - s'il en a. Ses crocs luisent de salive et ses crocs raclent sur la pierre.
Le soleil s'est levé depuis près d'une heure, et il n'a toujours rien trouvé à se mettre sous la dent.
Tout à coup, il sent une effluve provenir de l'est. Il saute ; son bond l'amène sur le toit du bâtiment d'en face. Il s'approche alors d'un smoker qui exsude de la fumée et des particules vertes flottant autour de lui comme des mouches, dégageant une odeur que le hunter connaît par cœur et qui l'attire irrésistiblement, un peu comme la valériane avec les chats.
Le smoker est assis, les pieds ballants dans le vide. Quand le hunter vient se frotter contre lui, il ne réagit pas, les yeux rivés en bas.
Soudain, sa langue extensible jaillit et s'enroule autour d'un survivant, qui se met à crier pour qu'on vienne l'aider.
La créature émet un rire toussotant, tandis qu'il attire sa cible à lui. Hélas, les camarades de sa proie viennent l'aider, et coupe la langue du smoker. Ce dernier émet un gémissement autant de douleur que de dépit, bien qu'il soit déjà en train de se régénérer.
En effet, ce que les vivants ne savent pas, c'est que les infectés spéciaux ne sont pas aussi répandus qu'ils le croient. Mais ils guérissent des blessures infligées par leurs armes, et ainsi ils peuvent revenir les attaquer sans fin.
Le hunter dans son dos émet un grondement de félin en colère. Le smoker lève les yeux au ciel en toussant. Un tir bien placé lui dégomme la cervelle.
Furieux, le hunter s'élance, atterrissant sur Francis qui s'auto-congratulait déjà. Cette fois, il n'en réchapperait pas !
Cependant, bien vite, l'agresseur est assailli de toutes parts, et, le corps criblé de balles, il s'écroule face contre terre.
« Merde. », jure le smoker en se redressant, assistant d'en haut à la scène. Enfin, il n'avait pas prononcé exactement ce mot, sa bouche étant déformée par les tumeurs et la décomposition de ses chairs. Cependant, c'était l'idée.
Il se relève discrètement et disparaît dans la direction opposée à celle des survivants. Ils ne paient rien pour attendre, ces enfoirés !
- Le bateau !, hurle Louis, soulagé.
Ils sont sur l'embarcadère. La horde surgit, attirée par le bruit. Épuisés, ils s'empressent de monter à bord. Le petit bateau redémarre au quart de tour et ils s'échappent au nez et à la barbe des infectés qui se jettent à l'eau en espérant les rattraper. Dommage pour eux, ils ne savent pas nager.
- On vous quitte, bande de saloperies !, leurs crie Francis en mettant ses mains en porte-voix.
C'est alors qu'une langue de Smoker s'enroule autour de sa taille.
- Oh...fais chier, marmonne la flingueur avant de se faire embarquer.
- FRANCIS !
Très satisfait de lui, le smoker attire lentement mais sûrement le survivant qu'il a alpagué vers la horde, qui s'empresse de le dévorer vif.
Il regarde l'embarcation s'éloigner de plus en plus, se demandant s'il aura le temps d'en choper un autre avant qu'ils ne disparaissent à l'horizon.
Le sol se met à trembler sous ses pieds. Étonné, il se retourne.
Un tank soulève une voiture et la lance. Elle atterrit sur le pont du navire, qui éclate dans une jolie explosion.
Derrière le mastodonte, le hunter sourit de toutes ses dents, les mains enfoncées dans la poche ventrale de son sweat à capuche.
Comme quoi, ça sert aussi d'avoir des amis, côté zombies.
Auteur : Belphy (Participant 12)
Pour : Smile4Tomorrow (Participant 33)
Fandom : Left for Dead (campagne Death Toll)
Persos/Couple : Smoker(/)Hunter, Francis(/)Louis(/)Zoey, Bill
Rating : R (parce que les zombies sont vicieux, et Francis raciste et misogyne)
Disclaimer : Jeu développé par Valve Corporation. Pas par moi.
