Anthologie: Sansornettes
Titre: Recherchistes en herbe
Auteurs: drakys & supaidachan
Fandom: Original > Les nouvelles aventures des Losers!
Personnages: Sanson & cie
Rating: PG
Nombre de mots : 2920 mots
Disclaimer: ironie & bas blancs (drakys & supaidachan)
Notes: Tout est
ici. Posté pour
flo-nelja dans le cadre d'
ecrirepouraider.
"J'ai-", commença Sanson.
"Mal aux pieds !", continuèrent ensemble Noir, Sinis et Deriner, par automatisme.
Perceval-Dorian se contenta de hocher la tête.
"Cela n'a certes rien d'étonnant, mon beau prince ! Nous avons parcouru depuis notre départ tout un kilomètre à pied, une distance respectable qui a ses conséquences : nous usons nos soul-
- Non", l'interrompit le prince. "J'ai une question. Assez intéressante d'ailleurs, vous allez voir. Comment on va les trouver, les Pierres de Vœux ?"
Sinis soupira, se pinça l'arrête du nez.
"Est-ce que tu m'écoutes, quand je parle ?
- Comment oses-tu interrompre notre noble et bon seigneur, toi qui n'est qu'un vulgaire manant !", s'interposa le paladin, prêt à défendre son maître dans un combat sanglant jusqu'à la mort.
"Cou-couche panier", lui ordonna Deriner avant qu'il passe à l'action. "Le petit a raison, Sanson, tu ne nous écoutes pas. Tu ne nous écoutes jamais. C'est bien beau être prince, mais ce n'est pas une raison pour faire la forte tête ! C'est comme quand je te parle de la délicatesse d'un arrangement floral et de l'importance de l'utilisation des teintes claires dans des bouquets simples, on dirait que tu es ailleurs, distrait, que... que ça ne t'intéresse pas !", Deriner renifla, hautaine. "Alors que les teintes claires sont un sujet passionnant, dont il est strictement impossible de se lasser. Ce sont des couleurs qui apportent une touche de fraîcheur, de pureté et d'une simple fleur bien placée, il est possible de donner un ton plus classique, de glisser une note de sérieux dans un bouquet éclaté. Il y a des exemples frappants, le designer floral Armando el von O'Shaughnessy utilisait- Hé !", s'écria-t-elle, réalisant que les autres l'avaient laissée en plan et s'éloignaient. "Je vous parlais !"
Loin devant elle, Sanson insista :
"Alors, on va les trouver comment, les Pierres ?
- Ce que je veux faire, c'est d'abord passer à la Bibliothèque pour vérifier-
- Oh, mais quelle présomption ridicule de te targuer ainsi d'être en mesure de prendre nos décisions importantes ! Il est de mon devoir de rappeler à ton souvenir que ce que tu désires, vulgaire manant, n'a aucune importance puisque seul notre royal compagnon de voyage possède la justesse d'esprit nécessaire pour-
- Bon, on va à la Biblio, pas de problème", décida Sanson pour éviter une (autre) longue tirade.
"Quelle idée absolument excellente avez-vous là, mon bon seigneur, et comme je reconnais bien la vivacité louable de vos nobles neurones !"
Sanson s'arrêta, Noir en profita pour lui foncer dedans avec un discret Oopsie, petit oups~ Oh, Sanson, tu as échappé ton- Sinis lui reprit aussitôt la dague et la repassa à la ceinture du prince.
"Perce ?
- Plaît-il, mon bon prince ?
- Tu pourrais arrêter de t'extasier chaque fois que je dis quelque chose ? Et vraiment là, y'en a marre, appelle Sinis autrement."
Le visage de Perceval-Dorian se défit en petits morceaux de choc, de douleur et d'un peu d'une soumission aveugle ; Sinis faillit rire. Il se contint de justesse, le paladin avait l'air déjà assez misérable comme ça.
***
"Bonjour", les aborda dans un chuchotement sans discrétion une voix avec laquelle était associé un ton prétentieux, "et bienvenue à la Grande Bibliothèque. Nous vous prions de laisser vos armes ici."
Sinis et Sanson entreprirent sans discussion de se délester leurs ceintures et vidèrent leurs poches ; Noir essaya de les aider, s'en retrouva rapidement empêché quand il voulut déposer sur le comptoir la bourse de Sanson, un bracelet de force de Sinis et des sous-vêtements d'une provenance inconnue et sur lesquels personne n'eut envie de poser de question. Deriner hésita et laissa finalement Avro le Conquérant sur le comptoir en lui recommandant d'être bien sage, parce que sinon, il allait être sévèrement réprimandé.
Ils voulurent entrer, mais la voix (et son ton prétentieux) refit des siennes et les en empêcha d'un autre chuchotement intense :
"Ahem", et il pointa le paladin en haussant un sourcil aussi poilu qu'expressif.
