[Fic Originale] Univers de "Guillaume et Ludo" (Post Provisoire)
Ceci est un post provisoire.
Ici seront rassemblés les courts textes autour de l'univers de "Guillaume & Ludo" (sans titre pour l'instant), en attendant l'hypothétique jour où la fic sera écrite...
Écrit les 26-27 janvier 2008 pour marathon_prompt :
Prompt lancé par mushoos : « Je t’assure qu’il n’y a pas de monstre dans le placard »
Le monstre du placard
Madeleine gara la voiture dans l’allée. Le quartier était tranquille et elle trop lasse pour la ranger au garage lorsqu’elle aurait à nouveau à s’en servir le lendemain matin pour conduire les enfants à l’école. Sa journée l’avait épuisée, elle espérait ardemment ne pas avoir à jouer les gendarmes ce soir et que les plus grands se seraient chargés du repas ainsi que de faire se coucher les petits. S’ils ne l’étaient pas eux-mêmes, d’ailleurs, il serait temps d’y aller : Madeleine n’autorisait pas les veillées en semaine. Elle prit garde de ne claquer ni la portière ni la porte d’entrée, constata avec satisfaction que seul Victor était au salon à végéter devant la télé. Ils échangèrent quelques mots. Victor allait lui manquer, comme tous ses autres gosses lorsqu’ils restaient plus de quelques jours et a fortiori aussi longtemps que Victor, l’un de ses plus anciens. Le jeune homme était aussi l’un des plus responsables et celui qui avait le plus d’autorité sur les autres, autorité dont certains avaient bien besoin et qu’ils acceptaient parfois mieux, qui de la part d’un garçon, qui de la part d’un de leurs « semblables ».
Victor l’informa avec un haussement d’épaules que les autres se trouvaient dans leurs chambres à l’étage et maugréa lorsque Madeleine lui rappela qu’il était près de onze heures et grand temps de se mettre au lit.
Elle grimpa les marches d’un pas pesant, marqua un arrêt au bruit sourd qui provint de la chambre de Ludo. Intriguée, un brin soucieuse (Ludo était quelqu’un d’ordinairement calme mais quelque fois difficile), elle frappa à la porte et entra sans attendra la réponse. Ludo se tenait tout contre la porte de sa penderie avec l’air de l’enfant prit sur le fait.
« Est-ce que tout va bien ?
- Oui, oui, je… y’a eu un bruit et j’ai cru… mais tout va bien, pas de monstre, juste le chat ! »
Madeleine haussa un sourcil inquisiteur, Ludo sourit avec peu de naturel. Mentir n’avait jamais été son fort.
« Va te coucher, tu as cours demain.
- Justement, j’y allais ! » assura Ludo avec une conviction suspecte.
Madeleine poussa un soupir, trop fatiguée pour chercher à savoir ce qui se cachait réellement dans le placard.
Ici seront rassemblés les courts textes autour de l'univers de "Guillaume & Ludo" (sans titre pour l'instant), en attendant l'hypothétique jour où la fic sera écrite...
Écrit les 26-27 janvier 2008 pour marathon_prompt :
Prompt lancé par mushoos : « Je t’assure qu’il n’y a pas de monstre dans le placard »
Le monstre du placard
Madeleine gara la voiture dans l’allée. Le quartier était tranquille et elle trop lasse pour la ranger au garage lorsqu’elle aurait à nouveau à s’en servir le lendemain matin pour conduire les enfants à l’école. Sa journée l’avait épuisée, elle espérait ardemment ne pas avoir à jouer les gendarmes ce soir et que les plus grands se seraient chargés du repas ainsi que de faire se coucher les petits. S’ils ne l’étaient pas eux-mêmes, d’ailleurs, il serait temps d’y aller : Madeleine n’autorisait pas les veillées en semaine. Elle prit garde de ne claquer ni la portière ni la porte d’entrée, constata avec satisfaction que seul Victor était au salon à végéter devant la télé. Ils échangèrent quelques mots. Victor allait lui manquer, comme tous ses autres gosses lorsqu’ils restaient plus de quelques jours et a fortiori aussi longtemps que Victor, l’un de ses plus anciens. Le jeune homme était aussi l’un des plus responsables et celui qui avait le plus d’autorité sur les autres, autorité dont certains avaient bien besoin et qu’ils acceptaient parfois mieux, qui de la part d’un garçon, qui de la part d’un de leurs « semblables ».
Victor l’informa avec un haussement d’épaules que les autres se trouvaient dans leurs chambres à l’étage et maugréa lorsque Madeleine lui rappela qu’il était près de onze heures et grand temps de se mettre au lit.
Elle grimpa les marches d’un pas pesant, marqua un arrêt au bruit sourd qui provint de la chambre de Ludo. Intriguée, un brin soucieuse (Ludo était quelqu’un d’ordinairement calme mais quelque fois difficile), elle frappa à la porte et entra sans attendra la réponse. Ludo se tenait tout contre la porte de sa penderie avec l’air de l’enfant prit sur le fait.
« Est-ce que tout va bien ?
- Oui, oui, je… y’a eu un bruit et j’ai cru… mais tout va bien, pas de monstre, juste le chat ! »
Madeleine haussa un sourcil inquisiteur, Ludo sourit avec peu de naturel. Mentir n’avait jamais été son fort.
« Va te coucher, tu as cours demain.
- Justement, j’y allais ! » assura Ludo avec une conviction suspecte.
Madeleine poussa un soupir, trop fatiguée pour chercher à savoir ce qui se cachait réellement dans le placard.