Prompt : Smoker/Hunter - Tout le monde le sait, là où on voit un Hunter, un Smoker n'est jamais loin. Les survivants s'en rendent compte et essaye d'agir en conséquence mais tout ne se passe pas forcément pour le mieux, les zombies étant parfois plus malin qu'eux.
Notes : Merci pour ce prompt, aimable anonyme. Je me suis bien amusée à l'écrire. Bon, c'est de l'humour, et j'ai bien peur que les survivants soient particulièrement OOC, surtout, surtout Francis. J'espère que ce sera drôle quand même. J'adore Francis hein.
« Ch'ai les crocs. » marmonna le Hunter en mâchonnant un vieil os.
Les autres infectés le regardèrent d'un œil morne, hormis le Smoker qui fumait gentiment sa clope par là. Il s'approcha, intéressé.
- J'ai entendu dire qu'il y avait des survivants étaient dans le coin. Ça te dirait de monter un plan pour les avoir ?
Le Hunter lui jeta un regard aussi vide que celui des morts vivants habituels.
Le Smoker poussa un soupir agacé en levant ce qu'il restait de ses yeux au ciel, exhalant un nuage de fumée par la bouche.
- Un plan. Tu sais ce que c'est au moins ?
- Comme quand je me planque dans un arbre pour leurs tomber dessus par surprise, pour les déchiqueter, les étriper, les éventrer ?, demanda l'autre en se pourléchant les babines.
Son interlocuteur frissonna et eut un mouvement de recul. Il était néanmoins impressionné par cet effort de vocabulaire de la part de ce qu'il avait toujours considéré plus ou moins comme une petite racaille à capuche sans envergure.
- Ouais, c'est un peu ça. En un peu plus élaboré, cela dit.
L'arrivée à Riverside fût mouvementée pour les quatre compagnons. Louis avait quelque peu perdu son sens de l'humour après s'être fait sérieusement blessé par un Tank. Heureusement, Zoey s'est empressée de le soigner, réduisant l'hémorragie.
Francis le vannait :
- Notre minorité ethnique a bien failli disparaître. On aurait été obligé de te remplacé par un p'tit asiat tout moche. Je préfère autant pas.
Ils entendirent la toux d'un Smoker.
- Attention, s'exclama Bill, toujours prêt. Il y a un Smoker dans les parages...
- Genre, on est sourd, grogna Francis entre ses dents, cherchant déjà sa cible du regard.
- Pourquoi c'est à moi de faire ça ?, gronda le Hunter avec agacement.
- Il faut bien que quelqu'un les distrait pendant que moi, je les attaque.
- Et p'rquoi c'pas moi qui les attaque, d'abord ? Je sais très bien attaquer...
- Pas tant que ça, répliqua le Smoket avec un sourire un brin condescendant - enfin, si son visage pouvait encore avoir une expression, c'est celle-ci qu'il aurait. Si ça avait été le cas, ça fait longtemps que tu les aurais eu, non ?
Le Hunter se renfrogna.
- C'est bon, dégage de là.
- Là-bas, regardez !, s'écria Zoey en pointant une silhouette prostrée dans un coin à une centaine de mètres.
- Une Witch ?, demanda Louis, effrayé.
- T'inquiète mon mignon, si c'est une Witchette, je m'en vais te la dégommer en deux sec', se vanta Francis en brandissant sa mitraillette.
- Non, elle est différente, déclara la jeune femme du groupe en avançant. Elle porte des vêtements, on dirait...une vieille robe victorienne, avec de la dentelles. Il s'agit peut-être d'une vieille dame.
- Ou d'une gothique ?, suggéra Louis.
- Et qu'est-ce qu'elle viendrait foutre là, hein ?, marmonna le plus âgé du groupe en mordillant son cigare.
