Il y en a un sacré paquet, tous situés à des moments plus ou moins définis de ma timeline. J'avoue, j'ai une conception particulière de l'ori, mais j'ai pas envie de me forcer à écrire sur quelque chose et surtout pas si c'est mon univers.
Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Scott/Allan <3
Rating : NC - 17
Titre : Il disait non en pensant oui
Claimer : Ce sont les miens, et je prête pas (enfin pas trop)
Note : Sur le prompt : "Ce soir je ne vends pas mon âme au diable. [Indochine - Ceremonia]" de
mushoos Son vis-à-vis le regarda silencieusement, se demandant s’il devait s’offusquer de se faire envoyer paître aussi froidement ou s’inquiéter de l’absence de réaction positive de son amant. Il connaissait pourtant les moindres zones érogènes sur ce corps qu’il avait déjà tant de fois sublimé par le plaisir ; il connaissait par cœur la courbe des lèvres qui rougissaient et gonflaient quand le désir montait, et la ligne ferme de la mâchoire, les épaules, les cuisses… Le corps de l’étudiant n’avait plus aucun secret pour lui, depuis le temps, mais il ne pouvait pas dire la même chose de son esprit.
S’il lui était tout de même relativement facile de satisfaire les désirs parfois surprenants d’Allan, la personnalité de ce dernier lui était au contraire assez obscure. Il arrivait souvent qu’il ne comprenne pas pourquoi le garçon piquait une colère ou l’envoyait sur les roses, comme il arrivait souvent qu’il dise quelque chose d’involontairement blessant. Et bien sûr il ne s’en rendait pas compte tant que le plus jeune ne lui mettait pas sous le nez la source de sa mauvaise humeur.
La question qu’il se posait ici était donc simple : qu’avait-il pu faire pour mettre son élève de si mauvais poil ? Il s’enquit de la réponse, du bout des lèvres, comme s’il ne voulait pas admettre que oui, ça lui faisait quand même quelque chose de se voir refuser une soirée au lit :
« J’ai fait quelque chose de mal ?
- Quoi… ? Ah, non, bien sûr que non…
- Alors pourquoi tu m’as arrêté ? » demanda l’enseignant en le regardant droit dans les yeux « Tu n’es pas du genre à dire non en pensant oui, pourtant…
- Non, j’ai juste pas envie. »
Regard suspicieux de la part du plus âgé. La réponse était loin de le convaincre. Allan eut un sourire légèrement mutin et ajouta :
« Tu es le diable, quand tu commences, et ce soir, j’ai décidé que je ne vendais pas mon âme au diable.
- Oh mais elle est déjà achetée, depuis longtemps… »
Il avança, lentement, presque menaçant vers le corps du garçon et entreprit de le faire changer d’avis. Ce qui, connaissant la conviction des refus d’Allan, ne lui serait pas particulièrement difficile…
Fin
*****
Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Scott et Allan, chez Lucy
Rating : PG
Titre : Réveillon
Claimer : Hu hu hu...
Note : Sur le prompt : "Les fêtes avec la famille, c'est un mal de tête assuré." de
barbotine « Tu veux bien m’expliquer pourquoi on se retrouve là ?!
- Oh ne le prends pas comme ça… ils sont sympas, les amis de Lucy…
- Ah ouais ?! Et comment ça se fait qu’ils soient au courant que… que tu… enfin qu’on… »
Allan était cramoisi et extrêmement remonté. Et extrêmement mignon, ajouta mentalement le professeur.
« Je crois que ma sœur leur en a parlé, tout simplement…
- Je crois que je le sais. La question étant pourquoi elle leur en a parlé ?!
- Tu te mets dans cet état simplement parce qu’ils sont au courant ou parce qu’ils t’ont fait des remarques graveleuses ?
- A ton avis !! » tempêta le plus jeune au comble de la gêne « Ils n’ont pas besoin de le savoir et encore moins de plaisanter là-dessus ! Ma mère m’a toujours dit que les fêtes en famille, c’était le mal de tête assuré, ben j’veux bien la croire ! »
Scott resta interdit quelques instants. S’il comprenait bien les propos d’Allan, il considérait donc que c’était sérieux entre eux ? Dire qu’il avait avoué une telle chose sans même s’en rendre compte… Il pouvait vraiment être adorable à ses dépends…
« Bah, ce n’était pas méchant, » fit-il doucement en lui passant la main dans les cheveux « et puis je préfère qu’ils en rient plutôt qu’ils le voient d’un mauvais œil, pas toi ?
