Eh oui ! Quand je dis que je compile tout, c'est tout ! Et pendant cette session, j'ai écrit douze prompts (piètre performance, j'ai fait tellement mieux), mais sur des fandoms très obscurs, ce dont je suis fière. Et c'est aussi la première fois qu'on a écrit et posté sur mon ori ! Un grand merci à
piwi_chan et à tout le monde, c'était une énorme session !
Fandom : Viewfinder
Personnages/Pairing : Fei Long et Yoh <3
Rating : PG - 13
Titre : Une certitude
Disclaimer : A Ayano Yamane, c'est aussi bien, j'en veux pas.
Note : Sur le prompt : "Dans le doute, il faut choisir d'être fidèle" [François Mauriac] de
calliopel Yoh ne put que courber l’échine devant le chef de la mafia de Hong-Kong. Il aurait dû ne jamais reparaître devant lui. Il l’avait trahi… Non, il l’avait tout simplement manipulé du début à la fin pour obtenir les informations dont il avait besoin. Il était un agent double, et il travaillait pour Asami. En toute logique, Fei Long aurait dû le tuer mais il ne l’avait pas fait. Et Yoh ne comprenait pas pourquoi. Etait-ce pour mieux le briser ensuite ? Pour lui faire payer au centuple le prix d’une telle trahison ? Quoi que ce fût, il l’aurait accepté silencieusement. Parce que, malheureusement, il y avait autre chose dans cette histoire. Il ne s’agissait pas uniquement de contre-espionnage, de règlement de comptes entre mafiosi, non. Yoh avait sa propre raison d’être reparu devant le leader du gang.
Une raison peu glorieuse, ridicule et méprisable. Il savait que Fei Long n’en aurait que faire, que ça le laisserait indifférent et qu’il le renverrait la queue entre les jambes à son maître d’origine. Fei Long avait horreur des traîtres et celui qui avait été parmi ses plus proches gardes du corps ne faisait pas exception. Mais il était là, lamentablement là, agenouillé devant lui. Yoh n’était plus sûr de rien.
« Quoi, ton maître ne veut plus de toi ? »
Il aurait voulu lui répondre qu’il ne savait plus qui était son maître.
« Ou alors tu tiens donc tant à mourir ? »
Il aurait voulu lui répondre que si c’était pour lui, ça ne le dérangeait pas vraiment.
« Tu es pathétique. »
Il aurait voulu lui répondre que c’était de sa faute.
Mais il n’en fit rien et resta sagement courbé, face au sol, attendant la suite.
« Lève-toi. » fit le Chinois après un long silence
Et l’autre obéit. Il le suivit en silence, sans poser de question, sans desserrer les lèvres. Il n’avait pas besoin de savoir où il l’emmenait. Il n’avait pas non plus besoin de son approbation ou de l’assentiment d’Asami. Il avait juste besoin d’une certitude dans cette mer de doute où il flottait ; une bouée à laquelle se raccrocher et il voulait que Fei Long fût cette bouée.
Parce que malgré tout, dans le doute, il choisissait de lui être fidèle.
Fin
*****
Fandom : Hanakisou (<3)
Personnages/Pairing : Hanashiro et Kuroto
Rating : PG
Titre : My world ends with you
Disclaimer : A Kouda Maki. Le titre à je sais plus qui.
Note : Sur le prompt : "Don't want to be a bad guy" (Je ne veux pas être un méchant) [Scissors Sisters - I can't decide] de
calliopel | SPOILERS pour ceux qui ne connaissent pas.
Hanashiro regardait Kuroto de loin. Il se demandait si les choses étaient vraiment mieux ainsi. Il pensait que c’était mieux si Kuroto ne se souvenait pas. Cette histoire de prophétie, de neige qui allait recouvrir le monde, du blanc et du noir qui devaient s’entretuer… il avait jugé que c’était bien qu’il n’en ait aucun souvenir, qu’il ne se soucie plus de rien. Il avait jugé de son point de vue, mais comment son ami allait-il le prendre ? Pouvait-il accepter de rester dans l’ignorance ? Et si jamais il était amené à découvrir la vérité, comment le vivrait-il ?
