Fandom : Nabari no Ou
Personnages/Pairing : Raimei, Kouichi et Thobari
Rating : G
Titre : Menthe sauvage
Disclaimer : A Yuhki Kamatani.
Note : Sur le prompt : "C'est de la menthe polaire. - C'est vrai qu'elle sent l'ours." de
calliopel Rien ne valait un bon repas du village de Fuuma pour se reposer un peu avant de reprendre sa mission. Raimei aimait retrouver les autres shinobi autour de la table et d’une ribambelle de bons plats cuisinés par Jûji et Saraba. Elle aimait le brouhaha général, les visages qui se détendaient, les immenses plats fumants de toutes les couleurs et les odeurs qui se mélangeaient. Et, même si son chef demeurait pour elle une personne dont il était impossible de cerner les véritables objectifs et intentions, elle aimait aussi les petites interventions de Kotaro pour redonner du cœur aux villageois.
Il y avait une ambiance à Fuuma que Raimei affectionnait tout particulièrement et qu’elle avait tenu à faire partager à Thobari et Kouichi. Cela leur avait permis de se détendre et de prendre un peu de recul quant à la désertion de Miharu. Raimei savait ce qui se cachait derrière ce choix mais ce n’était pas le cas de ses amis et elle avait promis à Miharu de ne rien leur dire, ce qui impliquait que Thobari le vivait très mal, était à cran et perdait son calme au moindre petit problème. Pour un ninja, il accordait un peu trop d’importance à ses émotions, mais venant d’une personne qui refusait de gagner un combat en prenant la vie de quelqu’un, ça n’avait rien d’étonnant.
L’héritière du clan Shimizu était contente de voir son professeur retrouver un peu le sourire. Elle n’osait pas vraiment le lui dire mais Thobari l’inquiétait vraiment. Elle ne l’avait jamais vu aussi tendu que depuis que Miharu était parti rejoindre les Kairoushuu. S’il avait pu parler d’autre chose et se détendre le temps d’un repas, c’était tout ce qui lui importait.
Alors qu’ils reprenaient la route pour Banten, Raimei se souvint qu’il lui restait quelques chewing-gums que lui avait laissés leur ami et en proposa un à Kouichi, qui accepta avec joie. Puis, devant l’air intrigué de leur professeur, elle lui en offrit un aussi et expliqua, voyant qu’il sentait l’emballage :
« C’est de la menthe polaire.
- C’est vrai qu’elle sent l’ours, » fit-il distraitement « c’est étonnant. »
Raimei et Kouichi échangèrent un regard désabusé. Ils savaient très bien que leur enseignant ignorait tout en matière de technologie des transports, mais il n’auraient jamais cru que cette ignorance pût aller aussi loin que ça…
Fin
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Fandom : Nabari no Ou
Personnages/Pairing : Thobari et ses élèves
Rating : G
Titre : Dioxyde de carbone
Disclaimer : Cette série appartient à Yuhki Kamatani.
Note : Sur le prompt : "De toute manière, les moteurs, ça rejette du CO2 ! - Mais quand tu parles, tu rejettes aussi du CO2." de
chastily Pour la énième fois depuis le début de l’année, les glapissements presque hystériques de Thobari emplissaient la rue. Pour la énième fois depuis le début de l’année, il refusait de monter dans un véhicule et voulait faire le voyage à pied. Miharu, Raimei et Kouichi avaient beau s’y mettre à trois déployer des trésors d’imagination pour le rapprocher de la porte de la voiture, rien n’y faisait. Le professeur irlandais restait désespérément accroché au lampadaire comme une moule à son rocher.
« Vous m’avez roulé plusieurs fois, ça ne prendra plus, maintenant !!
- Arrêtez de chipoter, sensei, vous êtes déjà montés plusieurs fois dans une voiture et avez survécu à chaque voyage, qu’est-ce qui vous empêche de recommencer ?
- On ne sait pas ce qui peut arriver ! » rugit-il « Qu’est-ce qui vous dit que parce que ça a été sans danger une fois, ça le sera aussi ?