- … c’est vrai.
- Allez, viens, le champagne nous attend.
- N’espère pas me saouler pour profiter de moi après !
- Loin de moi cette idée, » répliqua Scott en laissant sa deuxième main descendre vers le postérieur du plus jeune « de toute façon je préfère que tu sois pleinement conscient de ce que tu fais. »
Il rit à nouveau devant l’air scandalisé du garçon et tous deux retournèrent au salon. Finalement, se dit le professeur, Lucy n’avait pas eu une mauvaise idée en les invitant pour le nouvel an…
Fin
*****
Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Scott qui réfléchit sur Allan (une fois n'est pas coutume), mention de Cécile.
Rating : R
Titre : Question de principe
Claimer : Au risque de me répéter, j'ai tous les droits sur eux
Note : Sur le prompt : "Qu'il en soit ainsi." de
tipitina Scott ne savait plus vraiment où il en était. Il se demandait d’ailleurs s’il avait vraiment su, depuis le début de cette histoire. Cécile avait toujours été présente dans un coin de sa tête, et c’était en pensant à elle qu’il avait approché Allan.
Car il lui ressemblait. Pas physiquement, non, mais au niveau du caractère. Cécile et Allan étaient deux personnes directes, qui disaient les choses comme elles les sentaient. Allan n’avait jamais eu peur de s’opposer au professeur - l’exemple de cette gifle retentissante dans l’amphithéâtre lui revint en mémoire - et son ex-femme lui avait toujours dit ce qu’elle pensait, y compris au moment de leur rupture (et c’était sans doute pour ça que le souvenir lui était aussi amer). Et puis tout de même, ils avaient un regard similaire, tous les deux ; une façon de jauger ce qu’ils voyaient tout à fait particulière, scrutatrice, analytique presque gênante de méticulosité.
Il avait eu plusieurs fois l’impression de se trouver sous le regard pesant de Cécile alors qu’il s’agissait de l’étudiant. Il lui fallait également admettre que c’était loin de lui être désagréable. Scott aimait avoir l’attention la plus totale du garçon. Il aimait savoir qu’Allan ne voyait que lui, ne pensait qu’à lui, ne sentait que lui. Il était le seul et il entendait bien le rester. Peu lui importaient en fait les sentiments de l’un ou de l’autre. L’enseignant n’en était pas à de telles considérations, du moins le croyait-il.
Parce qu’après le coup de colère du plus jeune à propos du retour de Cécile dans sa vie - il lui avait pourtant bien dit que rien n’était fait -, force lui était de reconnaître que voir Allan dans un tel état ne le laissait pas indifférent. Il s’était même senti un peu… triste. Il aurait voulu lui faire comprendre qu’en disant qu’il n’avait pas encore commencé à réfléchir, il sous-entendait que le gosse avait pris assez d’importance dans sa vie pour mériter une réflexion. A croire qu’Allan le faisait exprès. Bon, il aurait pu trouver un autre moyen de dire les choses ; peut-être que quelque chose de plus direct aurait été mieux mais… il ne pouvait pas lui dire comme ça, si ? Et puis ce n’était pas de sa faute si l’élève avait le chic pour tout prendre de travers, même ses marques d’affection certes bien cachée.
Alors quoi ? Il devait se rendre à l’évidence : ce qui était au départ supposé n’être qu’une partie de jambes en l’air commençait à s’éterniser un peu… Cela faisait tout de même plusieurs mois qu’ils se tournaient autour, à se chercher et se fuir, se vouloir et se repousser, mais aucun des deux n’avait fait mention claire de l’aspect sentimental de leur relation, s’il en était. Le professeur soupira. Il avait beau dire et se trouver l’excuse d’une page pas tout à fait tournée avec Cécile, il n’en restait pas moins que la seule chose à laquelle il pensait ces derniers temps se trouvait être Allan Campbell.
On repasserait pour la distance, le refus de s’investir et tout le reste. Mais il n’était pas amoureux pour autant. Ce n’était pas pareil. Ce n’était pas comme avec Cécile. Et ce n’était pas parce qu’il pensait à lui de façon quasi-permanente qu’il l’aimait, non plus. Si ?
Qu’il en soit ainsi, admit-il, vaincu, mais il décida tout de même qu’Allan serait le premier à passer à table. Simple question de principe.
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan et Scott
Rating : R
Titre : Aveu
Claimer : Bis repetita.