Hanashiro se prit la tête entre les mains et ferma les yeux. Il ne voulait pas être le méchant de l’histoire, l’oiseau de malheur qui cache une vérité importante par simple facilité. Il ne voulait pas ça plus qu’être le sauveur dont on lui parlait depuis qu’il était tout petit et dans lequel il ne s’était jamais vraiment reconnu. Le sang qui avait teinté son épée lui avait toujours donné des cauchemars et l’avait mis mal à l’aise. Etait-il vraiment celui qui apportait le salut aux autres ? De cette manière ? Il n’y croyait pas…
Le garçon en venait parfois à souhaiter sincèrement que la neige recouvre le monde. Il était prêt à tout sacrifier pour rester avec Kuroto. Il voulait que tout soit recouvert par ce manteau de neige qui tombait en silence sur la Terre. Peu lui importaient les vies des autres, anonymes noyés dans la masse. Il n’y avait que Kuroto, qui comptait. Et Shirofukurou pouvait dire ce qu’il lui plaisait, Hanashiro ne le voyait pas comme un fléau ou un homme à abattre. Il avait compris qu’au-delà de ce destin malheureux qu’ils n’avaient ni voulu ni choisi, ils étaient pareils : deux garçons normaux, qui vivaient une vie normale, loin de toutes les considérations qu’on leur prêtait. Il s’était attaché la personne qu’était Kuroto jusqu’à en oublier qu’il devait le tuer.
Il voulait juste rester avec lui et regarder le monde se faire ensevelir petit à petit, silencieusement. Et ce genre de pensées lui rappela qu’après tout, il n’était pas aussi gentil que la légende le disait…
Fin
*****
Fandom : Hyakujitsu no Bara (yay! fandom obscur !)
Personnages/Pairing : Mention de Taki, Klaus et Azusa.
Rating : PG - 13
Titre : Relever la tête
Disclaimer : A Inariya Fusanosuke.
Note : Sur le prompt : "Rien ne nous rend si grand qu'une grande douleur" [Alfred de Musset - La Nuit de Mai] de
calliopel | SPOILERS chapitre 11
Taki avait vu rouge quand il avait compris que les militaires envoyés en raid n’allaient pas revenir indemnes. Il s’y était attendu et préparé mais il n’avait certainement pas pensé que ses craintes allaient se concrétiser. Il pensait avoir tout prévu correctement mais il fallait croire que ça n’a pas suffi. Par sa faute, Klaus et Azusa avaient été mis en danger. Il savait que ça faisait partie des risques à prendre mais il n’avait pas vraiment eu le choix.
Maintenant qu’il était face au résultat de son opération, le colonel Reizen s’en mordait les doigts. Il réalisait à quel point il avait été imprudent et le fait que cela ait mis la vie de ses hommes - de Klaus - en péril lui était insupportable. C’était un échec personnel autant que militaire. Personne n’était mort mais ce n’était pas passé loin. Et surtout, beaucoup plus préoccupant, ce n’était que le début ; les graines du conflit venaient tout juste d’être semées.
En touchant à la personne qui était la plus importante pour lui, ses ennemis avaient enclenché la bombe à retardement. Car s’il y avait une chose à savoir de Taki Reizen, c’était qu’on ne touchait pas à ceux qui lui sont chers, et encore moins à son chevalier. Il y avait néanmoins des gens dans son propre camp qui connaissaient cette faiblesse et n’hésitaient pas à s’en servir. Le résultat était que Taki devait gérer tous les problèmes de tous les côtés. Klaus et sa colère, ses ennemis déclarés et ceux non-déclarés, beaucoup plus sournois, qui attendaient qu’il trébuche pour lui mettre un coup dans les genoux.
Il s’agissait de ceux qui se disaient soutenir et suivre les ordres du colonel mais qui n’iraient certainement pas mourir au combat pour lui. Ces personnes qui donnaient les ordres, bien à l’abri derrière les bureaux et qui, au lieu d’endosser la responsabilité, trouvaient toujours moyen de la faire peser sur les jeunes épaules de Taki. Ceux qui complotaient derrière lui et qui tentaient de l’atteindre par tous les moyens pour voir jusqu’où il pouvait continuer à avancer.
Ceux qui le poussaient dans ses retranchements, lui coupaient toute retraite, jusqu’à l’extrême limite simplement pour voir comment il se comporterait sans son chevalier. Car les dignitaires étaient en effet convaincus que sans Klaus, le colonel ne serait pas le même. Ils étaient persuadés que Taki ne lui survivrait pas et leur mort à tous les deux leur enlèverait une belle épine du pied.
Ils étaient cependant loin de penser qu’après une telle situation, le descendant des Reizen n’aurait pas l’attitude que l’on lui prêtait ; il n’allait pas se laisser aveugler par la colère ou affoler par le désespoir. Il n’y avait rien de tel pour lui remettre la tête sur les épaules et c’était justement cela qui le rendait aussi effrayant. Rien ne le rendait si grand qu’une grande douleur…
Fin
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Fandom : Le Jeu du chat et de la souris (nouveau fandom !)
