[One-shot] "After all... You are my all."
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Hello Everybody ~
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Aujourd'hui je vous post' le résultat d'un défi auquel j'ai participé :3
Il avait pour thème "Le futur" ~ Dites moi.. A quoi ressemble votre futur ?
Eh bien de mon côté il reste flou et incertain mais, une chose est sûre ! Je continuerai à écrire !
Alors pour ceux qui me suivent, soyez patient il y aura toujours des petits délires pour vous ~
JE VOUS AIME !! ♥ Fuck aller on se fait un câlin collectif ! *Hug*
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Haha je me suis pas mal éloigné du sujet initial..
Je vous invite vraiment a aller vous inscrire sur le Forum "Nos Johnny's", les membres sont vraiment Fun !
Et si vous êtes fan de Johnny's (enfin sinon je ne sais pas pourquoi vous êtes ici en premier lieu xD) vous y trouverez
pleins de Trad' de Drama, Emission, Film, Concert, etc.. Si si ! Je vous l'assure !! Mais aussi plein de jeux, fics, leçon et autres topics.
Je ne suis pas doué en Pub' mais, je fournis plutôt de bons conseils alors... GOOOO ! ~~~> http://nosjohnnys.forumgratuit.org/
.
Hop je vous laisse avec un OS Sakuraiba a dévorer ~
But ! I will back soon with a Fucking good Ohmiya ! ♥
See ya, XOXO.
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Edit' : Mon dieu comment ai-je pu oublier de remercier ma Beta-lectrice ! Merci Beaucoup Squeez ! Tu es la meilleure ~
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~.
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After all... You are my all.
La sensation humide de l'herbe fraîche sous nos corps impassibles, l'odeur nuancée de la rosée, une légère brise caressant paresseusement nos cheveux abandonnés... Et... Ce magnifique ciel étoilé.
Ressens-tu ce sentiment de liberté, d'abandon total à l'immensité qui s'étend face à nous ?
Celui que nous ne pouvions atteindre étant bloqué dans notre conscience du monde.
Tu sais... Aujourd'hui et... à jamais, personne ne pourra nous l'enlever... Oui, jamais...
************
- Sho-chan !? Hey Sho-chan ? Tu vas bien ?
- Ah ! Oui très bien... Ne t'inquiète pas Masa.
- Humm... Tu pensais à des cochonneries ? Hahahaha
- Baka !... Mais si tu insistes...
Une demi-seconde plus tard les lèvres de Masaki furent capturées par celles de Sho. Leur baiser n'était pas extravagant, il reflétait seulement l'immensité de leur amour, le désir d'en vouloir toujours plus, l'obsession cachée d'être l'unique détenteur de cette affection.
C'est d'une manière inexplicable que leur relation a évolué en la fusion totale de leurs âmes.
A bout de souffle et à contre cœur ils se séparèrent mais, le contact visuel lui persistait.
Rien que dans leurs regards, Sho pouvait dire à quoi pensait Masaki et celui-ci pouvait à son tour décrypter avec une totale transparence les sentiments de Sho au travers de ses yeux.
- Je t'aime Sho-chan...
- Je t'aime d'autant plus Masa'
Aiba fit la moue.
- Comment peux-tu savoir qui aime le plus l'autre ?
- Humm… C'est simple… Comme le fait que dans... 15 minutes tu as un rendez-vous chez le médecin.
- Heh !! Déjà ! Je l'avais complètement oublié !
- Tu vois. Je n'oublierais jamais rien... Tant que ça te concerne.
- Sho-chan...
Aiba lui picora tendrement les lèvres, avant de lui sourire amoureusement.
- Eh bien, on va dire que ça se joue à peu de différence.
Sho sourit et lui enserra la taille, calant sa tête contre la poitrine de son amant.
- Prends bien soin de toi… Murmura t-il.
Après un rapide dernier baisé, Aiba partit en direction du cabinet médical où il avait rendez-vous.
************
- Tadaima !
- Okaieri...
Aiba s'approcha lascivement du canapé érigé dans leur salon, où son amant avait l'air de somnoler inconsciemment.
- Ca va ? Tu as l'air fatigué ?
- Humm, ne t'inquiète pas, je n'ai juste pas assez dormi cette nuit... Contempler ton visage d'ange endormi est tellement irrésistible ! Haha !
- Baka !
- ... Ton rendez-vous s'est bien passé ?
- Humm, je dois juste y retourner la semaine prochaine.
Sho grimaça à l'annonce d'Aiba.
- Masaki... Tu prends vraiment bien soin de toi lorsque je ne te surveille pas ?
- Sho-chan... Bien sûr, ne t'inquiète pas pour moi ce n'est vraiment rien tu sais.
- J-Je... Je m'inquiète...
Aiba s'approcha rapidement, supprimant les quelques mètres qui les séparaient.
Il s'assit sur le tapis puis, appuya sa tête contre le canapé au niveau du torse de son amant inquiet.
- Vraiment Sho, ce n'est rien... Dit-il d'une voix douce et apaisante.
Sho passa tendrement ses doigts fatigués dans les cheveux soyeux d'Aiba.
- .. Masa ?
- Humm ?
Celui-ci ronronnait sous le touché addictif et bienveillant qui se jouait dans ses cheveux.
- Je t'aime.
Il sourit.
- Je t'aime bien plus Sho-chan...
************
Un matin plus froid que les autres réveilla Aiba de sa transe féerique. Il tâtonna la place à côté de lui, à la recherche du corps chaud qu'il aimait tant mais, en vain.
Il ouvrit paresseusement ses paupières, accueillant à contre cœur les lumières et couleurs de la réalité.
D'une voix enrouée il appela doucement son amant.
- Sho-chan ?
- ...
- Sho-chan ?
Toujours pas de réponse.
Il s'apprêtait à se lever lorsque celui-ci apparut à l'embrasure de la porte, avec un sourire à l'allure quelquepeu superficielle.
- Bonjour Masa'
- 'jour, tu étais où... Mooo... C'est cruel de se réveiller seul Sho-chan.
Le visage de Sho se crispa quelque peu.
- Dé-Désolé, je voulais préparer le petit déjeuner avant que tu ne te réveilles.
- Tu aurais dû me réveiller pour t'aider, j'aime passer plus de temps avec Sho-chan... que dormir seul.
Il fit la moue d'une manière enfantine, celle qui avait le pouvoir de faire craquer Sho.
- D'accord tu as gagné, la prochaine fois pro-promis je te réveillerais.
