[Fic GW] Road trip (Retour aux sources : Trowa)

Mar 23, 2010 21:38

[Fic écrite entre novembre 2004 et janvier 2005]
Fic inachevée. Non bêta-lu, non corrigé depuis le premier jet.

Avant propos : aurait dû faire partie à la thématique du retour aux sources dont Running back to Home (Wu Fei) et L2-S7029 : le porteur de mort (Duo) (inachevée) appartiennent. Il se trouvait que shakeskp avait des projets pour des équivalent pour Heero et Quatre, mais...

Road trip

La demande l’avait surpris. D’abord parce qu’il n’aurait pas pensé que son ami soit le genre à vouloir se retourner vers son passé ; il semblait plus se soucier de sa place dans le présent, et dans le futur, même peut-être, à présent que la guerre était finie. Ensuite, parce qu’il le lui avait demandé à lui. Non qu’ils ne s’entendaient pas, mais simplement il n’aurait jamais pensé être la première personne vers laquelle il se tournerait, surtout pour ce genre de choses. Certes, ils partageaient le même humour et un passé similaire, une enfance qui n’en avait jamais été une, une perte continuelle de ce à quoi ils avaient pu commettre l’erreur de tenir, une vie en groupe qui n’empêchait en rien la solitude… mais dans cette guerre qui avait fait d’eux, eux, qui les avait soudés plus qu’elle ne les avait unis, ils n’étaient pas ceux qui avaient partagé une épreuve, pas ceux qui étaient véritablement proches, finalement. Pour Quatre, la question ne se posait même pas, pas plus que pour Heero, il suffisait de les voir dans une même pièce pour savoir ce qu’il y avait bien plus qu’une simple compréhension entre eux. Même Wu Fei, en un sens, oui, même avec Wu Fei il y avait quelque chose que eux deux n’avaient pas.
Mais lorsqu’il y pensait, il n’avait peut-être été que choisir par défaut. Quatre était bien trop occupé avec ses affaires familiales, Wu Fei avec celles des Preventers et quant à Heero, il avait tout simplement pris la tangente à la fin de la guerre. D’un accord tacite, aucun des autres pilotes n’avaient entrepris de recherches. Heero reviendrait lorsqu’il le voudrait, ce n’était pas à eux de lui imposer quelque chose qu’il souhaitait peut-être oublier.
Et donc, finalement, il était le seul qu’il restait. Le seul qui n’avait rien d’autre à faire qui plus était, le seul qui ne semblait pas savoir quoi faire à présent et qui paraissait incapable de reprendre son destin en main. Car après tout, il n’avait jamais véritablement rien contrôlé. Même le vol de Deathscythe et tout ce qui en avait découlé lui avait été plus que suggéré…
En définitive, peut-être que ce petit retour aux sources leur ferait du bien à tous les deux…