Personnages/Pairing : Imagase et Kyoichi
Rating : NC - 17 (avouez, ça vous étonne)
Titre : Par la main
Disclaimer : A Setona Mizushiro *bows*
Note : Sur le prompt : "Y'a des personnes qui se sentent indignes d'être aimées. Elles prennent pas leur place, elle se font toutes petites en essayant de n'ouvrir aucune brèche au passé" [Into the Wild] de
so_yuyu | Dédié à ma
lilou_black ♥
Imagase soupira. Il avait beau savoir que Kyoichi rentrerait le soir, il trouvait les journées longues. Il était toujours le premier à rentrer et l’appartement lui semblait bien vide. Il n’aimait pas le silence qui y régnait, tout simplement parce que ce silence laissait dériver ses pensées vers des choses peu joyeuses et qu’il n’aimait pas ça. Il ne pouvait par exemple pas s’empêcher de se demander si Kyoichi n’allait pas trouver une jolie fille à son travail et passer la nuit avec elle plutôt qu’avec lui. Entre autres.
C’est pourquoi, même s’il ne le montrait pas, il était toujours soulagé de voir son senpai rentrer à l’heure habituelle. Il appréciait ce court moment où le Kyoichi bon chic bon genre au travail redevenait le nonchalant senpai qu’il connaissait, parce qu’il avait l’impression qu’il était le seul à voir le changement entre les deux et il aimait ça. Imagase aurait de toute façon aimé tout ce qui avait trait à son exclusivité sur son amant mais ce genre de détails le remettait immanquablement de bonne humeur. Il marcha jusqu’à l’entrée et embrassa affectueusement le plus âgé.
« Tu rentres enfin…
- Je n’ai pourtant pas fini plus tard que d’habitude, » répondit Kyoichi en jetant un œil fatigué vers sa montre « je te manque à ce point ?
- Mmh. » se contenta-t-il de répondre en nouant les bras autour du cou de son partenaire avant de l’embrasser plus longuement
« Arrête, Imagase.
- Quoi ? Tu fais encore une crise d’allergie aux gays ? Moi qui croyais que ça t’avait passé…
- Dis pas ça, tu sais bien que -
- Je ne sais plus rien de toi, senpai. Je ne sais pas quoi croire à ton sujet.
- Et c’est moi qui fais une crise, hein, » plaisanta le plus âgé « tu es mal placé pour dire de moi.
- Hum. Alors aide-moi à faire passer ça, » susurra le détective d’un ton qui en disait plus qu’assez sur ses intentions « je vais avoir du mal, tout seul… »
Ce disant, il prit la main de Kyoichi et la posa sur son pantalon, là où son érection formait une bosse. Une façon comme une autre de lui faire entendre qu’il avait envie de s’envoyer en l’air. Kyoichi soupira. Il avait beau s’être habitué à la présence masculine et bien marquée d’Imagase dans son appartement, il restait tout de même des traits de son comportement qui le gênaient. Et cet élan de proximité physique, l’affection dont il faisait preuve, le désir qu’il manifestait à son encontre en faisaient partie. Il se dégagea faiblement de l’étreinte du jeune homme qui soupira à son tour.
« Je ne comprends toujours pas ce qui te gêne, senpai. Te sens-tu donc si indigne d’être aimé ? Tu le sais, je te l’ai déjà dit mais je vais te le répéter, des fois que ça puisse changer quelque chose. Tu fais partie de ces personnes qui se sentent mal quand on les aime. Tu n’oses trouver ta place et t’y installer alors que c’est pourtant évident. Tu voudrais que je laisse tomber, que je dise stop ; tu aimerais te faire petit, tout ça pour ne pas risquer de raviver des souvenirs et rouvrir les brèches du passé. Tu es comme ça.
- Imagase…
- Je n’y peux pas grand-chose et ça fait partie de toi, donc de ce que j’aime. Mais parfois, j’aimerais que tu arrêtes de penser avec ta tête et que tu te laisses aller. Je t’effraie donc tant ?
- Je…
- Non, en fait ne dis rien. Je ne veux pas savoir. On va faire l’amour et ça va mettre un point à tes hésitations. Parce qu’il n’y a qu’en cela que tu sais être certain. »
Là-dessus, il l’entraîna vers la chambre, espérant que ce serait la dernière fois qu’il aurait à faire ce genre de geste.
