[Fic] Sherlock Holmes

Apr 30, 2010 20:19

Bon, il serait peut-être temps que je poste ma fic pour Sex Is Not The Enemy...ça fait juste trois semaines qu'elle est écrite...je m'améliore...

Titre: Le calme après la tempête
Fandom: Sherlock Holmes (movieverse)
Couple: Sherlock Holmes/Irène Adler
Rating: R.
Disclaimer: rien à moi
Prompt: (sexe explicite)
Note: se situe après la fin du film.

Avant même d’y mettre les pieds, Holmes sut qu’il y avait un intrus dans ses appartements. Il flottait dans l’air un parfum parisien qu’il ne connaissait que trop bien.
Il se tendit, ne sachant jamais à quoi s’attendre avec celle qui le portait.
Sa visiteuse ne fit rien pour dissimuler sa présence. L’ayant entendu, elle sortit du cabinet de toilette, aussi à l’aise que si elle avait été la maîtresse des lieux.
Elle avait relevé sa chevelure auburn en un chignon dont quelques mèches s’échappaient pour venir caresser ses épaules en partie dénudées. Elle était vêtue d’une robe de chambre trop grande qui avait appartenu au docteur Watson. Holmes était bien placé pour le savoir: s’il ne l’avait pas volée, il l’avait certainement empruntée et avait oublié de la rendre.

Irène Adler l’accueillit avec un sourire radieux.

« L’eau est chaude. »

Il ne lui demanda pas comment elle était arrivée là, ni comment elle savait qu’il rentrerait attifé comme un mendiant. Il avait d’autres questions à lui poser. Il la suivit dans la salle de bain en surveillant chaque recoin, s’attendant presque à être attaqué. La baignoire était remplie d’eau mousseuse et l’air parfumé par l’odeur de sels de bain qu'il était sûr de ne pas posséder. Réparties sur les meubles, des bougies brûlaient, adoucissant l’atmosphère.
Elle plongea sa main dans l’eau pour en apprécier la température.

« Qu’est-ce que vous faites?

-Je vous prépare un bain. Vous en avez besoin, vous n’allez pas le nier.

-Je ne veux pas savoir ce que vous faîtes ici, dans cette pièce. Je veux savoir ce que vous faites à Londres!

-Pourquoi poser la question? Vous savez déjà que vous n’allez pas aimer la réponse.

-Répondez et nous verrons.

-Pas avant que vous ne vous soyez lavé. »

Elle entreprit de défaire la ceinture de sa robe de chambre.

« C’est à moi d’enlever mes vêtements, non?

-En effet, mais comme je sais que vous ne prendrez pas de bain en me sachant dans l‘appartement, de peur que je ne vous poignarde, que j’empoisonne l’eau ou que sais-je encore, je vais le prendre avec vous.

-La baignoire est trop petite pour deux.

-Oh? Avec qui avez-vous essayé pour le savoir? » demanda-t-elle d’un air faussement surpris.

Il n’y avait rien à répondre. Holmes commença à déboutonner sa chemise tout en fouillant la pièce des yeux.

« Ne faites pas le timide. Il n’y a là rien que je ne connaisse déjà. »

Comme pour lui montrer l’exemple et sans se soucier de la décence, elle fit tomber sa robe de chambre.
Holmes ne chercha même pas à détourner les yeux.

« Dépêchez-vous, je vais prendre froid. »

Sans regarder ce qu’il faisait, il se débattit avec les couches de vêtements qui le couvraient. Il lui fallut quelques instants pour en venir à bout. Une fois aussi nu que le jour de sa naissance, il la défia du regard.

« Satisfaite? »

Elle fit la moue.

« Pour le moment, non. Mais ça pourrait venir…Après vous. »

Sacrifiant la galanterie, Holmes accepta l’invitation, heureux de se plonger dans l’eau chaude. Elle ne tarda pas à le rejoindre, et, avec quelques ajustements et en emmêlant leurs jambes, elle lui prouva qu’un homme adulte et une femme à la constitution légère pouvaient tenir ensemble dans la baignoire. Une fois installé, Holmes s’enquit de la bouteille de champagne posée sur un tabouret, détail qui, comme tant d‘autres, ne lui avait pas échappé.

« Qu’est-ce que nous célébrons? Un nouveau mari?

-Certes, mais pas pour moi. J’ai lu dans le journal qu’il y a à présent une madame Watson? J’ai du mal à croire que vous n’ayez rien tenté pour empêcher ça.

Holmes toussa.

