[Fic] Grâcié, Avengers movieverse, Thor/Loki [de Vakarian, pour Rain]

Jun 05, 2012 08:37

Titre : Grâcié
Auteur : Vakarian (Participant 11)
Pour : Rain (Participant 2)
Fandom : Marvel Movieverse
Persos/Couple : Thor/Loki
Rating : NC-17
Disclaimer : Thor et Loki appartiennent à la mythologie nordique, c'est-à-dire au domaine public, raison pour laquelle Marvel a pu s’éclater à gangbanger la mythologie nordique. Ces versions-là appartiennent donc à Marvel.
Prompt : J'aimerais bien une suite au film AVENGERS. Loki a été fait prisonnier par Thor et ramené à Asgard. Il doit être jugé et risque la peine capitale. Mais Thor, même s'il entend bien imposer un châtiment à Loki pour sa trahison (et surtout pour lui avoir brisé le coeur) entend bien le faire à sa manière. Il ne laissera donc personne faire du mal à Loki.
- Tous autres détails facultatifs: Je ne souhaite rien de fleur bleue sur ce pairing, j'aimerais que les personnages originaux soient respectés, donc sans OC. Pas de Happy Ending Fluff obligatoire mais si
la fin doit être douloureuse qu'elle soit au moins aigre-douce, please;) Un NC-17 serait le bienvenu. J'aimerais également que les sentiments amoureux entre Thor et Loki aient été présents par le passé mais que Thor se soit toujours refusé à cet inceste; il aurait même pu rejeter Loki.
Note : J’espère que je colle suffisamment à ton prompt. J’ai préféré me placer du point de vue de Loki, mais je trouve le point de vue de Loki plus intéressant que celui de Thor… Je n’ai pas bien compris si tu voulais dire OC ou OOC, j’ai postulé que c’était bien OC, donc pas de personnages originaux, tu le constateras, parce qu’il est évident que je ne ferai pas volontairement du OOC ^^ ;;



Il ne savait pas depuis combien de temps il était enfermé là, rongeant son frein, affamé et sale. On ne lui avait même pas enlevé ses entraves, ce qui signifiait qu’il ne pouvait même par parler. Bien entendu, ils savaient qu’ils avaient bien mieux à faire que de le laisser parler.

Mère - oh bien sûr ce n’était pas sa mère, mais elle, elle ne l’avait jamais trahi, pas comme Odin - était venue, et elle l’avait pris dans ses bras. Elle avait beaucoup pleuré, et elle lui avait caressé la joue. Ce qu’elle pouvait caresser. Elle avait exigé qu’on lui donne de quoi laver son fils, et elle avait continué à pleurer en passant le linge mouillé sur son visage sale.

Mais elle n’avait rien dit. Il n’y avait rien à dire. Loki Laufeyson, deux fois parricide, savait quel était son sort : celui de tous les Jotun en terre d’Asgard. La mort.

Il avait caressé l’espoir d’avoir suffisamment bien manœuvré Thor, toute sa vie durant, depuis l’enfance, pour échapper à l’inévitable mais non. Rien. Pas une nouvelle du brillant fils d’Odin. Oh, il ne s’était pas fait d’illusions. Ce n’était qu’un mince espoir. Mais lorsque les espoirs étaient réduits en miette, ça faisait toujours mal. Il le savait. Il l’avait fait à Thor. Plusieurs fois. Mais Thor continuait à se faire avoir, normalement. Il était grand, fort, stupide et pardonnait facilement, même à son bâtard de petit frère. Bien sûr, Loki était allé trop loin, mais il allait toujours trop loin. Il n’avait jamais rien fait de satisfaisant aux yeux d’Odin, en dehors de ses échecs spectaculaires. Le Tesseract n’avait été que le dernier d’une longue lignée.

Et puis mince, Thor devrait le remercier, grâce à lui il avait eu l’occasion de revoir sa stupide mortelle. Jamais le père de toutes choses n’aurait dépensé autant d’énergie noire pour une simple mortelle. Il aurait préféré voir Thor au bras de Sif.