- Je vais bien Sho. Il sourit amoureusement avant de se lever et d'aller attaquer sans vergogne les lèvres offertes de son amant.
- Hmph...!
Il s'éloigna léchant malicieusement ses lèvres.
- Merci pour le repas.
- Ba-Baka !
************
- Masa' ?
-Humm...
Celui-ci reposait sur le torse de son amant, bercé par les diverses attentions qu'il lui portait. Il ne pouvait s'empêcher de penser au nombre de fois où ils se retrouvaient tousles deux dans cette position confortable, hors du temps, hors du monde...
- Je...
Sho arrêta doucement le fonctionnement de ses mains ce qui alerta Aiba sur le sérieux de la discussion. Il leva la tête juste assez pour le regarder dans les yeux et l'encourager à continuer. Le visage de Sho montrait un mélange amer d'inquiétude et de préoccupation, Aiba retint son souffle.
- Je... Masa... Si, juste si nous ne pouvions pas être ensemble plus longtemps... Si notre temps se-..
Il prit une profonde respiration, resserrant inconsciemment sa prise sur le corps de son "tout" comme si celui-ci était une bouée qui l'empêcherait de se noyer dans le doute qui l'accablait.
-...-Si notre temps ensemble se limitait de jour en jour...
Sa phrase sombra dans les tréfonds de sa gorge. Ses yeux qui essayaient pourtant durement de ne pas craquer à la douleur, cédèrent sous le poids de ses chaudes larmes.
- Sho..? La voix d'Aiba sonna comme du Crystal brisé.
- Je-Masa... Je n'arrive pas à penser à autre chose, je t'aime plus que tout et j-j'ai peur d'avancer, le futur m'effraie…
Le cœur d'Aiba se brisa, alors ainsi son amant, sa moitié, souffrait depuis tout ce temps avec ce genre de doute ? Comment avait-il pu passer à côté !? Quel genre d'homme était-il pour oser se définir comme la personne connaissant le mieux Sho... Il n'était même pas capable de voir à quel point il souffrait en secret. À ce moment précis il se haïssait plus que tout !
Les larmes de Sho roulaient toujours doucement sur ses joues gonflées dans un silence oùseuls ses sanglots résonnaient. Aiba se releva et sans un mot le prit dans ses bras. Il le serra fort, si fort qu'il pouvait presque dire que leurs cœurs battaient en rythme, que leurs corps ne partageaient qu'une seule et unique source de chaleur, mais... Il ne pouvait effacer le trouble qui assaillait son esprit.
************
Les jours qui suivirent furent pesants, l'état dépressif de Sho ne s'arrangeait pas, son esprit confus rendit son corps d'autant plus faible et bientôt une forte fièvre le cloua au lit.
- Sho-chan...
Aiba s'approcha doucement du lit avec un bol de soupe fumante entres ses mains.
- Ma...Sa...
Ses mots n'étaient plus que des gémissements sans aucune volonté. Le cœur d'Aiba se serra et son estomac sombra dégoulinant de culpabilité.
- Chuuuut, je suis là... Avec toi.
Il lui caressa tendrement les cheveux, dans un geste lent et rassurant, prouvant qu'il ne disparaîtrait pas.
- J-Je... Suis dé-solé…
- Pourquoi ? Ne le sois pas, s'il te plait ne te préoccupe pas du reste mais... Juste de ta guérison… Tu peux le faire pour moi ?
- ...
Pas de réponse.
Mais toujours cette même phrase agissant comme un coup de poignard dans le cœur d'Aiba.
- .. Je… Suis déso-lé...
Il ravala tant bien que mal sa peine et continua ses attentions dans les cheveux de son amant.
- Chuut, rendors-toi je suis là...
Quelques longues minutes plus tard le corps de Sho s'affaissa et sa respiration sifflante devint régulière. Aiba l'embrassa amoureusement sur la joue tout en faisant attention à ne pas le réveiller. Il se leva avec précaution, reprit le bol de soupe maintenant froid et se dirigea vers la cuisine. Arrivé à la porte il se retourna vers le faible corps endormi et sourit tristement.
- C'est moi qui suis désolé Sho-chan...
************
Deux jours plus tard, son état ne s'améliorait toujours pas, on pouvait même dire qu'il était de pire en pire, il ne s'alimentait plus, il lui était impossible de se lever seul, et la fatigue l'emportait bien trop souvent dans de lourds sommeils.
Voyant impuissant cette dégradation inquiétante de la santé de son amant, Aiba avait appelé leur médecin pour que celui-ci l'examine en urgence. Il était nerveux, ses pas le guidaient dans d'innombrables allées et venues dans leur salon et ses dents rongeaient frénétiquement la peau de ses doigts.
"Ça ne va pas, ça ne va pas du tout... Qu'est ce que je peux faire pour lui ? Qu-qu'est-ce que je vais faire... Sans lui..". Il devenait fou, chaque secondeà attendre devenait insupportable, et l'impuissance face à la souffrance de son amant le rendait malade, dégouté de lui même.
Dans toutes ses réflexions, c'est à peine s’il ne cria pas de surprise lorsque la sonnette retentit. Il s'empressa d'aller ouvrir. Le médecin se tenait droit devant la porte avec un sourire aimable.
- Bonjour Aiba-san, j'ai fait aussi vite que j'ai pu, où se trouve Sakurai-san ?
- Bonjour Matsumoto-sensei, je vous en prie rentrez, il se trouve dans la chambre.
Il n'avait pas besoin d'indiquer la direction à suivre pour la chambre, le médecin en connaissait déjà tous les recoins. Ils pénétrèrent ensemble dans la pièce, Aiba alla s'assoir aux côtés de Sho et lui chuchota doucement.
- Sho-chan... Matsumoto-sensei est ici.
Le malade grogna légèrement en signe de compréhension.
- Bonjour Sakurai-san, on se revoit plus tôt que prévu, je vais vous examiner sans plus tarder.
Le médecin sourit gentiment à Aiba, lui demandant aimablement d'attendre à l'extérieur, le temps qu'il l'ausculte. Et celui-ci s'éloigna à contre cœur, embrassant amoureusement le front en sueur de son amant. Sa peau était si pâle... Les cheveux noir collés sur son front dénotaient complètement avec la pâleur de son visage.
- À tout de suite, je serai juste à côté Sho-chan.
Il partit de la pièce non sans un flot de larmes silencieux qui dévala ses joues. Non seulement il ne pouvait rien faire mais, même en étant à ses côtés il gênait sa guérison.
