Prompts - Criminal Minds

Jan 09, 2010 11:13

Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Prentiss, Garcia, mention rapide de Rossi et Reid.
Rating : NC - 17 (du glauque et du pas joli)
Titre : Mal lunée ?
Disclaimer : A Jeff Davis *bows*
Note : Sur le prompt : "La vie, ça finit toujours mal." de tama_abi

L’équipe du DSC enquêtait sur un tueur en série particulièrement cruel. Ce dernier ne s’attaquait qu’à des femmes de forte corpulence et les torturait pendant de longues heures avant de les laisser se vider de leur sang. Quand Rossi, Prentiss et Morgan s’étaient rendus sur les lieux du crime qui leur avait valu d’hériter du dossier, ils avaient interrompu leur conversation à la vue du cadavre, ou de ce qu’il en restait.

Le corps de la victime était complètement disloqué ; elle avait les bras et les jambes cassées, à en juger par les angles étranges que formaient les articulations, des contusions, ecchymoses noircissantes sur une grande partie du corps, des coupures de différentes tailles… Et les tissus étaient très endommagés ; la partie adipeuse avait été retirée et formait une masse inquiétante dans la baignoire. Cause de la mort : exsanguination. La scène à elle seule était d’une violence extrême. Morgan et Rossi avaient beau avoir le cœur bien accroché, ils firent la même tête que Prentiss en arrivant sur la scène de crime.

« Ce salaud prend bien son temps, » commença le plus âgé « à en juger par les marques de coupures, on peut déjà voir qu’il a utilisé plus de quatre instruments différents… »

Prentiss détourna le regard, écoeurée.

« Je… vais appeler Garcia, voir ce qu’elle peut nous trouver comme informations sur la victime. »

Elle quitta la pièce prestement, sentant la nausée lui monter aux lèvres.

« Garcia ? C’est Prentiss. Je voudrais voir ce que tu peux trouver sur une certaine Camilla Taylor.
- Ca ne va pas ?
- Si, si… c’est… disons que c’est pas joli à voir. Il semblerait que notre tueur ne s’en prenne qu’aux femmes de forte corpulence et qu’il s’amuse comme un petit fou avec ses victimes. »

Petit silence.

« Ouais, je vois. Encore une vie qui s’est mal finie.
- Garcia. La vie, ça finit toujours mal. » lâcha Emily d’un ton aigre avant de raccrocher sans laisser à Pénélope le temps de répondre

« Oui, je suppose... » fit cette dernière avant de se mettre au travail, se demandant tout de même si Prentiss était mal lunée ou juste brassée.

Fin

*****

Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Reid, Morgan, mention de Rossi et Prentiss
Rating : PG
Titre : Des relations humaines
Disclaimer : A Jeff Davis.
Note : Sur le prompt : "Ils ont une drôle de façon de montrer qu'ils s'aiment." de shakeskp

Quand Reid et Morgan devinrent les spectateurs involontaires d’une petite dispute entre Prentiss et Rossi, ils se mirent à réfléchir chacun de leur côté à des idées pour fuir la situation qui devenait plus que conflictuelle. L’opportunité se présenta, fort heureusement pour eux, plus tôt que prévu. Hotch envoya les deux hommes à une adresse différente de celle de l’autre binôme, si bien que Reid et Morgan se retrouvèrent seuls dans la voiture.

Le plus jeune membre du DSC avait beau avoir de multiples doctorats et plus de connaissance qu’une encyclopédie en vingt volumes, il n’en restait pas moins que s’il y avait un domaine où il était plus que novice, c’était celui des relations humaines. Et il ne comprenait pas vraiment pourquoi Prentiss et Rossi passaient leur temps à se crêper le chignon. Ils étaient une équipe, certes composée d’éléments avec des visions des choses différentes, des façons d’agir différentes et dans un certain sens, c’était normal autant que rassurant, mais il ne comprenait pas l’intérêt de critiquer les moindres faits et gestes et de l’autre comme ses deux collègues avaient passé deux heures à le faire. Oui, vraiment, ça le travaillait.

