Rise of the darkness

Aug 29, 2008 15:44


Chapitre V: Marion

Alors que les Docteurs mettaient au point un plan d’évasion, la porte de leur cellule s’ouvrit et le Valeyard, accompagné de celles que Martha avait appelées ses « groupies », firent leur entrée.

« Je vois que nous sommes enfin au complet ! »

En effet, les différentes incarnations du Docteur étaient présentes, toutes à la fois troublées et furieuses à la vue de cet autre Docteur, tombé du côté obscur de la force, pour reprendre les termes de Turlough.

Le Maître était assis dans un coin et jeta un petit coup d’œil vers la Rani, une dame du temps, à la chevelure couleur de feu. Lorsqu’ils étaient étudiants, la scientifique rousse, le Maître et le Docteur fréquentaient la même université et étaient amis. Cependant, bien que tous trois ne se préoccupaient guère des lois de Gallifrey, de fâcheuses divergences d’opinion les avaient séparés.

Le Docteur suivait sa soif d’aventures, le Maître suivait ses tambours… et la Rani suivait le fil de ses expériences scientifiques plus dangereuses et contraires à l’éthique les unes que les autres.

La Rani s’approcha du Valeyard, battant des cils et prenant une petite moue boudeuse.

« Oui, mon cher Theta, je suis là. Mais vraiment, quel accueil ! J’avais espéré que vous vous souviendriez de notre vieille amitié »

Plusieurs incarnations du Docteur étouffèrent un rire. Vu le nombre de fois où elle avait tenté de les assassiner, il était sans nul doute révolu le temps de leur « vieille amitié ».

D’un geste, le Valeyard ordonna à son ancienne amie d’arrêter ses reproches.

« Je n’ai que faire du passé, Rani. Seul le futur compte désormais. »

« Mais, intervint la dame du temps, je pourrais faire partie de ce futur. De votre futur. »

De la main, elle désigna la jeune femme à la robe dorée qui accompagnait le Valeyard.

« Quel besoin avez-vous  de ces humaines ? Ce sont des fleurs aux parfums fades et qui n’ont aucun éclat réel. Elles se fanent vite et vous ne pouvez bâtir une Nouvelle Gallifrey digne de ce nom avec pour compagnes des singes si peu évolués. »

Martha et Ace se levèrent d’un bond. Si le fan club du Valeyard voulait se laisser insulter sans rien dire, grand bien leur fasse. Mais c’était l’honneur de la race humaine tout entière qui était en jeu !

Le Valeyard sourit, amusé par la vive réaction de ses anciennes compagnes. Elles avaient un caractère trop vif. C’est peut-être pour cela qu’il avait choisi des jeunes femmes effacées telles que Marion pour le servir. Et pourtant, il devait bien admettre que la robe dorée qu’il lui avait offerte la rendait plus belle encore (belle pour une humaine, bien sûr), parfait écrin pour cette blonde aux yeux noisette.

Blonde aux yeux bruns.

Comme Rose.

Le seigneur du temps effaça cette pensée de son esprit et revint aux avances de la Rani.

« Mes servantes n’ont aucune importance. Elles ne joueront aucun rôle, ni majeur ni mineur dans la fondation de mon nouveau monde. J’ai désormais à ma merci plus d’une dizaine de constellations, aussi belles et puissantes que ne le fut celle de Katersborus. Grâce à mon pouvoir, je vais pouvoir recréer Gallifrey. Jamais l’empire des seigneurs du temps n’aura été aussi puissant. Les daleks n’oseront plus jamais nous défier ! Mais pour cela, vous devez mourir. Votre sang coulera, tous autant que vous êtes et je… »

Le Valeyard s’arrêta net. Il venait de sentir une main tiède et douce se glisser dans la sienne.  Bizarrement, cela eut pour effet de le calmer et il en oublia un instant ses menaces de mort contre ses prisonniers.

Marion ne quittait pas des yeux son seigneur et maître, mais elle pouvait sentit le regard des autres. Quelle importance ? Jamais ils ne découvriraient sa véritable identité. À part peut-être Merlin… le septième Docteur…

« Où en étais-je ? »

Marion, la tête baissée, mais sa main toujours dans celle du Valeyard, dit d’une petite voix : « Vous parliez, oh seigneur, de laisser les prisonniers vivre jusqu’au dernier moment, afin qu’ils mesurent l’ampleur de votre pouvoir »

Le Maître ne put s’empêcher de sourire, voyant son vieil ennemi aussi aisément manipulé par cette jeune femme.

C’était elle… Il n’y avait pas de doute à avoir. Elle avait toujours été très spéciale, n’est-ce pas ?

La main du Valeyard resserra son étreinte sur celle de Marion et il acquiesça.

« Exactement. Je vous vois tous me haïssant, me méprisant. Alors que je suis votre futur. Il serait navrant, vraiment, que vous mourriez tous, Docteurs, en vous haïssant vous-même. Mais ne vous réjouissez pas trop vite. Ce n’est que partie remise. »

À peine le Valeyard et sa suite sortis de la cellule, Susan, restée calme jusque- là, se leva et adressa quelques mots inquiets à son grand-père.

« Alors, ce plan d’évasion, où en est-il ? »

Ace était sur le qui-vive. Vraiment, diviser le groupe en deux ! Quel drôle d’idée !

S’ils gagnaient peut-être quelques minutes dans leur recherche d’un Tardis, ils risquaient aussi de se faire prendre bien plus facilement.

Une autre chose inquiétait la jeune femme. Depuis son arrivée, le Maître avait gémi, pleuré, contrarié par la toute-puissance du Valeyard, contre lequel, apparemment, même lui ne pouvait rien faire. Cependant, lorsque le Valeyard s’était subitement calmé (était-ce grâce à cette fille ?), le Maître avait souri. Et il n’avait cessé depuis. Il avait retrouvé son petit air suffisant. Celui qui disait « Je sais quelque chose que vous ignorez. Parce que je suis un génie et vous êtes extrêmement stupides. » Cela agaçait la jeune femme au plus haut point.

Alors que le groupe avançait pas à pas, une main apparut derrière un mur,  tenant un paquet de bonbons.

Le quatrième Docteur retint son souffle puis s’exclama : « Çà par exemple ! »

Marion sortit de sa cachette et offrit aux prisonniers un sourire radieux.

« Quelqu’un veut un jellybaby ? »

À suivre…

Chapitre I: Lord V ) ( Chapitre II )  ( Chapitre III: Moment de doute )

Chapitre IV: Qui a volé mes jelly babies? )
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