§§§§§§§

Trowa l’attendait à la sortie de la navette et Duo leva haut le bras pour que son ami le repère dans la foule. Lorsque ce dernier lui adressa en retour un signe de la main - plus mesuré - Duo cessa de faire de grands gestes. Une fois l’un en face de l’autre, Duo répondit au hochement d’accueil de Trowa par une franche accolade.
- My God, Tro ! Faut que t’arrêtes de grandir comme ça ou bien c’est à peine si je pourrais atteindre ta taille !
Son ami eut un petit sourire amusé et le voile qui jusqu’ici assombrissait ses yeux verts sembla se lever.
- Mets-toi à la natation, il paraît que ça fait des merveilles…
- Nah… Trop tard pour moi, répondit Duo tout en secouant la tête et en poussant un soupir désespéré. Je crois que je resterai au format crevette toute ma vie…
- C’est bon, les crevettes… répliqua Trowa avec un léger sourire en coin.
Duo éclata de rire.
- Une chance pour moi que j’ai pas dit « format moustique » !
Le sourire de Trowa s’accentua.
- J’ai pourtant entendu dire que tu avais un petit quelque chose d’un suceur de sang…
Duo prit un air faussement outré.
- Je peux savoir qui me poignarde dans le dos comme ça ?
- Voyons… Wu Fei…
- L’a de la chance d’être haut placé chez les Prevs, celui-là !
- … Heero…
- L’a de la chance d’être je ne sais où !
- … moi ?
Duo le jugea un instant du regard.
- T’as de la chance d’être aussi grand, géant vert !
Trowa rit doucement.
- C’est ton seul bagage ? questionna-t-il ensuite en désignant du menton le sac de sport que Duo tenait en bandoulière.
- Yep ! Pas encore appris à ne pas voyager léger !
Trowa acquiesça.
- C’est aussi bien… Ma voiture est par là.
- Je suis le guide !
Duo gagna à nouveau un discret sourire et les deux châtains se dirigèrent vers le parking du spacioport. Duo ne retint pas un petit sifflement admiratif lorsque Trowa déverrouilla sa voiture.
- Jolie… Quelle année ?
- ’85.
- Automatique ?
- Bien sûr que non.
Duo approuva de la tête.
- Tu me laisses l’essayer ?
Trowa releva des yeux mortellement sérieux vers lui.
- Jamais.
- Aaww, Trowa ! Sois sport !
- Prends donc sagement la place du mort et tais-toi.
- La place du mort… répéta Duo en s’installant. Ce nom m’a toujours fait triper.
- Ceinture, rappela Trowa tout en bouclant la sienne. Le temps où l’on pouvait passer outre les règles est révolu.
Duo hocha la tête avec gravité.
- Et je vis dans un perpétuel enfer…
Trowa leva les yeux au ciel et démarra.
Ils s’engagèrent rapidement dans la circulation et Duo prit plusieurs minutes pour regarder la ville au travers de la vitre. Puis il tourna les yeux vers le rétroviseur central et croisa ceux de Trowa.
- Alors, c’est quoi le programme ?
- On rentre à mon appartement. Nous partons après-demain. Je vais devoir te laisser seul demain, j’ai encore quelques dernières affaires à régler. … J’ai eu Quatre au téléphone.
Duo esquissa un sourire.
- Il voulait venir ?
- Il n’a rien dit.
Duo haussa nonchalamment les épaules.
- Quatre n’a pas besoin de « dire », il te regarde !
Trowa eut un rapide sourire.
- Il voulait venir. Mais je pense qu’il comprend pourquoi je ne le lui ai pas demandé.
Une partie des raisons, du moins…
- Il a accepté de s’occuper de mon appartement pendant mon absence. Comme j’ignore combien de temps… cette histoire va durer…
- Tu gardes ton appartement ?
Trowa lui jeta un coup d’œil au travers du rétroviseur.
- Ce n’est pas comme si je n’avais pas l’intention de revenir après ! … Tu n’as pas gardé le tien ? demanda-t-il alors, un pli soucieux venant barrer son front.
- Oh, moi, j’en ai jamais vraiment eu un, je squattais chez Hilde. Je crois d’ailleurs qu’elle était plutôt contente d’apprendre qu’elle n’allait plus m’avoir dans les pattes, même si elle m’a dit qu’elle attendrait avant de transformer ma chambre en fourre-tout ! Mais tu sais… je ne crois pas que j’ai envie de… m’installer sur L2 finalement. Je sais pas trop encore, faut que j’y réfléchisse. Et ces petites vacances vont être l’occasion idéale de humer de nouveau l’air de la Terre, pas vrai ?
Duo adressa un grand sourire à son ami mais celui-ci resta concentré, probablement sur la route.
- Et donc… Quatre connaît les détails de notre petite entreprise ?
- Il n’y avait pas tant de détails que ça en mentionner. Je lui ai dit que tu venais avec moi.
Duo eut un sourire en coin.
- Oui, notre chère petite tête blonde aime bien garder des traces de nos faits et gestes… exception faite pour Heero, bien sûr, mais Hee-chan a toujours été le petit préféré, ajouta-t-il perfidement.
- Je ne suis pas sûr que Heero voie les choses de cette façon.
- Je suis sûr qu’il préfère ne pas les voir de cette façon ! répliqua Duo du tac-au-tac avec un rire dans la voix. Pas de nouvelle de lui, au fait ?
Trowa secoua la tête. Duo eut un petit soupir.
- Moi non plus. Idem pour Relena.
Le jeune homme aux yeux verts lui lança un regard interrogateur.
- Elle est venue sur L2 le mois dernier, expliqua Duo. Je suis simplement passé la saluer, vérifier au passage que le système de sécurité était au point…
- Tu l’as passé sans encombre, compléta à sa place Trowa.
- C’était d’une facilité à pleurer ! Te jure, je comprends pas comment Heero a pu juger qu’il pouvait partir l’esprit tranquille !
- Il en avait peut-être juste marre.
- Peut-être, Heero est bien du genre à en avoir marre, mais il est pas tellement celui à tout plaquer sans être sûr que sa mission est totalement accomplie, tu vois ?
Trowa hocha la tête. Il voyait, oui…
- Alors c’est que Relena est mieux protégée que tu ne le crois.
- Ouais… Nan, en fait, je crois surtout que c’est moi qui suis trop bon…
Trowa eut un petit rire.
- Enfin bref, comme je disais, Relena n’a pas de nouvelle non plus, reprit Duo. Elle m’a dit qu’elle laissait traîner ses oreilles au cas où elle aurait l’occasion d’apprendre quelque chose, mais je crois qu’elle fait un peu plus que ça, fit-il avec une rapide grimace.
- Tu penses qu’elle le fait rechercher ?
- Sais pas, difficile à dire. La petite princesse n’a jamais été très objective dès qu’il s’agit de Heero. S’il s’est cassé, c’est qu’il en a besoin. Je crois qu’il sait qu’il peut débarquer à l’improviste chez n’importe lequel d’entre nous s’il le désire. Sûr, ce serait sympa qu’il nous fasse parvenir un petit message, mais je m’en fais pas pour lui, c’est un grand garçon, y sait se démerder…
Trowa approuva en silence.
- Je pense qu’elle a conscience de ça aussi.
- Hum…
Le silence ne fut que de courte durée.
- Alors comme ça, tu es passé « saluer » Relena, hein ?
Duo eut un bref rire et un air relativement gêné.
- En fait, je suis venu l’enlever…
Trowa haussa un sourcil interrogateur.
- Hilde et moi lui avons fait faire une petite visite guidée.
A nouveau, Duo eut une rapide grimace.
- Même si elle s’y était préparée, je crois que certains coins l’ont quand même pas mal secouée.
- Tu as conscience que Heero te tuerait s’il apprenait ça ?
- C’est là que réside tout l’art de profiter de son absence, mon ami ! Et franchement, je pense pas que ça ait été inutile. Et je n’aurais pas pris de risques avec elle, je sais ce qu’elle représente. Maintenant, je suppose qu’il faut juste lui laisser le temps de réparer les choses…
- Tu lui fais confiance ?
- Quat’ et Heero le font…
Trowa tourna la tête vers Duo et accrocha son regard pendant deux secondes avant de revenir à la route.
- Disons que maintenant que j’ai eu l’occasion d’un peu plus lui parler… moui… Je lui accorde sa chance. Ce qu’elle avait commencé à faire était pas trop mal, avant que la petite rouquine s’en mêle. Encore que j’ai l’impression les événements de Noël ont plutôt été bénéfiques, en fin de compte.
- Je pense que les gens ont compris.
- Je me demande pas s’il ont compris, moi… Je me demande combien de temps il leur faudra pour oublier.
Trowa lui jeta un rapide coup d’œil mais Duo se contenta de hausser les épaules.
- Enfin, en attendant, je compte bien en profiter tant que ça durera ! Mais penser qu’on doit en partie la tranquillité actuelle à la progéniture de Khushrenada est assez flippant, je trouve…
- Sans compter que ça t’oblige à boucler ta ceinture en voiture…
Duo leva les mains au ciel et prit un ton fatidique :
- M’en parle pas ! Rien n’est jamais parfait en ce bas monde !
- Je ne sais pas si ça te consolera mais tu peux la retirer, maintenant…
- Hein ?
- On est arrivés.
Duo rit.
- Petit malin, va !
Trowa esquissa un sourire tout en amorçant la manoeuvre pour se garer.
- Grand malin, petite crevette.
- Petite crevette ? s’offusqua Duo. Mince ! A ce rythme c’est même plus que je grandis pas, c’est que je rapetisse !
Trowa attendit qu’ils soient tous deux descendus de voiture pour le jauger du regard.
- Rapetisse encore un peu et je pourrais te glisser dans ma poche…
- C’est une insulte ou une invitation à me frotter contre ton torse ?
Trowa éclata de rire.
- Et moi qui avais pensé te faire dormir sur le canapé…
- Mon Dieu, Trowa, tu as sérieusement besoin de prendre des cours d’hospitalité ! Tu pourrais au moins me laisser ta chambre !
Trowa verrouilla sa voiture puis adressa à Duo un sourire en coin :
- C’est ma chambre que tu veux ou mon lit ?
- Hum, dormir sur un canapé ou bien sur le sol mais à quelques centimètres d’un acrobate qui, si mes souvenirs sont bons, ne porte qu’un caleçon au lit… Choix difficile, mon cœur balance… fit Duo avec un air très absorbé.
Trowa le fixa alors avec sérieux :
- Duo… Tu aurais pu nous le dire, que tu suçais aussi autre chose que du sang. Nous aurions compris, tu sais ?
- Trowa ! s’étouffa Duo. Bon Dieu, heureusement que Quatre ne t’entend pas !
- Je crois, répliqua Trowa tout en poussant la porte d’entrée de son immeuble, que tu te méprends sur Quatre…
Duo lui lança un regard perturbé.
- Je crois… que je ne veux pas savoir. Laisse-moi donc mes illusions sur la pureté et l’innocence de ce monde, veux-tu ?
- Comment tu voudras. Mais dans ce cas, juste un conseil : ne demande jamais à Quatre sa recette de marshmallows grillés.
- … Je ne veux définitivement pas savoir !