Frigga n’était plus venue depuis… Il ne savait vraiment pas combien de temps. Il savait juste qu’il avait beaucoup plus faim et beaucoup plus soif que lorsqu’elle était arrivée la première fois. Il s’adossa sur le mur avec un soupir rendu muet par le bâillon, posant ses coudes sur ses cuisses relevées et joignant ses mains menottées. Sa tête heurta durement le mur froid, mais au moins, il se sentait un peu vivant de cette façon.

Il ferma les yeux et tenta de laisser l’inconscience refermer sur lui ses bras généreux. Il était épuisé, il avait soif, et sa mâchoire souffrait d’être comprimée. Tous ses muscles lui faisaient mal. Et surtout, Mère -non, Frigga. Frigga lui manquait. Il voulait qu’elle revienne et qu’elle le console.

Il se mit à fredonner, même si le son était étouffé par le bâillon, la vieille berceuse qu’elle leur chantait lorsqu’ils étaient petits. Des larmes silencieuses se mirent à rouler au coin de ses yeux, et des sanglots secouèrent son dos, exprimant un chagrin qui ne pouvait pas sortir.

Il avait peur de mourir. Il était terrifié. Il était comme tous les autres, et il voulait simplement rester vivant. Odin ne lui avait pas laissé le choix. Les Chitoris ne lui avaient pas laissé le choix - et s’ils lui mettaient la main dessus, il était bon pour une éternité de souffrance.

Et comme tout le monde, à l’approche de la mort, il avait besoin de soutien. Il ne comptait pas sur son père. Quel père ? Laufey comme Odin, aucun d’eux n’avait mérité ce nom. Mère… Frigga aurait dû être là ! Elle aurait dû être là pour lui. Et Thor… Oh, Thor… Tout en belles paroles et en discours sur l’amitié et le pardon, mais il était bel et bien le fils d’Odin, et il le resterait, lui.

L’inconscience le fuyait. Il était condamné à souffrir avant de mourir, lui qui avait été le roi légitime en ces lieux. Si seulement le Destructeur n’avait pas été perdu, il aurait peut-être même pu lui ordonner de les tuer, de les tuer tous, en commençant par Odin et Thor.

Il serra les poings, tira sur les menottes. Il tira, encore et encore, avec la force d’un Dieu. Il était un Dieu non ? La douleur aurait dû le faire hurler, mais il était condamné au silence. Ils ne le laissaient même pas s’exprimer ! Bien sûr c’était lui permettre d’utiliser sa meilleure arme, mais n’importe quel homme avait le droit de mourir dans la dignité, par muselé comme un chien !

Il y avait une commotion à l’extérieur, mais il s’en fichait. Il n’en avait plus rien à faire. Il voulait juste sombrer dans l’inconscience, seul, et ne jamais se réveiller. La porte s’ouvrit avec un bruit de tonnerre et il détourna les yeux de la lumière. Il était dans l’obscurité depuis si longtemps qu’elle le blessait plus qu’autre chose.

Il sentit qu’on le prenait par la gorge pour le relever, et il se retrouva face à la lumière, les yeux pleins de larmes, incapable de distinguer autre chose qu’une vague forme dans le contre jour. Mais bien sûr, il savait de qui il s’agissait. Il l’avait tellement attendu. Son stupide frère. Sa planche de salut. Il voulait vivre, oh, oui, il voulait vivre. Il voulait vivre et il voulait le faire souffrir. Pour tout ce qu’il lui avait pris et ce qu’il lui avait fait. Thor Odinson, le Dieu de la Foudre, drapé dans sa force et sa blondeur. Un sourire étira les lèvres fines du Prince des Mensonges, masqué par sa maudite muselière, qui finalement avait quelque utilité.

* Loki.

Les doigts refermèrent douloureusement leur étreinte sur sa gorge découverte, et la douleur lui donna envie d’éclater de rire. Il se sentait si vivant tout d’un coup. Sa vie lui revenait au fur et à mesure que les doigts de Thor se resserraient.

Il se contenta de hausser les épaules pour rappeler à Thor qu’il ne pouvait pas lui répondre, et Thor fit un signe de tête aux gardes sans visage.