Fin
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Fandom : Le Jeu du chat et de la souris
Personnages/Pairing : Kyoichi et Imagase
Rating : R
Titre : De l'utopie
Disclaimer : Toujours à Setona Mizushiro
Note : Sur le prompt : "It's a question of lust, it's a question of trust..." (C'est une question de désir, c'est une question de confiance) [Depeche Mode - A Question of Trust] de
kiranagio Même si Imagase ne voulait pas l’admettre, il savait très bien qu’entre son senpai et lui, ce n’était pas réciproque. Ça avait toujours été un amour à sens unique et au fond de lui il savait que ça le resterait. Ils n’étaient pas du même bord, pas du même monde. Il l’aimait trop et trop fort, trop, beaucoup trop pour son propre bien. Il le savait mais qu’y pouvait-il ? Tout s’était fait sans son consentement et avant même qu’il ait le temps de s’en rendre compte, il était raide dingue de Kyoichi.
Kyoichi, le mec le plus volage et le plus hétéro qu’il eût pu trouver. Imagase se dit qu’il avait dû offenser une quelconque divinité pour être aussi malchanceux. D’autant que d’un point de vue purement physique, Kyoichi était le partenaire idéal ; bon en actif autant qu’en passif, fait sur et à mesure par ses mains… Il avait un potentiel érotique débordant qui ne demandait qu’à être exploité et quand il venait à y penser, Imagase ne pouvait s’empêcher d’avoir des idées… particulières.
Il refusait néanmoins de croire que ce n’était que du domaine physique entre eux même si, il l’admettait volontiers, le sexe faisait une grande part des choses. C’était sur l’oreiller qu’ils se réconciliaient, de même que c’était par la communion physique qu’il parvenait à instiller un peu de doutes dans les convictions si fermées de Kyoichi. Il n’y avait que là qu’ils pouvaient trouver tous les deux un peu de certitude. Il n’y avait que quand ils faisaient l’amour qu’Imagase parvenait à trouver un peu de confiance en l’autre.
C’était essentiellement une question de désir, mais c’était aussi un problème de confiance. Imagase ne pouvait nier que c’était grisant, cette sensation d’être le seul repère, la seule chose connue à laquelle son senpai pouvait se raccrocher. Il se laissait emporter par ces bras désespérément serrés autour de lui alors qu’il emmenait son partenaire vers des mondes inexplorés. Il était la seule personne en qui Kyoichi pouvait avoir confiance et ça lui plaisait. Il voulait être le seul ; que le plus âgé ne puisse pas tourner la tête pour voir ailleurs. Il voulait qu’il n’y ait que lui, comme Kyoichi était le seul à ses yeux.
Mais cela, il en était douloureusement conscient, relevait de l’utopie.
Fin
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Fandom : Le Jeu du chat et de la souris
Personnages/Pairing : Kyoichi et une fille, Imagase. POV Kyoichi
Rating : NC - 17
Titre : Faire semblant
Disclaimer : A Setona Mizushiro, qui aurait dû faire des choses différentes avec
Note : Sur le prompt : "I sleep with this new girl I'm still getting used to" (Je couche avec cette nouvelle fille à laquelle je suis en train de m'habituer) [John Mayer - Comfortable] de
barbotine J’ai enfin fini par me sortir de tes griffes. Ça aura été difficile mais l’influence que tu as sur moi me trouble, me fait peur. Je redoute et j’espère, je fuis et cours vers toi, je pars pour mieux revenir. Je crois m’éloigner et c’est tout le contraire. J’aimerais que ça s’arrête. Je n’en peux plus. Je pense à toi de façon quasi-permanente et ça m’effraie.
Je te l’ai déjà dit mais tu m’effraies, tout entier ; tout ce que tu es, tout ce que tu me montres me fait peur. Mais plus encore que toi, je crois que ce qui m’effraie, c’est ce que tu me fais voir de moi-même. Ce que je veux cacher, ce que je pourrais devenir si je restais avec toi. Tu me montres des côtés de mon être qui ne doivent pas exister et je ne sais pas jusqu’où ça peut aller. Alors je n’ai pas le choix. Pour me protéger de toi comme de ce que tu me fais devenir, je m’éloigne de toi, je te repousse à demi-mot, sans conviction.
