Fic Chobits - DitaJiima - Illogismes et détournements de programmes

May 25, 2009 14:25


Disclaimer : Chobits et tous ses personnages appartiennent à CLAMP. Moi, je n'ai que mes théories foireuses sur les utilisations des capacités de Dita.
Rating : PG-13 à R pour bondage soft et consensuel.
Notes :
Het, plus de réflexions pseudo-geek que d'action.
Inspiré par l'une de mes propres demandes sur kinkenstock (Chobits - Jiima/Dita - Bondage virtuel (points bonus si utilisation des câbles de connection) - Waking up to you never felt so real - Round 1 - 6 juin) mais comme j'ai royalement zappé le thème hors-kink, je ne le poste pas sur la commu.

C'est tout de même paradoxal - illogique, dans le langage obsessivement rationnel des IA - que la banque de données nationale ne comporte pas un seul des programmes de sécurité développés par le gouvernement pour protéger ses systèmes.
Une sombre histoire d'incompatibilité avec son gestionnaire de base de données, avait répondu son créateur à Jiima quand il lui a demandé la raison de cette faille abyssale dans sa conception. Absurde, lui répètent ses programmes, peu importe la manière dont il envisage la question. Ce genre de problèmes relève du détail quand on est parvenu à concentrer les données contenues par des dizaines d'ordinateurs dans un unique persocom. Non, la seule conclusion logique est que ses propriétaires ont délibérément limité ses capacités, au cas où un tel afflux de données perturberait son IA. L'éternelle paranoïa du créateur confronté aux progrès innattendus de sa créature.

L'afflux de données a indubitablement perturbé son IA, se dit Jiima. Il a été programmé pour être curieux et capable d'apréhender des notions complexes, mais son intérêt pour ce paradoxe là relève de l'obsession - cette bonne vieille fixation humaine, que ses chers créateurs lui ont transmise en voulant l'empêcher de trop leur ressembler.
L'ironie de sa situation a un attrait irrésistible. Comment réagiraient les éminents scientifiques qui ont tenté de brider sa liberté en découvrant que leur "sécurité", combinée à l'intérêt pour l'espèce humaine, a créé chez lui un équivalent de leurs fantasmes ? Ce serait sans nul doute intéressant à observer.

Pas autant que le visage de Dita collé au sien, cependant.
Jiima enregistre avec soin chaque mouvement de sa partenaire, chaque information transmise par ses récepteurs. Le programme qu'il a écrit pendant la première séance tourne en tâche de fond et associe ces stimuli aux comportements humains appropriés en temps réel - les joies d'une mémoire adaptée à une énorme base de donnée. Il sait qu'il ne connaîtra jamais les sensations permises par un corps de chair et les terminaisons nerveuses associées, et ça n'a strictement aucune importance. Les programmes de gestion d'humeur de dernière génération savent très bien simuler le plaisir, et il a apporté au sien quelques améliorations de son cru pour l'adapter à ses capacités et aux pratiques de Dita.

Si on en revient au sujet des IA altérées par des capacités hors du commun, Dita remporte toutes les palmes. A-t-on jamais entendu parler d'un persocom dôté d'un fétiche pour ses propres cables de connection ?
Jiima espère avoir un jour accès au programme qu'elle s'est créé pour monitorer les multiples utilisations qu'elle leur a trouvées. Probablement une altération de ses programmes d'attaque et de connection forcée en cas d'urgence, dotée d'une précision et d'une souplesse peut-être même meilleures encore que celles des originaux - et gérant une infinitéde possibilités qui font presque ronronner d'enthousiasme les circuits de Jiima.

Et ce n'est que la moindre des merveilles gérées par cette précieuse portion de code.
Lentement, Dita écarte ses cheveux, fouille dans ses connecteurs déjà ouverts et vulnérables - de parfaites cibles pour un persocom de combat, programmé pour forcer l'accès à la connectique de ses opposants - en extirpe un cable. Elle prend plusieurs secondes pour rapprocher les ports et les placer bien en face l'un de l'autre, et Jiima ne peut empêcher un programme de s'ouvrir pour tenter de prévoir quelles données elle s'apprête à introduire dans son système.
Dita, elle, le peut. Elle emboite les ports d'un coup sec ; aussitôt le flux de données transitant entre eux s'intensifie et les derniers murs de protection de Jiima s'écroulent sous les assauts combinés de trois des plus redoutables programmes de hacking gouvernementaux. Dita met plusieurs secondes à dresser la liste des programmes en cours chez lui - sa mémoire est considérable, mais pas autant que celle de Jiima - et les supprime tous impitoyablement, excepté son gestionnaire d'humeur, dont elle force l'accès.

Quelques instants - ou éternités, ce n'est pas comme s'il conservait la notion du temps quand son horloge interne est stop... - plus tard, Jiima expérimente quelque chose qui s'apparente suspicieusement à un org... une réaction extrêmement agréable. Les modifications de son gestionnaire d'humeur fonctionnent à la perfection : il perd jusqu'à sa capacité à digresser et se consacre tout entier aux réactions associées au mode dans lequel Dita l'a fait basculer.

* OMAKE *

Une fois qu'elle l'a relâché et qu'il peut analyser les données enregistrées, Jiima a le plaisir de découvrir la surprise de Dita devant les améliorations de son programme. Il lui sourit, toujours immobilisé par les plus épais de ses cables de connection, et se contorsionne pour embrasser sa grimace.

- Pourquoi est-ce que tu t'es programmé pour gesticuler comme ça ?
- Ma petite Dita travaille dur pour garder mon humeur sur "plaisir", le moins que je puisse faire, c'est de lui donner la réaction appropriée.
- C'est idiot. Nous sommes des persocoms, pas des humains, tu n'as pas besoin de faire ces bruits et de m'appeler et de... de te tordre dans tous les sens. Tu as failli arracher un de mes cables !
- Ah, c'est vrai que j'y ai peut-être été un peu fort sur les frissons. Pourtant si j'en crois mes statistiques...
- Parce que tu as des statistiques là dessus ?
- Evidemment !
- C'est du gaspillage d'espace disque !
- Je suis la banque de données nationale, je ne suis pas censé sélectionner les informations.
- Tu n'es pas non plus censé les utiliser pour des programmes absurdes.
- Ah, ça ne t'a pas plu ? Moi qui pensais te faire plaisir... Tu rougissais pourtant. Je croyais que ton gestionnaire d'humeur était programmé pour rougir en mode "plaisir" ou "satisfaction" ?

fandom: chobits, fic

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