* Pourquoi a-t-il toujours ses liens ? C’est ainsi qu’on traître le fils d’Odin en Asgard ?
* Mais Seigneur Thor, il a été condamné…
* Il n’a rien du tout ! Le Tesseract est à nouveau à sa place, Midgard est sauvée, et c’est moi qui l’ai ramené. Je dispose de lui, et personne d’autre !
* Mais le Seigneur Odin…
* A reconnu qu’il n’avait aucun droit de condamner à mort le prisonnier de Thor ! Cet homme est mon captif, et il m’appartient de le châtier comme bon me semble, moi et aucun autre.

Loki avait envie de rire. Il avait envie de sauter au cou de son frère presque autant qu’il voulait lui ouvrir la gorge et l’abreuver de doux mensonges. Il allait le sauver. Il allait vivre ! Au lieu de montrer sa joie, il se contenta de secouer la tête - pour autant qu’il le pouvait - comme si ça n’avait pas d’importance.

* Enlevez-lui ces choses !

Puis, ignorant les gardes qui s’affairaient à enlever ses liens et se tourna à nouveau vers le Jotun qui commençait à distinguer son visage, et put planter ses yeux dans les siens. Il lui fit son sourire le plus triste, inclinant les sourcils pour faire sa plus belle mimique de chiot. Ça marchait toujours avec lui. Depuis qu’ils étaient petits, ça avait toujours marché.

Enfin, sauf la fois où ça aurait eu de l’importance.

Si seulement Thor n’avait pas été un idiot, rien de tout ça ne serait arrivé, et Loki n’aurait pas autant envie de lui arracher le cœur. Mais ça n’avait plus d’importance maintenant. Il voulait simplement vivre. Rien d’autre. Juste vivre.

Une fois que ses poignets furent enfin libérés, il posa les mains sur les épaules de son frère, malgré son étreinte douloureuse. Il parvint même à forcer quelques larmes à emplir ses yeux. C’était étonnamment facile. Peut-être parce qu’il était simplement fatigué. Ça ne pouvait pas être autre chose, n’est-ce pas. Tout ce qu’il faisait était toujours soigneusement calculé, ses larmes comme le reste.

Et enfin, on lui ôté l’abominable muselière, et il soupira, laissant aller sa tête en arrière.

* Thor…, souffla-t-il d’une voix brisée, à cause du manque de pratique, sans nul doute.

Ses doigts se crispèrent sur les épaules solides de Thor, et il savait que s’il ne lui faisait pas aussi mal que l’inverse, son étreinte restait toutefois douloureuse. Sauf que pour le Dieu du Tonnerre, la douleur, n’était pas une bénédiction, elle ne signifiait pas l’espoir là où tout était perdu.

Il planta ses ongles dans la peau sous le tissu.

* Sauve-moi, Thor. Je ne lâcherai pas cette fois. Sauve-moi.

Il voyait presque à travers les yeux de Thor. Ses doigts lâchant le bâton. La chute dans le néant. Il avait perdu l’espoir alors, parce que l’avis d’Odin lui importait encore. Odin, celui qui n’avait jamais été un véritable père et qui n’avait même pas osé le condamner à mort.

Le géant blond le lâcha. Pas d’un coup, non. Il le reposa gentiment à terre, sa main toujours autour de son cou, le maintenant toujours à distance.

* Tu m’as trahi, Loki, gronda-t-il.

Les mains du demi-Jotun se firent caressantes, parcourant ses épaules, son cou, puis son bras tendu pour finalement venir reposer sur son poignet, légères comme des plumes, ses pouces caressant le peu de paume que l’étreinte de Thor laissait accessibles.

* Je sais mon frère… Je n’avais pas le choix… Les Chitoris…
* Des sentiments, Loki !

Les doigts se resserrèrent, étouffant tout ce que le magicien pourrait dire.

* Tu oses faire appel à mes sentiments ? Tu m’as poignardé la dernière fois que je t’ai fait confiance !

