Parce que je ne voulais pas les laisser juste en comments. Ca fait moins joli qu'une entrée toute belle. Et parce que j'ai retouché certains, il me semble.
ItachiNeji, chaussettes, pour Dem-chan
Neji n'était pas quelqu'un de maniaque. Juste ordonné.
L'état de sa chambre lui avait toujours attiré les compliments de sa mère, de son oncle ou bien des invités qui passaient parfois au manoir de sa famille. Jamais il ne laissait le linge sale s'entasser au pied de son lit, les piles de livres, cahiers et feuilles de cours s'amonceler sur son bureau comme ses cousins. Il pouvait supporter le désordre - personne ne mourrait pour quelques vêtements ou livres de classes qui traînaient, - il trouvait juste plus pratique que chacune de ses affaires soit à sa place.
Contrairement à ce que croyaient la plupart des étudiants du campus, Itachi n'était pas ordonné. Pas du tout.
Il ne se souciait guère de ce genre de détails, du moins tant que les divers objets sur le sol n'entravaient pas l'accès à son lit ou son bureau. Quand il enlevait ses vêtements, il les laissait là où ils tombaient, et ne s'en souciait plus avant de ne plus en trouver de propres dans son armoire le matin. Quand il avait fini de manger, il laissait son couvertsur la table, empilant les assiettes et les verres sales, et ne se décidait à le laver que lorsque vraiment, il n'y avait plus d'autre solution.
La cohabitation posa donc quelques problèmes.
Les premiers temps, Itachi se contentait de passer chez Neji, mais quand il s'y installa à temps plein, la situation tourna rapidement à l'aigre. Le Hyûga n'appréciait pas de voir son appartement propre et ordonné transformé en dépotoir par un amant officieux qui le laissait assumer seul ce désordre lors des visites familiales.
Pour remédier à cette indifférence exhaspérante, Neji avait été forcé de recourir à des tactiques mesquines.
"Si jamais je vois encore traîner une seule de tes foutues chaussettes, Itachi, je te jure que tu feras ceinture pendant les six prochains mois."
Une réputation de fils de bonne famille toujours trop sérieux avait aussi de bons côtés, constata le Hyûga avec satisfaction en rentrant dans son chez-lui de nouveau présentable, le lendemain.
ChouInoShika, poussière, pour Menhlo
Quand ils ont formé un ménage officiel, Ino s'est mis en tête d'emménager ensemble.
Pas que Shikamaru et Chôji s'en soient plaints. Vivre ensemble, pourquoi pas ? Ils apprécient de se retrouver le soir pour manger, et de pouvoir dormir vautrés les uns contre les autres. Ils aiment se réveiller en la serrant dans leurs bras, la regarder se réveiller, s'étirer mollement, comme un chat engourdi, se lever, se coiffer, s'habiller. Échanger des sourires tranquilles quand elle les houspille, rouler l'un sur l'autre, et l'observer encore, pendant qu'elle se maquille, savoir qu'elle les gronde plus pour la forme que par gêne.
Par contre, il y a d'autre sujets qu'elle prend très à coeur. Trop à coeur à leur goût. Depuis qu'ils vivent ensemble, Ino est décidée, en tant que femme du foyer, à reprendre en main leurs habitudes de garçons célibataires. Et ça, ils apprécient un peu moins.
Ses principaux chevaux de bataille : l'équilibre alimentaire et la propreté. Elle a banni les paquets de chips de l'appartement : c'est trop gras, trop salé, et en plus ça met des miettes partout. Elle n'empêche pas Chôji de manger - elle a tout de même un peu mûri, depuis sa période de régimes à répétitions - mais elle est déterminée à lui fournir une nourriture saine, diététique et équilibrée. Chôji aimerait parfois qu'elle évite de le sermonner quand il mange quelque chose qu'elle n'a pas choisi ou préparé, mais il sait qu'il la blesserait, et il s'habitue à remplacer ses paquets de chips par des bento faits maison, surtout depuis qu'Ino a fait de gros progrès en cuisine.
Shikamaru, lui, ronchonne tant et plus à chaque fois qu'elle pointe le nez dans sa chambre : elle le secoue, le force à ranger, aérer, passer l'aspirateur, le plumeau, à laver les carreaux des fenêtres. Pas question de le laisser vivre dans ce bazar, ce nid à acariens, cet environnement malsain... Il traîne la patte, grogne, se plaint, mais suit les consignes. Non, il n'aime pas se fatiguer, mais contredire Ino est bien plus pénible à supporter que lui obéir, surtout quand elle décide de lui faire la tête. Et il doit bien avouer qu'au moment de s'endormir, être dans des draps propres, dans une pièce propre et ordonnée, allongé contre Ino, les doigts dans les cheveux - propres ! - de Chôji, est une compensation à toutes ces corvées.
