Fic Kekkaishi - famille Shishio - Mauvaise graine
Disclaimer : Kekkaishi et ses personnages appartiennent à monsieur Yellow Tanabe.
Rating : PG.
Notes :
Ecrit sur un prompt de sakoni , la mauvaise graine a poussé, c'est comme ça.
Autrefois, les Shishio avaient bonne réputation dans le quartier.
Les parents ont toujours été des gens bien comme il faut, de ceux qui préfèrent s'excuser auprès de leurs voisins plutôt que de faire des remous. Dans les situations pénibles, ils ont toujours su être raisonnable et s'incliner pour le bien des relations de voisinage. Ils ont inculqué à leurs enfants l'importance du sérieux et de la discrétion.
Personne n'entendait jamais parler des trois aînés. Quoi qu'ils aient pu faire, ils ont respecté la règle d'or de leurs parents : ne pas laisser ternir la réputation de la famille. Ils savaient maintenir leurs affaires dans l'enceinte du dojo pour éviter que l'agitation ne dérange les voisins, et tout le monde leur en était reconnaissant.
Leur père était fier de leurs progrès dans les arts martiaux qu'il avait lui-même étudié dans sa jeunesse et les savait assez responsables pour ne pas avoir besoin d'être surveillés ; il pouvait ainsi se concentrer sur son travail et mener une vie simple d'honnête homme. Leur mère les aimait comme les femmes aiment leurs fils quand ils sont forts et virils ; elle leur souriait tendrement, préparait leur bentô avec amour, et les laissait vaquer à leurs occupations de jeunes hommes.
La naissance de leur fille a amené quelques tensions dans la famille, et par extension avec les voisins, qui n'appréciaient guère les disputes, étouffées et discrètes ou non. Ce quartier est habité par des gens agréables, et cela n'inclut pas les familles où les petites soeurs refusent d'écouter leurs aînés. La petite a même fini par hurler que ses frères la frappaient - heureusement, le père est intervenu, a grondé les uns et les autres, et tout est vite rentré dans l'ordre, la soeur d'un côté et les frères de l'autre. Les voisins se sont accordés à penser que c'était pour le mieux : après tout, les femmes ne sont pas des hommes, et la petite Ryu n'aurait rien eu à faire dans un dojo.
Ryu a grandi sans ennuyer davantage les gens, est devenue une écolière comme les autres, studieuse et polie, et elle a finalement été acceptée par le voisinage.
Hélas. Ces quelques vaguelettes n'étaient rien à côté de la montagne d'ennuis que le dernier rejeton Shishio a causé.
Personne ne comprend comment un gamin aussi affreux a pu naître dans cette famille-ci, dans ce quartier-là. Avant même de savoir marcher, il vous fixait de son regard fixe, hostile et destabilisant, et des égratignures apparaissaient sans raison sur sa tête et ses bras - comment un bébé si petit pouvait-il trouver un moyen de se salir et se blesser ? Puis, comme si cette manie n'était pas assez humiliante pour sa mère, il s'est mis à vomir et à pleurer régulièrement ; la malheureuse a vécu un calvaire sans nom, courant régulièrement à travers la maison pour rejoindre son petit dernier et tenter de le faire taire, supportant les reproches et s'excusant au nom de ce rejeton qui refusait de se calmer.
Les choses ne se sont pas arrangées avec l'âge. Gen s'est fait détester de ses frères, qui s'étaient jusque là montrés très patients face à ses maladresses et ses pleurnicheries. A ses quatre ans, aucun d'eux ne pouvait plus supporter sa présence, ses yeux fixes et ses silences. Il braillait pour un rien et trouvait sans cesse de nouveaux moyens de déchirer ses vêtements, de casser ses jouets, de récolter bleus et coupures. Ses parents ont vite perdu tout contrôle sur lui ; quand il est entré en primaire, il s'est mis à se battre avec ses camarades de classe, et la réputation de sa famille a été irrémédiablement entachée.
Sa soeur était la seule à encore accepter de s'en occuper. On a d'abord pensé qu'elle exercerait une mauvaise influence sur lui, avant de se rendre à l'évidence : Gen est sa propre mauvaise influence. Il est né mauvais, tordu, insupportable, c'est comme ça. Ca arrive même aux meilleures familles. Tout le monde dans le quartier le reconnait : Gen se montre en tous points digne de son nom. C'est l'enfant de trop, une nuisance qui n'aurait jamais dû naître.
Autrefois on l'aurait appelé démon, et chassé à coups de pierres. Le monde est devenu trop civilisé pour ces méthodes ; il faudra le supporter jusqu'à ce qu'il devienne assez grand pour partir rejoindre d'autres individus de son espèce.
