22 décembre - Sa Nouilleté et Sa Roseur - [fanfic]

Dec 22, 2009 11:27

Titre : Sa Nouilleté et Sa Roseur
Lutin-Auteur: Lutintinnabule
Perso/pairing: le monde entier
Note : Si vous voulez comprendre quelque chose à cette fic et de ne pas me prendre pour une cinglé, je vous conseille de lire des infos sur le pastafarisme et la Licorne Rose Invisible. ^^ Accessoirement, je réponds à cette demande
Avertissement :
(1) Gros, gros, gros crack.
(2) Si la religion est un sujet plutôt sensible pour vous, peut-être vaudrait-il mieux s’abstenir ? Parce que certaines religions en prennent un petit peu dans les dents. ^^ On ne sait jamais. Mais avant tout, pour éviter tout malentendu, sachez que je respecte toutes les religions.
(3) Tous les jeux de mots de plus ou moins bon goût, même ceux délibérés, sont purement fortuits (ou presque). Tous les faits d’actualité relatés sont, évidemment, purement fictifs.

Allemagne sentait le mal de tête poindre.
Et les trois cachets d’Ibuprofène qu’il venait de gober n‘y ferait sûrement rien, comme d‘habitude. Mais n’empêche qu’il avait gardé la boîte avec lui. Juste au cas où. Après tout, on ne savait jamais. Peut-être que ces saletés feraient effet aujourd’hui. Sinon, c’était décidé, il irait vraiment se plaindre devant Angleterre...
En attendant, Ludwig se massait vigoureusement les tempes jusqu’au moment fatidique où la dernière fibre de sa sanité mentale se romprait, tel un élastique trop étiré…

Devant ses yeux atterrés, il observait le pauvre spectacle que lui offrait les nations d’aujourd’hui. La salle de conférence était devenue une sorte d’Armageddon politique internationale.
Peut-être qu’aborder le très sensible sujet de la religion n’avait pas été l’idée la plus brillante qu’avait jamais eu Amérique. Mais en même temps : quand est-ce que ce garçon avait déjà eu une brillante idée ?
Le débat avait dérivé, d’une manière ou d’une autre, du conflit israélo-palestinien aux conflits religieux en général.
Turquie scandait que les pays de l’Union Européenne refusait de l’accepter dans leur club pour la seule raison qu’il était musulman. France rétorqua que non et que, la preuve, il était laïc et que ça n’avait rien à voir. Turquie essaya alors de l’étrangler avec une burqa.
On avait éloigné de la portée de Danemark tout crayon ou autre outil du même acabit susceptible de créer un nouvel incident diplomatique entre l’Europe et le Moyen-Orient.
Suisse avait sorti toute son artillerie de combat, prêt à tirer si quiconque osait lui parler de minarets.
Irlande et Angleterre, accompagné de ses frères écossais et gallois, remirent sur le tapis les conflits entre protestants et catholiques en Ulster et étaient en train de jeter tout ce qui leur passait sous la main au visage de l’autre.
Espagne et Italie du Sud essayèrent désespérément de calmer Vatican qui menaçait de faire un infarctus.
Russie émettait une aura maléfique. Parce que tout le monde finira par ne faire qu’un avec la grande Eglise orthodoxe russe, da ? Tchétchénie se cacha alors sous la table.
Amérique était acculé dans un coin de la salle par Iran, Irak et Afghanistan et hurlait à Arthur de venir l‘aider.
Et pour couronner le tout, Syrie et Liban eurent chacun une crise de schizophrénie, ne sachant quel parti prendre, et durent être évacués au beau milieu du brouhaha…