§§§§§§§

C’était la première fois que Duo avait l’occasion de voir où vivait l’un de ses amis - si l’on exceptait Quatre, bien sûr, qui semblait posséder trop de demeures pour en avoir une de réellement fixe.
Trowa habitait un petit appartement simple et confortable. La porte d’entrée donnait sur un minuscule couloir conduisant soit directement au salon, soit à la cuisine par une porte située sur la gauche. A partir du salon, on pouvait accéder à la chambre de Trowa ou à une toute petite salle d’eau. Duo ne fut guère surpris de constater que la cuisine était pratiquement plus grande que la chambre ; Trowa devait principalement vivre dedans, lorsqu’il ne se trouvait pas dans son salon.
L’appartement était clair et Duo aurait été prêt à parier un Gundam que le tableau accroché dans le hall était un cadeau de Quatre.
Fredonnant distraitement, Duo pénétra plus avant dans le salon, notant avec appréciation la baie vitrée et la présence d’un balcon, même petit. Un canapé - qui ne semblait pas être inconfortable - une télévision et une bibliothèque recouvrant tout un pan de mur venaient compléter le tout. Le châtain s’approcha de celle-ci et parcourut un court instant les étagères des yeux avant de tomber en arrêt devant un cadre. Il ne retint pas son sourire, à la fois amusé et attendri. Sur la photo, cinq visages plus ou moins souriants lui faisaient face, ou presque. Trowa se tenait au centre, son habituel léger sourire amusé aux lèvres. A sa droite se trouvait Quatre, le visage éclatant et les cheveux illuminés par un rayon de soleil, puis Wu Fei, bras croisés sur le torse et air renfrogné sur le visage, qu’il avait détourné en signe de protestation ; Wu Fei n’aimait pas être pris en photo. Duo plissa les yeux en remarquant pour la première fois comme l’ombre d’une rougeur sur les joues du Chinois. Il se demanda si Quatre, dont le bras droit n’apparaissait pas sur la photo, n’y était pas pour quelque chose. Il ignorait si c’était à cause de la réflexion de Trowa un peu plus tôt mais le blond lui paraissait tout à coup arborer un sourire un petit peu trop innocent… A gauche de Trowa se tenait Heero, raide comme un piquet et fixant avec intensité l’objectif comme s’il s’agissait d’une mission d’une importance capitale. De l’autre côté de Heero se trouvait Duo lui-même, le visage manquant d’être déchiré en deux par son sourire, le bras passé en travers des épaules du brun et l’autre main levée, les doigts formant le « V » de la victoire.
Duo se souvenait parfaitement de ce jour-là ; la photo avait été prise à sa demande - et avec le soutien de Quatre - peu après la fin de la première guerre, avant que chacun des pilotes ne parte de son côté.
Le châtain passa en revue les étagères suivantes. Une autre photo montrait Trowa et Catherine. Celle-ci était un peu plus récente ; c’était la première fois après la prise de pouvoir puis la reddition de Mariemeya que tous les anciens pilotes de Gundam s’étaient réunis. Tous, minus Heero, bien sûr, l’Asiatique ayant disparu peu avant son autorisation officielle de quitter l’hôpital. Au début du printemps suivant, Quatre, Wu Fei et lui-même avaient été rendre visite à Trowa, à l’époque encore avec le cirque. Sur la photo, la jeune femme parlait avec animation au châtain, une main posée sur son avant-bras, alors que celui-ci l’écoutait patiemment et, sembla-t-il à Duo, avec un brin d’amusement. C’était Wu Fei qui avait pris la photo, pendant que personne ne lui prêtait attention. Le Chinois les avait tous surpris en se révélant être un photographe plus qu’honorable, et depuis c’était lui qui était chargé d’immortaliser les rares moments où ils se réunissaient. Duo le soupçonnait d’avoir accepté en partie pour ne pas avoir à se trouver sur les photos.
Un peu plus loin, près de la télévision, une troisième photo était encadrée. Celle-ci avait été prise un peu moins d’un an auparavant. Quatre avait mis à leur disposition une des résidences secondaires de la famille Winner pour qu’ils puissent prendre quelques jours de vacances tous ensemble. Le blond avait même fait passer une annonce codée dans plusieurs journaux internationaux et coloniaux, au cas où Heero aurait eu envie de se joindre à eux.
Duo ne se rappelait pas qui avait pris la photo, sans doute Trowa puisqu’il ne se trouvait pas dessus, mais Rashid avait aussi été présent pendant deux ou trois jours… Dans le cadre, on pouvait voir Quatre et Wu Fei, penchés l’un vers l’autre et apparemment plongés en pleine conversation, comme ça leur arrivait de plus en plus souvent, tandis que lui-même se tenait avachi de toute sa longueur sur sa chaise, le visage rejeté en arrière et recouvert par un magazine ouvert en deux. Aujourd’hui encore, Duo jurerait qu’il ne faisait que se reposer tout en écoutant ses amis discuter.
Le châtain sourit encore. Un raclement de gorge le tira de sa rêverie.
- Tu peux prendre une douche si tu veux, je prépare le dîner, dit Trowa dans l’embrasure de la porte.
Le visage de Duo se fendit un autre sourire et ses yeux s’allumèrent.
- Cool ! Je savais que j’avais une bonne raison d’accepter de venir ! T’as prévu quoi ?
- Des pâtes.
La lueur des yeux de Duo redoubla d’intensité.
- Spaghettis à la Trowa ?
Son ami hocha simplement la tête et comme sur commande, l’estomac de Duo se fit entendre. Trowa haussa un sourcil, contrôlant difficilement le tressautement qui s’empara du coin de ses lèvres.
- Heu, j’ai faim, fit piteusement Duo.
- J’entends ça…
- Hey ! Tu ne peux pas m’appâter avec des spaghettis à la Trowa sans en assumer les conséquences !
Les épaules de Trowa se secouèrent en silence et lorsqu’il releva la tête vers son ami, son visage était presque impassible.
- Va te doucher, je m’y mets. Je t’ai sorti des serviettes.
- Sir, yes, sir ! répondit avec entrain Duo, saisissant rapidement son sac au passage.
Trowa s’écarta pour le laisser passer puis se rendit à la cuisine.

