Titre : Ce que les fleurs peuvent dire et ce qu’elles ne doivent pas
Auteur : matriochka des isba (Participant 26)
Pour : Coccinelle (Participant 1)
Fandom : Winx
Persos/Couples : Flora/Layla, mention des autres
Rating : T
Disclaimer : Rien n’est à moi.
Prompt : C'est la fée de la végétation, et elle applique à celle qu'elle aime l'adage populaire "Dites-le avec des fleurs..." Détails facultatifs : scène de la vie quotidienne, fluff et mini choupi.
Notes : Comme dit ton prompt, c’est très (trop ?) fluffy, mais aussi très court. J’espère que cela te conviendra et que je ne te décevrai pas.
Layla danse comme Musa chante ou les autres respirent. Flora aime la regarder bouger son corps, ses yeux se posant de temps à autre sur elle, ses propres lèvres prononçant des bravos, esquissant des « je t’aime. ». Cependant, si elle est la fée des fleurs et des arbres, elle n’est pas celle des hautes déclarations, loin de là.
Layla n’a pas peur, elle, la tête se lève, les yeux se posent, la main se tend, demandant presque une danse, comme elle l’a proposé à Musa autrefois, sauf que c’est différent. Les mains se posent sur les corps, ce qui fait rougir et elles partagent une danse ainsi, dans la salle où Layla a l’habitude de danser et Flora celle de regarder.
Flora aime les fleurs parce que les regarder grandir et s’épanouir est une grande joie pour elle, cela ne l’empêche pas les cueillir, non pas pour décorer, mais déclarer en douceur et subtilité. Elle se souvient encore des deux premières au coin de la commode : lilas déclaration, bleuet, amour timide.
Sans doute, cela peut être déconcertant pour la plupart. Cependant, Layla, après avoir haussé un sourcil, a souri, tout en mettant les fleurs dans un bocal. Depuis le temps, elles ont fanées, mais cela n’a pas d’importance, d’autres les ont précédés, parfois même des colchiques aussi violets que jaloux, pourtant si doux.
« Je n’aime que toi. » la rassure-t-elle en rangeant assiette et couverts après un repas entre amies. « Musa et moi, ce n’est que de l’histoire ancienne. »
Les mains se touchent et se ferment, l’une tenant l’autre. Flora ferme les yeux, se souvient de la danse partagée, des câlins et des rires. Layla ne rit pas beaucoup. Comme Flora est assez mature pour ne pas être jalouse, cependant, il y a des exceptions à tout, des moments où l’on doute, où on regarde, espère ne pas se tromper sur soi et l’autre. Néanmoins, Layla est là, sa main contre la sienne. Loin de dire un je t’aime, elle tend juste la main, l’ombre d’une fleur apparait : l’arum blanc. Je te fais confiance. Un sourire se dessine sur les deux visages.
Le soleil est haut dans le ciel, le vent souffle doucement et les fleurs continuent encore de pousser. C’est le printemps.
Doucement, Flora s’occupe du jardin, des plantes à faire pousser, des mauvaises herbes à mettre de côté, regardant parfois simplement les fleurs, récoltant les fruits mûres. Layla l’aide, comme à chaque fois, entrant sans hésiter dans son autre univers.
« Tu n’as jamais la tentation d’utiliser ta magie, parfois ? » demande-elle devant des bourgeons tardifs, peinant à éclore.
« Certaines choses valent encore mieux si elles mettent du temps à se produire.
-Si je ne t’avais pas répondu la première fois, tu sais à ton message, tu m’aurais attendu ? » dit Layla d’une voix sérieuse, celle qu’elle prend parfois, lorsque cela la touche.
La fée des fleurs regarde sa compagne, plonge dans ses yeux dorés. Sans hésitation, elle répond :
« Certainement, oui. »
Les yeux de la fée se font un peu tristes. Dans sa tête, elle revoit celle qui lui a appris la danse, la tirant de sa solitude de petite princesse solitaire pour mieux l’y replonger après son départ. D’une certaine façon, elle est contente d’avoir répondu de suite au message, au moins, personne n’a eu mal.
‘ J’ai attendu mon amie, pendant des années. Jamais elle n’est revenue. ‘ pense-elle, mais ne dit pas. Il fait beaucoup trop beau pour des pensées mélancoliques et encore moins pour des paroles tristes. Chaque chose en son temps, il faut d’abord nettoyer les mains, ce qu’elles font tout de suite. Layla aime s’occuper de leur jardin à elles deux, tandis que les mini-fées dorment au soleil.
L’après-midi passe doucement, le soir, elles sortent avec leurs amies, il y a des éclats de rire et on décide soudainement d’aller sur terre. Pourquoi non après tout, aller au cinéma, voir des vieux films projetés dans de large salle. Du reste, cela permet à Bloom de garder un lien avec les parents qui l’ont élevée, parents qui adorent leur gendre d’ailleurs.
Au détour d’une rue, Layla voit une boutique, sait que quelques pièces sont logées dans sa poche, traine un peu et achète. Un sort et le cadeau est rétréci, jusqu’à pouvoir être conservé dans sa poche.
Le soir venu, lorsqu’elles rentrent, une rose rouge est tendue. Les yeux de Flora sont grands ouverts par la surprise, cela ne l’empêche pas de sourire.
« Merci, en quelle occasion ?
-Comme ça. » répond l’autre fée.
Son interlocutrice s’approche.
« Dommage, je n’ai ni pensée, ni pavot.
-Je ne sais pas ce que cela veut dire. » avoue Layla, ce qui oblige l’autre à prendre sa main, quitte à rougir. Aucune ne peut dire qui embrasse l’autre la première, ni qui dirige l’autre vers le lit. Aucune fleur ne peut le dire non plus, c’est mieux ainsi.
Certains gestes ne valent que s’ils sont réalisés.