Tu le sais et c’est pour ça que tu ne cesses de revenir. Tu me hantes, comme un spectre du passé. Tu me rappelles la faculté et tout ce qui va avec, et chaque fois que je fais l’amour, c’est à toi que je pense. A toi et à tes mains sur ma peau, tes soupirs, ta voix rauque quand tu gémis mon prénom, ton sexe qui s’enfonce en moi et la chaleur qui se propage dans tout mon corps. Il ne manque plus que je murmure ton prénom en lui pétrissant les seins…
Parce que oui, j’ai de nouveau quelqu’un. Je refuse de laisser le vide s’installer pour que ton souvenir vienne avec lui. Je ne veux pas penser à toi. Je veux que ça s’arrête. Alors je couche avec cette fille, que j’ai rencontrée au hasard dans le métro. Et je suis en train de m’y habituer. Je m’étais bien habitué à toi…
Je sais que c’est différent, qu’il y a entre toi et moi quelque chose que je ne retrouverai jamais avec elle, tant au lit que sur le plan relationnel. Mais si ça peut m’éviter de revivre une telle catastrophe, je suis prêt à faire semblant.
Parce que de toute façon, pour passer à autre chose, toi et moi n’avons plus que ça…
Fin
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Fandom : Claymore
Personnages/Pairing : Theresa et Claire
Rating : PG - 13
Titre : Gamine
Disclaimer : A monsieur Norihiro Yagi.
Note : Sur le prompt : "She's just somebody's daughter, just looking for somebody to love her" (Elle est juste la fille de quelqu'un, cherchant seulement quelqu'un pour l'aimer) [Hinder - Homecoming Queen] de
barbotine Theresa regarda la petite fille qui lui faisait face avec obstination. Elle n’avait visiblement pas l’air de comprendre. Cela étonnait d’ailleurs la guerrière ; elle avait l’habitude qu’on la regarde avec effroi à cause de sa réputation et de sa nature à moitié démoniaque, mais elle ne s’était certainement pas attendue à ce que ça lui ramène une gamine collante qui la suivait partout sans relâche.
Elle soupira lourdement. Si la gosse voulait la suivre, tant pis pour elle, dommage. C’était navrant à dire mais elle faisait une proie facile pour les youma et se ferait sans doute déchiqueter dans un charmant bruit d’éclaboussures lorsque la guerrière croiserait de nouveaux démons. Mais elle l’avait choisi. Et Theresa ne se retournerait pas car c’était une règle d’or dans l’Organisation. Pas de sentimentalisme, pas de regrets, pas d’attachement à un être humain.
Cela comprenait bien sûr cette gamine paumée, qui n’était certainement que la fille de quelqu’un et qui ne cherchait rien de plus que quelqu’un pour l’aimer. Les youma avaient dû tuer ses parents aussi. Agacée, la numéro un de l’Organisation s’arrêta de marcher pour réfléchir un moment à la meilleure stratégie à adopter.
Il allait falloir qu’elle revoie son plan de bataille, si elle devait protéger la petite…
Fin
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Fandom : X/1999
Personnages/Pairing : Subaru qui pense à Seishirô (avouez, ça vous étonne)
Rating : PG - 13
Titre : Néant
Disclaimer : Aux CLAMP.
Note : Sur le prompt : "La douleur, c'est le vide" [Jean-Paul Sartre] de
calliopel | Flo, ma Flo, il est pour toi XD
Subaru était dans un état proche du coma, à mi-chemin entre la vie et la mort. Il se laissait complètement aller, n’attachait plus d’importance à rien. Il ne s’était pas changé depuis le combat du Tokyo Bridge. Il n’avait rien avalé non plus et n’avait pas bougé de son fauteuil. Il était resté dans le silence et l’obscurité confortable, si familière, dans laquelle il avait plongé la pièce, attendant quelque chose qui ne viendrait sans doute pas.
La mort. Il n’avait plus qu’elle à attendre. Il lui avait déjà envoyé Seishirô et il entendait ne plus tarder à le rejoindre. Tout s’était passé très vite. Le treizième chef du clan Sumeragi revoyait encore et encore les images de leur affrontement, ou plutôt simulacre d’affrontement, car celui-ci n’avait plus rien de leurs précédentes confrontations. C’était presque un jeu, on échangeait des coups en même temps que des politesses, on ne se préoccupait pas de chercher à atteindre l’autre, ni même de viser ses points vitaux.
Subaru n’avait ressenti aucune douleur pendant ce combat. Du moins rien qui ne sortait du lot ordinaire ; un peu de sang versé ici et là, une coupure au visage pour égayer ce monochrome vivant qu’il était devenu mais rien de plus. Non, la douleur était venue après. Elle était venue après que sa main ait transpercé le cœur du Sakurazukamori, lorsque le sang avait commencé à se répandre sur ses doigts et son manteau, et qu’il avait senti la vie quitter inexorablement le corps de Seishirô.