§§§§§§§

Duo s’écroula sur le canapé avec un soupir de contentement suprême et accepta avec reconnaissance la tasse que lui tendit Trowa.
- Bon sang, Tro ! Je crois que rien que pour ta cuisine, je pourrais t’épouser !
Trowa s’assit à son tour sur le canapé et trempa les lèvres dans son café. Il prit quelques secondes pour étudier Duo, puis dit :
- Je ne vois pas vraiment ce que j’y gagnerai. Qu’est-ce que tu apporterais à notre ménage, toi ?
- Je peux réparer n’importe quoi !
Trowa renifla avec dédain et ne dénia même pas qualifier ça d’une réponse.
- Hum, réfléchit rapidement Duo. Oh ! Je sais ! Je m’occupe des p’tits-déj ! Tu n’as pas pu oublier mes petits pains, n’est-ce pas ? (1)
- … Je vais réfléchir à ta proposition, répondit Trowa, pince-sans-rire.
Duo eut à sourire à la limite du fou rire.
Il y eut un petit silence confortable pendant lequel Duo se cala contre les coussins, allongeant ses jambes pour les faire reposer sur la table basse.
- On pourrait ouvrir un restaurant-hôtel… reprit rêveusement Duo avec un sourire amusé. Je m’occuperai aussi de la clientèle…
- Duo…
- Non ?
Duo se redressa pour mieux voir son ami et fut surpris par l’expression de celui-ci. Pour lui qui avait appris à lire Trowa, le visage au premier abord impassible de ce dernier lui apparaissait clairement fermé.
- Tro ?
Trowa plongea les yeux dans sa tasse et la fit tourner entre ses doigts.
- Duo… Ecoute, je voulais te dire… Si tu estimes que ça prend trop de temps, tu pourras laisser tomber en cours de route, je comprendrais parfaitement.
Duo ouvrit des yeux ronds et se redressa totalement.
- Tu plaisantes ! s’exclama-t-il avec véhémence. Duo Maxwell n’est pas un lâcheur ! Et il est hors de question que je te laisse t’embarquer là-dedans tout seul ! Encore moins te planter en plein milieu !
- Ça risque de prendre beaucoup de temps, Duo. Plus que je ne pourrais t’en demander par simple amitié.
- Laisse tomber, je te dis ! Et je t’assure, c’est la meilleure chose que j’ai à faire…
Trowa hocha doucement la tête.
- Alors, par quoi on commence ?
- Mexique.
- Mexique ? … Sans vouloir t’offenser, t’as pas l’air d’un Mexicain, Tro.
Une étrange lueur passa dans les yeux verts de Trowa.
- Je sais. Je compte aussi un peu là-dessus.
- … Mexique, okay, et ensuite ?
- Je ne sais pas.
Duo le regarda fixement puis éclata de rire.
- Je vois ! Trowa, mon ami, tu promets d’être un sacré défi ! fit-il avant de brusquement redevenir sérieux. Mais j’aime ça.
Trowa ne répondit rien et le silence menaça de s’installer.
- Alors… tu m’expliques de quoi il retourne exactement ? demanda doucement Duo.
- Je… On pourrait en reparler demain ?
- Sûr, buddy, no prob !
Trowa hocha la tête avec reconnaissance.
- Il commence à se faire tard et je dois me lever tôt demain, fit encore Trowa.
Duo s’étira.
- Ouais, suis assez naze aussi. Je dois me faire vieux, c’est triste.
Trowa eut un rapide sourire.
- Ah, suis trop bien là où je suis ! Va, je te laisse gracieusement ta chambre !
Trowa se leva, les yeux de nouveau pétillants. Il s’inclina devant Duo, toujours avachi sur le canapé.
- Je vous remercie, ô gracieuse crevette.
Duo éclata de rire.
- La gracieuse crevette peut se passer d'oreiller mais ne serait pas contre une couverture !
- Je vais te chercher ça.
- Merci, Tro.
Le châtain lui rapporta deux couvertures - il savait que Duo avait tendance à avoir froid la nuit - puis après un rapide tour à la salle d’eau, les deux amis se souhaitèrent une bonne nuit et allèrent se coucher.