« Morgan, » commença-t-il, un peu mal à l’aise « pourquoi est-ce que Prentiss et Rossi n’arrêtent pas de se chercher comme ça ? »

Son ami le regarda un moment, à mi-chemin entre l’étonnement et l’amusement. Parfois, il avait la conviction que sous ses airs d’adulte, Reid était encore un enfant qui ne comprenait pas tout. Il répondit finalement, un petit sourire aux lèvres :

« Disons qu’ils s’aiment bien. C’est normal. Ils attendent beaucoup l’un de l’autre alors dès qu’ils déçoivent ou s’éloignent de la vision qu’on a d’eux, ils le font remarquer.
- Ils ont une drôle de façon de montrer qu’ils s’aiment bien, alors… »

Morgan éclata de rire. Un jour, Reid comprendrait.

Fin

*****

Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Hotch <3 (et les autres)
Rating : PG - 13
Titre : On ne plaisante pas avec Hotch
Disclaimer : Toujours à Jeff Davis.
Note : Sur le prompt : "Ne philosophez pas. Agissez." de ashkaa

« Mais comment il est possible que les marques de strangulation soient placées vers le haut alors qu’il est plus petit que la victime ?
- Il était sur une chaise ? » proposa Prentiss
« Ou peut-être qu’il portait des talonnettes…
- Non Garcia, les talonnettes ne donneront jamais quinze centimètres de plus. » contra Morgan
« Et s’il avait tout simplement pris son escabeau avec lui ?
- Parce que tu crois qu’il aurait pu le transporter aussi facilement ?
- Ben je sais pas, faut bien envisager toutes les solutions, non ?
- Je crois savoir comment il a fait, » se hasarda Reid qui ne se préoccupait pas des élucubrations de ses collègues « il a tout simplement amené la victime à se mettre à genoux.
- Mais non, c’est pas possible, Reid, » le contredit Rossi « la victime a été retrouvée dans une position bien particulière et si elle avait été à genoux, on aurait trouvé des traces de lutte, elle ne se serait pas laissée faire.
- Sauf si elle s’est faite surprendre.
- Arrêtez donc de philosopher sur ces marques, » les interrompit froidement Hotch « je vous rappelle qu’à l’heure qu’il est, il doit être en train de chercher sa prochaine victime. Agissez, au lieu de parler pour ne rien dire. »

Tous se turent et se remirent au travail en diligent. Forcément, dès que Hotch revenait, il n’était plus question de plaisanter sur ce genre de choses.

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Hotch, tout seul, mode emo (enfin...).
Rating : PG
Titre : Vases communicants.
Disclaimer : A Jeff Davis, bis repetita.
Note : Sur le prompt : "Il avait tout, mais il n'avait rien." de barbotine

Hotch avait tout. Il était brillant, doué, intelligent, consciencieux, travailleur, diplomate, savait gérer une équipe et la liste de ses qualités pouvait certainement se rallonger encore. Il avait toutes les qualités requises pour exercer brillamment le poste qu’il occupait actuellement.

Il avait une équipe de gens sérieux et compétents, sur lesquels il pouvait compter - et, même s’il refusait de l’admettre, cela lui avait déjà sauvé la mise à plusieurs reprises - qui comprenaient sa vision des choses et ne lui en voulaient pas d’être parfois un peu trop dur ou exigeant.

Il avait un travail qui lui permettait de s’épanouir - du moins, il le pensait - et d’exprimer pleinement son sens de la justice. Un emploi à la hauteur de ses objectifs, qui lui permettait en plus d’être un acteur direct au service de la protection des civils, dans lequel on reconnaissait et primait son sens des responsabilités.

Sur un plan beaucoup plus personnel, l’agent Hotchner avait aussi tout ce dont on pouvait rêver : une femme aimante, un fils qui grandissait à la vitesse de l’éclair, une maison spacieuse et bien meublée… ou plutôt avait. Depuis que Haley l’avait quitté, il n’était plus qu’une âme en peine. La culpabilité de ne jamais rentrer à temps pour donner à manger au petit, lui raconter une histoire, lui donner le bain, le coucher lui avait toujours serré la gorge. Depuis que sa femme était partie, les choses n’avaient fait qu’empirer. Il se disait que s’il avait fait l’effort de fermer le dossier sur lequel il travaillait pour aller retrouver sa famille, s’il s’était donné la peine de laisser de la place à Haley dans sa vie dévorée par le travail, peut-être que les choses n’en seraient pas arrivées là.