Elle était venue en même temps que la vacuité, seule chose concrète qu’il lui restait de celui qui fut son ennemi et plus que ça. Un vide béant, un abîme qu’il ne pouvait que contempler, impuissant. Et curieusement c’était ce qui lui faisait le plus mal. Il était convaincu que l’assassin aurait pu le torturer, prolonger sa douleur à petit feu et l’amplifier comme un crescendo dans le morceau de leur histoire et que s’il s’était donné cette peine, Subaru aurait souffert.
Mais pas autant. Ce n’était pas comparable. Cette douleur-là était insoutenable. Il ne pouvait plus rien faire pour tenter de la combler.
Parce que cette douleur, c’était le vide.
Fin
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Fandom : Saint Seiya, the Lost Canvas (yay!)
Personnages/Pairing : Athéna, Tenma et Alone
Rating : PG
Titre : Trop tard pour reculer
Disclaimer : A Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
Note : Sur le prompt : "L'impossible s'était déjà mis en marche" [Charlie et la Chocolaterie] de
so_yuyu Athéna et Tenma n’osaient y croire. Sous leurs yeux, la lune avait disparu, passant de sa forme circulaire ronde et pure à un noir total. Plus de lumière, la nuit que les milliers d’étoiles ne suffisaient pas à éclairer. La nuit, et rien d’autre. Une nuit sombre, obscure, menaçante, qui risquait d’engloutir le monde, à l’image de l’entité qui s’était éveillée quelque part sous la voûte céleste.
Imperceptiblement, le chevalier et la déesse avaient frémi. Et dans un geste intuitif que ni l’un ni l’autre n’avait remarqué, ils avaient porté la main vers le bracelet de fleurs qu’ils portaient au poignet. Ils avaient senti. Ils avaient senti que cette entité ténébreuse dont le cosmos avait soudain pris une ampleur phénoménale était hostile, tout comme ils avaient compris que c’était Hadès, qui était parvenu à se réincarner.
C’était le début de la Guerre Sainte. Les deux ennemis étaient de retour sur Terre pour se livrer une nouvelle fois un combat sans merci dont dépendait le destin du monde. Athéna était fermement résolue à accomplir son devoir et peu lui importait le chemin tortueux et long qui s’étendait à présent devant elle. Elle regarda le chevalier de Pégase et vit dans les yeux de ce dernier qu’il partageait la même résolution. Cela la rassura.
Elle savait qu’il était trop tard pour reculer ; il allait falloir se battre, déployer toutes les forces possibles pour gagner la guerre. Bien qu’elle ne connût pas encore l’identité de la nouvelle enveloppe charnelle de son adversaire des temps anciens, Athéna sentait cette étrange boule lui sécher la bouche et serrer sa gorge. Elle avait peur.
Parce qu’elle avait bien compris que quelque chose se tramait avec son frère. Elle ne voulait pas l’admettre mais au fond d’elle, elle savait que l’impossible s’était mis en marche. Qu’à partir de maintenant, il n’était plus question de frère et sœur mais d’Hadès et Athéna, dieux rivaux qui s’entredéchiraient depuis la nuit des temps.
Elle espérait juste que le dénouement ne serait pas aussi ironiquement tragique que le commencement.
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Scott/Allan, pour changer
Rating : NC - 17 (pour changer aussi)
Titre : Un goût de dernière fois
Claimer : Ce sont les miens
Note : Sur le prompt : "Please me, show me how it's done, tease me, you are the one" (Satisfais-moi, montre-moi comment on fait, caresse-moi, tu es le bon/la bonne) [Muse - Undisclosed Desires] de
tipitina Allan ferma les yeux et se laissa aller. Les mains de Scott couraient sur sa peau, l’effleuraient parfois, parcouraient les différentes lignes et courbes de son corps pour le ravir. Les sensations lui tournaient la tête ; tout allait vite, trop vite, tellement vite… C’était justement ça qui le perdait ; cette impression que tout se passait avant qu’il n’ait le temps de comprendre alors que les doigts qui glissaient vers ses cuisses descendaient avec une lenteur presque insupportable.