Ces longues minutes d'attente à penser à un moyen de se rendre utile furent enfin terminées après 22 interminables minutes. Le médecin accueillit Aiba avec un air grave.
Aiba tressaillit et se pinça les lèvres.
- Il faut que l'on parle Aiba-san.
************
Ils étaient tout deux assis dans le salon, une tension incroyablement tendue pesait dans la petitepièce.
Le médecin fut le premier à briser ce silence.
- Aiba-san... Il.. La dernière fois que je l'ai vu son état était stable mais, diverses complications étaient à prévoir. Je lui avais conseillé un certain traitement, celui-ci aurait pu retarder la propagation du virus... Malheureusement il comportait des risques importants et quelques désagréables effets secondaires-
- Qu'est-ce que vous essayez de me dire au juste ?
- Je-... Il ne voulait pas de ce traitement...
- Qu-Quoi ?
- Il ne voulait pas du traitement mais, aussi vous en informer.
- Qu- Mais... Pourquoi ?
La voix d'Aiba perdit toute sa force, sa gorge se serra et des larmes fuirent rapidement ses yeux.
- Je suis désolé, il ne voulait pas risquer de réduire son temps avec vous avec un traitement lourd qui non seulement était risqué mais aussi lourd à supporter. Et... Il ne pouvait pas vous le dire car il savait qu'elle serait votre réaction.
Aiba inspira profondément et de ses yeux inondés d'une immense tristesse il fixa ceux légèrement troublés du médecin.
- Et je suis censé réagir comment à votre avis maintenant ?
Aiba aurait juré que la respiration du médecin se coupa.
- Je-.. Aiba-s-
- Vous allez me dire que vous êtes désolé ? Que c'est trop tard pour lui mais que c'était son choix ?
- ...
- C'est bien ce que je pensais.
La froideur de cette phrase, le sifflement de haine qui en résultait, tout n'était rien comparé à ce qu'il pouvait ressentir envers lui même. Etait-il aussi aveugle pour ne pas avoir vu à quel point son amant souffrait !? Ces fameux moments de fatigue, ces inquiétudes sur sa santé, ces matins seul dans le lit… P-Pourquoi ?...
Tout son monde s'écroulait, et le seul pilier qui en donnait un certain équilibre était entrain de disparaître.
- Je… Lorsque je suis venu vous voir pour mon problème pulmonaire... P-Pourquoi-
- Pourquoi je ne vous l'ai pas dit ? Parce qu'il me l'a fait promettre... Et je suis tenu au secret professionnel… Je suis désolé Aiba-san... Tellement désolé.
- Il… Il va s'en sortir n'est-ce pas… Le-le traitement est toujours viable, ce n'est pas trop tard
- ... Son état est critique et je crains que ses anticorps ne soient déjà plus-
- S-S'il vous plait ! Je vous en supplie !
- Le traitement ne ferait qu'aggraver son état et... Son temps…
- Ça... Ça ne peut pas être vrai... Vous mentez ! Vous... Men...tez... Je vous en prie... Non... Ce n'est pas possible… Ri-rien n'est réel n'est-ce pas ?!
- J-Je suis désolé Aiba-san...
Les jambes d'Aiba cédèrent sous son poids, il s'effondra au sol le corps livide. A ses yeux tout était dépourvu de couleur. Rien n'avait de sens, il y avait quelque chose qui clochait. Ce n'était pas possible n'est-ce pas ?
Oui... Ce n'était pas possible...
************
Quelques heures plus tard le médecin les quitta, profondément bouleversé et malheureusement impuissant.
Aiba avait rejoint leur chambre et s'était allongé sur le lit auprès de Sho. Il amena le corps faible et endormi dans une étreinte serrée qui se ressentait comme désespérée.
- Hum... M-Ma...Sssa ?
- Sho... P-Pourquoi ?
Sho tressaillit comprenant la signification des mots de son amant, il ne pouvait plus rien lui cacher… Et il allait devoir lui faire face avec son choix égoïste. "Stupide corps ! Stupide ! Stupide ! Stupide ! Stu...pide... Merde pourquoi… Pourquoi maintenant ?", de nouvelles larmes se formèrent dans ses yeux assombris.
- Ma-Masa'... Je.. S-suis désolé... M-mais... Je...
Non... Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas dire ces mots à haute voix, se condamner définitivement... Les condamner... Mais pourtant, il le fallait, ce serait injuste de laisser son amant dans l'espoir inutile d'une possible guérison, oui... Pas quand il n'y a aucune échappatoire.
- Ma...Sa... Je... J-je...
Les larmes coulaient avec beaucoup plus d'intensité, dieu pourquoi le monde devait-il être aussi cruel... Peu importe la souffrance qu'il devait endurer, la mort imminente... qu'il subirait, il ne voulait pas le faire souffrir, non il ne voulait pas être la cause de ses larmes… Il, il s'était promis de ne jamais le faire pleurer... Jamais... Pourtant.
- Masa... J-je vais... M-mou-
- Non ! Sho… Je t'en supplie ne le dis pas, tu... Tu ne peux pas, ce n'est pas possible ! C'est un mensonge ne ~
Di-dis moi que c'est un mensonge... Sho...
Malgré sa faiblesse, il resserra tant bien que mal son étreinte autour de la taille de son amant. Sa tête reposait sur sa poitrine, et ses larmes coulaient librement sur ses joues creusées par la fatigue. Plus il sentait le corps d'Aiba trembler plus il perdait tout son courage pour le lui dire.
- Masa…
- Sho, je t'aime, je t'aime tant ! J-je ne veux pas que… Non Sho je t'en supplie !
- Masa... Je... S-suis désolé... Il.. Il ne me reste plus b-beaucoup... De temps... Je... Suis dé-désolé…
- ...
- M-Masa...
- ... Po-Pourquoi ?...
- ...
- Pourquoi...
- Dé-désolé... Désolé de... De ne pas être plus f-fort... Je... Je t'aime Masa... T-tellement...
- Sho-chan..?
- P-Pardonne moi… Je-je me hais... Tellement… Si… Non, s'il te plait… Sois heureux-
- Arrête ! N'en dis pas plus ! Sho... Sans toi je n'ai aucune raison d'être heureux... Jamais, jamais je ne le pourrais... S-sans toi... Non je ne peux même pas l'imaginer...
- J-je suis désolé... Tell-tellement désolé...
- Sho-chan... Je t'en prie...
- Ma...sa... Dé-désolé...