- Je ne sais pas !, s'exclama Zoey avec agacement. Ce n'est qu'en allant voir que...
- Moi je dis, on la bute, et basta !, tenta d'imposer la tête brûlée de la bande.
- Idiot ! Et s'il s'agit d'une vraie personne, tu...
- T'as pas écouté le vieux schnock, ma jolie ? Ça peut PAS être un vivant. C'est forcément un mort. Une Witch ou dieu sait quoi d'autre encore.
- Si c'était une Witch, elle pleurerait !, justifia la brunette.
- Mais si c'est une autre sorte d'infecté, on se fera attaquer, et quelqu'un pourrait y laisser la vie, dit Bill, ferme. Et Louis est déjà bles...mais d'ailleurs, où est-il ?
Les trois survivants, qui s'étaient instinctivement rapprochés les uns des autres pour discuter, se retournèrent.
Plus aucun black à cravate rouge dans les parages.
- Oh mon dieu !, s'exclama Zoey. Où est-il ? Louis ? LOUIS ?
- Chut !, grogna Bill. Tu vas rameuter la horde.
- Mais Louis...Louis a disparu !
- Et difficile de le voir, dans le noir, se moqua Francis.
- Tu es vraiment..., grinça la jeune fille en serrant les poings, furieuse.
- Quoi donc, ma poupée ?
- Infâme. Et je ne suis pas ta poupée.
- Bah, vu que le black est mort, tu n'as plus trop le choix. C'est moi ou le vioc...mais il est où, ce con ?
Zoey écarquilla les yeux.
- Oh mon DIEU ! BILL ? BIIIIIILL ? LOUIIIIIIS ????
- Bon dieu !, rugit Francis qui commençait à perdre son calme.
L'arme à la main, il avança vers la silhouette accroupie et lui posa la main sur l'épaule.
- Hey, toi...
Le Hunter emperruqué et en robe se retourna avec un grand sourire plein de dents et se jeta sur lui en ronronnant.
- HIIIIIIIIII !, hurla Zoey en tirant tout azimut.
La langue du Smoker s'enroula autour de son cou, étranglant ses cris.
- C'était un véritable festin, je suis enchanté du résultat de notre collaboration, déclara le Smoker, affalé dans l'herbe en train de se fumer une petite cigarette après le repas copieux qu'ils venaient de déguster.
- Burp !, répondit le Hunter, la bouche couverte de sang et le ventre ballonné sous sa robe.
- Au fait..., lança son camarade enfumé en faisant tourner un béret militaire sur son index.
Le Hunter releva la tête, croisant le regard du Smoker qui brillait comme les braises d'un mégot de Marlboro.
- Tu sais que t'es presque mignon dans cette tenue ?
Les grondements du Hunter et les piaillements rauques du Smoker se faisant massacrer résonnèrent dans la vallée. Mais les nombreux zombies la hantant n'y prêtèrent aucune attention.
Titre : Ils sont intelligents
Auteur : Belphy (Participant 12)
Pour : Smile4Tomorrow (Participant 33)
Fandom : Left 4 dead 1
Persos/Couple : Zoey, Louis, Francis, Bill, Smoker(/)Hunter, Tank
Rating : R
Disclaimer : Left 4 dead est un jeu Valve.
Prompt : Smoker/Hunter - Tout le monde le sait, là où on voit un Hunter, un Smoker n'est jamais loin. Les survivants s'en rendent compte et essaye d'agir en conséquence mais tout ne se passe pas forcément pour le mieux, les zombies étant parfois plus malin qu'eux.
Notes : Bon, cette fois, plus sérieux. Ma fic précédente ne prenait pas en compte la partie sur les survivants qui constatent que Hunter va de paire avec Smoker, et agissent en conséquences. Ce n'est pas tout à fait encore le cas ici, mais on s'en rapproche.
