une fic sur qui?
Encore les Londubats. Rah la sale manie! ^^
Titre : Jouer à faire semblant
Personnages : Augusta et Neville Londubat.
Catégorie :
Rating : G
Note de l’auteur : Merci à rebecca_vonbird pour le beta.
Écrit pour ma croisade Augusta surpompom_power, table 2 thème 17: ma version de l'histoire et en pensant très très fort à la chanson "mon frère" de Maxime Le Forestier.
Déjà plus d'un mois avant le réveillon, les invitations sont légions au Manoir. Oncle Algie, Ernestine Globuc, les Banks, Miss Brill, Lady Marchebank, Molly Weasley, et d'autres encore convient Neville et sa grand-mère par de jolies cartes enneigées et clignotantes.
Mais comme chaque année, Lady Augusta refuse poliment. Et comme chaque année, elle et Neville se retrouvent seul quand vient le 24 décembre.
Alors après avoir bu un thé et mangé une brioche couverte de fruits confits au salon, Neville prend la main d'Augusta et l'entraîne vers la salle à manger.
- Il faut tout installer pour le souper!
- Nous mettons la nappe brodée de rouge.
- Oh non, bonne maman, la verte ! Et les serviettes de votre arrière grand-mère, celle avec les initiales de fil doré qui brillent bien.
- Va pour les serviettes, mais je maintiens la nappe brodée de rouge.
- Et nous mettons la porcelaine bleue.
- Neville ! Mais réfléchis donc un peu, veux-tu ? Du rouge et du doré, passe encore, même si nous baignons en plein cliché, mais y ajouter de la porcelaine bleue ! Qu'as-tu fait du sens inné de l'esthétique des Londubat ? L'as-tu donné à manger à Trevor ? Tu es vraiment désespérant quand il s'agit de couleur.
- Euh, pardon … la porcelaine blanche alors ?
- Evidemment. Comme s'il pouvait en être autrement.
Le petit garçon court au vaisselier, pendant que sa grand-mère installe la nappe. Elle lisse d'un sort les plis de repassage.
- Alors, mon chéri, combien d'assiettes ?
- Une pour vous.
- Une pour toi.
- Une pour maman, une pour papa !
- Une pour ton grand père.
- Une pour mon frère, une pour ma sœur … et une autre pour mon nouveau petit frère !
- Un autre frère ? Vraiment Neville tu exagères !
- Mais …
- Qu'est ce que nous avions dit ?
- Mais …
- Nous avions dit une nouvelle petite fille.
- Mais …
- Tatata, une fille !
- Bon très bien, mais l'an prochain, j'aurais un nouveau petit frère !
- Et combien comptes-tu en avoir ? Bientôt il me faudra rallonger cette table.
- Oh, juste trois ou quatre de plus …
- Rien que ça ?
Le sourire du petit garçon s'étend plus large qu'un quartier de lune, entre ses oreilles.
- Enfin… Reprenons ! Combien d'assiettes ?
Neville plisse les yeux, et reprend le compte des invités imaginaires sur le bout de ses petits doigts. Il se concentre, le bout de sa langue rose dépasse de ses lèvres.
- Huit !
- Très bien. Attrape-les, veux-tu ?
- Oh, non, neuf ! J'ai oublié Trevor !
- Ah ça, c'est hors de question. Ton crapaud ne se mettra pas à table ! Il ne manquerait plus que ça.
Le garçon prend aussitôt un air peiné. Mais après quelques secondes, son sourire refait surface, malicieux.
- Mais, bonne maman, papa a dit oui pour Trevor !
Les sourcils de la vieille dame prennent un aller simple pour le haut de son front.
- Ton père, vraiment ? Tu es sûr ?
- Euh, oui … il me l'a promis tout à l'heure … euh, avant de monter s'habiller …
La voix de Neville est hésitante. Il tente le coup sans certitude. Si Augusta rechigne à le sermonner le jour de Noël, elle pourrait faire une exception s'il pousse le jeu un peu trop loin. Il rentre un peu la tête dans ses épaules, s'attendant à un cri. Mais c'est un soupir théâtral qui s'élève :
- Ah, vraiment, si même ton père s'y met ! Très bien, ajoute une assiette. Mais place ton crapaud à coté de ton frère. Il a mélangé les pelotes de mon tricot ce matin. Se faire baver dessus durant tout le souper sera sa punition !
- Oh, il a fait cela ? Mais c'est très vilain !
Neville rit. C'est lui qui a mélangé le tricot ce matin. Augusta n'est pas dupe. Mais aujourd'hui c'est Noël. Et tous les ans à Noel il y a d'autres enfants dans le manoir qui font des bêtises. Dans la chambre au fond du couloir, il y a un papa qui siffle en s'habillant et donne l'autorisation pour que le crapaud ait son assiette.
Tout à l'heure, il y aura un grand père trop gourmand à réprimander, et une petite sœur avec qui partager le pudding. Neville et Augusta pourront rire quand un frère polisson renversera le lait de poule sur la tête d'un elfe de maison. Et à la fin du souper, une maman annoncera qu'un nouveau petit frère arrivera avec l'été.
Au manoir, contrairement à ce que pensent tous ceux qui envoient des cartes d'invitation comme autant de bouées de sauvetages, le jour de noël n'a rien de triste.
Ce qui est triste, c'est de ne pas pouvoir s'inventer une famille, tous les autres jours de l'année.
