Nuit des lemons "septembre 2014"

Sep 26, 2014 23:06


Cauchemar

Auteur : Jelly
Fandom : Adekan
Rating : K+
Disclaimer : tsukiji Nao

Note :Participation à la nuit des lemons « septembre 2014 »
Je vous invite quand même à aller vous renseigner un peu pour mieux comprendre… Parce qu’honnêtement, c’est pas mon texte qui va vous y aider… XD

Thème : Les cauchemars : Moite, redouter, couverture

oOo

Il avait les mains moites, la gorge nouée. Déglutir lui paraissait difficile. Une boule nouait son estomac et sa respiration était saccadée. Shiro ne voulait pas être témoin de ce qui se dérouler sous ses yeux.

Au plus profond de lui, tout ce qui se passer actuellement, était ce qu’il avait toujours redouté depuis qu’il avait découvert qu’Anri avait fait en sorte de se rapprocher de Kojiro pour mieux l’atteindre.

Son psychopathe de frère était un fin manipulateur, et des frissons d’angoisses avaient plus d’une fois parcouru sa colonne vertébral, quand il se rendait compte que plus le temps avançait, plus Anri essayait de s’immisçait auprès de Kojiro. Ça le terrifiait. Il savait de quoi Anri était capable. Après tout, ils avaient grandi ensemble à l’intérieur de ce clan malsain. Il savait qu’Anri n’aurait aucune pitié à tuer Kojiro et Shiro c’était fait une promesse. Celle d’éviter cela a tout pris.

Il avait réfléchi à la question. Inlassablement il s’était demandé ce qu’il devait faire. Fuir avait été sa première idée, mais Kojiro avait réussi à l’en dissuader. Ou peut-être est-ce que ça avait été la présence de son frère au côté du grand policier brun qui l’en avait empêché ?

S’il devait être honnête avec lui-même, Shiro devait admettre que c’était un tout. Kojiro était le premier réel ami qu’il avait eu. Un premier ami plus humain qu’il ne le serait probablement jamais. Un ami qui avait tout de suite eu confiance en lui, qui n’avait pas cherché à savoir plus que ce qu’il voulait bien révéler. Un ami qui ne l’avait pas abandonné en apprenant qu’il n’était certainement un simple fabriquant de parapluie, comme il voulait bien le faire croire.

Aujourd’hui, c’était tellement plus que ça. Kojiro était plus qu’un simple ami. Shiro avait peut-être mis du temps à s’en apercevoir, mais à présent c’était évident. Encore plus ces derniers mois.

Un hurlement qui lui déchira les tympans résonna à ses oreilles, tandis que ses yeux ne quittaient pas le regard noir du brun. Il était solidement attaché, incapable de pouvoir venir en aide au policier qui était en train de se faire torturer par Anri juste devant lui.

Un rire sadique s’éleva entre les murs en ruine d’une vieille bâtisse. Il ne savait pas où ils étaient, et il s’en fichait aussi pas mal. Sa respiration se bloqua et il tira sur ses liens quand la lame perça de nouveau la peau de Kojiro. Un nouveau hurlement se fit entendre, lacérant la poitrine de Shiro.

-      Arrête !! Anri… Arrête !!

Ses lèvres bougeaient, il pouvait les sentir, mais il avait conscience qu’aucun son ne sortait de sa bouche. Pourtant, ses forces le quittaient alors qu’il s’époumonait toujours plus. Les yeux si vert de son frère, qu’il avait tant aimé quand ils étaient enfant, était aussi froid que la glace. Son visage fin n’exprimait que de la joie sous la souffrance qu’il causait. Ses cheveux blonds formaient un halo autour de sa tête. Lui et Anri étaient si différent physiquement.

Shiro tira une fois de plus sur ses liens. Il pouvait les sentir mordre sa chair. Anri se tourna vers lui, la lame du couteau qu’il tenait entre ses longs doigts fin, effleurant le cou blanc de Kojiro. Il s’amusait à ses dépens, parce qu’il savait combien ça le faisait souffrir d’être aussi impuissant et d’avoir enfin entre ses mains, quelque chose pour le dominer.

Sa poitrine se sera de nouveau. La nausée se longea dans le creux de sa gorge et la bile remonta le long de son œsophage. Il voyait la lame s’enfonçait dans la peau, le sang perlait et couler en une fine ligne, les yeux de Kojiro ne le lâchant pas alors qu’il devait savoir que c’était la fin pour lui.