Note : Sur mon prompt : "Just didn't drink enough to say you love me. [Evanescence - Lithium]"
Allan s’était souvent posé la question. Ou plutôt, il se l’était souvent posée et se la posait encore, et risquait de se la poser encore longtemps s’il ne prenait pas les mesures nécessaires. C’était un fait avéré : Scott ne faisait quasiment pas mention de ses ressentis. C’était d’ailleurs particulièrement agaçant ; il gardait tout pour lui, comme s’il jugeait qu’il n’était pas utile de lui faire part de ses sentiments. Alors oui, il n’était pas particulièrement friand non plus des étalages d’affection, des bons sentiments ou des sentiments tout court, d’ailleurs, mais il estimait que quand même, Scott pourrait au moins lui dire ce qu’il pensait !
A croire que c’était trop lui en demander. L’étudiant savait qu’il se voilait la face, qu’il était le premier sinon le seul à avoir des sentiments réels et donc potentiellement problématiques dans cette histoire, néanmoins il n’arrivait pas à savoir ce qu’il en était pour l’autre partie. Il n’osait pas se prononcer de façon arbitraire sur la question et ne comptait plus sur Scott pour l’éclairer. Le garçon sentait qu’au point où il en était, s’il ne posait pas la question directement et sans laisser à son amant la possibilité de fuir, il resterait définitivement dans le doute.
Mais l’enseignant n’avait pas d’excuse : il ne pouvait pas prétexter qu’il était saoul pour justifier ses propos - ou en l’occurrence leur absence. Peut-être était-ce ça, le problème ; Scott n’avait pas assez bu pour oser lui dire une chose pareille…
Il allait finir par devoir lui faire signer des aveux écrits pour avoir la preuve que c’était bien vrai mais il n’en était pas encore là. Pour l’heure, il fallait réussir à convaincre le plus âgé qu’aller prendre un verre était une bonne idée…
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Lucy et Scott
Rating : PG
Titre : Telephone
Claimer : A moi. Sauf le titre, qui est à Lady Gaga, que je maudis pour m'avoir rendu accro à une chanson avec des paroles aussi nazes.
Note : Sur le prompt : "Désolé(e), je viens de perdre un ongle." de
calliopel C’était le coup de fil mensuel de l’aînée Trevelyan. Elle s’enquérait des nouvelles de son frangin chéri, histoire d’échanger les derniers potins, voir s’il se faisait à la vie citadine et surtout, bien que n’étant qu’une motivation insidieuse, elle voulait savoir s’il arrivait à sortir cette pimbêche de Cécile de la tête.
« Alors, comment va l’homme de ma vie ?
- Arrête de m’appeler comme ça, Lucy, ça pourrait presque prêter à confusion…
- Je t’ai déjà dit que tu étais le seul homme dans ma vie, c’est pas de ma faute.
- Peut-être devrais-tu laisser un peu de place pour un autre, » répliqua tranquillement le cadet « tu es une graaaande fille, maintenant. »
Silence de mort au bout de la ligne. Scott savait qu’il avait mis les pieds sur un terrain fangeux, glissant, piégé, dangereux. Mais il en avait assez que sa sœur, toute aînée qu’elle était, lui parle encore comme s’ils avaient respectivement dix et quinze ans. Il s’attendit à ce que Lucy réponde quelque chose mais il n’entendit rien. Légère inquiétude. Il demanda :
« Lucy, t’es toujours là ?
- Ah, oui…
- Ça ne va pas ?
- Oui, enfin… ça pourrait aller mieux…
- Désolé, frangine… »
Il avait tenté le diable ; ça passait ou ça cassait et pas de chance, il était tombé sur la fois où ça ne passait pas.
« Bah, c’est pas grave… il repoussera.
- … hein ?
- Je viens de perdre un ongle, c’est assez douloureux… »
Scott n’en crut pas ses oreilles. Il avait culpabilisé en pensant avoir froissé Lucy et voilà qu’elle lui parlait de sa manucure… Cela le fit rire. C’était bien son genre, de détourner la conversation comme ça. Néanmoins le message était clair : ils passèrent à autre chose et laissèrent complètement de côté le sujet des amours de l’aînée Trevelyan.
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan et Lucy, mention de Scott et Cécile
Rating : PG - 13
Titre : Communication
Claimer : Ils sont à moi. A moi.
Note : Sur le prompt : "Vous avez confiance en moi ? [Aladdin, Disney]" de
mushoos « Je ne sais pas ce qui ne va pas avec mon frère ces derniers temps mais laisse-moi te dire que si c’est de ta faute, ça ne va pas se passer comme ça.