Certains jours, quand Ino est suffisamment loin, ses deux hommes avouent même qu'ils ont peut-être gagné au change, finalement. A voix basse, parce que si elle les entendait, elle trouverait sûrement des tas d'autres choses à mettre sans dessus dessous dans leur train-train quotidien, et ils l'aiment comme il est.
Sasori/Deidara, le bois le plus lisse, pour Sakoni
Sasori est le meilleur marionnettiste au monde. Bien sûr, ça ne vaut pas son art explosif, mais Deidara sait apprécier le réalisme des poupées de son partenaire.
Il aimerait en faire exploser quelques unes. Le bois et la chair d'une poupée humaine, ça fait sûrement un très joli bruit...
Sasori est très exigeant, quand il sélectionne les matériaux pour fabriquer une poupée. Il ne prend pas n'importe quel humain, mais il ne prend pas n'importe quel bois non plus. Il est très méticuleux quand il incruste les mécanismes délicats dans le corps d'une nouvelle pièce. Il accorde à chaque détail une attention particulière, qu'il s'agisse d'un piège mortel ou d'un point anatomique. Ses poupées doivent être parfaites.
Deidara ne sait pas encore quel bruits elles peuvent faire en explosant, mais la sensation qu'il éprouve en frottant sa peau contre le corps de bois de Sasori, il la reconnaîtrait entre mille. Il a eu beau tâter le bois de toutes les sortes d'arbres qu'il a vu depuis qu'il connaît le marionnetiste, aucun bois n'est aussi lisse, aussi agréable à toucher que celui des corps de ses poupées.
SasoriDeidara, ce qui se passerait si Deidara foutait en l'air l'une des poupées de Sasori, pour Sakoni
- Que ce soit bien clair, Deidara. Si tu touches encore à une seule de mes poupées, j'en fabriquerai une autre avec ton cadavre.
- Mais Sasori-san...
- Mais ?
- Si je ne dois pas toucher une seule de tes poupées, comment tu vas faire ce soir pour me....
Sasori plaqua une main sur la bouche de son partenaire, se réjouissant de ne pas avoir donné à son corps la capacité de rougir.
Sasori/Deidara, il pleut, pour Sakoni
- Tobi a réussi à le battre ! Tobi a réussi sa mission ! Tobi est un bon garçon !
- Ta gueule ! J'suis pas encore aveugle, ouais. Pas besoin de crier !
- Deidara-sempai est de mauvaise humeur ?
- J't'ai dit de te taire ! Ou j'm'occupe de t'apprendre comment on fait, ouais !
- Deidara-sempai...
- Tais-toi.
- Deidara-sempai...
- Les gens cool... Ne parlent pas... Tout le temps...
- Deidara-sempai...
- Quoi ?
- Tu pleures...
- Tu rêves ! C'est la pluie, crétin. La pluie, ouais.
- Deidara-sempai...
- Quoi ?
- Tobi a apporté des fleurs à Sasori-san avant de partir, ce matin.
- Et alors ?!
- Sasori-san sait que Deidara-sempai a une mission, il ne sera pas triste de devoir attendre.
- ...
- Tobi est un bon garçon, il a récité quatre prières différentes pour Sasori-san !
- Tobi est un crétin, ouais...
- Deidara-sempai ?
- Pauvre demeuré ! J't'ai dit que c'était la pluie !
- Deidara-sempai, Tobi est un bon garçon ! Pas faire exploser Tobi...
- Nan, pas faire exploser. Juste lui tordre le cou, ouais.
ShikaIno, belle-mère, pour Mebuta-chan
- Allez Ino... C'est pas la peine de te mettre dans cet état ! C'est qu'une gamine...
- Vas-t-en.
- Ino, sois raisonnable. Qu'est-ce que je vais dire si un prof passe et que t'es pas avec nous ?
- Laisse-moi.
- Ino, je sais que c'était pas agréable, mais merde ! Faut pas le prendre au sérieux...
- C'est pas à toi qu'elle l'a dit !
- Elle aurait eu du mal, je suis un mec.
- Elle t'a demandé d'être le prince ! Le prince charmant !
- Ino...
- Et moi, et moi, et moi...
- Là, calme-toi, c'est rien...
- Ne rigole pas !
- Je ne ris pas. Calme-toi, maintenant, d'accord ?
- Me calmer ? Mais elle m'a dit que j'étais la belle-mère ! La belle-mère !
- Crie pas, je suis pas sourd.
- La belle-mère ! Et tu sais ce qu'elle a ajouté ?