Mais son métier ne lui permettait pas de tout concilier, et le mélange vie familiale/travail était dans son cas une très mauvaise idée. La preuve. Il eut un sourire ironique et se dit qu’il devait y avoir chez lui un quelconque principe de vases communicants. Quand c’était la débâcle au travail, Haley mettait au monde leur adorable fils et quand tout rentrait enfin dans l’ordre au DSC, sa femme s’en allait sans crier gare du jour au lendemain. Il avait tout, mais il n’avait rien.

Il demanderait demain à Reid s’il n’existait pas une théorie à ce sujet.

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Hotch (qui morfle) et Foyet.
Rating : NC - 17 (c'est un poil trashouille)
Titre : Despair.
Disclaimer : Voire au-dessus.
Note : Sur le prompt : "Ses ongles crissèrent sur la porte qu'il voulait désespérément ouvrir." de calliopel (et pour la madame, d'ailleurs).

Hotch s’était battu. De toutes ses forces. Il n’avait pas flanché devant le canon de l’arme à feu pointée sur lui. Il ne s’était pas laissé submerger par la peur et était resté rationnel jusqu’au bout. L’agent avait réfléchi à la meilleure possibilité qu’il avait pour se sortir de ce mauvais pas et avait tous mis en œuvre pour y arriver.

En vain.

Au final, son ennemi juré, sa « reine des abeilles » comme l’aurait appelé cet abruti de roi de la drague avait fini par avoir raison de lui. Il avait pris un énorme coup sur la tête et la dernière chose dont il se rappelait était sa vision un peu trouble du sol qui se rapprochait dangereusement. Et étrangement, quand il s’était réveillé, ça n’avait pas été dans le décor familier et rassurant de sa maison. Il s’était retrouvé dans une petite pièce humide et sombre. Quand il avait voulu se lever, son dos lui avait fait sentir que le temps qu’il avait passé sur ce canapé poussiéreux aux couleurs délavées et sentant le rance ne lui avait pas été profitable.

Avec une petite grimace de douleur, il s’assit et examina les alentours. Une toute petite lucarne comportant des barreaux et dont la taille ne lui permettrait de toute façon pas de s’échapper, des murs en béton qu’il ne valait mieux pas essayer de briser avec le poing, une porte à l’apparence solide. Hotch jugea qu’il n’était pas nécessaire de se lever et voir si celle-ci était fermée. Elle l’était forcément. Quel genre de criminel laisserait une proie s’échapper sur un simple oubli de verrou ? Et puis il connaissait son homme, il le savait incapable de négliger ce genre de détails. D’une part, le Faucheur était trop expérimenté pour ça, d’autre part il n’était pas du genre à laisser quoi que ce soit au hasard.

La porte s’ouvrit justement et le chef du DSC tourna un regard vide vers le criminel.

« Vous n’avez pas essayé de sortir ?
- Je me doutais que vous auriez verrouillé la porte.
- Elle ne l’était pas. Mais je savais que vous me tiendrez ce genre de raisonnement. »

Aaron se sentit presque stupide.

« Quand bien même je serais sorti, qu’aurais-je pu faire ? Je ne sais pas où je suis, et vous auriez pu me trouver.
- C’est vrai. Alors je pense que vous avez compris pourquoi vous êtes là.
- Parce que je n’ai pas accepté votre offre ? »

Un hochement de tête lui répondit.