§§§§§§§

Duo zappait paresseusement d’une chaîne à l’autre lorsque Trowa fit son apparition le lendemain matin.
- Tu es levé depuis longtemps ? demanda Trowa en s’asseyant sur le canapé.
- Me lève toujours tôt. Vieille habitude. J’ai fait du café, au fait, mais faudrait que tu le fasses réchauffer.
Trowa hocha la tête.
- Tu as mangé.
- J’ai farfouillé un peu mais je peux t’accompagner si tu veux de la compagnie.
- Ben tiens.
Duo lui adressa un sourire débordant d’innocence.
- Bonjour, au fait, lui reprocha-t-il ensuite.
- Et mes petits pains ?
Duo éclata de rire. La conversation alla se poursuivre dans la cuisine.
- Quoi, faut que je t’apporte le petit-déj’ au lit pour avoir droit à un bonjour ?
Trowa le regarda avec insistance.
- Désolé, je les réserve pour le lendemain de notre nuit de noce.
Trowa se versa une tasse de café et la fit réchauffer au micro-onde.
- Mais peut-être que j’idéalise le souvenir de tes fameux petits pains, alors que tu as eu la preuve de mes talents culinaires hier soir. J’ai comme l’impression que tu essayes de m’avoir…
Duo se mit à rire.
- Tu marques un point. Comment trouves-tu mon café ?
Trowa prit le temps de boire plusieurs gorgées avant de répondre, pince-sans-rire :
- Je pourrais envisager des fiançailles…
le rire de Duo envahit la cuisine. Les deux châtains terminèrent le pain de la veille, additionné de céréales trempées dans du lait, puis Duo lava rapidement leur vaisselle pendant que Trowa faisait l’inventaire de ce qu’il restait dans les placards.
- Je ferai de rapides courses ce soir en rentrant, tu veux quelque chose de particulier ?
- À quelle heure est notre avion ?
- On doit être à l’aéroport pour 9h au plus tard demain matin.
Duo hocha la tête.
- Je ferai les courses si tu veux, je n’ai rien d’autre à faire.
Trowa acquiesça et lui tendit le papier sur lequel il venait de dresser une rapide liste.
- Je n’ai pas de double de mes clés, tu te débrouilleras ?
- Tro, man ! C’est quoi cette question ? s’offusqua Duo.
Le châtain eut un rapide sourire.
- N’abîme pas ma serrure.
- Mais t’as fini de m’insulter ! Ah, y sont agréables, les p’tits-déj’ avec toi.
- Excuse-moi, je suis désolé, répondit sérieusement Trowa d’un ton contrit.
Il se leva.
- Occupe-toi bien de la maison en mon absence et n’oublie pas de faire les courses, chéri, ajouta-t-il en déposant un rapide baiser sur le front de Duo.
Ce dernier s’empourpra.
- Trowa !
Le châtain eut un sourire en coin et quitta la cuisine.
- Comment y fait pour toujours avoir le dernier mot ? bougonna Duo.
- Rends-toi à l’évidence, petite crevette, fit la tête de Trowa, apparue sans crier gare dans l’encadrement de la porte. Tu as trouvé ton maître.
- T’es encore là, toi ? s’exclama Duo, armé de nouvelles rougeurs aux joues.
- J’y vais, j’y vais ! À ce soir.
- Ouais, ouais, c’est ça !s’écria Duo juste avant que la porte d’entrée ne claque.
- T’en foutrait des « maîtres », moi ! Geesh ! Aucun respect ! Traversez une partie de l’espace et voilà comment on vous traite !

(La suite n'a pas été écrite)

(1) note de l'époque : « Celle-là, Shakes, elle est rien que pour toi ! XD » Sauf que si je me souviens bien que nous avions effectivement un délire avec Heero et les petits pains, je ne me souviens plus du tout de quoi il s'agissait ! ^^;

Résumé de la suite et fin :
J'adore la relation que j'avais construite entre Duo et Trowa et cette fic était celle où j'allais pouvoir enfin vraiment l'exploiter. Ha ha ha *bouffée par les regrets*

Notes prises à l'époque (une des rarissimes fois où je me suis donnée le mal d'en prendre ! ^^; ) :
Trowa veut se faire un retour aux sources, essayer de retrouver d’où il vient car l’une des rares choses dont il se souviennent est d’être probablement né sur Terre. Car il s’y trouvait lorsqu’il a perdu sa famille et il ne marchait pas encore à l’époque… Il demande à Duo de l’accompagner (parce que Duo est en réalité celui qui comprend le mieux ce genre de choses et que Trowa n’a pas peur de lui imposer la charge émotionnelle que ça risque de représenter. Il ne pourrait pas infliger ça à Quatre ou à Heero, mais il sait que Duo est le plus solide d’eux tous. Quant à Wu Fei, autant qu’il respecte cet homme, il ne se voit pas partager une chose pareille avec lui. Dans l’esprit de Trowa, il n’a jamais été question de demander à quelqu’un d’autre que Duo. Même s’il a des raisons « par élimination », ce n’est pas un choix par défaut, il préférerait ne pas y aller seul et s’il ne doit pas y aller seul, il veut Duo à ses côtés. Si Duo avait refusé, il serait effectivement parti seul.)