- Euh… Je ne sais pas s’il vous en a parlé, mais…
- Je t’ai prévenu. Si c’est de ta faute, je peux t’assurer que tu ne mettras plus ni les pieds ni les fesses dans sa vie. »
Allan s’empourpra devant le franc-parler de l’aînée Trevelyan. Il n’en avait pas l’habitude. Et puis il n’aimait pas non plus les sous-entendus aussi peu sous-entendus quant à l’aspect physique de sa relation avec Scott. Pourtant il savait bien que Lucy était son dernier recours ; il ne savait plus vraiment quoi faire à propos de son… partenaire, ou quoi que ce fût d’autre, qui semblait avoir autant envie de sourire qu’un maniaco-dépressif. Il avait prétexté un petit retour aux sources pour ne pas éveiller les soupçons de l’enseignant et avait fait seul le trajet jusqu’à Harrogate dans l’espoir de trouver une solution à son problème.
Problème qui n’était certes pas le sien, s’il y réfléchissait un peu mais qui le concernait malgré tout. Et il ne pouvait pas dire que l’accueil lui était vraiment chaleureux. Néanmoins il ne pouvait pas non plus tout dire à Lucy ; il avait le pressentiment que s’il avait le malheur de prononcer le nom de Cécile, les choses allaient mal tourner.
« Enfin bref, » poursuivit la jeune femme en tirant la chaise en face d’elle « assieds-toi. Tu as fait le chemin tout seul, j’imagine que ce n’est pas pour m’entendre te menacer. Qu’est-ce qui se passe ? »
L’étudiant considéra un moment son interlocutrice, l’air suspicieux mais tout de même soulagé. Ça n’avait rien d’étonnant ; Lucy était quelqu’un d’observateur et de très perspicace, nul doute qu’elle avait compris que quelque chose ne tournait pas rond. Embarrassé à l’idée de ce qu’il s’apprêtait à faire - tant parce qu’il allait étaler ses faiblesses que parce qu’il renonçait à l’idée de trouver une solution lui-même -, le garçon bafouilla, se reprit, hésita avant de dire :
« C’est à propos de Scott…
- Donc toi aussi tu as remarqué.
- Oui…
- Et tu as une idée de la raison de son comportement ? » demanda Lucy un peu sèchement « Je ne sais pas vraiment quoi penser quand il se met dans ce genre d’état… »
Elle admettait donc qu’elle non plus n’était pas toujours en mesure de comprendre son frère. Le plus jeune ne sut s’il devait se sentir rassuré ou inquiet que même la personne la plus proche du concerné se dise incapable de trouver une explication. Prudemment, il exposa son opinion :
« En fait… J’ai peut-être une idée de la raison, et je pensais que si je vous la donnais, je pourrais peut-être y voir plus clair si j’avais votre avis sur la question.
- D’accord, » soupira-t-elle « je t’écoute.
- Vous… vous avez confiance en moi ? » demanda Allan, incrédule « Il n’y a pas cinq minutes vous me menaciez…
- Et pourquoi pas ? Quel imbécile irait parcourir un tel trajet pour me parler de mon frère s’il n’était pas sérieux ? »
Le garçon ne savait pas s’il devait se sentir flatté d’avoir gagné le respect de la sœur de Scott ou offusqué de s’être fait traiter d’imbécile. Dans tous les cas, il se sentait déjà mieux. La conversation allait pouvoir s’établir. Il sentait que son week-end « retour aux sources » allait effectivement lui faire le plus grand bien…
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : R
Rating : Scott/Allan, Pete
Titre : Lapsus
Claimer : Bis repetita, ad vitam aeternam.
Note : Sur le prompt : "Regarde ça ! Un authentique piège à cons !" de
calliopel Allan et Pete étaient encore dans les locaux de l’université alors que l’heure de la fermeture se rapprochait dangereusement - mais bizarrement, ils ne comptaient jamais leurs heures quand il s’agissait de travailler sur la littérature médiévale. Les lumières s’éteignaient, les gens partaient, le bibliothécaire dut se résoudre à les mettre dehors. En sortant par la porte arrière du bâtiment (celle de devant étant fermée depuis belle lurette), les deux garçons croisèrent leur professeur de littérature romantique qui marchait d’un pas souple, son cartable en cuir toujours impeccable se balançant légèrement au bout de son bras.
