* Titre : Une mise en scène
* Auteur :
camille_miko * Rating : PG-13
* Paring : Vague Tony/Gibbs
* Résumé : Tony était bizarre et... Calme.
* Disclaimer : Hormis l'histoire, rien n'est à moi.
* Note de l'auteur : Réponse tout à fait tordue au défi "conte de fée"
* Nombre de mot: 597
Tim observa Tony arriver, sans lancer une quelconque blague douteuse. C’était le calme plat depuis plusieurs jours. Aucune allusion perverse. Aucune remarque sur sa sexualité, sa coupe de cheveux, sa chemise, sa veste, sa cravate, ni même sur son attitude de geek.
Bref. Tony ne racontait pas n’importe quoi à tout va, ne se moquait pas de son amour pour l’informatique ou de l’incapacité de Ziva à retenir les expressions américaines. Autant dire qu’Abby et lui se posaient des questions. Elle avait essayé de sonder ce qui n’allait. La seule conclusion qu’elle avait pu faire était qu’il ne buvait plus son café froufrou, mais noir, sans sucre. Gibbs avait dû déteindre sur lui, même si ça n’expliquait pas son attitude étrange.
Le directeur Sheppard avait fini par demander à Ducky ce qui se passait pour que leur laborantine « emprunte » aussi souvent Jimmy Palmer, pour selon cette même laborantine « le former au pistage de suspects ». Idée tout à fait abracadabrante, jusqu’à l’explication. « Tony est bizarre ». Il fallait avouer qu’elle n’avait pas tort. Il était étrange.
C’est comme cela que l’on avait fini par en parler à Gibbs. Celui-ci avait haussé les épaules et dit qu’il fallait en profiter plutôt que de s’en plaindre, avant de s’éloigner vers son bureau.
Le reste de la semaine avait été calme, sobre, agréable et sans réflexions douteuses. Tony avait même aidé à faire le sapin de Noël, sans même parler des cadeaux qu’il avait glissés dessous pour les enfants du personnel. A ce moment, McGee avait su qu’il était arrivé dans la quatrième dimension. Dinozzo aimable était une chose étrange. Dinozzo gentil, c’était totalement anormal. Sauf qu’il avait même fait un petit sapin sur son bureau et installé des cadeaux au nom de toute l’équipe. A ce moment-là, avec Ziva, ils étaient descendus voir Ducky pour savoir s’il pouvait faire une analyse psychiatrique de l’Italien.
Le jour de Noël, où ils étaient évidemment de garde, Tony trépignait littéralement à l’idée qu’ils ouvrent leurs cadeaux. Ainsi dès qu’ils furent tous arrivés, Tony alpaga tout le monde et leur fit faire un feu de camp. Gibbs leva les yeux au ciel et s’assit simplement à son bureau.
Ce fut comme cela qu’il tendit un petit paquet rose à Ziva, un plus gros bleu à McGee et un troisième beige à Jethro. Ce fut après cela que Tim rougit face au plug rose à diamants, que l’agent David lui jeta au visage l’ensemble de sous-vêtements sexy rouge et que leur chef leva les yeux au ciel en voyant le flacon de talc à la rose.
Les deux premiers boudèrent toute la journée, fermement convaincus que l’apaisement de ces derniers jours n’était que le temps de préparation de cette mise en scène.
***
Tony reposait dans les bras de Jethro. Le service s’était fini tôt et ils avaient pu passer la soirée ensemble. Le traiteur français les avait livrés peu après qu’ils soient arrivés et ils avaient pu en profiter. Ils avaient fini par faire l’amour, longuement, longtemps, avec toute la tendresse qu’ils avaient l’un pour l’autre.
Ce ne fut que bien plus tard, quand ils eurent changé de jour, au creux de la chaleur de leur lit, que Gibbs revient sur les « bonnes attentions » de son amant.
- Tu n’avais pas trouvé de pires idées ?
- Il fallait compenser ces quelques jours où ils se sont crus dans un conte de fée…
Ils eurent tous les deux un éclat de rire. Noël avait ses propres règles. Que l’on pouvait détourner à envie. Comme là, maintenant, s’aimer encore un peu, avant le lever du jour.
Fin.