Ils regardèrent tous Perceval-Dorian qui semblait en proie à un terrible conflit intérieur.
"Je ne puis guère me résoudre à- Il m'est certes impossible de-", il lança vers Sanson un regard désespéré. "Mon bon maître, comment me sera-t-il possible de me lancer à votre aide dans ce lieu inconnu s'il advenait une menace sournoise, une perfide attaque-
- Mais qu'est-ce que tu veux qui m'arrive de grave là-dedans ?", Sanson haussa un sourcil.
"Qu'en sais-je, oh, pauvre de moi ! Un de ces livres voraces peut-être, qui tenterait de vous aspirer entre ses pages, comme je sais qu'il en existe, ou encore une feuille de parchemin qui oserait vous couper le doigt d'honneur ! Qui sait quel odieux péril vous guette, vous pourriez tomber sur un orang-outan et malencontreusement en venir à le traiter de singe, avec des conséquences désastreuses !"
Sanson le dévisagea avec une certaine fermeté dans son dévisagement ; Noir examina les poches du propriétaire de la voix et son ton prétentieux. Sinis essaya avec subtilité de distraire l'homme pour ne pas qu'il remarque l'examen studieux et empressé qui était fait de ses poches ; Deriner commença à s'impatienter.
"Tu laisses tes armes ou tu restes ici. Et comment tu vas le défendre, hein, le princiot, si tu restes planté ici comme une grande asperge enrubannée d'aluminium ? Même sans tes précieux bouts de métal, il te restera bien tes doigts, ceux d'orteils et même tes dents pour arriver à lui sauver deux ou trois fois la vie ! Fais donc comme Sinis et débrouilles-toi à mains nues !"
Avec une très lente lenteur vraiment lentissime, Perceval-Dorian déposa cérémonieusement sa lance sur le comptoir, puis il se défit de son épée et enfin, de sa dague.
"Ahem", fit la voix (suivit de près par son ton prétentieux). "Monsieur me pense imbécile, peut-être, hmm ? Monsieur pense peut-être que les employés de la Grande Bibliothèque sont aussi bêtes que ceux de la Petite, hmm ? Qu'ils ne savent pas différencier leur T de leur Q, hmm ? Je sais très bien que votre équipement comprend également un couteau dans votre botte !"
Perceval-Dorian se scandalisa de cette accusation à 120%.
"Comment osez-vous, je ne peux tolérer-! L'affront ! L'insulte ! ...!", avec un cliquetis de métal, il réussit à poser son pied sur le comptoir et montra sa botte, vide de tout couteau. "Regardez, mais regardez donc ! Cherchez ce couteau que vous croyez que je possède ! Constatez par vous-même que je ne l'ai pas, cette arme si.. si vulgairement dissimulée ! Comment le pourrais-je, je suis un paladin de rang deux, moi ! Je ne consomme ni chair et aucune substance qui viendrait à nuire à ma santé physique ou mentale et bien certainement, je ne cache pas d'arme dans mes bottes ! Je ne suis pas, hmmpf, comme ces paladins de rang trois, qui ont les mœurs et la cuisse légère !"
La voix en resta toute interdite, en perdant même momentanément son penchant prétentieux.
"Ah... et bien... Vous m'en voyez... Je suis... Euh... Allez-y, allez-y !", conclut-il finalement, leur montrant l'entrée.
Ils s'y engagèrent, le paladin marmonnant avec humeur.
"Me prendre pour un rang trois !
- ...Si ça c'est un rang deux", murmura Sanson en désignant Perceval-Dorian, "ça donne quoi comme type, un paladin de rang un ?"
Sinis y pensa. Et frissonna.
"Je ne pense pas vouloir en rencontrer un."
***
Sinis leur expliqua sommairement comment se servir de l'Index pour faire des recherches, leur recommanda de ne pas se perdre et partit de son côté. Il s'aventura du côté de la section Contes et légendes. Il commença à fouiller, retrouva des parchemins qui le firent sourire.
Enfant, il était venu souvent à la Grande Bibliothèque avec sa mère. Il se rappelait avoir erré dans les rayons, avoir passé des heures à fouiller dans les parchemins comme dans un grand coffre au trésor. Sa mère venait faire des recherches chaque fois qu'elle en avait la chance, mais elle s'arrêtait souvent pour lui trouver une histoire. Pendant qu'elle travaillait, il devait l'apprendre et la répéter ensuite...
"C'est excellent pour ta mémoire !
- Je ne veux pas devenir comme toi", il faisait la moue.
"Alors, dis-moi, qu'est-ce que tu feras quand tu seras grand ?
- Je veux être pirate !"
Elle riait toujours de ses choix de carrière.
"Hier, tu voulais être alchimiste."
Il se rappelait très bien...