Ils craquèrent tous deux dans un sanglot déchirant, les non-dits, l'amour débordant, les promesses non tenues, la culpabilité... L'impuissance.
Ce soir là ils ne dormirent pas, ils se câlinèrent toute la nuit sans un mot, tout était dit et le reste... Était évident.
************
Deux jours plus tard Aiba avait pris une décision... Une lourde et égoïste mais, n'est-ce pas ce que Sho avait fait ?
Son état n'était pas mieux et de jour en jour il perdait un peu plus de sa vitalité. Il souffrait visiblement physiquement mais, surtout mentalement, et culpabilisait énormément pour ne pas pouvoir faire face à sa maladie.
Aiba ne supportait plus son impuissance et lui même perdait toute raison de se battre. Sa possessivité, son amour obsessionnel pour Sho, non... Il ne pouvait pas vivre sans.
- S-Sho-chan... Nous... Nous pourrions sortir à notre endroit spécial.
- Je- j'aimerais bien...
Sho s'efforça de sourire malgré la douleur.
- Je vais t'aider à te préparer.
- Humm
- Sho… Merci et... D-Désolé...
- Huh ?
- ...
Ils se préparèrent et partirent en direction d'un magnifique champ, celui-ci était vaste et isolé de tout, c'est pour cela qu'ils l'aimaient, ce sentiment de n'être que deux sur terre, de vivre hors du temps... Hors de la réalité.
Le voyage fut long et difficile pour Sho, mais il était prêt à tout supporter pour son amant, tant qu'il serait là il ferait tout son possible pour le rendre heureux.
Ils s'allongèrent avec précaution dans l'herbe fraîche, leurs mains entrelacées, leurs souffles blancs formant de petits nuages éphémères. Peu importe la fraîcheur de la nuit, ils étaient bien.
- Sho-chan... As-tu des projets futurs ?
Cette question l'étonna, il était plus qu'évident que son futur se comptait sur les doigts de la main mais, il décida de jouer le jeu, c'est ce qu'Aiba voulait.
- J-J'aimerais continuer à travailler dur en tant qu'avocat et... Acheter une énorme v-voiture !
- Heh !? Et-et moi dans tout ça ?
- Haha, tu ne fais pas parti de mon futur Masa... Car, t-tu es mon "futur"... J-je t'aime Masaki.
Son amant resserra sa prise sur son corps et l'embrassa avec tout l'amour qu'il ressentait pour lui, un doux baiser de peur de le briser, de sa langue il lécha ludiquement les lèvres de Sho pour l'emmener dans un baiser beaucoup plus fiévreux et exigeant.
Essoufflés, ils se séparèrent doucement, collant leur front ensemble.
- Je t'aime plus que tout Sho…Plus que tout…
Aiba fouilla dans le sac qu'il avait négligemment lancé à côté d'eux et en sortit un petit Thermos.
Sa main trembla, son regard perdit toute forme d'émotion et sa mâchoire se serra.
- S-Sho... Je t'aime, je t'aime tellement... M-m'aimes-tu vraiment plus que je ne le fais ?
- Masa... Je t'aime plus que ce qui est permis d'aimer...
Sho sourit tendrement, toussant bruyamment dans une grimace de douleur.
- Alors je t'aime d'une manière interdite...
Cette phrase fut murmurée, plus légère que la brise elle même mais, si lourde en émotions.
- S-Sho-chan... Tu-tu veux un peu de cho-chocolat chaud ?
- Humm
Aiba tremblait et Sho ronronnait de plaisir au goût sucrée qui se déversait dans son corps réchauffant peu à peu celui-ci.
- Je... Je suis désolé Sho-chan…
- Huh ? Po-pourquoi ?
- ... Je suis désolé… Je t'aime, je t'aime Sho.
La vision de Sho se brouilla lentement et son corps s'affaissa sur celui de son amant. Il ne contrôlait plus son corps mais, bizarrement il ne ressentait plus aucune douleur, il avait juste cette irrésistible envie de s'assoupir.
Aiba berça tendrement son corps et continua de lui chuchoter des excuses tout en sanglotant. Il ne pouvait plus réfléchir rationnellement, se demandant seulement depuis quand il ne pouvait plus retenir sa fatigue, puis… Un éclair de compréhension lui traversa l'esprit, c'était si évident depuis le début. Non... Pourquoi il ne l'avait pas remarqué avant... Masaki ne s'en remettra jamais et... Non tout mais pas ça !
- Ma......... Sssa...k... N...on... N-ne... Pas...
- Sho je suis... Désolé, tellement désolé mais, s-sans toi... Non ! Non !
-S'il...t.....ait
La respiration de Sho ralentit en même temps que les pulsations de son cœur.
- V....ie... J.. Aime
- Je t'aime Sho, plus que tout et pour toujours !
- ...
Aiba le serra contre lui avec toute la force qu'il possédait et l'embrassa tendrement, recouvrant son visage de baisers.
Il essuya les larmes restantes de ses joues et le déposa délicatement sur l'herbe.
D'une main confiante il ramassa le Thermos et en bu le liquide tiède sans hésitation, il s'allongea sur la poitrine de son amant et sourit tristement.
- Je suis désolé Sho-chan… Je n'ai… Pas le courage de continuer sans toi... .
Il l'embrassa une dernière fois avant de ressentir les effets euphorisants de l'abandon, il était un peu effrayé... Mais, Sho l'attendait...
-... Attends-moi... Mo-mon futur…
Puis... L'obscurité totale.
*************
Une preuve d'amour ? C'est ce que j'aimerais pouvoir dire mais, c'est plutôt de la lâcheté...
Cette ignoble peur de se retrouver seul... Pardonne-moi… Pardonne-moi d'être aussi lâche Sho-chan, mais, tu sais, sans toi je me rends compte ô combien je n'aurais pas pu tenir plus de quelques secondes. Chaque reprise d'air dans un monde où tu n'es plus m'est impossible, ce serait aussi douloureux que d'inhaler l'air d'un brasier.
Tu m'avais promis que l'on serait toujours ensemble... Que l'on aurait un avenir rien qu'à nous.
Notre passé nous l'avons vécu ensemble,
Notre présent nous le vivons ensemble,
Notre futur... Nous allons l’éteindre ensemble…
*************
Allongé sur l'herbe fraîche, sous un ciel à l'éternité inimaginable, deux hommes s'éteignirent dans un sommeil éternel avec comme futur en commun, un amour éternel qui perdura même au delà des cieux.