« Je vous avais dit que vous regretteriez.
- Je ne regrette pas.
- Pas encore, » rit-il doucement « mais vous devez vous douter que vous ne sortirez pas d’ici vivant.
- Peut-être. » fit calmement Hotch
« Vous ne manquez pas de cran, agent Hotchner. Mais vous savez aussi bien que moi que je finis toujours ce que je commence. »

Il se mit à arpenter la pièce. Attitude typique du tueur qui profite de sa position de force. Il n’avait qu’à le conforter dans cette idée pour gagner un peu de temps. Seulement son plan tomba à l’eau, car le Faucheur fit brusquement demi-tour vers la porte et s’arrêta, la main sur la poignée, pour dire :

« Cela étant, j’ai envie de m’amuser un peu avec vous. Vous m’intéressez. Voyons si vous serez aussi calme dans quelques jours. »

Il le planta là et ne revint pas pendant un long moment. A son retour dans la pièce, Aaron sut que le jeu dont il avait parlé commençait. Couteaux, scalpels, aiguilles… le chef du DSC sentit la douleur. Et s’il avait tenté de retenir ses cris, il avait vite déchanté. Ses ongles, ses bras, sa tête, ses jambes, ses genoux… tout son corps n’était plus que douleur. Au diable la fierté, au diable le rationalisme, au diable le flegme et tout le reste ; il fallait qu’il sorte d’ici sans quoi il allait devenir fou.

Alors, au désespoir, sans même l’illusion que quelqu’un l’entendrait et viendrait le chercher, il boita jusqu’à la porte et tambourina. Pas longtemps, mais il frappa de toutes ses forces, s’époumona. C’était son dernier recours. Mais bien sûr, personne ne vint ouvrir. Personne ne répondrait.

Ses ongles sales, ou ce qu’il en restait, crissèrent contre cette porte qu’il essayait désespérément d’ouvrir tandis qu’il s’effondrait, à bout de forces. Peut-être était-ce la fin… Il eut une pensée pour son équipe. Il aurait bien voulu les revoir, leur laisser quelques directives. Et puis Haley et son fils, surtout. Il aurait voulu voir le visage souriant de sa femme et la bouille radieuse de Jack.

Hotch n’aimait pas cette sensation. Il ne voulait pas partir, et encore moins avec du regret. Pourtant quand il entendit le pas lent et cadencé du Faucheur se rapprocher, il comprit qu’il n’allait pas vraiment avoir le choix et ferma les yeux. Il voulait au moins profiter de ces quelques instants de paix derrière le noir de ses paupières closes.

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Hotch
Rating : PG
Titre : Esprits malades
Disclaimer : La série a été créée par Jeff Davis.
Note : Sur le prompt : "Il fallait être tordu pour aimer disséquer les tordus." de chastily

Plus d’une fois, Hotch s’était demandé ce qui le poussait à continuer à travailler au DSC. Il faisait un métier éprouvant qui, en plus de lui ruiner la santé, mettait en grand péril sa vie familiale et amoureuse. Il négligeait Haley, ces derniers temps. Il n’avait même pas pu être là pour l’accouchement de sa femme, un comble. Pourtant le chef du bureau s’était engagé à être père. Il n’y avait pas eu de contrat écrit mais en choisissant d’avoir un enfant, il s’était engagé à vie. Il l’avait fait en son âme et conscience, il avait pris ses responsabilités en sachant pertinemment qu’il ne pourrait pas être à la maison aussi souvent que son rôle de père l’exigerait. Haley et lui en avaient longuement discuté et il avait fini par promettre une nouvelle fois qu’il ferait des efforts. Sa femme n’y avait pas cru.

La question qui venait donc parfois à l’esprit de l’agent Hotchner était la suivante : pourquoi continuait-il à faire un travail qui lui prenait tout, jusqu’à sa famille ? Haley avait fini par le quitter. Quand il rentrait chez lui le soir - chose fort rare dans la semaine -, c’était pour retrouver une maison froide, désespérément vide de vie, de chaleur, de présence. Une maison dans laquelle il ne faisait plus bon vivre et où il ne lui plaisait absolument plus de rentrer le soir.