- Parce qu’on a pris la voiture un nombre incalculable de fois, » fit calmement Kouichi « vous n’avez aucune raison d’avoir si peur.
- Il a raison, sensei, votre peur n’est pas rationnelle, » renchérit Miharu « écoutez un peu ce qu’on vous dit.
- Rationnel ou pas, il n’empêche que les moteurs, ça rejette du dioxyde de carbone !! »
Les trois étudiants se regardèrent un moment, interdits. Thobari avait dit ça comme s’il s’agissait d’un danger pour l’être humain. Kouichi fut le plus prompt à répondre :
« Vous savez, sensei, quand vous parlez, vous rejetez aussi du dioxyde de carbone… comme tous les êtres vivants, en fait.
- Mais la voiture n’est pas supposée être un être vivant, justement !! Comment ça se fait que ça rejette aussi du dioxyde de carbone, hein ? »
De guerre lasse, Miharu, Kouichi et Raimei renoncèrent à traîner leur professeur de force dans la voiture. Après tout, le trajet n’était pas si long, ils pouvaient aussi le faire à pied.
Fin
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Fandom : Nabari no Ou
Personnages/Pairing : Raimei et Raikou
Rating : PG
Titre : Fierté
Disclaimer : Tout est à Yuhki Kamatani.
Note : Sur mon prompt : "Poing d'honneur".
Raimei savait qu’elle avait encore beaucoup à apprendre avant de pouvoir espérer dépasser son frère. Pour une raison qu’elle ignorait - ce qui la mettait d’ailleurs en rage -, Raikou était meilleur qu’elle dans le maniement du katana. Sans doute avait-il un mental plus stable que celui de sa cadette pour pouvoir comprendre et maîtriser les secrets de la lame courbe du clan Shimizu. C’était en tout cas le sentiment de la jeune fille lorsqu’elle le regardait discrètement s’entraîner, admirative.
Il avait définitivement quelque chose de plus. La fluidité, la souplesse des bras mais la netteté du mouvement, la précision… Raimei était incapable de dire ce qui faisait la plus grande différence entre eux. Peut-être était-ce un amas de petits détails comme la position des phalanges sur la garde, le port de tête, le relâchement des épaules qui faisait, au final, un écart considérable entre les deux samurai.
C’était pour cette raison qu’elle s’était mise à s’entraîner avec Raikou. L’adolescente espérait, petit à petit, se rapprocher par l’imitation de son aîné pour, à terme, arriver à le surpasser et lui prouver sa valeur en tant que combattante. En effet, à chacun de leurs affrontements, Raimei avait montré une faille béante dans laquelle le successeur du clan Shimizu s’était coup sur coup faufilé impitoyablement, appuyant là où ça faisait mal.
Et cette fois il semblait aussi se jouer d’elle, ne faisant qu’esquiver. Il ne se sentait pas assez menacé pour avoir besoin de riposter. C’était presque surréaliste ; Raimei n’arrivait pas à entrer dans son espace vital pour le mettre en danger et provoquer l’affrontement. Depuis déjà un quart d’heure, elle n’avait réussi qu’à donner des coups dans le vide. Raikou ne la prenait toujours pas au sérieux, ça n’avait pas changé. Mais cette fois la jeune fille n’avait pas l’intention de se laisser promener par le bout du nez.
En une série d’attaques rapides, elle se rapprocha jusqu’à entrer dans la garde de son frère et, pour son honneur bafoué, pour sa fierté piétinée, son orgueil de combattante qu’il avait déjà trop malmené, elle lui asséna un énorme coup de poing en plein milieu du visage, l’envoyant promener plusieurs mètres en arrière.
Avec un sourire victorieux, Raimei tourna les talons et s’en alla sans un mot. Elle avait eu ce qu’elle voulait.
Fin
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Fandom : Nabari no Ou
Personnages/Pairing : Thobari, sa phobie, ses élèves
Rating : G
Titre : La raison du petit orteil
Disclaimer : C'est toujours à Yuhki Kamatani.