"Tu sais, Sinis, les histoires sont importantes. Quand je ne serai plus là et que tu ne seras plus là, les histoires, elles, existeront encore.
- Comment ça ?
- Elles restent vivantes tant qu'il y a quelqu'un pour les raconter", elle souriait et s'installait en tailleur par terre, devant lui. "Tu te souviens de..."
Le nom importait peu. Il la rejoignait, connaissait l'histoire : sa mère aimait lui raconter les légendes des djinns.
"Il y a de cela très longtemps, quand les djinns étaient libres", commençait-t-il d'une voix sérieuse et, invariablement, elle continuait...
***
Sanson réalisa rapidement qu'il s'était mis dans de beaux draps. Il avait réussi à filer en douce pendant que Perceval-Dorian consultait un bouquin. Il s'était cru chanceux : enfin seul, sans une ombre dépareillée qui avançait en cliquetant et en faisant ses louanges. Non, il ne raffolait pas du paladin, mais le pauvre ne voulait pas mal faire, il était...
Il était dévoué, voilà. C'était ça le problème. C'était du mon bon prince et du bon beau seigneur à longueur de journée et oui, ça flattait l'égo dans le bon sens, mais ça ne l'amusait pas (enfin... après les premières six cent quatre-vingt-trois fois, ça perdait son charme).
S'il disait une fois de trop avoir mal aux pieds (ce qui arrivait après la deuxième mention), le paladin, poli, courtois, parfait, s'avançait à toute vitesse, tirant les rennes de son cheval derrière lui. Sanson se retrouvait à devoir refuser net treize ou quatorze-fois en ligne son offre, avec véhémence, jusqu'à supplier.
...Il savait très bien que s'il acceptait de monter en selle, où Deriner était déjà installée, la naine allait le tuer.
Le hic, quand même, c'était que là, il était loin du paladin. Ça lui posait un peu problème, parce que sans son repère blanc étincelant, il s'était perdu. Il soupira et pigea un livre au hasard dans une étagère.
"Oh, un livre sur les noix !"
***
Perceval-Dorian s'était laissé distraire, il allait l'admettre, bien sûr, si on le lui demandait : l'honnêteté était une valeur très importante, une valeur tout à fait primordiale... même si elle le faisait parfois paraître con, de temps en temps, c'est-à-dire que c'était déjà arrivé une ou deux fois. Peut-être trois. Il était passé devant la section Croissance personnelle et avait vu le tome deux de Votre dieu et vous. Comme ça, il s'était mis à le feuilleter. À le lire. Et avant qu'il s'en rende compte, il l'avait terminé.
Après tout, il ne fallait jamais refuser d'apprendre et il se trouvait déjà dans une position spirituelle fort troublante. Son maître - bon et beau et princier et tout - ne semblait guère tenté de lui retourner son respect. Il n'était pas... méchant, non (sinon, jamais il n'aurait décidé de le servir !), mais le manant avait dû lui mettre des idées étranges dans la tête. Sinon, comment expliquer que ces deux-là s'entendaient si bien, alors que ce... ce Sinis, humpf !, parlait à son bon prince comme à un égal !
Il était passé ensuite à Comment bien gérer son temps entre tâches, devoirs et vie spirituelle, dont on lui avait dit beaucoup de bien et avait bien vite réalisé que la réputation de ce livre était exagérée. En page 88, il était écrit "Bien que l'influence d'une divinité guide la vie du paladin, c'est sa relation avec son maître, ou l'absence de cette relation, qui forme réellement son rapport avec le divin", ce qui était ridicule. La véritable relation avec le divin s'établissait en vivant selon des valeurs sérieuses comme l'honneur et la justice (et parfois la lessive bien faite). C'était écrit dans Relations spirituelles.
Il le mit de côté pour passer à La guérison mineure avancée : comment ajouter 1d4 à ses capacités. Une fois passé le tiers du livre, il réalisa que quelque chose clochait. Il était seul. Très très seul.
"...Mon bon prince ?", appela-t-il dans un murmure où perçait une belle grosse pointe bien grasse d'hystérie.
***
Deriner n'avait jamais eu l'intention de chercher des informations.
Chercher des informations, c'était bon pour les types comme Sinis. D'abord, parce qu'il savait où chercher, alors qu'elle aurait perdu son temps à tenter de figurer où commencer à chercher. Ensuite, parce qu'il y avait déjà une éternité et demie (environ trois mois, douze jours et sept heures) qu'elle n'avait pas consulter les dernières tendances en matière d'arrangements floraux.
Elle s'arrêta devant le comptoir des magazines et fouilla dans les piles. Elle tomba sur Tendance fleurs+, une de ses favorites, qu'elle lisait bien sûr pour les articles. Dans ce numéro précis, les roses se montraient les pétales sans aucune pudeur. La mode des fleurs se révéla une lecture beaucoup plus satisfaisante. Le détail de deux découvertes en matière de techniques de coupe l'enthousiasma beaucoup. Elle prit également bien note des dernières recommandations pour l'organisation de bouquets saisonniers.