======================
Note : Je hais Lj pour ses mise en page de Shit ! èé
Dites-moi si vraiment la Mep vous dérange pour lire j’essaierai de m'arranger :)
Hello Everybody ~
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Aujourd'hui je vous post' le résultat d'un défi auquel j'ai participé :3
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Alors pour ceux qui me suivent, soyez patient il y aura toujours des petits délires pour vous ~
JE VOUS AIME !! ♥ Fuck aller on se fait un câlin collectif ! *Hug*
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Haha je me suis pas mal éloigné du sujet initial..
Je vous invite vraiment a aller vous inscrire sur le Forum "Nos Johnny's", les membres sont vraiment Fun !
Et si vous êtes fan de Johnny's (enfin sinon je ne sais pas pourquoi vous êtes ici en premier lieu xD) vous y trouverez
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Je ne suis pas doué en Pub' mais, je fournis plutôt de bons conseils alors... GOOOO ! ~~~> http://nosjohnnys.forumgratuit.org/
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Hop je vous laisse avec un OS Sakuraiba a dévorer ~
But ! I will back soon with a Fucking good Ohmiya ! ♥
See ya, XOXO.
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Edit' : Mon dieu comment ai-je pu oublier de remercier ma Beta-lectrice ! Merci Beaucoup Squeez ! Tu es la meilleure ~
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[Spoiler [Click to read] (^_-)~]
After all... You are my all.
La sensation humide de l'herbe fraîche sous nos corps impassibles, l'odeur nuancée de la rosée, une légère brise caressant paresseusement nos cheveux abandonnés... Et... Ce magnifique ciel étoilé.
Ressens-tu ce sentiment de liberté, d'abandon total à l'immensité qui s'étend face à nous ?
Celui que nous ne pouvions atteindre étant bloqué dans notre conscience du monde.
Tu sais... Aujourd'hui et... à jamais, personne ne pourra nous l'enlever... Oui, jamais...
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- Sho-chan !? Hey Sho-chan ? Tu vas bien ?
- Ah ! Oui très bien... Ne t'inquiète pas Masa.
- Humm... Tu pensais à des cochonneries ? Hahahaha
- Baka !... Mais si tu insistes...
Une demi-seconde plus tard les lèvres de Masaki furent capturées par celles de Sho. Leur baiser n'était pas extravagant, il reflétait seulement l'immensité de leur amour, le désir d'en vouloir toujours plus, l'obsession cachée d'être l'unique détenteur de cette affection.
C'est d'une manière inexplicable que leur relation a évolué en la fusion totale de leurs âmes.
A bout de souffle et à contre cœur ils se séparèrent mais, le contact visuel lui persistait.
Rien que dans leurs regards, Sho pouvait dire à quoi pensait Masaki et celui-ci pouvait à son tour décrypter avec une totale transparence les sentiments de Sho au travers de ses yeux.
- Je t'aime Sho-chan...
- Je t'aime d'autant plus Masa'
Aiba fit la moue.
- Comment peux-tu savoir qui aime le plus l'autre ?
- Humm… C'est simple… Comme le fait que dans... 15 minutes tu as un rendez-vous chez le médecin.
- Heh !! Déjà ! Je l'avais complètement oublié !
- Tu vois. Je n'oublierais jamais rien... Tant que ça te concerne.
- Sho-chan...
Aiba lui picora tendrement les lèvres, avant de lui sourire amoureusement.
- Eh bien, on va dire que ça se joue à peu de différence.
Sho sourit et lui enserra la taille, calant sa tête contre la poitrine de son amant.
- Prends bien soin de toi… Murmura t-il.
Après un rapide dernier baisé, Aiba partit en direction du cabinet médical où il avait rendez-vous.
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- Tadaima !
- Okaieri...
Aiba s'approcha lascivement du canapé érigé dans leur salon, où son amant avait l'air de somnoler inconsciemment.
- Ca va ? Tu as l'air fatigué ?
- Humm, ne t'inquiète pas, je n'ai juste pas assez dormi cette nuit... Contempler ton visage d'ange endormi est tellement irrésistible ! Haha !
- Baka !
- ... Ton rendez-vous s'est bien passé ?
- Humm, je dois juste y retourner la semaine prochaine.
Sho grimaça à l'annonce d'Aiba.
- Masaki... Tu prends vraiment bien soin de toi lorsque je ne te surveille pas ?
- Sho-chan... Bien sûr, ne t'inquiète pas pour moi ce n'est vraiment rien tu sais.
- J-Je... Je m'inquiète...
Aiba s'approcha rapidement, supprimant les quelques mètres qui les séparaient.
Il s'assit sur le tapis puis, appuya sa tête contre le canapé au niveau du torse de son amant inquiet.
- Vraiment Sho, ce n'est rien... Dit-il d'une voix douce et apaisante.
Sho passa tendrement ses doigts fatigués dans les cheveux soyeux d'Aiba.
- .. Masa ?
- Humm ?
Celui-ci ronronnait sous le touché addictif et bienveillant qui se jouait dans ses cheveux.
- Je t'aime.
Il sourit.
- Je t'aime bien plus Sho-chan...
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Un matin plus froid que les autres réveilla Aiba de sa transe féerique. Il tâtonna la place à côté de lui, à la recherche du corps chaud qu'il aimait tant mais, en vain.
Il ouvrit paresseusement ses paupières, accueillant à contre cœur les lumières et couleurs de la réalité.
D'une voix enrouée il appela doucement son amant.
- Sho-chan ?
- ...
- Sho-chan ?
Toujours pas de réponse.
Il s'apprêtait à se lever lorsque celui-ci apparut à l'embrasure de la porte, avec un sourire à l'allure quelquepeu superficielle.
- Bonjour Masa'
- 'jour, tu étais où... Mooo... C'est cruel de se réveiller seul Sho-chan.
Le visage de Sho se crispa quelque peu.
- Dé-Désolé, je voulais préparer le petit déjeuner avant que tu ne te réveilles.
- Tu aurais dû me réveiller pour t'aider, j'aime passer plus de temps avec Sho-chan... que dormir seul.
Il fit la moue d'une manière enfantine, celle qui avait le pouvoir de faire craquer Sho.
- D'accord tu as gagné, la prochaine fois pro-promis je te réveillerais.
- Je vais bien Sho. Il sourit amoureusement avant de se lever et d'aller attaquer sans vergogne les lèvres offertes de son amant.
- Hmph...!
Il s'éloigna léchant malicieusement ses lèvres.