Thor prit manifestement sur lui et relâcha son étreinte. Loki, lui, n’avait pas resserré ses doigts autour du poignet qui l’immobilisait.

* C’est vrai. Mais comprends-moi…
* Comment oses-tu… Tu m’as pris pour un idiot, et tu penses que ça marchera encore, gronda Thor.

L’une des mains du demi-Jotun quitta le poignet qui le restreignait pour venir se poser sur la joue de l’autre homme, faisant crisser sa barbe du bout de ses longs doigts rendus ultra sensibles par une trop longue période d’entrave. Thor écarta sa joue et avança, jusqu’à le plaquer contre le mur, prisonnier comme un rat dans la gueule d’un chien. Mais il n’était pas né, celui qui le ferait renoncer à rester en vie -lui-même avait échoué- et ce n’était certainement pas le Dieu de la Foudre. Il se mit à sangloter silencieusement alors que son bras retombait mollement à son côté. C’était absurdement facile, mais il n’était pas prêt à admettre qu’il était vraiment triste.

* Loki…

Il détourna les yeux, mais Thor le força à se retourner vers lui.

* Loki, bon sang, parle pour ta vie !
* Laisse-moi tomber, Thor. Rejette-moi encore. C’est ce que tu as toujours voulu.
* Loki !
* Non, Thor. Ça n’importe plus. Tu ne m’as jamais aimé de toute façon.
* Je t’ai toujours aimé ! Je veux que tu reviennes à nous mon frère ! Je veux à nouveau marcher à tes côtés !
* Ça ne me suffit pas ! hurla Loki.

Il le regretta immédiatement. Ce n’était pas ce qu’il devait faire ! Il devait jouer avec les sentiments de Thor, pas laisser filtrer des choses… Des choses qui n’avaient pas d’importance, qui n’en avaient plus depuis longtemps, depuis qu’il savait qu’il était différent, depuis bien avant qu’il sache qu’il était un Jotun. Depuis que Thor avait rejeté son amour adolescent.

* Loki… Ce n’est pas… Tu es mon frère…
* Je ne suis pas ton frère !

Qu’il se taise, qu’il se taise… Que cet imbécile arrête de brailler. Ce n’était pas lui. Il n’était pas comme ça. Loki était quelqu’un de calme et de composé. Loki ne perdait jamais son calme à mauvais escient. Il avait leurré la Veuve Noire, il pouvait bien leurrer cet imbécile de Thor… Mais pas comme ça… C’était trop réel, c’était…

Ce n’était pas lui ! Il sentit le froid l’envahir, et Thor retira brusquement son poignet. Loki regarda ses mains, sa peau envahie du bleu glacé de son ascendance Jotun, et releva la tête, comme si c’était exactement ce qu’il voulait, comme s’il n’avait pas perdu le contrôle.

* Ne me touche pas, Thor, cracha-t-il en lui tournant autour, en direction de la porte, cherchant un moyen de se faire remplacer par une illusion, de fuir.

La main de Thor revint sur sa gorge, et le froid envahit le poignet de Dieu de la Foudre, mais il ne le lâcha pas. Il se contenta de serrer. Il serra jusqu’à ce que Loki cède et reprenne une apparence normale.

* Moi, Thor, Dieu du Tonnerre, je vais maintenant rendre ma sentence.

Le visage de Loki se ferma un bref instant, avant qu’il ne se rappelle qu’il voulait vivre, et que des larmes n’envahissent à nouveau ses yeux. Thor ne résistait jamais à ses yeux.

* Loki, fils d’Odin…
* Fils de Laufey…
* Silence et écoute, ou je te remets ta muselière ! rugit Thor. Loki, fils d’Odin, tu es condamné à te racheter pour tes pêchés. Tu arpenteras les halles d’Asgard et tu serviras fidèlement le Père de Toutes Choses, et tu l’honoreras comme ton père…
* Il n’est pas mon…
* Et tu l’honoreras comme ton père, continua Thor un ton plus fort, et ce jusqu’à ce que j’en décide autrement.
* Autant dire jamais… C’est ridicule.
* Acceptes-tu ce verdict ?
* Odin n’est pas mon père !
* Acceptes-tu, Loki ?! répéta Thor, haussant à nouveau le ton.
* Ai-je le choix ? cracha-t-il.
* Non. Non, Loki, tu ne l’as pas. Pas si tu veux rester en vie.