Quand l’enseignant s’aperçut de leur présence, il adressa un petit sourire et un discret signe de la main à l’attention d’Allan. Ce dernier eut un hoquet de stupeur et espéra que sa réaction n’était pas trop voyante. Pete n’était pas encore au courant du virage à - au moins - 380° qu’avait pris sa relation avec Scott et le garçon se demandait d’ailleurs quand arriverait le moment fatidique où il serait obligé de lui dire la vérité. Il cherchait depuis quelque temps un moyen simple mais clair de passer aux aveux, sans y arriver. Son ami fit claquer sa langue avec agacement.
« Regarde-moi ça. Ce mec doit être du genre à charmer tout ce qui passe avec son beau sourire, se faire plaisir et partir aussi sec. Un authentique piège à connes !
- Eh, je suis pas une femme ! » protesta Allan sans vraiment réfléchir
Silence. Regard incrédule de la part de l’autre.
« Attends, Allan, j’ai mal compris, ou… ?
- Euh, je…
- Oh non, me dis pas ça. Qui tu veux, mais pas lui.
- Ben… je te le dis pas, si t’y tiens.
- Raaaaaah mais merde, quoi !! Pourquoi il a fallu que ça tombe sur Trevelyan ?! Tu pouvais pas choisir le prof de littérature médiévale, quitte à te taper un vieux ? Lui au moins, il est aimable !
- Désolé, Pete, ça s’est fait comme ça…
- Nan, dis rien, je veux pas savoir, en fait. Tu te tapes qui tu veux, du temps que tu t’investis pas trop dans la relation, » continua-t-il cette fois très sérieux « surtout avec ce genre de mec. »
Son ami préféra en rester là dans les révélations et ne pas lui dire tout de suite qu’il était un peu tard pour l’avertir. Pas trop d’un coup.
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Scott/Allan <3
Rating : NC - 17
Titre : Du lyrisme au lit
Claimer : J'vais me répéter mais... ils sont à moi.
Note : Sur le prompt : "La poésie, dans une oeuvre, c'est ce qui fait apparaître l'invisible. [Nathalie Sarraute]" de
barbotine « Et je conclurai ce cours en citant cet auteur français qui a été à l’origine du nouveau roman : dans une œuvre, la poésie, c’est ce qui fait apparaître l’invisible. »
« Franchement, t’aurais pu t’abstenir de sortir cette citation à la fin de l’heure. Ça faisait vraiment élan lyrique de mauvais goût.
- Ah oui, c’est vrai, j’avais oublié que monsieur Campbell n’était pas porté sur les choses poétiques et lyriques, » fit l’enseignant d’un ton mielleux à outrance « mes excuses.
- Désolé si je suis trop terre à terre pour monsieur Trevelyan.
- Oh je n’en suis pas à me plaindre, » susurra l’interpellé en taquinant du bout des dents le lobe de l’oreille de son vis-à-vis « j’aime bien les choses concrètes aussi…
- Obsédé. Tu trouves toujours le moyen de ramener la conversation sous la ceinture…
- Alors là c’est toi qui imagines, » répliqua-t-il, faussement vexé « je n’ai rien dit de tel. Ceci dit, maintenant que tu en parles… »
Il allongea Allan sur le tapis du salon et lui fit enlever sa chemise par la tête - il y avait des jours où le rituel des boutons avait tendance à l’agacer, c’était le cas présentement - avant de se délecter de la peau déjà brûlante du garçon. Sa main descendit rapidement vers la fermeture du pantalon et le plus âgé fut surpris d’y trouver ce qui ressemblait à un bon début d’érection. Chose rare venant de son amant, qui avait un certain attrait pour les préliminaires bien soignés. Ou alors…
« Et tu me traites d’obsédé, » fit-il avec un sourire ironique en passant la paume sur la bosse entre les jambes de l’étudiant « regardez qui parle…
- Ah ! »
Son dos se cambra, il ferma les yeux et ne put retenir son gémissement. Peut-être était-il réceptif aux avances du plus âgé mais ça ne faisait pas de lui un obsédé pour autant, si ? Ce n’était pas vraiment de sa faute s’ils arrivaient toujours à ce genre de dénouement quand ils commençaient à parler littérature, de toute façon…
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan et Pete, mention de Scott en des termes... particuliers
Rating : R
Titre : Sous l'effet de l'alcool
Claimer : Ils sont toujours à moi.