- Merci pour le repas.
- Ba-Baka !
************
- Masa' ?
-Humm...
Celui-ci reposait sur le torse de son amant, bercé par les diverses attentions qu'il lui portait. Il ne pouvait s'empêcher de penser au nombre de fois où ils se retrouvaient tousles deux dans cette position confortable, hors du temps, hors du monde...
- Je...
Sho arrêta doucement le fonctionnement de ses mains ce qui alerta Aiba sur le sérieux de la discussion. Il leva la tête juste assez pour le regarder dans les yeux et l'encourager à continuer. Le visage de Sho montrait un mélange amer d'inquiétude et de préoccupation, Aiba retint son souffle.
- Je... Masa... Si, juste si nous ne pouvions pas être ensemble plus longtemps... Si notre temps se-..
Il prit une profonde respiration, resserrant inconsciemment sa prise sur le corps de son "tout" comme si celui-ci était une bouée qui l'empêcherait de se noyer dans le doute qui l'accablait.
-...-Si notre temps ensemble se limitait de jour en jour...
Sa phrase sombra dans les tréfonds de sa gorge. Ses yeux qui essayaient pourtant durement de ne pas craquer à la douleur, cédèrent sous le poids de ses chaudes larmes.
- Sho..? La voix d'Aiba sonna comme du Crystal brisé.
- Je-Masa... Je n'arrive pas à penser à autre chose, je t'aime plus que tout et j-j'ai peur d'avancer, le futur m'effraie…
Le cœur d'Aiba se brisa, alors ainsi son amant, sa moitié, souffrait depuis tout ce temps avec ce genre de doute ? Comment avait-il pu passer à côté !? Quel genre d'homme était-il pour oser se définir comme la personne connaissant le mieux Sho... Il n'était même pas capable de voir à quel point il souffrait en secret. À ce moment précis il se haïssait plus que tout !
Les larmes de Sho roulaient toujours doucement sur ses joues gonflées dans un silence oùseuls ses sanglots résonnaient. Aiba se releva et sans un mot le prit dans ses bras. Il le serra fort, si fort qu'il pouvait presque dire que leurs cœurs battaient en rythme, que leurs corps ne partageaient qu'une seule et unique source de chaleur, mais... Il ne pouvait effacer le trouble qui assaillait son esprit.
************
Les jours qui suivirent furent pesants, l'état dépressif de Sho ne s'arrangeait pas, son esprit confus rendit son corps d'autant plus faible et bientôt une forte fièvre le cloua au lit.
- Sho-chan...
Aiba s'approcha doucement du lit avec un bol de soupe fumante entres ses mains.
- Ma...Sa...
Ses mots n'étaient plus que des gémissements sans aucune volonté. Le cœur d'Aiba se serra et son estomac sombra dégoulinant de culpabilité.
- Chuuuut, je suis là... Avec toi.
Il lui caressa tendrement les cheveux, dans un geste lent et rassurant, prouvant qu'il ne disparaîtrait pas.
- J-Je... Suis dé-solé…
- Pourquoi ? Ne le sois pas, s'il te plait ne te préoccupe pas du reste mais... Juste de ta guérison… Tu peux le faire pour moi ?
- ...
Pas de réponse.
Mais toujours cette même phrase agissant comme un coup de poignard dans le cœur d'Aiba.
- .. Je… Suis déso-lé...
Il ravala tant bien que mal sa peine et continua ses attentions dans les cheveux de son amant.
- Chuut, rendors-toi je suis là...
Quelques longues minutes plus tard le corps de Sho s'affaissa et sa respiration sifflante devint régulière. Aiba l'embrassa amoureusement sur la joue tout en faisant attention à ne pas le réveiller. Il se leva avec précaution, reprit le bol de soupe maintenant froid et se dirigea vers la cuisine. Arrivé à la porte il se retourna vers le faible corps endormi et sourit tristement.
- C'est moi qui suis désolé Sho-chan...
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Deux jours plus tard, son état ne s'améliorait toujours pas, on pouvait même dire qu'il était de pire en pire, il ne s'alimentait plus, il lui était impossible de se lever seul, et la fatigue l'emportait bien trop souvent dans de lourds sommeils.
Voyant impuissant cette dégradation inquiétante de la santé de son amant, Aiba avait appelé leur médecin pour que celui-ci l'examine en urgence. Il était nerveux, ses pas le guidaient dans d'innombrables allées et venues dans leur salon et ses dents rongeaient frénétiquement la peau de ses doigts.
"Ça ne va pas, ça ne va pas du tout... Qu'est ce que je peux faire pour lui ? Qu-qu'est-ce que je vais faire... Sans lui..". Il devenait fou, chaque secondeà attendre devenait insupportable, et l'impuissance face à la souffrance de son amant le rendait malade, dégouté de lui même.
Dans toutes ses réflexions, c'est à peine s’il ne cria pas de surprise lorsque la sonnette retentit. Il s'empressa d'aller ouvrir. Le médecin se tenait droit devant la porte avec un sourire aimable.
- Bonjour Aiba-san, j'ai fait aussi vite que j'ai pu, où se trouve Sakurai-san ?
- Bonjour Matsumoto-sensei, je vous en prie rentrez, il se trouve dans la chambre.
Il n'avait pas besoin d'indiquer la direction à suivre pour la chambre, le médecin en connaissait déjà tous les recoins. Ils pénétrèrent ensemble dans la pièce, Aiba alla s'assoir aux côtés de Sho et lui chuchota doucement.
- Sho-chan... Matsumoto-sensei est ici.
Le malade grogna légèrement en signe de compréhension.
- Bonjour Sakurai-san, on se revoit plus tôt que prévu, je vais vous examiner sans plus tarder.
Le médecin sourit gentiment à Aiba, lui demandant aimablement d'attendre à l'extérieur, le temps qu'il l'ausculte. Et celui-ci s'éloigna à contre cœur, embrassant amoureusement le front en sueur de son amant. Sa peau était si pâle... Les cheveux noir collés sur son front dénotaient complètement avec la pâleur de son visage.
- À tout de suite, je serai juste à côté Sho-chan.
Il partit de la pièce non sans un flot de larmes silencieux qui dévala ses joues. Non seulement il ne pouvait rien faire mais, même en étant à ses côtés il gênait sa guérison.
Ces longues minutes d'attente à penser à un moyen de se rendre utile furent enfin terminées après 22 interminables minutes. Le médecin accueillit Aiba avec un air grave.