Oh il savait ce qui viendrait ensuite, et il savait que la nuit serait longue, que le sommeil viendrait tardivement. Et ça ne le dérangeait pas plus que ça. D’abord parce que ça faisait longtemps que Scott et lui n’avaient pas eu l’occasion de prendre un moment comme celui-ci, ensuite parce que ça lui avait manqué. Il avait beau vouloir jouer le garçon prude et bien pensant, il ne pouvait pas nier qu’il aimait quand Scott le regardait, l’étreignait, l’embrassait de cette façon qui lui faisait perdre l’esprit et la manière dont il lui faisait l’amour.
Ces derniers temps leurs soirées s’étaient faites rares ; Scott était pas mal pris dans son travail et par ses soucis de famille - dont, bien entendu, Allan n’avait entendu parler qu’en termes nébuleux et ce au prix d’incalculables efforts - et l’étudiant, comme tout étudiant qui se respecte, travaillait à ses examens. Il y avait autre chose, certes, mais le plus jeune ne voulait pas vraiment y penser, pas encore.
Pour l’heure il voulait juste que l’enseignant le satisfasse, lui montre avec ses lèvres et ses mains comment il l’avait fait succomber à peine un an plus tôt. Qu’il le caresse et l’emmène jusqu’à l’orgasme. Parce qu’il était le seul, en cet instant. Le seul auquel il pouvait penser et le seul auquel il avait envie de penser.
Même si, Allan le savait, la raison pour laquelle il appréciait autant le sexe ce soir, était que ça avait un goût de dernière fois…
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan et Lucy, Scott
Rating : R
Titre : Pas si simple
Claimer : Ce sont toujours les miens. Le titre est à Yann Tiersen.
Note : Sur le prompt : "C'est ton prince charmant ?" [Oh, boy! Marie Aude Murail] de
shakeskp Lucy regardait son interlocuteur d’un air peu amène. Scott était parti un moment prendre l’air près de la côte - même si sa sœur avait reconnu là le courage légendaire de son cadet qui fuyait la potentielle confrontation, elle l’avait laissé faire -, ce qui lui avait donné l’occasion d’avoir une conversation en tête-à-tête avec ce môme qui voulait lui prendre l’homme de sa vie. Et bien sûr, grande sœur protectrice de son état, Lucy Trevelyan ne l’entendait pas de cette oreille.
D’abord parce qu’il fallait que la personne qui partagerait la vie de Scott soit assez forte pour faire avec les fantômes de son passé, notamment et surtout cette garce de Cécile, et puis parce qu’elle voulait s’assurer que, vu l’âge du prétendant, il ne s’agissait pas d’un simple coup d’un soir qui dégénérait un peu.
Elle voyait le tableau d’ici : Scott était plutôt beau, du genre charmeur-tombeur, avec une prestance qui laissait difficilement indifférent (en l’occurrence, on aimait, ou on détestait) et il n’était pas difficile de tomber dans ses filets. Qui plus est si on ajoutait à cela le statut prestigieux du professeur par rapport à celui de l’étudiant… il fallait se méfier.
Compte tenu de son métier autant que de son caractère, Lucy avait l’habitude de cuisiner les gens en peu de mots. Les mettre mal à l’aise, les faire taire, les déstabiliser ou au contraire les mettre en confiance… ça faisait partie de son personnage. Aussi commença-t-elle franchement :
« Alors comme ça, c’est ton prince charmant ? »
Et bien sûr, ça faisait mouche. Comme à chaque fois. C’était presque trop simple. Allan la regarda avec étonnement et méfiance, se demandant à quoi s’attendre avec une telle femme, a fortiori la sœur de Scott.
« Euh… on peut dire ça, si on veut, je suppose, » fit-il en se tortillant sur sa chaise « même s’il n’a pas que son côté charmant… »
Il se mordit aussitôt les doigts d’avoir dit une chose pareille devant l’aînée du concerné. Mais c’était vrai ! Scott avait des côtés détestables et depuis le début, c’était essentiellement à eux qu’il avait eu affaire. Il attendit, immobile, la tête légèrement rentrée dans les épaules, la sentence de son interlocutrice mais fut agréablement surpris. Cette dernière sembla se détendre et répondit, un léger sourire aux lèvres :
« C’est vrai que mon frère n’est pas évident à gérer. C’est bien que tu t’en sois aperçu mais je me demande ce qu’il a pu te faire pour que tu dises ça, surtout à moi. »
Allan parut gêné et détourna le regard vers la fenêtre. Lucy poursuivit :
« Ne t’inquiète pas. Et excuse-le. Sans rentrer dans les détails, disons qu’il sort d’une sale période. Mais venons-en aux faits. Il est quoi, pour toi ?
- Pardon ?