Puis sans qu’il s’y attende, son cœur eu un soubresaut et il sentit quelque chose le secouer dans tous les sens. La respiration haletante et sifflante, il ouvrit les yeux sur le plafond haut et burlesque  de sa chambre. Il ne lui fallut qu’une seconde pour se tourner vers la personne à ses côtés. Un hoquet lui échappa avant qu’un profond sentiment de soulagement ne l’étreigne. Il leva une main, posant deux de ses doigts sur la joue de Kojiro qui était allongé contre lui.

-      Un cauchemar, souffla-t-il. Ce n’était qu’un cauchemar.
-      Ça va ?

La voix était rauque. Celle de quelqu’un qui vient juste de se réveiller, cependant, Shiro pouvait y entendre les intonations chaude et douce qu’il avait l’habitude d’écouter. Il caressa doucement la joue, plongeant ses propres yeux noirs dans ceux de son amant.

Son amant. Ça n’était pas l’idée la plus brillante qu’il avait eu en sachant combien Anri allait s’acharner pour obtenir ce qu’il voulait, mais c’était plus fort que lui. Être dans ses bras le réconfortait autant que cela l’angoissait, mais rien n’était plus apaisant que de profiter de sa présence. Ses doigts se glissèrent dans les cheveux bruns de Kojiro. Les sourcils de ce dernier se froncèrent alors qu’il attendait sa réponse.

Shiro déglutit et esquissa un léger sourire.

-      Ça va.
-      Qu’est ce qui t’a mis dans cet état ?

Shiro secoua doucement la tête. Il ne désirait pas vraiment lui raconter en détail ce qui s’était passé. De plus, ce n’était qu’un cauchemar, il n’y avait pas de raison de s’attardait dessus, il aurait tout le temps de s’en inquiéter quand cela deviendrait réel.

-      Anri, finit-il par seulement lâcher.
-      Ton frère ? Ah bien, je me demande quelle misère il était en train de te faire pour que tu cries comme tu le faisais.

Shiro préféra esquisser un rire léger pour éviter de montrer son désarroi avant de répondre :

-      Oh tu sais, des trucs de frangins…

Kojiro n’eut pas l’air convaincu, cependant, il acquiesça avec indulgence et se pencha pour déposer ses lèvres sur les siennes. Shiro pouvait sentir toute l’ardeur qu’il mettait dans son baiser, comme si la force de ces lèvres pourrait effacer de sa mémoire les images qu’il avait vu.

Il finit par se laisser porter, ses bras se refermant dans le dos de son amant. Les mains de Kojiro parcouraient son corps maigre et fin, caressaient l’intérieur de ses cuisses. Il sentit des doigts curieux venir flatter ses testicules et il écarta un peu plus les jambes. Il se cambra quand la bouche de Kojiro descendit le long de son cou. Des dents mordillèrent sa peau et il lâcha un soupire de contentement. Il sentait la volonté qu’avait le brun de vouloir le submergeait par son corps pour qu’il oublie tout, et cela fonctionna. Au plus profond de lui, Shiro serait éternellement reconnaissant à Kojiro pour tout ce qu’il lui apportait. Un peu de normalité dans sa vie qui ne l’avait jamais été, et qui ne le serait jamais quand on voyait les enquêtes qu’ils effectuaient tous les deux. Il lui donnait de la confiance, peut-être trop, mais Shiro ressentait la sureté d’être en sécurité auprès de lui. Et plus que tout, il lui faisait découvrir ce que voulait dire aimer, vraiment, pas uniquement pour les apparences ou les intérêts. Et c’était rafraîchissant ainsi que rassurant.

Il espérait pouvoir réussir à préserver tout ça de son frère et de son clan. Un peu plus tard dans la nuit, il ouvrit les yeux et rabattit les couvertures sur leurs corps nu et encore moite de sueurs. Toutefois, Shiro se sentait plus confiant et apaisait. Il longea une des tempes de Kojiro d’un de ses index. Il esquissa un sourire quand la tête se tourna légèrement vers lui à son contact. Il se blottit contre son épaule, déposant un baiser sur son torse. Il se faisait la promesse de protéger tout ce qu’il s’était construire. Même si pour cela, il devrait combattre son frère jusqu’à la mort.

FIN

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