Aiba tressaillit et se pinça les lèvres.
- Il faut que l'on parle Aiba-san.
************
Ils étaient tout deux assis dans le salon, une tension incroyablement tendue pesait dans la petitepièce.
Le médecin fut le premier à briser ce silence.
- Aiba-san... Il.. La dernière fois que je l'ai vu son état était stable mais, diverses complications étaient à prévoir. Je lui avais conseillé un certain traitement, celui-ci aurait pu retarder la propagation du virus... Malheureusement il comportait des risques importants et quelques désagréables effets secondaires-
- Qu'est-ce que vous essayez de me dire au juste ?
- Je-... Il ne voulait pas de ce traitement...
- Qu-Quoi ?
- Il ne voulait pas du traitement mais, aussi vous en informer.
- Qu- Mais... Pourquoi ?
La voix d'Aiba perdit toute sa force, sa gorge se serra et des larmes fuirent rapidement ses yeux.
- Je suis désolé, il ne voulait pas risquer de réduire son temps avec vous avec un traitement lourd qui non seulement était risqué mais aussi lourd à supporter. Et... Il ne pouvait pas vous le dire car il savait qu'elle serait votre réaction.
Aiba inspira profondément et de ses yeux inondés d'une immense tristesse il fixa ceux légèrement troublés du médecin.
- Et je suis censé réagir comment à votre avis maintenant ?
Aiba aurait juré que la respiration du médecin se coupa.
- Je-.. Aiba-s-
- Vous allez me dire que vous êtes désolé ? Que c'est trop tard pour lui mais que c'était son choix ?
- ...
- C'est bien ce que je pensais.
La froideur de cette phrase, le sifflement de haine qui en résultait, tout n'était rien comparé à ce qu'il pouvait ressentir envers lui même. Etait-il aussi aveugle pour ne pas avoir vu à quel point son amant souffrait !? Ces fameux moments de fatigue, ces inquiétudes sur sa santé, ces matins seul dans le lit… P-Pourquoi ?...
Tout son monde s'écroulait, et le seul pilier qui en donnait un certain équilibre était entrain de disparaître.
- Je… Lorsque je suis venu vous voir pour mon problème pulmonaire... P-Pourquoi-
- Pourquoi je ne vous l'ai pas dit ? Parce qu'il me l'a fait promettre... Et je suis tenu au secret professionnel… Je suis désolé Aiba-san... Tellement désolé.
- Il… Il va s'en sortir n'est-ce pas… Le-le traitement est toujours viable, ce n'est pas trop tard
- ... Son état est critique et je crains que ses anticorps ne soient déjà plus-
- S-S'il vous plait ! Je vous en supplie !
- Le traitement ne ferait qu'aggraver son état et... Son temps…
- Ça... Ça ne peut pas être vrai... Vous mentez ! Vous... Men...tez... Je vous en prie... Non... Ce n'est pas possible… Ri-rien n'est réel n'est-ce pas ?!
- J-Je suis désolé Aiba-san...
Les jambes d'Aiba cédèrent sous son poids, il s'effondra au sol le corps livide. A ses yeux tout était dépourvu de couleur. Rien n'avait de sens, il y avait quelque chose qui clochait. Ce n'était pas possible n'est-ce pas ?
Oui... Ce n'était pas possible...
************
Quelques heures plus tard le médecin les quitta, profondément bouleversé et malheureusement impuissant.
Aiba avait rejoint leur chambre et s'était allongé sur le lit auprès de Sho. Il amena le corps faible et endormi dans une étreinte serrée qui se ressentait comme désespérée.
- Hum... M-Ma...Sssa ?
- Sho... P-Pourquoi ?
Sho tressaillit comprenant la signification des mots de son amant, il ne pouvait plus rien lui cacher… Et il allait devoir lui faire face avec son choix égoïste. "Stupide corps ! Stupide ! Stupide ! Stupide ! Stu...pide... Merde pourquoi… Pourquoi maintenant ?", de nouvelles larmes se formèrent dans ses yeux assombris.
- Ma-Masa'... Je.. S-suis désolé... M-mais... Je...
Non... Il ne pouvait pas, il ne pouvait pas dire ces mots à haute voix, se condamner définitivement... Les condamner... Mais pourtant, il le fallait, ce serait injuste de laisser son amant dans l'espoir inutile d'une possible guérison, oui... Pas quand il n'y a aucune échappatoire.
- Ma...Sa... Je... J-je...
Les larmes coulaient avec beaucoup plus d'intensité, dieu pourquoi le monde devait-il être aussi cruel... Peu importe la souffrance qu'il devait endurer, la mort imminente... qu'il subirait, il ne voulait pas le faire souffrir, non il ne voulait pas être la cause de ses larmes… Il, il s'était promis de ne jamais le faire pleurer... Jamais... Pourtant.
- Masa... J-je vais... M-mou-
- Non ! Sho… Je t'en supplie ne le dis pas, tu... Tu ne peux pas, ce n'est pas possible ! C'est un mensonge ne ~
Di-dis moi que c'est un mensonge... Sho...
Malgré sa faiblesse, il resserra tant bien que mal son étreinte autour de la taille de son amant. Sa tête reposait sur sa poitrine, et ses larmes coulaient librement sur ses joues creusées par la fatigue. Plus il sentait le corps d'Aiba trembler plus il perdait tout son courage pour le lui dire.
- Masa…
- Sho, je t'aime, je t'aime tant ! J-je ne veux pas que… Non Sho je t'en supplie !
- Masa... Je... S-suis désolé... Il.. Il ne me reste plus b-beaucoup... De temps... Je... Suis dé-désolé…
- ...
- M-Masa...
- ... Po-Pourquoi ?...
- ...
- Pourquoi...
- Dé-désolé... Désolé de... De ne pas être plus f-fort... Je... Je t'aime Masa... T-tellement...
- Sho-chan..?
- P-Pardonne moi… Je-je me hais... Tellement… Si… Non, s'il te plait… Sois heureux-
- Arrête ! N'en dis pas plus ! Sho... Sans toi je n'ai aucune raison d'être heureux... Jamais, jamais je ne le pourrais... S-sans toi... Non je ne peux même pas l'imaginer...
- J-je suis désolé... Tell-tellement désolé...
- Sho-chan... Je t'en prie...
- Ma...sa... Dé-désolé...
Ils craquèrent tous deux dans un sanglot déchirant, les non-dits, l'amour débordant, les promesses non tenues, la culpabilité... L'impuissance.
