[fic] Fuite en avant (Viewfinder, Asami/Akihito, R)

Jul 02, 2012 01:31

Titre : Fuite en avant
Auteur : andersandrew
Fandom : Viewfinder
Couple : Asami/Akihito
Rating : R
Disclaimer : Viewfinder est un yaoi d'Ayano Yamane
Prompt : 2 juillet - Viewfinder - Asami/Akihito - Top from the bottom - Quand Akihito décide qu’il va mener la danse pour une fois - Round 7


Ce sont des sentiments compliqués qu'il ressent pour Ryûichi Asami. C'est déjà difficile d'admettre qu'il éprouve quelque chose pour cet homme, quand il préférerait lui être indifférent.
Son aura le fascine, sa carrure l'impressionne. Il frémit de ce que son esprit pervers peut inventer pour le tourmenter. Mais ce n'est pas la peur qui le fait reculer, qui le fait fuir.
Asami est un homme puissant, certes, mais aussi incroyablement charismatique et séduisant. Pour tout dire, Akihito n'est pas complètement insensible à son charme. Il se devait de l'admettre, être entre ses bras était enivrant, même si c'était également dangereux. Il refuse de s'abandonner à une étreinte, quand le risque est de finir nu, saucissonné et bâillonne avec une pellicule dans le...

Les sourires qu'il lui adresse sont pleins de sous-entendus. Il allume une cigarette, et son regard vrille le jeune homme comme une flamme qui lui lécherait tout le corps.
Il le trouve à son goût, ce petit journaliste de pacotille. Il ne lui accorde certes aucun crédit, parce qu'il est naïf et inexpérimenté. Mais il aime le voir se tortiller entre ses mains, lui échapper, puis revenir à lui sans vraiment comprendre pourquoi.
Il attendait de le voir faire le premier geste pour lui sauter dessus, et ne plus le lâcher.

Sa voix tremble un peu quand il parle, car il n'ignore pas les pensées qu'Asami nourrit à son égards. Il les sent presque dans ses regards, et il frissonne, sans être pouvoir dire s'il s'agit d'appréhension ou de désir.
Les rapports qu'il a avec Asami sont âpres, humiliants. Souvent douloureux, également. pendant et après coup. Ils ne sont ni égaux, ni profondément amoureux. Le sexe se rapporte toujours à une forme de domination malsaine, quand le mafieux s'introduit en lui sans préservatif, sans lubrification, et le prend. Il est tout entier à lui, il écarte les cuisses, parce que c'est la seule manière de rendre cela à peu près supportable ; et c'est vrai qu'après quelques va-et-vient, il finit par y prendre goût. A tel point qu'il n'a plus honte de rien et qu'il s'accroche à ses épaules en gémissant. Son ventre se noue et il jouit, encore et encore, du plaisir d'être ravagé sans aucun moyen de contrôle.
Cependant, aujourd'hui, Asami ne fait aucun geste vers lui. Ils discutent tranquillement de leurs affaires, et de comment les arranger au mieux. La conversation est un peu tendue, et cela accentue davantage l'impatience d'Akihito. Il s'attendait à ce que, comme d'habitude, son compagnon cherche à imposer ses méthodes ; lui aurait réagit vivement. Il l'aurait attrapé, violé sur ce canapé en cuir, et bien sûr, il aurait prétendu par la suite que c'était un viol, qu'il n'était pas du tout consentant, et qu'être soumis ainsi était détestable. Alors qu'il n'attendait que ça, ne plus choisir, ne plus prendre de décision, ne plus avoir de responsabilités. Être juste passionnément désiré, possédé, comme quelque chose de précieux. Quelque chose que l'on aime à un point où plus rien d'autre ne compte, ni prudence, ni travail. Où même les paroles sont vaines...
Asami l'observe, amusé, sans jamais le toucher, ni l'effleurer.

Le visage d'Akihito est comme un livre ouvert pour le criminel. Il peut, en le détaillant, percevoir très nettement sa frustration dans la crispation de ses traits, surtout au niveau de la bouche. Ses yeux clairs sont assombris, ce qui montre qu'il est contrarié.
Le reste de son corps et son attitude sont autant de preuves apparentes : ses épaules sont rentrées tandis qu'il devient plus abattu, et ses doigts tapotent son genou en signe de nervosité. Il évite de le regarder, et fixe son verre, qu'il n'a pas bu, comme pour éviter de le dévisager d'un air accusateur.
Cependant, il est surpris lorsque le petit journaliste se lève et vient vers lui, les poings sur les hanches. Il lève les yeux et croise ceux, presque indignés, du jeune homme.
« Tu crois pouvoir y arriver ? », demande Asami d'un ton doux et grave, légèrement sarcastique.
Piqué, Akihito s'assoit brusquement sur ses genoux et lui enlève sa veste en tirant vivement dessus, avec agacement.
- Bon garçon.
- La ferme !
Il déboutonne la chemise avec précaution, le rouge aux joues. Le brun pose ses mains sur les hanches fines et retrousse le t-shirt, savourant la douceur de la peau, dessous.
- Lève les bras.
Akihito le fusille du regard, mais finit par obéir.
Il refuse de danser à son rythme, mais toujours, il se laisse entraîner.
Seulement, la différence, cette fois, c'est qu'il est conscient de sa volonté. Sa volonté d'être sien, qu'importe le prix.

Les lumières sont éteintes, néanmoins la pièce bénéficie de la lueur tamisée des lampadaires, qui passe au travers de la baie vitrée de l'appartement.
Asami caresse le dos pâle d'Akihito, embrassant son torse ; le jeune homme pousse de tendres geignements, qu'il tente d'étouffer en serrant les dents, son corps se trémoussant sur le mafieux. Ce dernier, nu, accompagne chacun de ses mouvements de hanches, bien assis dans le canapé.
Leur danse langoureuse s'accélère brusquement ; le bras d'Akihito s'enroule sur la nuque de son amant, tandis qu'il tressaute fougueusement, la sueur les retenant l'un contre l'autre, soufflant, haletant.
Les ongles d'Asami s'enfoncent dans les fesses rondes et moelleuses du garçon. Il jouit en lui dans un râle assouvi.
Épuisé, Akihito retombe sur son épaule. Il s'est évanoui.
Le malfaiteur se laisse lentement retomber contre le dossier du canapé, la main posée sur les omoplates du photographe. Il embrasse ses lèvres, et glisse les doigts dans ses cheveux. Il le garde contre lui, sur lui, attendri par cette brève mais intense tentative de lui avouer ses sentiments.

*round 7, !fic, viewfinder

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