Comment on dit « Sans-nom » en espagnol mexicain ?

Je place l’action des mercenaires au Mexique.
« D’aussi loin que les souvenirs de Trowa remonte, il a toujours été un mercenaire ». « Je suis mercenaire depuis me naissance ».
Midii lui dit qu’il a l’air nostalgique quand ils passent devant un cirque. Il y peu protester, avec le recul, et après avoir été si longtemps avec Catherine et le cirque, il doit reconnaître que c’est vrai, mais il n’arrive pas à savoir si c’est le cirque, le fait qu’ils soient une « grande famille » ou juste qu’il est resté trop longtemps avec Catherine et qu’elle se comporte trop comme une grande sœur (il ne peut empêcher un léger sourire de fleurir sur ses lèvres).

Trowa est perdu quand il est trop petit pour marcher. On sait pas comment il a pu survivre, on le retrouve quelques années plus tard sur un chemin (peut-être même pas dans une ville ou un village, on voit juste une route de terre battue sur le dessin) et le chef des mercenaire « Capitaine » (que j’appelle Joaquin) lui demande son nom puis lui dit « tu n’as pas de nom ? viens, on te donnera au moins à manger ») (Note : Trowa a assez côtoyé d’humains avant ça pour savoir parler, y’a des bulles…) A ce moment-là, Trowa doit avoir 5 ans. (Note : Catherine a perdu ses parents et son jeune frère en 181 lors d’une attaque aérienne. La guerre au Mexique dure donc depuis au moins 180.
Trowa vouvoyait le Capitaine. Trowa lui a sauvé la vie en détruisant les MS piloté par leurs anciens camarades (« ces hommes t’ont tout appris » « oui mais ils nous ont trahis. » « Tu pensais qu’ils vendaient des info ? » « C’est la vérité, non ? » « Imbécile ! Ils n’auraient jamais fait ça ! » « Je ne regrette rien. Je tue l’ennemi qui est en face de moi. Je n’ai fait que mettre en pratique ce qu’ils m’ont appris. » « Tu n’es pas… humain. » « Non. Je suis né soldat. »)
Middi lui dit : « Tu vas continuer à vivre en tuant tes émotions… Ce masque qui ne verse pas de larme… tu comptes le garder jusqu’à quand ? » => « Tant que je serai en vie. »
Le Capitaine meurt lors d’un bombardement aérien de l’Alliance (guidée par Midii).

Trowa dit : « Tu te trompes, je ne suis pas un sans-nom. Je suis un voyageur qui cherche sa maison » Après ça, il part dans l’espace, probablement jusqu’à l’opération Meteor mais il n’a toujours pas trouvé sa maison. Au début, il avait pensé en avoir trouvé une avec Catherine, mais après les événements de la seconde guerre, il se rend compte que ce n’est pas aussi simple. Il reste trop de choses inachevées pour qu’il puisse vraiment avancer. D’où son voyage, il veut savoir d’où il vient, etc.

Donc, il commence par chercher Esperanza, la sœur de Joaquin, car il se souvient l’avoir rencontrée une fois. Peut-être qu’elle sait où Joaquin l’avait trouvé ? Le problème, c’est qu’il faut commencer à retrouver Esperanza !

Soir de la veille du départ.
- Alors, comment tu vois les choses au juste ? C’est quoi le plan exactement ?
Trowa lui raconte : toujours été mercenaires. Capitaine = Joaquin ; sœur = Esperanza. L’a rencontrée une fois, ont dû aller dans son village mais ne se souvient plus bien, ils bougeaient tout de temps et les villages se ressemblaient tous. Elle lui avait donné un gâteau. Quelque part au Mexique, il y a un village où quelqu’un s’appelle Esperanza. Il ne sait rien de plus.
- Ouais, je vois. Ça promet, effectivement… T’as dû réfléchir au problème, comment tu vois les choses ?
- Je pense que pour retrouver la trace d’Esperanza, le seul moyen est de commencer par retrouver celle de Joaquin. La rébellion a cessé avec la mort de Joaquin et des autres mercenaires. Si on retrouve l’endroit et qu’on arrive à reconstituer leurs déplacements, alors on aura une chance de retrouver Esperanza.
- Hum…
- La mort de Joaquin remonte à environ 8 ans, ce n’est pas si vieux, on devrait pouvoir facilement retrouver des journeaux de l’époque. Il y a peut-être des livres qui en parlent, je ne sais pas…
- Alors on commence par jouer les archivistes et les rats de bibli, c’est ça ?
Trowa hoche la tête.

Discussion sur ce retour aux sources et sur Duo. Le premier souvenir de Duo remonte à… un ami qui l’a trouvé dans une poubelle. Il est resté avec lui et le petit gang dont son ami était le chef. Et non, lui il sait déjà où sont ses « sources », il les a vu disparaître toutes une à une sous ses yeux. Mais quel âge il avait dans la poubelle ? Très jeune. Tu ne veux pas savoir comment tu as atterri là ? Non, plus maintenant. A l’époque, oui, parce qu’on ne pouvait pas s’empêcher de se demander pourquoi. Ceux qui avaient vu leur parents mourir avaient de la chance parce qu’il savaient. Les autres, comme lui, ne pouvaient qu’essayer d’imaginer même si ce n’était pas la meilleure des choses à faire. Très tôt ils apprenaient à tout faire pour ne pas y pense,r même si bien sûr la question « pourquoi ? » restait toujours au fond d’eux. Son hypothèse préférée était que ses parents n’avaient pas eu le choix et l’avaient caché là pour le mettre en sécurité et pouvoir revenir le chercher plus tard mais que malheureusement ils n’en avaient jamais eu l’occasion. Mais en toute objectivité, ça lui paraît peu probable. La version réaliste de l’histoire est qu’il a probablement tout simplement été jeté là. *Il hausse les épaules*
Trowa, lui, n’a jamais pensé pouvoir trouver quelqu’un encore en vie mais… il suppose qu’il voudrait simplement savoir, pouvoir combler les trous qu’il lui manque…