Il éclata d’un rire amer.

* Alors j’accepte, mon très cher frère. J’accepte. Je mentirai pour toi, mon frère adoré, puisque comme tu le sais sûrement, ma vie m’importe plus que tout le reste.

Son rire s’étrangla, et cette fois encore, il fut interrompu par des sanglots alors qu’il s’effondrait, retenu à nouveau uniquement par l’étreinte maintenant douloureuse de la main de Thor sur son cou.

* Je veux vivre… Ne me lâche pas, Thor, je veux vivre. Même si je ne suis pas ton frère, je veux vivre.
* Tu es mon frère.

Il secoua la tête faiblement, la fatigue de ces derniers jours le submergeant d’un coup, maintenant qu’il était sauvé, qu’il avait été épargné, que son existence n’était plus compromise et qu’il était en sécurité à Asgard, loin des Chitoris. Malgré tout, un instinct masochiste le poussait à provoquer son sauveur. Il allait provoquer sa propre mort, et au fond, à bien y penser, il s’en fichait.

* Je ne veux pas d’un frère, Thor. Je n’ai jamais voulu d’un frère et tu le sais ! C’est ça ma punition ? Même alors que nous savons tous les deux que je ne suis pas ton frère, il va falloir que je me taise, que je joue la comédie, que j’endure et que je te regarde te languir d’une pathétique mortelle ? Ou alors c’est parce que je suis un homme, peut-être ? Tu me regarderais si j’étais Sif, mon frère ? Ne t’en fais pas, je n’ai pas oublié que je devais être ton frère pour vivre.

Il repoussa violemment - aussi violemment que le lui permettaient ses faibles forces, ce qui était au demeurant aussi pathétique - Thor, se dégageant de son étreinte pour se diriger vers la porte.

* Laisse-moi maintenant ! Je vais aller baiser les pieds d’Odin. De père, ajouta-t-il en crachant les derniers mots, et on en aura fini avec ça.

L’Asgardien le suivit d’un regard furieux, et il était presque sorti lorsqu’il le plaqua à son mur de toute sa force.

* Dis-moi quel est ton problème Loki ! Je ne te comprends plus !
* C’est pourtant évident ! Imbécile vaniteux !
* Loki ! ça suffit ! Parle !
* Je t’aime !

Il regretta les mots et leur sentimentalisme imbécile dès qu’ils furent sortis, et détourna la tête en se mordant la lèvre, et se transforma à nouveau, juste pour blesser Thor, pour lui faire une fraction du mal qu’il lui avait fait. Il ne souffrirait jamais assez pour la violence et l’humiliation, pour l’avoir rejeté, comme Odin l’avait fait. C’était à cause d’eux qu’il avait lâché le bâton. A cause d’eux qu’il avait souffert l’exil, et qu’il avait été un pantin aux mains des Chitoris. A cause d’Odin qui avait brisé ses rêves. A cause de Thor qui avait brisé son cœur.

Le Dieu de la Foudre ne lâcha pas. Au contraire, il se rapprocha de lui, se colla à lui, endurant sans broncher la morsure du froid que lui causait le contact du Jotun. Son visage se rapprocha du sien et Loki lui adressa un regard de défi, s’apprêtant à lui décocher un coup de genou dans les parties. Mais les lèvres de Thor s’écrasèrent sur les siennes et il cessa de réfléchir, et le sang Asgardien se mit à couler à flot dans ses veines, chassant le géant des glaces en lui.

Il se sentait brûler, et presque contre son gré, ses mains enfin libérées se nouèrent dans les cheveux blonds de Thor alors qu’il approfondissait le baiser. Sa faim et sa soif s’était envolées, il n’avait plus faim que d’une chose, plus soif que d’une chose. Du corps de Thor. Peu lui importait où se situait son cœur, il n’avait que faire de ses sentiments, il le voulait, et si ça devait être ici et maintenant, et bien ça lui allait.