Il savait à présent que personne ne l’y attendrait pour manger ou échanger sur la journée, les voisins, le temps… aussi avait-il tendance à se noyer encore plus dans son travail pour oublier qu’il n’avait pas envie de rentrer chez lui. Un peu à la manière d’un alcoolique qui boit pour oublier ses problèmes, Hotch se donnait corps et âme à son travail pour ne pas avoir à affronter sa réalité. Et quel travail… un travail qui consistait à décortiquer des esprits malades pour sauver des gens. Tout un programme. Alors certes, c’était un travail qui se voulait utile à la société avec pour but de rendre les Etats-Unis un peu plus sûrs mais il n’en restait pas moins que ça avait quelque chose de particulièrement malsain.

Hotch se disait parfois qu’il fallait vraiment être tordu pour aimer ainsi décortiquer les esprits des tordus…

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Strauss, l'équipe.
Rating : R
Titre : L'étoffe d'un agent
Disclaimer : Comme au-dessus, à Jeff Davis
Note : Sur le prompt : "Il regarda le dossier qui s'étalait sous ses yeux et fut pris de nausées." de calliopel Timeline 3x02

Avec deux membres en moins, l’équipe d’investigation du DSC n’était pas au meilleur de sa forme. Sans Hotch pour gérer l’ensemble et Gideon pour les aider avec son expérience, les membres restant se trouvaient un peu déboussolés. Ils étaient assez intelligents pour ne pas se prendre la tête les uns les autres et conserver une certaine cohésion mais il manquait un brin de dynamique pour que tout fonctionne comme d’ordinaire. Quand ils apprirent que Hotch avait été suspendu pendant deux semaines et que c’était Strauss qui le remplacerait, les membres de l’équipe avaient tous sans exception tiré une tête d’enterrement. Strauss n’était pas un agent de terrain. Elle n’avait même sans doute jamais mis les pieds hors de son bureau et les profilers en venaient même à se demander si elle avait un jour ouvert un seul des dossiers qui passaient entre leurs mains.

Ils n’avaient cependant pas le choix ; pour l’affaire que JJ venait de leur amener, ils allaient devoir faire avec, ou plutôt sans, en l’occurrence. Prentiss, Morgan et Reid sentaient qu’en plus de tourner en roue libre, ils allaient devoir gérer leur simulacre de chef et cela ne les enchantait absolument pas. Ils s’assirent tous en salle de réunion, peu enthousiastes à l’idée de travailler dans de telles conditions et ouvrirent tous leur copie du dossier, JJ leur faisant le topo.

Il y avait, comme à chaque fois, des photographies des scènes de crimes, indices potentiellement laissés par le criminel et bien sûr, des victimes. Ce n’était pas très joli, il fallait l’admettre. Enlever le cœur d’une personne avec un burin ne donnait pas forcément des résultats très esthétiques, on était loin de la découpe chirurgicale sans une éclaboussure de sang. Et à en juger par la tête des victimes, nul doute que l’opération était pratiquée de leur vivant. Pour des personnes chevronnées comme Reid, Prentiss et Morgan, qui voyaient ce genre de clichés de façon quotidienne, ce n’était pas choquant - ça ne leur donnait pas envie de manger un triple cheeseburger derrière non plus, loin s’en faut - mais ils n’en étaient pas à leur première affaire.

Alors qu’à côté de ça, en face d’eux, se trouvait l’agent Strauss. Elle avait du mal à regarder les photos plus de cinq secondes d’affilée et semblait étrangement mal à l’aise. Elle avait le teint blafard, regardant le dossier qui s’étalait devant elle avec une expression mêlée d’horreur et de dégoût. Elle eut envie de vomir. Ce détail n’échappa à personne dans la salle et tous se dirent que si ça commençait comme ça, l’enquête risquait d’être mouvementée. Après tout, ils n’étaient pas encore allés sur les lieux de l’assassinat. Morgan échangea un regard avec Prentiss et JJ dut se faire violence pour contenir la remarque qui lui était venue. Au lieu de ça, elle se contenta de demander gentiment si sa supérieure allait bien. Cette dernière ne répondit rien et détourna la tête du dossier.