Ils recherchent, apprennent des trucs. Trowa trouve une carte, note dessus les lieux et dates.
Ici ou ailleurs, Duo l’aide aussi mais parle aussi pas mal aux gens. Rencontre Miguel dans un bar, ils accrochent vraiment bien. Peuvent pas aller dans la chambre de Duo car la partage avec Trowa, ça pose problème. Miguel un peu gêné car chez lui, y’a des rats.
- Des rats ? C’est insalubre ?
- Non ! Je veux dire que je les élève ! Mais ça rebute pas mal de gens et… y’a l’odeur aussi, c’est pas… Moi, j’ai l’habitude, mais bon.
- J’ai connu pas mal de rats dans ma vie (ton assez détaché).
Ils parlent rats et vont chez Miguel mais ne font rien. Duo craque sur le futur Alejandro. Repart sans que rien ne se soit passé. Duo revient le lendemain (réveille Miguel), il a apporté quelque chose pour « son » rat blanc. Miguel dit que c’est pas la peine, y’a peu de chance qu’il survive et il pourra pas le vendre en plus (mais les rats blancs aux yeux noirs sont trop rares et chers pour qu’il le tue comme ça, on sait jamais) mais Duo s’emporte : les rats, ça survit ! Il a l’air de prendre tellement ça à cœur que Miguel dit rien et le laisse faire. Duo et Trowa restent assez longtemps sur place pour que Duo et Miguel concrétisent et le rat semble reprendre des forces. Dès que Duo est là, il couine pour que Duo le prenne, tout ça.

Bien sûr, toutes ces recherches amènent Trowa à se souvenir des mercenaires, de Midii…
Dans un journal, il tombe sur le nom de Une. Duo, par dessus l’épaule, pendant que Trowa est absorbé dans sa lecture : « Tu trouves quelque chose ? … Une ? Un rapport avec notre schizo ?
- Non, aucun. »
Il tourne la page et fait mine de rechercher ailleurs, Duo ne relève pas. Trowa va refuser d’y penser mais les souvenirs affluent.
Ça conduit à une scène où Trowa fait un parallèle entre la croix que Duo porte au cou et celle que Midii lui avait donnée.

Finalement, Trowa capitule contre ses souvenirs et en cachette, fait une autre recherche (Duo doit s’en rendre compte mais ne dit rien et laisse faire. Apparemment, Trowa soulève plus de merdes qu’il ne l’avait pensé et q’il veut être seul pour cette nouvelle-là…).
Trowa retrouve la trace de Midii, elle est morte disons en 192 (y’a 12 ans). Deux ans après leur rencontre. Autres recherches et sur le père malade et les trois frères, un seul est encore en vie. Trowa clôt ce chapitre de sa vie et revient à Esperanza. Mais est quand même sombre.

Donc, la rébellion s’est arrêtée 8 ans plus tôt (on est en 198) avec la mort de Joaquin et des autres. Ils essayent de retourner sur les lieux des combats, parlent à la population savoir si quelqu’un a des info, etc. En parlant avec Miguel et des gens, Duo trouve peut-être la piste de quelqu’un qui sait où se trouve le village, ou en tout cas à des info intéressantes pour Trowa. On trouve pas tout dans les journaux et surtout les journaux sont bourrés de fausses info, sûrement achetés/manipulés par l’Alliance. Info sur les défaites des mercenaires mais pas sur leurs victoires. Quand finalement ils finissent par retrouver la trace d’Esperanza, ils apprennent que le village a été bombardé en 188 (tiens, ça fait 10 ans, y’a peut-être même carrément une commémoration ?), probablement peut après que Trowa et Joaquin y aient été. Pas de survivant, Esperanza est donc en réalité morte depuis 10 ans, soit 2 ans avant son frère.
C’était la seule piste de Trowa qui donc s’assombrit. Duo sait pas trop quoi lui dire alors il se contente d’être là (pour l’instant). Puis Trowa s’excuse auprès de Duo de lui avoir fait perdre son temps alors qu’il savait bien qu’une entreprise de ce type était vouée à l’échec depuis le départ. Duo proteste bien sûr.

Finalement, Trowa et Duo partent. Trowa achète sur place une voiture assez tout terrain mais confortable quand même, pas trop ouverte non plus (4x4 de ville peut-être) et qui a un toit ouvrant automatique et un GPS et connexion au net, etc. Duo en tirera de la musique plus tard). Duo dit au revoir à Miguel qui lui donne Alejandro parce que si Duo n’avait pas été là, le rat serait sûrement mort alors bon. Et puis ils semblent s’être attachés l’un à l’autre (normalement, un rat de cette race, ça se donne pas). Duo le remercie beaucoup, beaucoup.

Ils font le plein et Trowa prend le volant, avec dans l’idée de rejoindre la prochaine ville à posséder un aéroport pour rentrer. Reste sombre et arrivés à un croisement, Duo lui fait arrêter la voiture. il descend et prend la place du conducteur. La voiture peut faire décapotable => si c’est pas déjà le cas, Duo la décapote en appuyant sur un bouton. La « stéréo » sert aussi de GPS (c’est un mini ordi en fait) et Duo se connecte au réseau pour avoir accès à sa base de donnée personnelle. De là, il joue une play-list (« ça manque un peu de musique par ici… ») et y’a cette chanson en 1er => « Nothing but ordinary » d’Avril Lavigne. Il pousse le son à fond et les gaz tout pareil. Il route vite, le vent leur fouet le visage et Duo chante à tue-tête les paroles, regardant Trowa aux bons moments. Trowa est déconcerté puis se détend rapidement. Pour le dernier couplet « Let down your defenses… » Duo ne chante pas mais regarde Trowa dans le rétro. Trowa croise son regard mais ne dit rien. La route est une grande ligne droite et il n’y a absolument personne d’autre qu’eux.