Dans un bruit de tissu déchiré, Thor le débarrassa des haillons qui restaient de ses vêtements. Il n’était pas sûr d’aimer cette situation. En fait il était sûr de l’aimer, mais il était tout aussi sûr de la détester. Son corps nu pressé contre l’armure de l’Asgardien, la sensation de vulnérabilité, le métal froid contre sa peau, le mur glacé dans son dos, les mains brûlantes sur son corps. Avec un grognement, il se frotta contre l’autre homme, sans rompre le baiser, laissant grandir l’excitation en lui pour que même Thor le vertueux n’ait pas le cœur de le laisser dans cet état là.

Mais ce n’était manifestement pas l’intention de Thor. Ses mains couraient fébrilement sur sa peau nue. Sa langue bataillait ferme avec la sienne. Fébrilement, le Jotun chercha les attaches de la cape, et le tissu écarlate s’écrasa au sol sans un bruit. Thor vint à son aide pour se défaire de son armure, le laissant torse nu, vêtu uniquement de son pantalon, son corps brûlant contre celui de celui qui avait été son frère, le rendant littéralement fou de désir.

Ses mains quittèrent les cheveux blonds sans pour autant qu’il laisse le moindre répit à l’autre homme, sans qu’il rompe le baiser, et il s’accrocha à l’un des porte torches pour se donner de l’équilibre, avant de lever les jambes , tout son poids reposant sur les muscles de ses bras, tremblant du manque de nourriture. Il noua ses cuisses tout aussi tremblantes autour de la taille musclée et solide de l’autre homme. La faim, la soif, le désir, tout s’entremêlait pour le rendre fiévreux et faible, et là, maintenant tout de suite il n’en avait absolument rien à faire.

Il sentit un bras puissant se nouer autour de sa taille pour le soutenir, et le soulever un peu. Il profita de ce que leurs bassins s’écartaient un peu, et du soutien apporté par l’autre homme, pour détacher l’un de ses bras de son point d’appui et le glisser entre leurs deux corps, délaçant le pantalon de Thor et le laissant glisser sur ses jambes, grognant à chaque fois que les mouvements secs et mal assurés de son bras le faisaient frotter contre son sexe durci.

Loki détacha finalement ses lèvres de celles de Thor et cloua son regard dans le sien, suivant les yeux bleus qui dévoraient du regard son corps nu, s’arrêtant sur ses mamelons certainement durcis par le désir, sur son sexe malmené, puis remontant vers ses joues empourprées, son front sur lequel se collaient des mèches couvertes de sueur, son bras tremblant qui ne le soutenait qu’à peine.

Il se mordit la lèvre, et Thor la baisa doucement, décrochant avec patience son bras tremblant du porte-flambeau, le faisant glisser contre le mur pour l’asseoir, s’agenouillant devant lui en lui caressant la joue.

* Tu as faim, Loki. Tu as faim et tu as soif. Ils ne t’ont rien donné. Je vais…
* Tu vas me baiser et tu vas le faire maintenant, cracha Loki, ou sinon, je te jure que je te tue pour de bon. Tu m’as enlevé mon bâillon, alors je peux faire de toi ce que je veux.
* Loki…
* Thor ! Pour une fois dans ta vie, sois un homme !

La réplique eut pour mérite de donner un coup de fouet à Thor, qui se jeta sur lui pour l’embrasser à nouveau, faisant cogner sa tête contre le mur. La main de Loki trouva rapidement son sexe, le stimulant avec des gestes secs et pressés. Il but ses grognements, blottit sa tête dans son cou pour sentir les vibrations de ses grondements de plaisirs, pour mordre la peau à la jointure de son épaule.

Thor le repoussa brutalement lorsqu’il finit par tirer du sang, mais au lieu de le frapper comme il s’y attendait, il essuya tendrement le sang à la commissure de ses lèvres, lui tirant un grondement de rage.

