Titre : Quelques roses mis à part
Auteur :
anadyomedePairing : Lucius/Narcissa
Disclaimer : Tout appartient à JKR.
Défi : Dites-le avec des fleurs
Rating : PG
« Je n’aime pas tellement les fleurs, avait déclaré Narcissa en fronçant du nez à leur premier rendez-vous et, vraiment, pour quelqu’un qui portait un nom pareil, c’était presque de la mauvaise foi, avait songé Lucius.
- Et moi, je n’aime pas tellement les mariages arrangés cependant, je me suis fait à l’idée. », avait-il rétorqué à la place mais bien sûr, têtue comme elle était, à peine avait-il fait mine de lui tendre le bouquet qu’il s’était retrouvé face à un dos tourné.
Ce qui l’avait profondément offusqué : hé, il était tout de même le meilleur parti d’Angleterre ! Et elle… elle n’était qu’une petite prétentieuse terriblement jolie.
« Vous n’êtes pas tellement une lady, avait-il déclaré.
- Oh, le croyiez-vous ? avait-elle aussitôt ironisé, et ses doigts s’étaient glissés dans sa tresse soignée, tirant sur des mèches pour la détacher. Je suis avant tout une femme et ce n’est pas avec quelques misérables roses que vous allez me charmer. Au contraire, j’en suis même à me demander s’il n’y a pas là lieu d’y voir une insulte cachée car après tout, n’est-ce pas ce que les pauvres hommes ordinaires offrent aux pauvres femmes ordinaires ?
- Avez-vous la moindre idée de combien elles m’ont coûté, vos misérables roses ?
- Merveilleux, cela fait à peine trois minutes que nous faisons connaissance que déjà vous me parler d’argent. Vous n’êtes pas tellement un gentleman, le saviez-vous ?
- …
- Mais connaissant votre réputation, je dirais que vous y avez investi une cinquantaine de gallions, avait-elle finalement estimée non sans un soupir lassé.
- Presque. Cela étant dit, vous comprendrez à présent pourquoi il est important pour vous de faire au moins semblant de les apprécier ? - et à cet instant, Lucius n’en était pas moins sur le point de lui jeter cette petite fortune au visage, si visage elle avait daigné lui montrer.
- Non. »
Après un court silence scandalisé, Narcissa s’était finalement retournée et avait observé le jeune Malefoy : un si long moment sans un de ses commentaires, cela était inquiétant.
« Vous êtes un peu pâle. Vous sentez-vous malade ?
- Du tout. A dire vrai, là tout de suite, je tente de ne pas vous assassiner.
- Voilà qui me paraît fort raisonnable, avait-elle approuvé. Que diriez-vous d’un secret ?
- Un secret sur vous ?
- Evidemment.
- Je suis toute ouïe. »
Son sourire était ravissant lorsqu’elle avait alors déclaré, non sans avoir jeter le bouquet à terre et ignorer superbement le regard tueur de son prétendant :
« Je n’ai jamais tenu les gentlemen en haute estime. Et je parierai mon héritage entier que les ladies, vous vous contentez de les mépriser. D’où le fait qu’en société, nous passons tous deux pour de capricieux égoïstes. »
Et délicatement, elle avait étalé les pétales à terre du bout de ses souliers.
Subitement, Lucius avait enfin compris pourquoi leurs parents les avaient destinés.
« Certes. Mais peut-être qu’ensemble, nous devrions tout de même… savez-vous…
- Paraître scandaleusement polis afin d'accéder le pouvoir et faire crever les autres de jalousie ? avait-elle proposé et ses yeux avaient étincelé.
- Quelque chose dans ce goût-là, oui.
- Cela me va. Mais ne m’offrez plus jamais de roses.
- De toute façon, je suis allergique aux fleurs. »
En y repensant, c’était peut-être à ce moment-là qu’il était tombé fou amoureux de Narcissa. Et vice-versa.