- Je te demande ce que représente mon frère pour toi. Un coup d’un soir qui a pris des proportions particulières ? Une expérience gaye qui s’est avérée plaisante pour toi ? Le coup de l’étudiant qui se tape son prof’ juste histoire de ne pas être puceau à la sortie de la fac ? Ou -
- S’il vous plaît ! » la coupa Allan qui s’était levé et avait plaqué les mains sur la table
Il était sincèrement scandalisé que la sœur de Scott puisse lui prêter de telles attitudes et lui tenir de tels propos. S’il y avait une chose qu’il n’aimait pas et qui le mettait hors de lui, c’était bien celle-ci. Il se calma et rassembla ses idées, se rassit et dit en la regardant droit dans les yeux avec toute la détermination dont il pouvait faire preuve :
« Rien de tout ça. Ma relation avec Scott n’est rien de tout ça. Je ne saurais vous dire ce qu’elle est exactement parce que je crois que pour l’instant, aucun d’entre nous n’est en mesure de le savoir. Mais je peux vous assurer d’une chose : je ne veux pas lui causer de problème et certainement pas le rendre triste.
- Donc tu l’aimes, » conclut-elle simplement « c’est déjà ça.
- Je ne sais pas.
- Pourtant ça me semble évident. Il est beaucoup plus âgé que toi, c’est un homme, ton professeur qui plus est et il a un caractère plutôt hostile à ce genre de relation. Mais tu es là et tu persistes à me dire que ce n’est pas une simple histoire de sexe. Je suppose que tu as refusé de gentiment quitter sa vie quand il te l’a demandé, par ailleurs, donc tu l’aimes. C’est simple, non ?
- Euh… dire que c’est simple en parlant de notre relation, c’est…
- C’est facile pour quelqu’un de l’extérieur, je te l’accorde. J’imagine que pour toi, ça doit être une autre paire de manches, » sourit la jeune femme « Scott va te donner du fil à retordre, j’espère que tu le sais. »
Il le savait, oui, mais ça ne l’empêchait pas d’avoir envie d’aller plus loin, de connaître et comprendre le frère de Lucy. Il avait tout le temps pour ça, après tout…
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan/Scott. Du cul, du cul et du cul.
Rating : NC - 17
Titre : Que le rêve se prolonge
Claimer : Ils sont toujours à moi ~
Note : Sur le prompt : "True love will kill him all the same, on a rainy day" (Le véritable amour le tuera quand même, un jour de pluie) [Dishwalla - My Life is for sale] de
shakeskp | Ecrit suite à un deal avec
kiranagio ~
Allan se redressa un peu, les appuis peu sûrs et le souffle court. Il avait du mal à croire ce qui venait d’arriver. Il n’était d’ailleurs pas tout à fait certain de ce qui s’était passé. Avait-il simplement rêvé ? N’était-ce pas juste son imagination dépravée par Scott qui lui avait fait voir une chose pareille ? Il ne savait plus, flottant entre rêve et réalité. Un rêve fort agréable, soit dit en passant. Son cerveau encore cotonneux de l’état post-coïtal refusait d’émerger et il resta là, immobile, penché au-dessus de Scott, quelques mèches lui effleurant le visage.
Son partenaire le regardait aussi, la bouche entrouverte et la respiration erratique. L’étudiant se sentit bander à nouveau. Le plus âgé lui adressa un sourire mutin et l’attira à lui pour murmurer d’une voix amusée :
« On dirait que ça t’a vraiment plu… »
Le garçon ne put que s’empourprer, tant parce que c’était vrai que parce que la simple voix de Scott suffisait à lui redonner des ardeurs. Il se trouva minable de réagir aussi fort à une simple allusion. Ce genre de choses lui rappelait à quel point il pouvait être attaché à Scott et à quel point c’était dangereux pour lui. Il ne pouvait pas vraiment nier qu’il l’aimait mais ne voulait pas le dire, même tout bas. Parce que cet amour qu’il redoutait tant allait finir par le détruire, à petit feu, comme lors de leur première fois en ce jour pluvieux. Il devait arrêter d’y penser. Allan glissa alors les mains jusqu’aux cuisses de son amant et les ouvrit avec une lenteur calculée tout en se relevant un peu. Et avec un sourire presque carnassier, il répondit :
« On dirait que je ne suis pas le seul. »
Là-dessus, il attrapa la bouteille de lubrifiant d’un geste souple, les en enduisit généreusement et pénétra Scott une nouvelle fois. Visiblement, le rêve daignait se prolonger un peu…
Fin
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