* Ne me prends pas pour ton Humaine, Thor…
* Tu as dû tellement souffrir Loki…
* Oui j’ai souffert ! A cause de toi ! Je ne ressens plus rien, tu m’entends, rien !
* Tu as peur. Tu veux vivre.
* Non, je te veux toi ! Maintenant !

Sa main sur le sexe du Dieu du Tonnerre se resserra douloureusement, le faisant siffler de douleur, et il souleva avec peine le bassin pour s’empaler brusquement sur lui. Le souffle coupé, Thor crispa ses mains sur son bassin alors que Loki hurlait de douleur. Pas qu’elle soit insupportable, elle était juste soudaine, inhabituelle. Il était un Dieu, il avait été le fils d’Odin, il avait été le Maître d’Asgard. Jamais il n’avait désiré ni permis à la main d’un autre, homme ou femme, de se poser sur lui. Jamais depuis que Thor l’avait rejeté, alors qu’il n’était qu’un adolescent, et Thor avait été son premier amour.

Il ne pensait pas que ce serait si douloureux. Il ne pensait pas que ce serait comme ça. Il pensait que ce serait bon, qu’il connaîtrait l’extase, mais pour l’instant il ne ressentait que la souffrance de l’intrusion. Conscient de sa douleur, Thor essaya de se dégager, mais Loki l’attrapa par la nuque, l’attirant vers lui, collant son torse brûlant, couvert de sueur, au sien. Comme d’habitude, la proximité d’un autre corps nu court-circuita les facultés cognitives limitées de l’Asgardien et il le sentit bouger le bassin, se retirer pour mieux entrer en lui. Un nouveau hurlement de douleur résonna dans la pièce mais il ne se détacha pas de l’autre homme. Il s’agrippa à lui jusqu’à ce que, vague de douleur après vague de douleur, Thor déclenche en lui autre chose que de la souffrance, et ses hurlements devinrent des gémissements de plaisir, ses tremblements d’épuisement devinrent des frissons de jouissance et chaque mouvement de l’autre homme le menait plus loin, plus profond, dans les abîmes d’un plaisir qu’il n’aurait jamais imaginé ressentir. Il s’entendit hurler le nom de Thor, comme dans un rêve. L’Asgardien prit sa tête dans ses mains, dégageant les mèches noires couvertes de sueur de son front.

* Loki… Oh, Loki… Je…
* Continue, imbécile, cracha le Jotun entre deux soupirs.
* Ne me parle pas comme…

Grognant sous l’effort, le Dieu des Mensonges s’empala plus profondément sur son sexe, laissant échapper un nouveau cri de plaisir lorsque le sexe de Thor frôla le point en lui qui excitait son désir.

Avec un grognement de rage et de désir mêlé, Thor referma ses mains sur les cuisses offertes de l’autre homme, inclinant son corps contre le mur suivant un angle horriblement plaisant et horriblement inconfortable à la fois, le pilonnant plus vite, plus fort, plus profondément.

Les ongles de Loki se fichèrent dans le dos de l’Asgardien et il le lui laboura alors que la jouissance le prenait et qu’il se répandait entre leurs deux ventres. Avec un grondement frustré, Thor continua à le pilonner, jusqu’à ce qu’il se répande en lui à son tour alors que la tête de Loki se mit à lui tourner horriblement.

L’inconscience qu’il avait appelée de tous ses vœux pendant si longtemps le prit enfin, alors même qu’il aurait préféré rester éveillé et rire au visage de son imbécile de frère, et cracher à sa face tout le venin qui lui restait, et, oh, il lui en restait tellement.

Au lieu de cela, il se réveilla finalement, propre et frais, dans un lit confortable, éclairé par de larges fenêtres lui donnant une vue panoramique sur Asgard. Il remua en grognant, et presque immédiatement, ce gros bêta de Thor était dans la pièce, un plateau de nourriture et une carafe d’eau claire sur un plateau.

Sans exprimer la moindre reconnaissance, il se jeta sur l’eau et la nourriture.

Le temps des sarcasmes et du venin viendrait plus tard.

marvel movieverse, fic, pour:rain, auteur:vakarian

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