Note : Sur le prompt : "Il a la même peau qu'un cul de bébé." de
calliopel Allan Campbell ne tenait pas l’alcool, c’était un fait avéré. Du moins ça l’était maintenant que Pete avait été témoin de la première cuite de son ami. Il n’avait au début pas compris pourquoi Allan avait autant insisté pour l’emmener faire la tournée des bars et s’était mis à commander des boissons plutôt fortement alcoolisées alors qu’il avait normalement horreur de ça. L’explication était venue au fil des verres. Le garçon s’était mis à parler tout seul, de tout et de rien d’abord, en commençant par débiter des inepties sans rapport les unes avec les autres, puis il en était venu au sujet sensible.
Aka Scott Trevelyan.
Il l’avait pourtant prévenu. Il lui avait dit de ne pas s’investir dans une relation aussi instable avec un homme aussi peu fiable. Mais bien sûr, il était arrivé après la bataille et Allan avait eu tout le temps de tomber dans les bras de cet enfoiré de prof. Et qui c’est qui ramasse les pots cassés ? Lui, évidemment. Il soupira et reporta son attention sur le pilier de bar en devenir à sa droite, histoire de faire au moins montre qu’il suivait.
« … il a une peau super douce tout le temps, mais le moment où je le préfère, c’est juste après qu’il sorte de la salle de bain. Il sent super bon et sa peau est douuuuuuuuce comme un cul de bébé ! »
Pete pâlit. Il n’aurait jamais imaginé le d’ordinaire si réservé Allan étaler aussi ouvertement sa vie privée et encore moins sa vie sexuelle dont il n’avait vraiment, mais alors vraiment pas envie de connaître les détails. C’était définitif : Allan boirait du jus de pomme la prochaine fois.
Fin
*****
Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan, son déni et Scott.
Rating : NC - 17
Titre : I won't say I love you
Claimer : Ces deux imbéciles qui n'en font qu'à leur tête sont à moi. Et je les aime quand même.
Note : Sur le prompt : "Je suis juste exceptionnel, il faut t'y faire." de
tipitina S’il y avait une chose qu’Allan ne supportait pas, c’était ces moments, bien trop fréquents à son goût, où Scott prenait un plaisir certain et visible à lui rappeler sa faiblesse. Faiblesse d’ordre physique, qui faisait que quand bien même Allan se revendiquait comme aux antipodes de l’homosexualité, il était aussi faible face aux caresses de son amant qu’un gamin dans un magasin de bonbons. Il n’était pourtant pas de mauvaise foi mais sur ce point précis, il aurait pu trouver toutes les excuses du monde pour ne pas admettre que Scott était simplement son exception exceptionnelle et privée.
Il ne voulait en aucun cas avouer - à lui-même et surtout à Scott - que quand les doigts de son professeur de littérature se faisaient légers et volatiles sur le contour de sa mâchoire, il n’arrivait pas à s’empêcher de fermer les yeux et offrir un peu plus son cou à la caresse du cadet Trevelyan. Le souvenir des nuits qu’il passait avec lui n’était pas si désagréable qu’il ne l’aurait voulu et c’était bien là que se trouvait son problème. S’il n’avait pas voulu de cette relation - à quelque niveau que ce fût, d’ailleurs -, rien ne l’aurait empêché d’y mettre fin à n’importe quel moment.
Mais loin de fuir le regard, le contact et la présence de l’enseignant, il se trouvait au contraire irrémédiablement attiré vers et par lui, le rencontrant plus souvent que ne l’autorisait le cadre public de leur relation. L’étudiant soupira. Il lui fallait se faire une raison : Scott était définitivement quelqu’un de particulier et son cerveau semblait avoir décidé d’occulter joyeusement le paramètre de l’homosexualité, au même titre que celui de leur différence d’âge et de statuts. Néanmoins ce n’était pas une raison pour crâner niaisement quand ils se retrouvaient ensemble. Et c’est ce qu’il rappela sèchement à son exception lorsque celle-ci fanfaronna :
« Admets-le, Allan, tu ne peux pas le nier, c’est évident. Je suis juste exceptionnel, il faut t’y faire.
- J’ai du mal à trouver exceptionnel le fait qu’un prof’ se tape un de ses étudiants, tu m’en excuseras. »
C’était peut-être blessant mais il ne voulait pas lui montrer à quel point il avait raison, tant par fierté que parce que son caractère bien trempé lui dictait ce genre de réponse. Allan aurait le temps de s’en vouloir et de se trouver idiot plus tard : pour l’instant, seul lui importait de sauver ce qu’il lui restait de dignité en ne cédant pas aux paroles ou avances de Scott comme le ferait une fille facile.