Le décor est morne. Des messages hallucinés, stupides ou désespérés couvrent les murs de leur refuge. Il y fait froid, et ils se serrent les uns contre les autres pour ne pas claquer des dents. Les maigres rations de nourriture qu'ils avaient conservé leurs tiendront à l'estomac pendant quelques temps, mais jamais assez pour atteindre la côte.
Ils espèrent si fort pouvoir rejoindre le bateau qui les amènera vers une terre non infectée.
Dehors, ils entendent le gémissement des morts vivants. Combien sont-ils ? Un simple regard par la fenêtre pourrait le leurs dire, mais ils préfèrent l'ignorer.
Ce son, ils s'y sont habitués. C'est le seul moyen pour ne pas devenir fou. Nombreux sont ceux qui ne supportent pas la pression. Ici, heureusement, pas de traces de cervelle séchée sur les murs.
C'est trop bête, après s'être autant battu, de se retrouver dans un abri sûr, et de devoir cohabiter avec le cadavre d'un suicidé. Le pire, c'est quand ceux-là s'enferment, bloquant l'accès à la pièce, et s'y tue ; on fait des efforts pour arriver en sécurité, pour finalement trouver porte close.
Les quatre survivants frissonnent. D'une main tremblotante, Bill s'allume son dernier cigare de l'aventure ; sa boîte est vide, il n'en a plus. La lueur de son briquet éclaire un instant les yeux de chacun : ils ont préféré ne pas allumer la lumière. La bataille précédente a été assez rude, chaque membre du groupe est blessé, et ils ne souhaitent pas attirer l'attention des zombies. Avant de s'asseoir, ils se sont assurés que personne n'avait été mordu. Ce serait la mort assurée pour eux de s'enfermer avec un infecté. Et même s'ils se serrent les coudes, qu'ils sont presque devenus amis, leur survie dépend avant tout de leur dureté et de leur ténacité. Alors si l'un d'eux est contaminé, ils l'abattront. Par respect, mais aussi, pour leur bien à tous.
Quelque peu détendus, ils discutent, et Louis glousse à une réplique. Francis lui balance une vanne, Zoey sourit gentiment et Bill leurs dit de se calmer, à la fois ferme et bienveillant. L'ambiance se réchauffe, malgré la température glaciale.
Ils se mettent alors à parler des créatures.
- Les tanks produisent des dégâts, mais un bon cocktail molotov dans la gueule, et on n'en parle plus, s'exclame Francis le baroudeur en se frottant les mains pour réveiller les sensations engourdies par le froid.
- Les witches sont les plus terribles, décrète Zoey la seule femme de la bande. Elles semblent si tristes et inoffensives, mais il suffit qu'un zombie les bouscule pour qu'elles se jettent sur un vivant avec une férocité digne d'un enragé.
- L-les hunters sont ceux qui me font le plus peur, avoue Louis en triturant nerveusement sa cravate rouge. Ils sont comme des prédateurs attendant de surgir et de bondir sur leur proie pour la déchiqueter...
- Bah, une attaque de hunter, on y survit, déclare Francis en soulevant son t-shirt, montrant un ventre musclé couvert de cicatrices.
L'afro-américain déglutit, pas franchement rassuré.
- Ce qui m'inquiète, moi, intervient Bill le vétéran du groupe, c'est qu'ils sont souvent accompagnés de smokers. Le smoker t'immobilise, et le hunter finit le travail...un vrai travail d'équipe ! Ils sont plus intelligent qu'on ne le croyait au début. Il faut faire attention.
Zoey frémit dans sa couverture.
- J'aimerais bien dormir. On pourra reprendre cette conversation demain ?
Elle jette un bref coup d’œil en direction du ciel nocturne, complètement noir depuis que l'activité humaine s'est arrêtée, ou presque, de fonctionner.
- ...quand il fera jour et que le soleil brillera à nouveau. S'il brille à nouveau.