Après, peut-être que Duo change de direction et qu’il les conduit sur les lieux du village (où, donc, il y aurait une commémoration ?)

⇒ Duo mets la chanson (Anything but ordinary, Avril Lavigne. C'est la chanson qui a déclenché toute la fic), la musique commence, Duo tourne le contact et démarre sur les chapeaux de roues.
“Sometimes I get so weird, I even freak myself out
I laugh myself to sleep, it’s my lullaby”
Duo accélère.
“Sometimes I drive so fast just to feel the danger
I want to scream, it makes me feel alive”
Duo prend une grande inspiration et hurle à pleins poumons :
- Is it enough to love? Is it enough to breath? Somebody rip my heart out and leave me here to bleed. Is it enough to die? Somebody save my life! I’d rather be anything but ordinary please!
Duo regarde Trowa au travers du rétroviseur. Il conduit si vite que Trowa s’accroche à son siège et à la portière. Le vent leur fouette le visage et dévoile totalement celui de Trowa. Celui-ci a encore une expression sombre mais il regarde Duo. Duo revient sur la route.
- To walk within the lines would make my life so boring, I want to know that I have been to the extreme! So knock me out my feet, come on now, give it to me anything to make me feel alive!
A nouveau, Duo prend une grande inspiration.
- Is it enough to love? Is it enough to breath? Somebody rip my heart out and leave me here to bleed. Is it enough to die? Somebody save my life! I’d rather be anything but ordinary please!
“Let down your defenses, use no common sense, if you look you will see that this world is a…”
- … beautiful, accident, turbulent, succulent, opulent, permanent no way! I wanna taste it, don’t wanna waste it away!
“Sometimes I get so weird, I even freak myself out
I laugh myself to sleep, it’s my lullaby!
Is it enough?”
- Is it enough?
“Is it enough to breath? Somebody rip my heart out and leave me here to bleed. Is it enough to die?”
- Somebody save my life!
Trowa éclate brusquement de rire et se laisse fouetter avec bonheur par le vent.
“I’d rather be anything but ordinary please! Is it enough? Is it enough to die? Somebody save my life! I’d rather be anything but ordinary please! I’d rather be anything but ordinary please!”
(fin de la scène)

*******

(Trowa déprime, ça n’avance pas - ont pas encore trouvé de traces de Esperanza et ça fait un moment qu’ils y sont et ils commencent à sérieusement croire que c’est foutu (trouver ce qui fait redémarrer leur enquête))
- Je voulais te dire, Duo… … Je te suis reconnaissant d’être là. D’avoir accepté de m’accompagner. Toi seul est assez solide pour supporter ça. Pour me supporter.
(Duo garde le silence. Trowa aussi, un moment, puis il dit)
- Toi, tu sais quand tu ne dois pas chercher à me… réconforter mais juste être là. Je n’ai pas envie d’entendre ce que d’autres pourraient essayer de me dire en ce moment. Mais toi, tu sais. Tu comprends.
- … Pas vraiment… J’essaye juste de me mettre à ta place et de savoir ce dont j’aurais besoin.
- Je sais. C’est exactement pour ça que ça ne pouvait être que toi et pas un autre. Je te remercie, Duo. Au moins pour ça.
(Duo a un sourire, faible mais sincère)
- Tu n’as qu’à demander, Trowa. Même si c’est pas toujours facile, n’importe où, n’importe quand, tu n’as qu’à demander.
(Trowa fixe ses chaussures et hoche la tête en silence)

*******
[Notes où je m'adresse à Duo et Trowa, lol]

Eh bien, c’est une fic à lire en // avec celle de Shakes sur Heero en Russie (entre 196 et 198) XD Creepy !!!!!
Pendant ce temps, Quatre a le champ libre…

Cette histoire se situe vers la fin de l’année, septembre octobre, dépend de combien de temps Tro et Duo partent (au moins deux mois, max. trois) Ils reviennent début janvier, passent le nouvel an au Mexique. (Duo a rencontré Miguel et a eu une aventure avec lui, il rentre avec son tout jeune rat Alejandro ^_~)

Ils rentrent bredouille, Trowa n’a absolument aucun indice sur qui il pouvait bien être ni d’où il sort ni rien (même Heero aura obtenu de son côté une réponse satisfaisante !) mais sont probablement pas parti pour rien non plus, ont rencontré plein de gens, ont véritablement partagé quelque chose et Trowa le dira à Duo, rien que pour ça, ça valait le coup. Pour lui en tout cas. (Duo : ouais… ça valait le coup… *sourire*) Mais Trowa est quand même hyper déçu au fond de lui et ça fait quand même mal.
De retour, Quatre leur apprend leur heureux événement, lui et Wu Fei sont ensemble et vont se fiancer/se marier (sais plus, à voir avec Shakes, lol) et « Heero a été prévenu. Il sera là » => on finit sur une touche de joie mais on assiste pas aux retrouvailles. Shakes finit de son côté sur Heero qui prend l’avion pour aller les voir.

Donc, plus tard, vous l’aurez votre 231 donc pour l’instant vous êtes muselés ! MU-SE-LES ! Mouhawawawawa ! Parce qu’il est hors de question que quelque chose arrive entre vous sans Heero sachant que vous allez le revoir ! Mais vous pouvez expérimenter de votre côté (comme vous aviez déjà commencé à le faire un peu avant, chacun de votre côté). Et puisque Duo va avoir une aventure avec Miguel, Trowa en aura peut-être une aussi, avec une fille, mais on le verra plus que flirter avec des gars aussi.
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