Oui, ils allaient trouver le temps long sans Hotch…

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Reid, Morgan, un peu les autres
Rating : R
Titre : Chimie
Disclaimer : C'est au génial Jeff Davis
Note : Sur le prompt : "Le corps, c'est comme les concombres, c'est composé de... beaucoup d'eau." de shakeskp

L’équipe du BAU enquêtait sur une affaire particulièrement sordide : un tueur en série qui trouvait très amusant d’attirer ses victimes dans des endroits humides pour les électrocuter à un voltage suffisamment violent pour causer douleurs et multiples blessures mais pas assez pour les achever, ce qu’il préférait faire lui-même ensuite. Il aimait déshydrater ses victimes jusqu’à la mort. Quand Garcia avait reçu le topo par Gideon, elle n’avait pas pu s’empêcher de remarquer tout haut :

« Il les lyophilise comme des légumes. C’est dégueulasse…
- Garcia. On a besoin que tu fasses des recherches sur les victimes. Morgan a dû t’envoyer les noms.
- Ah, oui. Tout de suite monsieur. »

De leur côté, les agents de terrain commencèrent à dresser un profil :

« Il se fiche du sexe, » commença Hotch « on a trouvé dans sa potentielle victimologie autant d’hommes que de femmes. En revanche, il les sélectionne par l’âge : pas d’adolescents, pas d’enfants, pas de personnes trop âgées non plus. Il les aime dans la fleur de l’âge, probablement entre vingt-cinq et trente-cinq ans. On peut supposer qu’il a soit le même âge, soit qu’il est plus âgé mais il est encore trop tôt pour le déterminer.
- Ce sur quoi on devrait se concentrer pour le moment, » poursuivit Gideon « c’est son mode opératoire. Il ne tue pas de manière banale et refuse de faire usage de l’électricité pour les achever. Ça prouve qu’il est sûr de lui ; il se sait capable de les achever lui-même et pas n’importe comment : il les déshydrate. C’est une mort lente, on peut donc supposer qu’il est sadique, qu’il aime prendre le temps de les voir mourir. Il regarde, probablement assis sur une chaise en face de ses victimes, sirotant un verre d’une quelconque boisson. »

Ils devaient avouer que cette façon de tuer n’était pas des plus banales. Morgan avait une question :

« Mais vu l’état dans lequel on les retrouve, on peut supposer qu’il ne se contente pas de les laisser mourir de soif, si ? Enfin j’veux dire, le corps humain, c’est comme les concombres… »

Devant les regards perplexes de son équipe, il ajouta :

« Enfin c’est composé de beaucoup d’eau, quoi !
- 75% pour un nourrisson, 65% pour un adulte. Elle représente entre 45 et 75% du poids corporel total, pourtant les organes qui contiennent le plus d’eau sont -
- Reid, » l’interrompit Morgan « on te demande pas un exposé sur l’eau et le corps humain.
- Euh… désolé. »

Le plus jeune profiler se tassa un peu et trouva soudain fort intéressant d’étudier la composition du gobelet à café qu’il tenait dans les mains, se disant qu’après tout, il ne tenait qu’à lui de trouver une utilité à son doctorat de chimie.

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : chibi!Reid <3, sa maman.
Rating : G
Titre : En attendant la tempête
Disclaimer : La série appartient à Jeff Davis
Note : Sur le prompt : "Qu'est-ce que tu attends ? - Le cyclone." de calliopel

Assis devant une fenêtre, le regard perdu dans l’horizon, Spencer Reid observait les nuages se rassembler en un amas menaçant, le vent qui mugissait contre les murs. Un vent chaud et lourd, suffoquant, rempli de poussière et d’électricité statique qui faisait plier les arbres sur son passage. Les phénomènes météorologiques le fascinaient. Il avait toujours voulu voir une vraie tempête parce que cela lui semblait intéressant à analyser - une histoire de masses d’air qui s’entrechoquent et de pression qui chute, des calculs alambiqués et de la physique : tout ce qu’il aimait - mais aussi à regarder.

