Titre : C'est pour la science
Fandom : Dans une galaxie près de chez vous
Personnage/Couple : Brad et le capitaine (même si au final, on voit plus Valence que Brad ^^;;)
Rating : G
Disclaimer : Pierre-Yves Bernard & Claude Legault
Notes : Pour
taraxacumoff, en réponse au
mème des corvées (il reste toujours des numéros, n'hésitez pas à jouer/rejouer !)
Le prompt était : corvée de pluches des pommes de terre
«Valence, peux-tu me répéter encore une fois pourquoi je suis de corvée de pommes de terres ?»
«Et bien, mon Charles d’amour, parce qu’il faut bien que quelqu’un le fasse.»
«Mais je suis le capitaine.»
«Justement, en tant que capitaine, tu dois montrer l’exemple...»
Charles Patenaude se renfrogna.
«Les patates, passe encore, mais pourquoi je dois faire ça avec Brad ? Brad !» souligna-t-il en pointant du doigt le scientifique qui pelait des pommes de terres quelques mètres plus loin tout en le foudroyant du regard.
«Allons, mon Charles, tu sais bien comment est Bob. Il mangerait les patates. Puis les épluchures. Puis les patates avec les épluchures. Puis...»
«Ok, ok, ça va !»
«C’est mauvais pour son estomac...» plaida encore la psychologue.
«Et Flavien ? Je suis sûr que Flavien a suivi une formation d’éplucheur de pommes de terre au cours de son enfance.»
«Charles...» murmura Valence avec réprobation, «Flavien est en régénérescence...»
Le capitaine, pensif, se frotta le nez avec application.
«On doit pouvoir le réveiller... Je suis sûr d’avoir lu quelque chose à propos des procédures de réveil en cas d’urgence.»
«Charles...» répéta la psychologue, un peu plus fort, en secouant négativement la tête.
«Bon, d’accord.» accepta-t-il à contrecoeur. «Mais quand même... Brad... Je ne peux pas m’en occuper tout seul ?»
«C’est plus rapide à deux.» argumenta Valence.
«Il s’est foulé au moins cinq poignets depuis ce matin !»
La psychologue le dévisagea longuement sans répondre, son seul regard suffisant à lui faire comprendre que cette excuse n’était pas recevable.
«Il s’est aussi cassé trois ongles.» tenta encore le capitaine.
Il n’obtint pas plus de réaction de la part de son interlocutrice.
«Et il a même réussi à se casser une cheville en glissant sur une épluchure ! Il a pleurniché pendant au moins une demi-heure avant de se remettre au travail.»
Valence soupira.
«Brad manque d’amour, Charles. Il a besoin de se sentir accepté. Et rien de tel pour ça qu’une activité permettant le développement d’une belle amitié virile avec un autre membre de l’équipage.» Elle posa un doigt sur son nez. «En l'occurrence, toi.»
«Éplucher des patates ? Une activité virile ?! Tu dois confondre avec la pêche, le camping, le hockey...»
Sans écouter la suite de son monologue, Valence haussa les épaules, boudeuse.
«Oui, bon, on fait avec ce qu’on a...»
«Mais quand même !» s’énerva Charles Patenaude.
La psychologue soupira.
«Charles, c’est pour le bien de la Mission.»
Aussitôt, les yeux du capitaine se tournèrent vers les étoiles.
«La Mission...» murmura-t-il, perdu dans le vague.
C’est alors qu’une connexion s’établit entre deux de ses neurones qui traînaient par là.
«Elles vont servir à quoi, toutes ces pommes de terre ?» demanda-t-il avec méfiance.
Il était sans doute grand temps de poser la question puisque les patates en question, malgré toute la mauvaise volonté de Brad, emplissaient déjà plus de la moitié de la salle de commandement.
«Oh, ça va servir à la création d’un nouveau carburant. Plus rapide. Plus puissant. Plus économique aussi.»
«Très bien...» approuva le capitaine avec un sourire.
Mais il revint rapidement sur ses gardes.
«Qui est à l’origine de ce “merveilleux” projet ?»
Valence tenta de prendre un air dégagé, se racla plusieurs fois la gorge avec gène avant de bafouiller :
«Il... Il faut bien qu’elle prenne quelques initiatives pour avoir un peu plus confiance en elle...»
«Qui... est à l’origine de... de tout ça ?!» articula avec difficulté Charles Patenaude, fulminant, en désignant les pommes de terre d’un doigt accusateur.
«Pétrolia...» avoua la psychologue d’une toute petite voix.
Le hurlement du capitaine du Romano Fafard résonna à travers tout le vaisseau. Les murs tremblèrent, quelques boulons en provenance de la Spitfire Corporation se détachèrent et une pile de pomme de terre se jeta joyeusement sur Brad - qui en profita aussitôt pour gémir, quémander un arrêt maladie et cinq points de suture à la molaire gauche.