- Elle a dit autre chose ?
- Que j'étais moche, bête et méchante, et que si elle me faisait faire la belle-mère, c'est parce qu'y a pas de sorcière dans l'histoire !
Silence.
Il tente de se contenir, mais rien n'y fait : il éclate de rire.
- Je te déteste !
Son fou rire empire encore.
- Pauvre débile, égoïste et, et... Sale type !
- T'es... pas... possible...
- Quoi ?!
Il s'étouffe à force de rire, et parvient à se calmer - plus par manque d'air que par volonté.
- C'est tellement énorme... Elle voulait juste que tu t'en ailles, parce qu'elle croit que t'es ma petite amie. Elle a essayé de m'embrasser, tu sais ?
- Hein ?
- Ouais.
- Elle a essayé de t'embrasser ?
- Ouais... Rigole pas ! C'est dégoûtant, elle avait de la confiture partout...
- LA GARCE !!
- ... ?
- SHIKA C'EST MON MEILLEUR AMI, ET AUCUNE AUTRE FILLE N'A LE DROIT DE POSER SES PATTES SUR LUI !!
- ... ?!
- REVIENS LÀ SALETÉ !!
- Hé, Ino ! Cette gamine, on est sensés la garder, pas la trucider... Ino ! INO !
Zaeluapolo + Equipe Grimmjaw, esprit pratique, pour Flo_Nelja
Note : ce drabble est la suite de "
démarrer une voiture"
Quelques kilomètres plus loin - quelques ricanements de Dee et bien des insultes échangées entre Nakim et Edorad plus tard, - Grimmjaw profita d'un feu rouge pour se retourner et demander à Il Forte.
- Au fait, comment t'as fait pour faucher les clefs à ton frangin ? J'croyais qu'i't'foutait la pâtée avec ses cours de karaté ?
- Ju-jitsu, corrigea distraitement Il Forte. Et je les lui ai pas fauchées, elles étaient sur le meuble de l'entrée.
Grimmjaw ricana.
- 'tain, il a toujours pas compris que s'il veut pas qu'on prenne sa caisse, faut planquer les clefs ? Il fait quelle école déjà ?
- Normale sup'.
Le même sourire de hyène s'étala sur les visages de tous les passagers, et Grimmjaw éclata de rire, se cramponnant au volant pour garder son équilibre.
- Il manque juste un peu d'esprit pratique, parfois, glissa innocemment Il Forte, et Grimmjaw manqua de s'étrangler de rire.
Le concert de klaxons ne le calmant pas, Xiao tapota l'épaule de Grimmjaw.
- C'est vert.
Zaeluapolo et Il Forte, sang, pour Sakoni
Dans le tube de verre, le sang s'est figé, cristalisé.
Zaeluapolo tourne lentement le récipient entre ses doigts avant de le ranger à sa place, dans un recoin du congélateur, caché derrière la multitude d'échantillons de toutes sortes. Heureusement, il a eu la bonne idée de transférer le liquide précieux dans un tube plus petit que les autres, et pourvu d'un bouchon. S'il avait dû le laisser sur un portoir, Aizen-sama n'aurait certainement pas manqué de remarquer l'absence d'étiquette, et aurait exigé des explications.
Après tout, cette pièce est un laboratoire de recherches sur les arrankar, et même s'il y passe presque tout son temps, rien ici ne lui appartient. Et même s'il pouvait appeler cet endroit sa chambre ou son laboratoire, ce qu'il possède n'est à lui que parce qu'Aizen-sama daigne le lui abandonner, en récompense de son obéissance absolue, seulement tant qu'il lui est utile - et tant que tel est son bon plaisir. Zaeluapolo se mord la lèvre. Aizen-sama ne l'éliminera pas, pas tout de suite, il a encore besoin de lui.
Pour combien de temps ?
Autrefois, penser qu'il pouvait disparaître du jour au lendemain ne le dérangeait pas outre mesure. Il profitait juste de l'instant présent, tout à sa rage de vivre.
Autrefois. Avant qu'il ne perde la seule chose qui lui ait réellement appartenu, même s'il ne s'en est pas rendu compte... Pas avant qu'il ne soit trop tard.
Pour la énième fois depuis ce matin, Zaeluapolo ouvre le congelateur, en sort le prélèvement.
La seule chose qui lui appartienne sans qu'Aizen-sama ne la lui ait concédée. Il se demande ce qui arriverait si le dieu de Hueco Mondo apprenait qu'il cache une telle chose. Oh, Aizen-sama ne le tuerait pas, il est bien plus intelligent, bien plus cruel que cela...