Rating : PG.
Notes :
Ecrit sur un prompt de sakoni , la mauvaise graine a poussé, c'est comme ça.
Autrefois, les Shishio avaient bonne réputation dans le quartier.
Les parents ont toujours été des gens bien comme il faut, de ceux qui préfèrent s'excuser auprès de leurs voisins plutôt que de faire des remous. Dans les situations pénibles, ils ont toujours su être raisonnable et s'incliner pour le bien des relations de voisinage. Ils ont inculqué à leurs enfants l'importance du sérieux et de la discrétion.
Personne n'entendait jamais parler des trois aînés. Quoi qu'ils aient pu faire, ils ont respecté la règle d'or de leurs parents : ne pas laisser ternir la réputation de la famille. Ils savaient maintenir leurs affaires dans l'enceinte du dojo pour éviter que l'agitation ne dérange les voisins, et tout le monde leur en était reconnaissant.
Leur père était fier de leurs progrès dans les arts martiaux qu'il avait lui-même étudié dans sa jeunesse et les savait assez responsables pour ne pas avoir besoin d'être surveillés ; il pouvait ainsi se concentrer sur son travail et mener une vie simple d'honnête homme. Leur mère les aimait comme les femmes aiment leurs fils quand ils sont forts et virils ; elle leur souriait tendrement, préparait leur bentô avec amour, et les laissait vaquer à leurs occupations de jeunes hommes.
La naissance de leur fille a amené quelques tensions dans la famille, et par extension avec les voisins, qui n'appréciaient guère les disputes, étouffées et discrètes ou non. Ce quartier est habité par des gens agréables, et cela n'inclut pas les familles où les petites soeurs refusent d'écouter leurs aînés. La petite a même fini par hurler que ses frères la frappaient - heureusement, le père est intervenu, a grondé les uns et les autres, et tout est vite rentré dans l'ordre, la soeur d'un côté et les frères de l'autre. Les voisins se sont accordés à penser que c'était pour le mieux : après tout, les femmes ne sont pas des hommes, et la petite Ryu n'aurait rien eu à faire dans un dojo.
Ryu a grandi sans ennuyer davantage les gens, est devenue une écolière comme les autres, studieuse et polie, et elle a finalement été acceptée par le voisinage.
Hélas. Ces quelques vaguelettes n'étaient rien à côté de la montagne d'ennuis que le dernier rejeton Shishio a causé.
Personne ne comprend comment un gamin aussi affreux a pu naître dans cette famille-ci, dans ce quartier-là. Avant même de savoir marcher, il vous fixait de son regard fixe, hostile et destabilisant, et des égratignures apparaissaient sans raison sur sa tête et ses bras - comment un bébé si petit pouvait-il trouver un moyen de se salir et se blesser ? Puis, comme si cette manie n'était pas assez humiliante pour sa mère, il s'est mis à vomir et à pleurer régulièrement ; la malheureuse a vécu un calvaire sans nom, courant régulièrement à travers la maison pour rejoindre son petit dernier et tenter de le faire taire, supportant les reproches et s'excusant au nom de ce rejeton qui refusait de se calmer.
Les choses ne se sont pas arrangées avec l'âge. Gen s'est fait détester de ses frères, qui s'étaient jusque là montrés très patients face à ses maladresses et ses pleurnicheries. A ses quatre ans, aucun d'eux ne pouvait plus supporter sa présence, ses yeux fixes et ses silences. Il braillait pour un rien et trouvait sans cesse de nouveaux moyens de déchirer ses vêtements, de casser ses jouets, de récolter bleus et coupures. Ses parents ont vite perdu tout contrôle sur lui ; quand il est entré en primaire, il s'est mis à se battre avec ses camarades de classe, et la réputation de sa famille a été irrémédiablement entachée.
Sa soeur était la seule à encore accepter de s'en occuper. On a d'abord pensé qu'elle exercerait une mauvaise influence sur lui, avant de se rendre à l'évidence : Gen est sa propre mauvaise influence. Il est né mauvais, tordu, insupportable, c'est comme ça. Ca arrive même aux meilleures familles. Tout le monde dans le quartier le reconnait : Gen se montre en tous points digne de son nom. C'est l'enfant de trop, une nuisance qui n'aurait jamais dû naître.
Autrefois on l'aurait appelé démon, et chassé à coups de pierres. Le monde est devenu trop civilisé pour ces méthodes ; il faudra le supporter jusqu'à ce qu'il devienne assez grand pour partir rejoindre d'autres individus de son espèce.