Cette dernière fibre, qui avait jusque-là empêché Ludwig de sombrer dans la démence la plus profonde, se rompit lorsqu’une cornemuse entra douloureusement en contact avec son visage, malheureuse conséquence d’un tir mal visé d’Ecosse qui a avait un peu forcé sur le whiskey avant de venir.
Il resta figé un instant. Autriche lui tapota l’épaule et lui conseilla de tout extérioriser.
Ce qu’il fit aussitôt.
« SILENCE ! »
Il n’y eut plus un bruit pendant quelques instants. Puis les nations reprirent leurs places respectives et se rassirent en toussotant un peu pour exprimer leur embarras sous le regard venimeux de Ludwig.
« Et détachez-moi Amérique. »
Les trois coupables ricanèrent pendant qu’Angleterre se dévoua à la tâche.
« Alors que ce soit clair : je ne veux plus entendre AUCUN bruit. Je veux entendre une MOUCHE voler dans cette salle. Et le premier qui l’ouvre… »
Plusieurs nations déglutirent.
« …se retrouvera enfermé une journée entière avec Gilbert pour seule compagnie. »
Il y eut des petits cris horrifiés.
« Bien. Maintenant, nous reparlons du sujet du jour. Qui, je le rappelle, est le problème israélo-palestinien et non pas toutes les dissensions religieuses du monde entier. Dès que vous avez une suggestion à faire, vous levez la main et vous attendez d’avoir l’autorisation de parler. »
Italie leva alors la main.
« Oui, Italie ! »
« Ve~ Ludwig ! Je crois que j’ai une solution pour régler le problème… »
« Vraiment ? » demanda Allemagne qui doutait un peu de cette solution avant même qu’elle ne soit expressément énoncée.
« Ve~ ! Elle peut même régler tous les conflits du monde~ !»
Des nations se lancèrent des regards plein d’espoirs.
« PASTAAA- »
Ludwig passa sa main sur son visage. Il aura du s’en douter.
« -farisme ! »
Il y eut pendant quelques minutes un long silence mortuaire.
« Pastafarisme ? », répéta quelqu’un dans la salle, dubitatif.
« Et…c’est quoi exactement ? »
Il y eut une lueur étrange dans les yeux mi-clos d’Italie.
« Une nouvelle religion. Elle a plein d’avantages ! »
Veneziano se leva et eut un sourire qui rappelait légèrement celui de Sibérie.
« Vous voyez… Dans le pastafarisme, c’est le Monstre en Spaghettis Volant qui a créé l’univers et l’homme, ve~ ! Et en une seule journée en plus ! Alors que Dieu, lui, il a en mis sept ! »
« Le…Monstre en spaghettis…volant ? », répéta Allemagne, incrédule.
« Pfff ! Et c’est quoi les dogmes de cette soi-disante religion ? », railla Angleterre.
« Ve~, Sa Nouilleté a décrété que le vendredi serait officiellement une journée de repos où tout le monde doit manger des pastaaaaa… »
L’intérêt d’Algérie fut piqué. « Vendredi comme repos hebdomadaire officiel, eh… » Il réfléchit un instant. « J’adhère ! »
Arabie Saoudite, Oman et Egypte acquiescèrent.
Vatican fit une syncope. « OH MON DIEU ! VATICAN ! »
Italie secoua la tête et joignit ses mains pour prier.
« Puisse son Appendice Nouillesque le tou- »
« Aide-moi à le réanimer, crétin ! », hurla Romano en direction d’Espagne.
« Sans vouloir t’offenser Italie…comment as-tu été converti ? », demanda Ludwig, complètement à l’ouest avec tous ces dogmes étranges…
« Ben l’autre jour j’étais en train de me faire cuire des pâtes… »
« Et ? »
Allemagne sentit la connerie venir.
« …j’ai été touché par son Appendice Nouilleux. La vérité de ce monde m’est apparue à travers de la sauce bolognaise ! »
« Cet idiot a plutôt renversé son bol de spaghettis sur lui, ouais ! », lança sèchement Romano en remettant Vatican debout.
« Et tu vois Ludwig, j’ai pensé que tout le monde pourrait devenir pastafarien parce que c’est une religion super-cool, pas trop contraignante et où on mange des pâtes. Et comme ça, il n’y aurait plus de guerres de religions dans le monde parce que le seul vrai dieu, ce serait le Monstre de Spaghettis Volant ! Et tout le monde aime les pâtes ! »
Allemagne retint un soupir.
« En théorie, ça sonne plutôt bien. Mais tu crois vraiment que les gens vont abandonner leur religion comme ça ? »
Italie eut un grand sourire.
« Ve~, il y a un volcan à bière dans le paradis pastafarien. »
Silence.
« Et des usines de stripteaseuses ! »

Il y eut des sifflements ravis et des « HOURRAH ! » joyeux dans toutes la salle. Finalement, l’argument du paradis pastafarien conquit la plupart des nations qui décidèrent toutes alors de faire du pastafarisme leur religion officielle. Ludwig se leva et se racla la gorge.
« Très bien. Je déclare le pastafarisme comme étant la religion officielle du monde. Ainsi vingt et un siècle de dissensions religieuses sont expressément déclarés résolus. » Il y eut des applaudissements et des félicitations. « ...pour une fois on aura avancé quand même. »
Sauf que…
« OBJECTION ! »
Oh non.
Angleterre et Irlande s’étaient levés sauvagement et bientôt Ecosse et Pays de Galles les imitèrent.
« Nous rejetons le pastafarisme ! »
« Ouais ! Un Dieu en spaghettis…et puis quoi encore !?»
« Nous, on prêche la Licorne Rose Invisible ! »
« Bénis soient ses sabots sacrés ! »
« Puissent-ils ne jamais être ferrés ! »
Il y eut un grand silence. Puis Norvège leva lentement le bras.
« Je plussoie. »
« Moi aussi. », rajouta Islande.
Autriche décida de prendre les choses en main lorsqu’il vit les mains d’Allemagne se crisper un trop violemment sur le verre d’eau. Verre d’eau qui explosa sous la pression quelques secondes plus tard.
« Et en quoi prêcher la Licorne Rose Invisible est-il plus avantageux que le pastafarisme ? »
Angleterre pointa France, avec un grand sourire de malade.
« Ca nous donne une raison de foutre sur la gueule de France ! Il a accueilli l‘Huître Violette de la Damnation dans ses ostréicultures ! »
« Ouais ! On va exploser Arcachon ! »
Il y eut plusieurs acclamations de joie. Parce que tout le monde ou presque avait quelque chose à reprocher à France.

Finalement, on se retrouva avec deux camps. D’un côté, ceux qui voulaient le paradis pastafarien avec le volcan de bière et les stripteaseuses et de l’autre ceux qui voulaient exploser Arcachon.
Et l’Armageddon reprit de plus belle.
Finalement, après quatre heures de réunion, ils n’avaient toujours pas avancé.

Soudain, on entendit un « BONG » sonore.
C’était la tête d’Allemagne qui venait de heurter la table.

italie, angleterre, *fic, allemagne

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