« Watson est mon ami le plus proche, son bonheur me réjouit.

-Tout comme sa chambre vide…

-Je ne cherche pas de nouveau colocataire.

-Je n’en doute pas…Ce qui m’étonne plus, c’est qu’il ait pris Gladstone.

-Un homme marié a plus besoin d’un chien qu’un célibataire. L’animal lui donne une excuse pour sortir de la maison trois fois par jour, au minimum. »

Il ne pouvait pas lui dire qu’au moment du départ, Gladstone s’était enfui, était monté dans l’attelage et avait catégoriquement refusé d’en descendre.

« Il y a des ménages heureux…

-J’oubliais que vous en savez quelque chose. »

Le sourire d’Irène se fana. Le coup était bas, Holmes le savait. S’il sacrifiait l’amour à la raison, elle sacrifiait la raison à l’amour et s’y était, bien souvent, brûlée les ailes.

« Pourquoi n’ouvrez-vous pas cette bouteille au lien de bavasser? »

Son ton se voulait taquin, mais le cœur n’y était plus.

« La dernière fois que j’ai ouvert une bouteille pour vous, je n’ai pas apprécié le réveil.

-Il faut donc que je fasse tout moi même? »

Elle s’empara du champagne et fit sauter le bouchon d’un geste sûr. Une fois les coupes remplies, elle en prit une et la vida d’un trait.

Holmes observa sa gorge alors qu’elle déglutissait.

« Vous voyez? demanda-t-elle en lui montrant le verre vide. Pas de piège. Il n’est pas drogué. »

Il prit la coupe restante sans se départir d’une certaine méfiance et la lui tendit. En échange, il s’empara de celle dans laquelle elle venait de boire et la remplit à nouveau. Elle haussa les épaules et savoura une autre gorgée de champagne. Ses lèvres laissaient des marques vermeilles sur le verre.
Il suivit son exemple et ne fut pas déçu. Elle avait, en matière de vin, des goûts d'esthète, il le savait. Il avait déjà eu le plaisir de les apprécier.
Il se laissa aller dans la baignoire pour mieux le savourer. Alors qu’il commençait à se détendre, elle reprit la parole.

« Si vous aviez montré au docteur Watson que vous savez faire autre chose avec votre langue que parler, il ne vous aurait peut-être pas quitté. »

Holmes s’étouffa à demi avec le champagne. Vous poignarder quand vous ne vous y attendiez pas, c’était bien les femmes.

« Ça ne vous a jamais empêché de partir, rétorqua-t-il.

-À chaque fois que j’essaye de rester, vous cherchez à me mettre en pension à Scotland Yard.

-J’ai entendu dire que leur cuisine s‘est améliorée. »

Elle poussa un soupir consterné face à cette tentative d’humour.

Un silence gêné s’établit entre eux.

Holmes vida son verre avant de s’en débarrasser d’un mouvement de poignet, indifférent quant à sa destination. Elle fronça les sourcils, prête à le réprimander. Il la coupa avant qu’elle n’ait pu le faire.

« Retournez-vous…

-Déjà fatigué de me voir?

-…et mettez-vous à genoux. »

Elle écarquilla les yeux.

« Oh. »

Elle hésita, craignant d’avoir mal compris. Il lui sourit et l’invita d’un signe de tête à faire ce qu’il lui demandait. Ses joues se colorèrent.
Elle reposa avec précaution sa coupe de champagne avant d‘accéder à sa requête. Elle ne voulait pas se montrer empressée. Elle eut un peu de mal à se retourner et à se hisser sur ses genoux. Ses pieds glissaient sans trouver de prise. Elle dut s’appuyer des deux mains sur le rebord de la baignoire pour garder l’équilibre.
Elle allait se redresser quand il lui ordonna:

« Ne bougez plus. »

Elle le regarda par-dessus son épaule.

« Je vais avoir froid.

-Pas pour longtemps. »

Le voyant s’avancer, elle détourna le regard.
Elle frémit quand ses doigts empoignèrent ses hanches, et lorsqu’il posa ses lèvres sur son dos ruisselant. Du bout de la langue, il se mit à suivre le tracé de sa colonne vertébrale. Elle se cambra sous l’effet de la caresse.
Arrivé à la naissance de ses reins, il marqua une pause, le temps de murmurer:

« Vous m’avez manqué. »

Elle se mordit les lèvres et ferma les yeux.

« Vous aussi, Sherlock. »

~Fin.

*fics, fandom: sherlock holmes, *mèmes

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