Défi "secret honteux" - Musique - Death note
Titre : Musique
Auteur : Lilou Black
Type : Fanfiction
Genre : Général
Fandom : Death Note
Personnages : Light Yagami et L
Défi : Secret honteux
Rating : G
Disclaimer : Propriété de Ohba et Obata pour le fandom et propriété du groupe Def Leppard pour les paroles en fin de texte.
Light faisait partie de ces gens qui n'avaient pas besoin de beaucoup de sommeil. Cela lui avait été aussi utile que son intelligence particulièrement élevée pour réussir dans ses études : il avait pu travailler jusque tard le soir et se réveiller frais et dispos le lendemain matin.
Pourtant, depuis qu'il vivait enchaîné à L, ses courtes nuits le desservaient plus qu'autre chose. Le détective privé ne dormait quasiment pas, ce qui expliquait les larges cernes bruns sous ses yeux. Il était insomniaque. Du fait des chaînes, les deux jeunes gens devaient partager la même chambre et le sommeil permettait au fils Yagami d'échapper momentanément au regard inquisiteur du chef de la cellule d'enquête de l'affaire Kira. Dormir lui faisait oublier qu'il était considéré comme un coupable potentiel, ce que L lui rappelait régulièrement à grands coups de pourcentages et d'interprétations diverses de la moindre de ses paroles.
Passer la moitié de la nuit à se retourner dans son lit en sentant sur lui ces yeux qui semblaient tout voir le stressait. Il se résolut donc, au bout d'un moment, à faire semblant de dormir pour que l'attention du détective se détache de lui et qu'il puisse se détendre un peu.
Ainsi, il prit l'habitude de feindre une grande fatigue, de bâiller à outrance et de rester immobile dans le lit, comme s'il était plongé dans un profond sommeil. Il ne prêtait aucune attention à L, qui lui ne se couchait pas mais passait ses nuits dans son habituelle position fœtale, blotti au creux d'un grand fauteuil. Light sentait toujours son regard sur lui, comme si le détective privé comptait ses heures de sommeil et faisait entrer cette variable dans ses équations visant à prouver la culpabilité (ou non) du fils Yagami. Avec le temps, il apprit à en faire abstraction et même à gagner quelques heures de sommeil supplémentaires par rapport à son quota habituel, cette situation ayant tendance à l'épuiser mentalement.
Une nuit, il fut tiré de son sommeil par un bourdonnement étrange. Ce n'était ni un insecte ni L, miraculeusement endormi, en train de ronfler. C'était autre chose. Prudemment, Light se retourna. Le bruit s'arrêta immédiatement. Il ouvrit discrètement un œil et vit L retirer précipitamment des écouteurs de ses oreilles et fourrer le casque en vrac dans la poche de son jean trop grand.
Light resta immobile et attendit, feignant de ne pas s'être réveillé et de s'être simplement retourné dans son sommeil. Au bout d'un moment, à travers ses paupières mi-closes, il vit L ressortir les écouteurs de sa poche, les remettre dans ses oreilles et mettre en marche un lecteur MP3 de grande marque qui valait une petite fortune (1). Le bourdonnement repris et le détective privé, les yeux dans le vague, sembla plongé dans ses pensées.
Le jeune Yagami aurait bien voulu savoir ce que son camarade écoutait comme genre de musique.
oOØOo
L poussa un soupir de soulagement. Il avait cru que la musique qu'il écoutait avait réveillé Light. Il n'osait pas imaginer ce qui se serait produit le cas échéant. Peut-être le jeune homme aurait-il haussé les épaules avant de se rendormir en disant que tout le monde avait le droit d'écouter un peu de musique de temps en temps, mais peut-être lui aurait-il aussi posé des questions.
Light ne devait pas savoir. Le contenu du iPod de L était classé aussi top-secret que son nom de naissance.
Il était connu pour être une personne froide, rationnelle, qui ne se laissait jamais déborder par les sentiments. Les listes de chansons que contenait son MP3 auraient sacrément écorné sa réputation : elles étaient au nombre de sept et ne comprenaient que des chansons d'amour dans différentes langues : anglais, français, japonais, chinois, etc. Des slows romantiques et du rock gentiment commercial pour adolescentes en manque de frissons.
Personne ne connaissait le penchant de L pour ce genre de musique. C'était son secret et il en avait un peu honte parce que ça ne cadrait pas avec sa personnalité et parce qu'écouter ces chansons lui permettait de se laisser aller à certaines rêveries interdites à quelqu'un comme lui, qui était le plus grand détective privé du monde et qui pourchassait un inaccessible tueur.
Pas de place pour l'amour dans tout ça.
Il jeta un coup d'œil à Light qui s'était retourné et semblait dormir à poings fermé. Il monta le son du iPod et ferma les yeux.
Without you
One night alone is like a year without you baby
Do you have a heart of stone
Without you
Can't stop the hurt inside
When love and hate collide...
(1) Note de l'Apple addict : L'histoire de Death note se déroule entre 2003 et 2004, du moins jusqu'au tome 7. À l'époque, les premiers modèles de iPod sortaient tout juste et coûtaient une fortune : environ 400 euros.