Les autres hochent la tête, partageant son sentiment, et ils se couchent.
Une silhouette est perchée sur la corniche d'un immeuble, telle une gargouille du Moyen-Âge. Il s'agit d'un hunter accroupi qui renifle l'air à la recherche d'une victime. Sa capuche dissimule ses yeux - s'il en a. Ses crocs luisent de salive et ses crocs raclent sur la pierre.
Le soleil s'est levé depuis près d'une heure, et il n'a toujours rien trouvé à se mettre sous la dent.
Tout à coup, il sent une effluve provenir de l'est. Il saute ; son bond l'amène sur le toit du bâtiment d'en face. Il s'approche alors d'un smoker qui exsude de la fumée et des particules vertes flottant autour de lui comme des mouches, dégageant une odeur que le hunter connaît par cœur et qui l'attire irrésistiblement, un peu comme la valériane avec les chats.
Le smoker est assis, les pieds ballants dans le vide. Quand le hunter vient se frotter contre lui, il ne réagit pas, les yeux rivés en bas.
Soudain, sa langue extensible jaillit et s'enroule autour d'un survivant, qui se met à crier pour qu'on vienne l'aider.
La créature émet un rire toussotant, tandis qu'il attire sa cible à lui. Hélas, les camarades de sa proie viennent l'aider, et coupe la langue du smoker. Ce dernier émet un gémissement autant de douleur que de dépit, bien qu'il soit déjà en train de se régénérer.
En effet, ce que les vivants ne savent pas, c'est que les infectés spéciaux ne sont pas aussi répandus qu'ils le croient. Mais ils guérissent des blessures infligées par leurs armes, et ainsi ils peuvent revenir les attaquer sans fin.
Le hunter dans son dos émet un grondement de félin en colère. Le smoker lève les yeux au ciel en toussant. Un tir bien placé lui dégomme la cervelle.
Furieux, le hunter s'élance, atterrissant sur Francis qui s'auto-congratulait déjà. Cette fois, il n'en réchapperait pas !
Cependant, bien vite, l'agresseur est assailli de toutes parts, et, le corps criblé de balles, il s'écroule face contre terre.
« Merde. », jure le smoker en se redressant, assistant d'en haut à la scène. Enfin, il n'avait pas prononcé exactement ce mot, sa bouche étant déformée par les tumeurs et la décomposition de ses chairs. Cependant, c'était l'idée.
Il se relève discrètement et disparaît dans la direction opposée à celle des survivants. Ils ne paient rien pour attendre, ces enfoirés !
- Le bateau !, hurle Louis, soulagé.
Ils sont sur l'embarcadère. La horde surgit, attirée par le bruit. Épuisés, ils s'empressent de monter à bord. Le petit bateau redémarre au quart de tour et ils s'échappent au nez et à la barbe des infectés qui se jettent à l'eau en espérant les rattraper. Dommage pour eux, ils ne savent pas nager.
- On vous quitte, bande de saloperies !, leurs crie Francis en mettant ses mains en porte-voix.
C'est alors qu'une langue de Smoker s'enroule autour de sa taille.
- Oh...fais chier, marmonne la flingueur avant de se faire embarquer.
- FRANCIS !
Très satisfait de lui, le smoker attire lentement mais sûrement le survivant qu'il a alpagué vers la horde, qui s'empresse de le dévorer vif.
Il regarde l'embarcation s'éloigner de plus en plus, se demandant s'il aura le temps d'en choper un autre avant qu'ils ne disparaissent à l'horizon.
Le sol se met à trembler sous ses pieds. Étonné, il se retourne.
Un tank soulève une voiture et la lance. Elle atterrit sur le pont du navire, qui éclate dans une jolie explosion.
Derrière le mastodonte, le hunter sourit de toutes ses dents, les mains enfoncées dans la poche ventrale de son sweat à capuche.
Comme quoi, ça sert aussi d'avoir des amis, côté zombies.