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan et Scott
Rating : NC - 17
Titre : Too sexy for my shirt (je ne pouvais pas ne pas mettre ce titre vu le prompt u___u)
Claimer : Ce sont les miens.
Note : Sur le prompt : "Tu es trop sexy pour cette..." de
tipitina Et euh... c'est un peu du NC - 17 gratuit, disons.
Scott avait toujours eu du mal à s’endormir, quelles que soient les circonstances. Il pouvait avoir passé la plus merveilleuse soirée possible (dans son cas, une soirée au lit avec un certain Allan Campbell), être épuisé à cause de ladite soirée voire de sa journée de travail, rien n’y faisait : il mettait toujours un temps fou pour réussir à s’endormir. Et les choses ne s’étaient certainement pas arrangées depuis qu’il avait rencontré Allan.
Il leur avait tout de même fallu un certain temps avant de franchir cette étape - on ne sautait pas un étudiant n’importe comment, il fallait faire ça avec classe et subtilité - mais à partir du jour où ils avaient commencé à partager le même lit, Scott avait su que son insomnie allait se faire encore plus problématique qu’avant. Son partenaire était adorable. Il avait un visage aux traits oscillant tendrement entre le monde de l’enfance et celui des adultes, et son air détendu quand il dormait… Il ne s’en lassait pas. Il adorait entendre la respiration régulière du jeune homme, voir ses cheveux châtain lui revenir vers les yeux en une élégante courbe.
Mais ce qui le fascinait le plus, c’était la bouche d’Allan, légèrement entrouverte. Elle appelait, elle hurlait au baiser. Alors faute d’oser prendre le risque de le réveiller en se penchant sur lui pour l’enlacer, Scott se contentait de parcourir les lèvres tentatrices du bout des doigts et d’en graver la texture dans sa mémoire. Et puis Allan était tellement beau dans sa nudité… Sans avoir un corps extraordinairement bien fait, sa taille faisait une jolie ligne et les muscles se dessinaient çà et là sous une peau que peu de cicatrices venaient entacher. Ses épaules fermes, qu’il tenait toujours bien droites, lui donnaient un air presque noble, quoiqu’un peu vaniteux.
L’enseignant se demandait parfois si le garçon lui-même était conscient de son potentiel de charme. Il ne l’assimilait pas à une de ces séductrices aux longs cils et aux sourires aguicheurs mais si Allan prenait conscience de son charisme, il ne savait pas s’il allait pouvoir le garder longtemps dans son lit et cela le préoccupait.
Son élève avait justement rendez-vous avec lui ce soir. Il ne remettait pas en question sa ponctualité ni même le fait qu’il viendrait - il s’agissait de ce qui était devenu des valeurs sûres depuis le début -, loin de lui cette idée, mais il n’arrivait pas à trouver la tranquillité. Le doute était plus présent que jamais. Lorsque la sonnerie se fit enfin entendre, il se précipita presque vers l’entrée avant de recouvrer un air composé pour tourner la poignée. Allan était là, encore dans son uniforme de l’université. Il entra un peu timidement dans le spacieux appartement de son professeur et regarda discrètement les lieux.
Mais Scott ne lui en laissa pas le temps. Ses bras avaient déjà ramené le corps de l’étudiant contre le sien, et sa bouche flirtait dangereusement avec le cou d’Allan - zone sensible. Il entreprit alors de le débarrasser des couches de vêtements superflues : cette veste en velours noir était bien de trop sur lui… Sentant les mains légèrement froides de son amant s’aventurer près de ses hanches et de son ventre, le plus jeune retint difficilement un gémissement. L’enseignant sourit près de son oreille et murmura :
« Enlève-moi ça. Tu es bien trop sexy pour cette chemise… »
Et Allan ne put que s’exécuter. Parce que quand bien même il ne voulait pas l’admettre, il adorait retrouver sa place contre le torse de Scott…
Fin
*****
Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Lucy et Scott, au téléphone
Rating : R
Titre : Conversation téléphonique
Claimer : C't'à moi.
Note : Sur le prompt : "Je te parle pas d'amour, je te parle de sexe." de
ashkaa « Rah mais Scott fais quelque chose ! Entendre ta voix suffit à me donner envie de passer par la fenêtre la plus proche…
- Tu dis ça mais tu aimes trop la vie pour avoir envie de te suicider et puis tu es dans une maison, tu ne réussirais qu’à te fouler une cheville en forçant bien, Lucy…
- Un point pour toi, frangin. Alors, tu n’as vraiment rien à me raconter ?