Ce soir là ils ne dormirent pas, ils se câlinèrent toute la nuit sans un mot, tout était dit et le reste... Était évident.
************
Deux jours plus tard Aiba avait pris une décision... Une lourde et égoïste mais, n'est-ce pas ce que Sho avait fait ?
Son état n'était pas mieux et de jour en jour il perdait un peu plus de sa vitalité. Il souffrait visiblement physiquement mais, surtout mentalement, et culpabilisait énormément pour ne pas pouvoir faire face à sa maladie.
Aiba ne supportait plus son impuissance et lui même perdait toute raison de se battre. Sa possessivité, son amour obsessionnel pour Sho, non... Il ne pouvait pas vivre sans.
- S-Sho-chan... Nous... Nous pourrions sortir à notre endroit spécial.
- Je- j'aimerais bien...
Sho s'efforça de sourire malgré la douleur.
- Je vais t'aider à te préparer.
- Humm
- Sho… Merci et... D-Désolé...
- Huh ?
- ...
Ils se préparèrent et partirent en direction d'un magnifique champ, celui-ci était vaste et isolé de tout, c'est pour cela qu'ils l'aimaient, ce sentiment de n'être que deux sur terre, de vivre hors du temps... Hors de la réalité.
Le voyage fut long et difficile pour Sho, mais il était prêt à tout supporter pour son amant, tant qu'il serait là il ferait tout son possible pour le rendre heureux.
Ils s'allongèrent avec précaution dans l'herbe fraîche, leurs mains entrelacées, leurs souffles blancs formant de petits nuages éphémères. Peu importe la fraîcheur de la nuit, ils étaient bien.
- Sho-chan... As-tu des projets futurs ?
Cette question l'étonna, il était plus qu'évident que son futur se comptait sur les doigts de la main mais, il décida de jouer le jeu, c'est ce qu'Aiba voulait.
- J-J'aimerais continuer à travailler dur en tant qu'avocat et... Acheter une énorme v-voiture !
- Heh !? Et-et moi dans tout ça ?
- Haha, tu ne fais pas parti de mon futur Masa... Car, t-tu es mon "futur"... J-je t'aime Masaki.
Son amant resserra sa prise sur son corps et l'embrassa avec tout l'amour qu'il ressentait pour lui, un doux baiser de peur de le briser, de sa langue il lécha ludiquement les lèvres de Sho pour l'emmener dans un baiser beaucoup plus fiévreux et exigeant.
Essoufflés, ils se séparèrent doucement, collant leur front ensemble.
- Je t'aime plus que tout Sho…Plus que tout…
Aiba fouilla dans le sac qu'il avait négligemment lancé à côté d'eux et en sortit un petit Thermos.
Sa main trembla, son regard perdit toute forme d'émotion et sa mâchoire se serra.
- S-Sho... Je t'aime, je t'aime tellement... M-m'aimes-tu vraiment plus que je ne le fais ?
- Masa... Je t'aime plus que ce qui est permis d'aimer...
Sho sourit tendrement, toussant bruyamment dans une grimace de douleur.
- Alors je t'aime d'une manière interdite...
Cette phrase fut murmurée, plus légère que la brise elle même mais, si lourde en émotions.
- S-Sho-chan... Tu-tu veux un peu de cho-chocolat chaud ?
- Humm
Aiba tremblait et Sho ronronnait de plaisir au goût sucrée qui se déversait dans son corps réchauffant peu à peu celui-ci.
- Je... Je suis désolé Sho-chan…
- Huh ? Po-pourquoi ?
- ... Je suis désolé… Je t'aime, je t'aime Sho.
La vision de Sho se brouilla lentement et son corps s'affaissa sur celui de son amant. Il ne contrôlait plus son corps mais, bizarrement il ne ressentait plus aucune douleur, il avait juste cette irrésistible envie de s'assoupir.
Aiba berça tendrement son corps et continua de lui chuchoter des excuses tout en sanglotant. Il ne pouvait plus réfléchir rationnellement, se demandant seulement depuis quand il ne pouvait plus retenir sa fatigue, puis… Un éclair de compréhension lui traversa l'esprit, c'était si évident depuis le début. Non... Pourquoi il ne l'avait pas remarqué avant... Masaki ne s'en remettra jamais et... Non tout mais pas ça !
- Ma......... Sssa...k... N...on... N-ne... Pas...
- Sho je suis... Désolé, tellement désolé mais, s-sans toi... Non ! Non !
-S'il...t.....ait
La respiration de Sho ralentit en même temps que les pulsations de son cœur.
- V....ie... J.. Aime
- Je t'aime Sho, plus que tout et pour toujours !
- ...
Aiba le serra contre lui avec toute la force qu'il possédait et l'embrassa tendrement, recouvrant son visage de baisers.
Il essuya les larmes restantes de ses joues et le déposa délicatement sur l'herbe.
D'une main confiante il ramassa le Thermos et en bu le liquide tiède sans hésitation, il s'allongea sur la poitrine de son amant et sourit tristement.
- Je suis désolé Sho-chan… Je n'ai… Pas le courage de continuer sans toi... .
Il l'embrassa une dernière fois avant de ressentir les effets euphorisants de l'abandon, il était un peu effrayé... Mais, Sho l'attendait...
-... Attends-moi... Mo-mon futur…
Puis... L'obscurité totale.
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Une preuve d'amour ? C'est ce que j'aimerais pouvoir dire mais, c'est plutôt de la lâcheté...
Cette ignoble peur de se retrouver seul... Pardonne-moi… Pardonne-moi d'être aussi lâche Sho-chan, mais, tu sais, sans toi je me rends compte ô combien je n'aurais pas pu tenir plus de quelques secondes. Chaque reprise d'air dans un monde où tu n'es plus m'est impossible, ce serait aussi douloureux que d'inhaler l'air d'un brasier.
Tu m'avais promis que l'on serait toujours ensemble... Que l'on aurait un avenir rien qu'à nous.
Notre passé nous l'avons vécu ensemble,
Notre présent nous le vivons ensemble,
Notre futur... Nous allons l’éteindre ensemble…
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Allongé sur l'herbe fraîche, sous un ciel à l'éternité inimaginable, deux hommes s'éteignirent dans un sommeil éternel avec comme futur en commun, un amour éternel qui perdura même au delà des cieux.
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Note : Je hais Lj pour ses mise en page de Shit ! èé
Dites-moi si vraiment la Mep vous dérange pour lire j’essaierai de m'arranger :)