Auteur : Lilou Black
Type : Fanfiction
Genre : Général
Fandom : Death Note
Personnages : Light Yagami et L
Défi : Secret honteux
Rating : G
Disclaimer : Propriété de Ohba et Obata pour le fandom et propriété du groupe Def Leppard pour les paroles en fin de texte.
Light faisait partie de ces gens qui n'avaient pas besoin de beaucoup de sommeil. Cela lui avait été aussi utile que son intelligence particulièrement élevée pour réussir dans ses études : il avait pu travailler jusque tard le soir et se réveiller frais et dispos le lendemain matin.
Pourtant, depuis qu'il vivait enchaîné à L, ses courtes nuits le desservaient plus qu'autre chose. Le détective privé ne dormait quasiment pas, ce qui expliquait les larges cernes bruns sous ses yeux. Il était insomniaque. Du fait des chaînes, les deux jeunes gens devaient partager la même chambre et le sommeil permettait au fils Yagami d'échapper momentanément au regard inquisiteur du chef de la cellule d'enquête de l'affaire Kira. Dormir lui faisait oublier qu'il était considéré comme un coupable potentiel, ce que L lui rappelait régulièrement à grands coups de pourcentages et d'interprétations diverses de la moindre de ses paroles.
Passer la moitié de la nuit à se retourner dans son lit en sentant sur lui ces yeux qui semblaient tout voir le stressait. Il se résolut donc, au bout d'un moment, à faire semblant de dormir pour que l'attention du détective se détache de lui et qu'il puisse se détendre un peu.
Ainsi, il prit l'habitude de feindre une grande fatigue, de bâiller à outrance et de rester immobile dans le lit, comme s'il était plongé dans un profond sommeil. Il ne prêtait aucune attention à L, qui lui ne se couchait pas mais passait ses nuits dans son habituelle position fœtale, blotti au creux d'un grand fauteuil. Light sentait toujours son regard sur lui, comme si le détective privé comptait ses heures de sommeil et faisait entrer cette variable dans ses équations visant à prouver la culpabilité (ou non) du fils Yagami. Avec le temps, il apprit à en faire abstraction et même à gagner quelques heures de sommeil supplémentaires par rapport à son quota habituel, cette situation ayant tendance à l'épuiser mentalement.
Une nuit, il fut tiré de son sommeil par un bourdonnement étrange. Ce n'était ni un insecte ni L, miraculeusement endormi, en train de ronfler. C'était autre chose. Prudemment, Light se retourna. Le bruit s'arrêta immédiatement. Il ouvrit discrètement un œil et vit L retirer précipitamment des écouteurs de ses oreilles et fourrer le casque en vrac dans la poche de son jean trop grand.
Light resta immobile et attendit, feignant de ne pas s'être réveillé et de s'être simplement retourné dans son sommeil. Au bout d'un moment, à travers ses paupières mi-closes, il vit L ressortir les écouteurs de sa poche, les remettre dans ses oreilles et mettre en marche un lecteur MP3 de grande marque qui valait une petite fortune (1). Le bourdonnement repris et le détective privé, les yeux dans le vague, sembla plongé dans ses pensées.
Le jeune Yagami aurait bien voulu savoir ce que son camarade écoutait comme genre de musique.
oOØOo
L poussa un soupir de soulagement. Il avait cru que la musique qu'il écoutait avait réveillé Light. Il n'osait pas imaginer ce qui se serait produit le cas échéant. Peut-être le jeune homme aurait-il haussé les épaules avant de se rendormir en disant que tout le monde avait le droit d'écouter un peu de musique de temps en temps, mais peut-être lui aurait-il aussi posé des questions.
Light ne devait pas savoir. Le contenu du iPod de L était classé aussi top-secret que son nom de naissance.
Il était connu pour être une personne froide, rationnelle, qui ne se laissait jamais déborder par les sentiments. Les listes de chansons que contenait son MP3 auraient sacrément écorné sa réputation : elles étaient au nombre de sept et ne comprenaient que des chansons d'amour dans différentes langues : anglais, français, japonais, chinois, etc. Des slows romantiques et du rock gentiment commercial pour adolescentes en manque de frissons.
Personne ne connaissait le penchant de L pour ce genre de musique. C'était son secret et il en avait un peu honte parce que ça ne cadrait pas avec sa personnalité et parce qu'écouter ces chansons lui permettait de se laisser aller à certaines rêveries interdites à quelqu'un comme lui, qui était le plus grand détective privé du monde et qui pourchassait un inaccessible tueur.
Pas de place pour l'amour dans tout ça.
Il jeta un coup d'œil à Light qui s'était retourné et semblait dormir à poings fermé. Il monta le son du iPod et ferma les yeux.
Without you
One night alone is like a year without you baby
Do you have a heart of stone
Without you
Can't stop the hurt inside
When love and hate collide...
(1) Note de l'Apple addict : L'histoire de Death note se déroule entre 2003 et 2004, du moins jusqu'au tome 7. À l'époque, les premiers modèles de iPod sortaient tout juste et coûtaient une fortune : environ 400 euros.