- Le boulot se passe bien, la vie à Londres est plutôt tranquille en fin de compte, je m’y suis fait.
- Oui, donc tu n’as vraiment rien à me raconter, c’est bien ce que je disais, » soupira l’aînée Trevelyan « vraiment, tu me désoles, Scott.
- Navré soeurette si les bonnes nouvelles ne rentrent pas dans ta catégorie des « choses à raconter »…
- Ca c’est mesquin.
- Je sais. Et toi, ma grande, toujours personne dans ton lit ?
- Tu m’offenses, là. Le jour où je tomberai amoureuse, c’est pas demain la veille, Scott, et tu le sais.
- Je te parle pas d’amour, je te parle de sexe, Lucy. »
Silence au bout du fil.
« Ah, oui. Bon écoute il faut que je te laisse, j’ai un peu de boulot pour le tribunal et puis je vais pas tarder à manger, hein. Prends soin de toi frangin ! »
Le « clic » de la victoire. Il fallait au moins ça pour se débarrasser des questions de Lucy. Scott eut un sourire triomphal et reporta son attention sur sa proie du soir.
On ne faisait pas attendre un aussi beau rumsteack.
Fin
*****
Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Allan et Scott, mention de Lucy
Rating : G
Titre : Tout est une question de tenue
Claimer : C'est à mouaaaa 8D
Note : Sur le prompt : "On ne peut pas dire qu'il soit vraiment porté sur le lyrisme." de
waders « Je sais que ce n’est pas ton truc, Allan, mais tu pourrais faire un effort !
- Et puis quoi encore ? Un costume noir et des chaussures cirées ?
- Tu dis ça mais je suis sûr que ça t’irait bien.
- On va juste voir Lucy, je ne vois pas vraiment l’intérêt… »
Pour la énième fois, Allan et Scott étaient en plein conflit. Il serait néanmoins plus exact de dire que Scott insistait pour qu’Allan s’habille un peu plus soigneusement que d’habitude et que l’étudiant n’était pas de cet avis. Et pour cause, ils allaient juste manger chez la sœur aînée du professeur, le plus jeune ne voyait donc pas l’utilité de tant d’apparat. Il avait donc été fidèle à lui-même et avait passé un jean, une chemise claire et pour l’heure, il s’ingéniait à éviter soigneusement de desserrer les lèvres tandis que Scott conduisait sur la route menant à Harrogate.
Malgré le silence que seul le léger vrombissement du moteur troublait, le jeune homme était persuadé qu’il avait entendu son amant marmonner un « vraiment pas porté sur le lyrisme… ».
Il soupira, sentant que la journée serait longue.
Fin
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Fandom : Original (Sortir du Coquillage)
Personnages/Pairing : Cécile, Vincent, leurs enfants
Rating : G
Titre : Innocence
Claimer : Ils sont à moi.
Note : Sur le prompt : "Va falloir finir par mettre la main au fond, à force." de
hitto_sama | Et je précise, histoire de : ce prompt date de 2008, je n'avais encore pas d'univers et j'ai repris les prénoms de ces personnages pour Sortir du Coquillage.
Cécile et Vincent regardaient leurs enfants brasser allègrement dans la caisse de jouets. Ladite caisse contenait moults trésors et autres objets ayant autrefois appartenu aux parents, mais elle en contenait peut-être trop. Les deux jeunes mariés allaient s’en rendre compte à leurs dépens. Virginie et Romain étaient tous les deux à l’école primaire et bien qu’étant frère et sœur, ils passaient le plus clair de leur temps ensemble, y compris sortis du cadre scolaire. C’était donc avec force éclats de rire et bonne humeur qu’ils fourrageaient dans le coffre. Romain, qui dirigeait les fouilles, s’arrêta un moment en constatant qu’il n’y avait plus grand-chose d’intéressant à récupérer, regarda sa sœur, puis lança :
« Je crois qu’il va falloir finir par mettre la main au fond, à force. »
Un silence gêné s’installa. Les deux parents s’observèrent sans mot dire, tentant de s’assurer mutuellement qu’il ne pouvait définitivement et logiquement pas y avoir la moindre arrière-pensée dans les propos de leur fils. Ils échangèrent un sourire gêné et reportèrent leur attention sur les deux jeunots qui poursuivaient leur jeu, ne se doutant bien sûr de rien. Le soir venu, lorsque les adultes se retrouvèrent à table après le repas, ils se mirent à débattre en souriant de l’innocence de leur progéniture. Ce que les enfants peuvent être mignons…
Fin