Autrefois, malgré sa soumission et sa méfiance instinctive, il ne connaissait pas la véritable peur.
Autrefois, avant qu'il ne comprenne qu'il avait des choses à perdre.
Dans le tube à essai, le sang d'Il Forte s'est figé, cristalisé.
GrimmjawRupi + team Grimmjaw, deux minutes, "pour" Sakoni XD
Note : Suite de "
démarrer une voiture" et "esprit pratique"
Quand Xiao Long reconnaît la silhouette mince du mioche sur le trottoir du coin de la rue, il interrompt les cris d'Edorad et Nakim pour demander à Il Forte.
- Combien ?
Forte grogne, à cause de Dee qui pose sa tête sur son épaule pour voir, sans arrêter de ricaner, et retrousse sa manche pour regarder sa montre.
- Deux minutes.
La voiture s'arrête juste en face de l'adolescent, qui ne bouge pas d'un centimètre. Il reste bien droit, une main dans la poche de son manteau, l'autre sur la bandoulière de son sac, sans même tourner la tête vers eux. Grimmjaw lâche un juron et ouvre la portière.
- Hé, bébé, qu'est-ce que tu fous ?
L'autre tourne la tête d'un mouvement vif, et ses mèches perdent leur aspect lisse pendant quelques secondes, s'agitant contre son cou. Ses pupilles améthyste se dilatent de colère.
-Et toi, tu attendais quoi ? Ca t'amuse de me faire poireauter ?
Grimmjaw roule des yeux.
-'tain, fais pas chier, morveux, ça fait deux malheureuses minutes que t'attends !
Le "morveux" lâche son sac pour pointer Grimmjaw du doigt, furieux.
- Deux minutes de retard, c'est deux minutes de trop !
Un rictus étrange s'installe sur le visage de Grimmjaw, méprisant et presque attendri. Il pose une basket sur le trottoir et sort de la voiture pour s'approcher du mioche, qui tressaille légèrement, mais ne recule pas. Il est trop fier pour avouer que le sourire de Grimmjaw le met mal à l'aise, alors il secoue la tête et franchit lui-même le peu de distance qui les sépare encore pour siffler, son visage à quelques centimètres du menton de Grimmjaw.
- Et si tu m'appelles encore une seule fois morveux, je t'arrache les couilles, pauvre con.
Grimmaw ricane et se penche pour souffler contre le nez du gamin.
- T'es mignonne quand tu t'énerves, chérie.
L'adolescent pousse un cri de rage, et tente de lui envoyer un coup de poing. Il attrape sa main, se penche encore et, sans lui laisser le temps de réagir, le saisit par les hanches pour le jetter sur son épaule. Il se redresse tant bien que mal - ne pas tomber avec un paquet qui gigote dans tous les sens en cherchant à vous mordre ou vous frapper n'est pas exactement facile, - et retourne à la voiture, pour jeter son fardeau sur les genoux de Xiao Long et reprendre sa place au volant.
Il démarre sans tenir compte des hurlements du mioche, qui finit par se décourager et demander, boudeur.
- Pourquoi tu te mets pas en passager, pour une fois ?
Grimmjaw rétorque, sans détourner les yeux de la route.
- Pour que tu me les brises pendant tout le trajet ? Encore une comme ça et tu finis à pied, Rupi-chérie.
Il sourit, jette un coup d'oeil aux passagers à l'arrière, et ajoute, bon prince.
- T'as qu'à t'amuser avec eux, ils s'emmerdent.
Les concernés protestent - ils ne s'ennuient pas, et ils n'ont certainement pas besoin que cette gonzesse vienne les distraire en se foutant de leurs gueules, - et Rupi sourit. Cette gonzesse ? Il va se gêner, tiens.
HunterxHunter, Hisoka + Machi, malheur, pour Drakys
Le malheur est un concept simple. Simple et universel, peut-être même plus encore que son contraire... Plus concret, en tout cas.
Il faut croire que c'était trop simple pour quelqu'un d'aussi tordu que Hisoka.
Ce type n'est vraiment, vraiment pas normal, pense Machi. Oh, bien sûr, la normalité est, pour les pattes de l'Araignée, quelque chose de tout à fait relatif et subjectif, mais Hisoka est un cas à part. De tous les membres de la Brigade, c'est le seul qui paraisse incapable d'être malheureux. Rien ne l'atteint, et il semble que rien ne l'ait jamais affecté. Le sentiment le plus proche du malheur que Machi l'ait vu exprimer, c'est la déception, et encore était-elle bien légère.
Elle n'arrive pas à savoir si cette particularité est un manque ou un don suplémentaire.
Il devait être écrit quelque part que Hisoka resterait un mystère.