Note : Sur le prompt : "On ne se rend pas compte à quel point c'est utile, un petit orteil." de
shakeskp « Nan, vous ne me ferez pas monter dans cette invention diabolique !! J’irai à Banten à pied !
- Thobari-sensei, arrêtez de faire l’enfant, » contra Kouichi « vous avez bien pris le Shinkansen à l’aller, vous le prendrez aussi au retour.
- Je refuse, Aizawa.
-Je ne vois pas ce qui a changé entre le premier voyage et celui-ci sinon que vous auriez dû vous rendre compte que vous n’avez rien risqué la première fois.
- La différence existe, bande d’inconscients !! » rugit l’Irlandais en se dégageant de la poigne de Raimei et Kouichi
Perplexe, les trois élèves regardèrent leur enseignant dans l’attente d’une réponse, ne sachant pas s’ils devaient se préparer à rire ou à trouver un autre moyen de le ramener à Banten. Et l’explication commença :
« En nous battant contre Kairoushuu, j’ai reçu quelque chose de lourd sur le pied, je crois que c’était un poids d’une arme de lancer.
- Et qu’est-ce que ça vient faire avec votre peur phobique des transports ?
- J’ai eu le petit orteil gauche cassé. »
Les trois têtes se décomposèrent en l’espace d’un instant. Raimei se risqua à faire souligner l’évidence :
« Mais, sensei… ça ne nous dit toujours pas le rapport que ça avec ça…
- Tout, justement !! Ca a tout à voir avec ça !! On a tendance à l’oublier mais ce sont les petits orteils qui nous assurent l’équilibre sur le sol. Imaginez le risque que ça représente, de prendre les transports alors qu’on n’est pas sûr de pouvoir tenir debout. Vous n’y aviez pas pensé, hein ?! On ne se rend pas compte à quel point un petit orteil peut être important !
-… Comment veut-il qu’on le croie quand on parle d’un train où le voyage s’effectue assis… ? » demanda Kouichi à ses deux amis
« Bonne question. En tout cas c’est pas crédible. »
Les deux autres hochèrent la tête. Ils trouvaient dommage de devoir en arriver là mais finalement, le côté démoniaque de Miharu allait encore une fois leur sauver la mise…
Fin
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Fandom : Nabari no Ou
Personnages/Pairing : eivl!Miharu, Thobari.
Rating : G
Titre : Les moteurs sont partout
Disclaimer : Ils sont à Yuhki Kamatani
Note : Sur le prompt : "Mais nan, le moteur marche encore. - Les machines à laver aussi ont des moteurs." de
waders « Noooon !! Je refuse de monter là-dedans !!
- Thobari-sensei, vous n’avez pas vraiment le choix » répondit patiemment Kouichi « si vous voulez rentrer à Banten, vous devez monter dans cette voiture.
- Je rentrerai à pied, comme d’habitude, ne vous inquiétez pas pour moi » tenta l’Irlandais en essayant de s’extirper du véhicule
« Ca sera beaucoup trop long » intervint Raimei « et puis pensez que si vous êtes attaqué par Kairoushuu, vous serez tout seul !
- Je te remercie d’insinuer que je ne peux pas me défendre tout seul, Shimizu. Et puis vous ne pouvez pas comprendre !! » tonna-t-il « Les voitures fonctionnent avec des moteurs, c’est… c’est maléfique et dangereux ! »
Minute de silence. Echange de regards consternés. Et puis Miharu se décida à intervenir. Il s’approcha doucement de Thobari, le visage impassible et murmura à son oreille :
« Vous savez, sensei, votre machine à laver aussi a un moteur… »
L’effet fut foudroyant : le professeur s’écroula sur son siège et le voyage de retour vers Banten put commencer. A un moment, Miharu était certain d’avoir entendu le jeune homme marmonner quelque chose comme « … plus jamais… laverai… à la main ». Kouichi et Raimei avaient la conviction qu’ils avaient vu les petites ailes noires bouger dans le dos de leur ami.
Fin