Titre : Jouer à faire semblant
Personnages : Augusta et Neville Londubat.
Catégorie :
Rating : G
Note de l’auteur : Merci à rebecca_vonbird pour le beta.
Écrit pour ma croisade Augusta surpompom_power, table 2 thème 17: ma version de l'histoire et en pensant très très fort à la chanson "mon frère" de Maxime Le Forestier.
Déjà plus d'un mois avant le réveillon, les invitations sont légions au Manoir. Oncle Algie, Ernestine Globuc, les Banks, Miss Brill, Lady Marchebank, Molly Weasley, et d'autres encore convient Neville et sa grand-mère par de jolies cartes enneigées et clignotantes.
Mais comme chaque année, Lady Augusta refuse poliment. Et comme chaque année, elle et Neville se retrouvent seul quand vient le 24 décembre.
Alors après avoir bu un thé et mangé une brioche couverte de fruits confits au salon, Neville prend la main d'Augusta et l'entraîne vers la salle à manger.
- Il faut tout installer pour le souper!
- Nous mettons la nappe brodée de rouge.
- Oh non, bonne maman, la verte ! Et les serviettes de votre arrière grand-mère, celle avec les initiales de fil doré qui brillent bien.
- Va pour les serviettes, mais je maintiens la nappe brodée de rouge.
- Et nous mettons la porcelaine bleue.
- Neville ! Mais réfléchis donc un peu, veux-tu ? Du rouge et du doré, passe encore, même si nous baignons en plein cliché, mais y ajouter de la porcelaine bleue ! Qu'as-tu fait du sens inné de l'esthétique des Londubat ? L'as-tu donné à manger à Trevor ? Tu es vraiment désespérant quand il s'agit de couleur.
- Euh, pardon … la porcelaine blanche alors ?
- Evidemment. Comme s'il pouvait en être autrement.
Le petit garçon court au vaisselier, pendant que sa grand-mère installe la nappe. Elle lisse d'un sort les plis de repassage.
- Alors, mon chéri, combien d'assiettes ?
- Une pour vous.
- Une pour toi.
- Une pour maman, une pour papa !
- Une pour ton grand père.
- Une pour mon frère, une pour ma sœur … et une autre pour mon nouveau petit frère !
- Un autre frère ? Vraiment Neville tu exagères !
- Mais …
- Qu'est ce que nous avions dit ?
- Mais …
- Nous avions dit une nouvelle petite fille.
- Mais …
- Tatata, une fille !
- Bon très bien, mais l'an prochain, j'aurais un nouveau petit frère !
- Et combien comptes-tu en avoir ? Bientôt il me faudra rallonger cette table.
- Oh, juste trois ou quatre de plus …
- Rien que ça ?
Le sourire du petit garçon s'étend plus large qu'un quartier de lune, entre ses oreilles.
- Enfin… Reprenons ! Combien d'assiettes ?
Neville plisse les yeux, et reprend le compte des invités imaginaires sur le bout de ses petits doigts. Il se concentre, le bout de sa langue rose dépasse de ses lèvres.
- Huit !
- Très bien. Attrape-les, veux-tu ?
- Oh, non, neuf ! J'ai oublié Trevor !
- Ah ça, c'est hors de question. Ton crapaud ne se mettra pas à table ! Il ne manquerait plus que ça.
Le garçon prend aussitôt un air peiné. Mais après quelques secondes, son sourire refait surface, malicieux.
- Mais, bonne maman, papa a dit oui pour Trevor !
Les sourcils de la vieille dame prennent un aller simple pour le haut de son front.
- Ton père, vraiment ? Tu es sûr ?
- Euh, oui … il me l'a promis tout à l'heure … euh, avant de monter s'habiller …
La voix de Neville est hésitante. Il tente le coup sans certitude. Si Augusta rechigne à le sermonner le jour de Noël, elle pourrait faire une exception s'il pousse le jeu un peu trop loin. Il rentre un peu la tête dans ses épaules, s'attendant à un cri. Mais c'est un soupir théâtral qui s'élève :
- Ah, vraiment, si même ton père s'y met ! Très bien, ajoute une assiette. Mais place ton crapaud à coté de ton frère. Il a mélangé les pelotes de mon tricot ce matin. Se faire baver dessus durant tout le souper sera sa punition !
- Oh, il a fait cela ? Mais c'est très vilain !
Neville rit. C'est lui qui a mélangé le tricot ce matin. Augusta n'est pas dupe. Mais aujourd'hui c'est Noël. Et tous les ans à Noel il y a d'autres enfants dans le manoir qui font des bêtises. Dans la chambre au fond du couloir, il y a un papa qui siffle en s'habillant et donne l'autorisation pour que le crapaud ait son assiette.
Tout à l'heure, il y aura un grand père trop gourmand à réprimander, et une petite sœur avec qui partager le pudding. Neville et Augusta pourront rire quand un frère polisson renversera le lait de poule sur la tête d'un elfe de maison. Et à la fin du souper, une maman annoncera qu'un nouveau petit frère arrivera avec l'été.
Au manoir, contrairement à ce que pensent tous ceux qui envoient des cartes d'invitation comme autant de bouées de sauvetages, le jour de noël n'a rien de triste.
Ce qui est triste, c'est de ne pas pouvoir s'inventer une famille, tous les autres jours de l'année.