Il trouvait ça beau et apaisant, de voir les éléments se déchaîner contre les hommes. Ça ressemblait au combat d’une nature en colère qui tentait de reprendre le terrain que l’être humain lui avait volé. On ne pouvait rien contre la puissance d’un cyclone sinon se cacher dans des abris et laisser le cataclysme tout emporter. On reconstruirait, encore et encore. Les hommes étaient ainsi. Ils n’apprenaient pas vraiment de leurs erreurs.

« Qu’est-ce que tu regardes, Spencer ? » lui demanda sa mère qui venait d’entrer dans la pièce
« Le paysage. Je le trouve intéressant.
- Cela fait déjà deux heures que tu es assis devant cette fenêtre ; tu attends quelque chose ?
- Le cyclone. » répondit l’enfant d’un ton calme
« Le… cyclone ?
- Oui, il devrait bientôt arriver.
- Tu en es sûr ?
- Le vent est particulièrement chaud mais l’air en provenance de la mer est plus froid. Quand ces deux nuages entreront en contact, il y a 88% de chances pour que ça devienne une tornade, » expliqua-t-il, fier de lui « et vu la vitesse des deux masses, je dirais que ça sera dans une demi-heure. Il ne devrait pas tarder à y avoir des appels radio visuels. »

Spencer n’était pas un génie pour rien, pensa sa mère, néanmoins il avait tout de même quelque chose d’effrayant lorsqu’il parlait aussi froidement et calmement d’une potentielle catastrophe naturelle.

Fin

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Fandom : Criminal Minds
Personnages/Pairing : Reid, Morgan et Gideon
Rating : G
Titre : Partie de cartes
Disclaimer : A Jeff Davis.
Note : Sur le prompt : "Il abattit ses cartes. Les dieux étaient avec lui ce soir." de calliopel

Ce n’était pas que Morgan fût mauvais perdant, au contraire. Il savait reconnaître sa défaite, tout comme il admettait sans rechigner que le cerveau de Reid était bien plus rempli que le sien - voire trop. Il n’était en somme pas de mauvaise foi. Seulement, quand le plus jeune de l’équipe le battait sept fois de suite au poker, avec tout le fair-play dont il pouvait faire preuve, Derek ne pouvait qu’en venir à poser la question qui fâche :

« Dis-moi, Reid, tu triches ?
- Hein ?
- Sur les sept parties qu’on a faites, y en a-t-il une seule où tu as triché ? »

Le jeune homme le regarda un moment, semblant réfléchir, peser le pour et le contre avant de répondre. Pour Morgan, c’était suffisant. Il n’y avait plus besoin de qu’il ne se donne la peine de répondre. L’agent du BAU se leva, écoeuré, ne sachant s’il devait en vouloir à son collègue d’avoir triché ou enrager parce qu’il avait perdu sept fois de suite face à un tricheur. Spencer resta là, un peu comme deux ronds de flanc, attendant que quelqu’un dise quelque chose.

Gideon vint alors s’asseoir à la place qu’occupait Derek quelques minutes plus tôt et entama une partie avec Reid qui se trouva soulagé.

« Pourquoi ne lui as-tu pas dit ? »

C’était une technique de poker comme une autre : distraire l’adversaire et le pousser à la faute. Détourner son attention pour mieux le duper ailleurs. Gideon n’était pas mauvais et Reid en avait conscience mais il fit comme si de rien n’était et le jeu se poursuivit. Quand vint le moment de découvrir les jeux, le plus jeune abattit ses cartes. Une fois de plus, les dieux, la chance, la bonne fortune ou quoi que ce fût, était avec lui. Gideon se leva et réitéra sa question :

« Pourquoi ne lui as-tu pas dit que tu ne trichais pas ?
- Je pensais qu’il ne l’aurait pas cru ou… ou que ça l’aurait vexé, » répondit-il, un peu mal à l’aise.
« Il préfère que tu sois sincère avec lui, Reid. Comme nous tous. »

Après une petite tape amicale sur l’épaule, il s’éclipsa, laissant l’agent méditer à ses paroles.

Fin

rating : nc - 17, fandom : criminal minds, rating : r, rating : g, forme : prompt, rating : pg - 13, langue : français, rating : pg

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