Elle jeta ensuite un coup d'œil à Des floraisons de la graine, magazine qui lui plaisait beaucoup et auquel elle allait certainement prendre un abonnement dès qu'elle aurait la chance de s'établir quelque part et de planter son propre jardin. Les fleurs sauvages avaient leur charme, bien sûr, et les imbéciles des villes, dès qu'il était mentionné que ces simples, jolies fleurs avaient été touchées par de délicats, longs et fins doigts elfes, achetaient tout sans se soucier de la qualité.
***
"Vous avez trouvé quelque chose sur les Pierres ?", demanda Sinis en les rejoignant.
"Non...", répondirent les autres, évasifs.
Deriner s'assura discrètement que les pages intéressantes qu'elles avaient cueillies dans les magazine ne dépassait pas de ses poches. Sanson regarda un point vague et évita de mentionner qu'on l'avait retrouvé endormi au milieu de piles de bouquins sur les deux millions cinq cent mille et trois cent douze utilités de la noisette ; Perceval-Dorian se dit que ce n'était pas vraiment un mensonge, puisqu'il n'avait pas vraiment cherché.
Noir n'essaya même pas d'arrêter de sourire et encore moins de cacher les renflements exagérés de ses poches. Sinis soupira.
"Tu as... trouvé quoi ?", voulut-il savoir.
"Tout plein, tout plein~ de ses étranges petits bouts de bois, quelqu'un les avait laissés comme ça, tous seuls, tous seuls~ sans personne pour les surveiller près des casiers de l'Index !"
Il vida sur le plancher une énorme pile de petits crayons qui étaient prêtés pour permettre aux gens de prendre en note les références des ouvrages qu'ils cherchaient.
"Encore heureux que les casiers de l'Index étaient vissés par terre...", commenta Sanson.
Perceval-Dorian s'était déjà penché pour les ramasser et aller les remettre en place.
"Sire emprunteur, si je puis me permettre d'oser émettre cette interrogation, peut-être serait-il judicieux de le rapporter ?
- Ouiiii~!", s'enthousiasma le rehven en l'aidant aussitôt.
Bras chargés, ils retournèrent tous les deux à l'Index. Dès qu'ils furent de retour, ils allèrent récupérer leurs armes et sortirent de la Bibliothèque. Sinis remarqua un petit kiosque déglingué, dans un coin sombre, où s'empilaient des tonnes de cartes géographiques.
"Vous m'attendez un instant ?", demanda-t-il.
Sanson hocha la tête, chercha des yeux un endroit où s'installer - préférablement un endroit avec une chaise confortable pour lui et de la bonne bière pour Deriner. Il pointa une petite auberge avec un nom attirant : Des chaises confortables et de la bonne bière.
"On sera là", décida-t-il et il s'y rendit avec les autres.
Sinis alla fouiller l'étalage, saisit la première carte venue et lui jeta un coup d'œil.
"Tu cherches quoi ?", grogna une voix enrouée par la fumée.
Il releva la tête pour croiser le regard d'une femme vieille, avec des cheveux très blancs, des vêtements gris qui avaient connus de meilleurs jours. Une femme avec des yeux clairs et vifs, qui voient toujours plus que ce qu'ils regardent. Elle ne souriait pas, relâcha un nuage de fumée de pipe et répéta sa question :
"Tu cherches quoi ?
- Oh, rien en particulier. Je regarde", tenta Sinis avec un sourire.
"Ça n'va pas me payer mon loyer", gronda-t-elle en ne le quittant pas des yeux.
Il ne cilla pas, ç'aurait été perdre toute chance d'obtenir de l'information valable. La vieille femme eut un sourire en coin, vida sa pipe en la cognant d'un coup sec et précis au bord de sa table. Elle la rangea sans se presser et du pouce, vint se tracer une ligne sur le visage, d'une oreille à l'autre, imitant le tatouage de Sinis. Il ne réagit pas et un pâle sourire vint flotter sur le visage de la vieille.
"...Solide, comme le roc, hein, le roc", grommela-t-elle, vague, amusée, et elle pencha pour prendre un caisson sous sa table.
Du revers de la main, elle poussa les cartes pour faire de la place, déposa la boîte et farfouilla dedans. Elle lui tendit des cartes jaunies, aux coins émiettés, avec l'encre pâlie par le temps et le soleil.
"Les Pierres, hein ?", elle sourit, franchement, et il remarqua un petit guide qu'elle avait glissé avec les cartes.
Un petit guide qui portait le titre Le Chemin des Pierres. Quand il leva les yeux, la vieille n'était plus là : ni elle, ni ses cartes. Sinis ne s'en étonna même pas.
(21 janvier 2010)